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La parenté de l'égyptien ancien et du berbère n'est plus à démontrer. Bien que les affinités lexicales entre ces langues sœurs aient été profondément affectée par le temps, des dizaines de vocables peuvent encore y être mis en parallèle sur le double plan phonétique et sémantique. Citons-en quelques-un : sin et sny (deux) ; ashem et shem (s'en aller) ; awey et iyw (venir, apporter) ; mmis-n et ms-n (fils de) ; ighs et qs (l'os) ; sew et syw (boire); ishirr et shri, ou aherrud et hrd (enfant) ; fud et pd (genou). Mais ce sont les pronoms et les particules - les mots outils en quelque sorte - qui témoignent bien de la communauté de souche entre l'égyptien et le berbère ; nekk et ink (moi, je) ; i et i (moi, à moi) ; k et k (toi, à toi) ; s et s (lui, à lui, elle, à elle) ; n et n (nous); sn et sn (eux, à eux) [...] Des comparatistes ont observé que le dialecte berbère le plus proche de l'égyptien ancien est le touareg. De fait, il est plus conservateur en raison du confinement séculaire des Targuis dans leur isolat montagneux au cœur du Sahara. Curieusement, les Touaregs aussi bien que les oasiens de Siwa se disent originaires du Maghreb. Il s'agit là, à notre sens, des réminiscences d'un passé très lointain dont l'image s'est inversée. (p45)
[21] - Gustave Lefebvre , Grammaire de l'égyptien classique, pp 55, 116, 238, 240, 361, 384, 391
(Elements Lexicaux Berbères in Mohammed Chafik, من أجل مغارب مغاربية بالأولوية - Pour un maghreb d'abord maghrébin)
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Mohammed Chafik (من أجل مغارب مغاربية بالأولوية - Pour un maghreb d'abord maghrébin)