Feu Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Feu. Here they are! All 100 of them:

Je t'aime passionément, et je t'aime paisiblement... peut’être est-ce cela l’amour éternel, ce mélange de paix et de feu.
Jul Maroh (Le bleu est une couleur chaude)
Jeter de l'huile sur le feu.
Rebecca Rosenberg (Madame Pommery, Creator of Brut Champagne)
Combattre le feu par le feu
Rebecca Rosenberg (Madame Pommery, Creator of Brut Champagne)
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle! Tu te fondais à lui comme une neige au feu
Arthur Rimbaud (Complete Works)
It is impossible for a Parisian to resist the desire to flick through the old volumes laid out by a bookseller. [Il est impossible, pour un Parisien, de résister au désir de feuilleter de vieux ouvrages étalés par un bouquiniste.]
Gérard de Nerval (Les Filles du feu - Les Chimères)
Jeter de l’huile sur le feu Adding insult to injury As Reynard Wolfe supervises the inventory that determines the company’s fate, I shuffle through correspondence in Louis’s rolltop desk. Louise plays with my chatelaine tools on the Aubusson rug at my feet. She unreels the measuring tape, draws with the pencil, and winds the timepiece. My husband’s gift is useful after all. As
Rebecca Rosenberg (Madame Pommery, Creator of Brut Champagne)
في مكانٍ ما، ينتظرني وجهي الحقيقي
إريك إيمانويل شميت (La Nuit de feu)
Un feu sans allumettes est aussi facile à allumer qu’un éclat d’intelligence dans le regard d’une vache.
Pierre Bottero (D'un monde à l'autre (La Quête d'Ewilan, #1))
Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller qui manquent, mais les émerveillés.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une certaine forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.
Mathias Malzieu (Le plus petit baiser jamais recensé)
Le poète est vraiment voleur de feu.
Arthur Rimbaud (Lettere del veggente)
Eduquer, c'est allumer un feu
Michel de Montaigne
Minne, pâle comme une nuit de lune, se réchauffe, un peu blessée, à ce feu de couleurs, et parfois, toute nue au soleil, un miroir à la main, cherche en vain, à travers son corps mince, l'ombre plus noire de son squelette élégant.
Colette (L'ingénue libertine)
The dragon spits fire, what extinguishes its tears. When we live in rancor, we are born to be old. (Le dragon crache du feu, - Ce qui éteint ses larmes. - Quand on vit de rancune, - On naît pour être vieux.)
Charles de Leusse
L'eau est vraiment l'élément transitoire. Il est la métamorphose ontologique essentielle entre le feu et la terre
Gaston Bachelard (Water and Dreams: An Essay on the Imagination of Matter (The Bachelard Translations))
Si le feu brûlait ma maison, qu’emporterais-je? J’aimerais emporter le feu...
Jean Cocteau
Elle lui demanda en quoi un jour de pluie pouvait être beau : il lui énuméra les nuances de couleurs que prendraient le ciel, les arbres et les toits lorsqu'ils se promèneraient tantôt, de la puissance sauvage avec laquelle leur apparaîtrait l'océan, du parapluie qui les rapprocherait pendant la marche, de la joie qu'ils auraient à se réfugier ici pour un thé chaud, des vêtements qui sécheraient auprès du feu, de la langueur qui en découlerait, de l'opportunité qu'ils auraient de faire plusieurs fois l'amour, du temps qu'ils prendraient à se raconter leur vie sous les draps du lit, enfants protégés par une tente de la nature déchaînée...
Éric-Emmanuel Schmitt (Odette Toulemonde et autres histoires)
ليس لديّ سوى يقين واحد، هو أنني سأفقد كلّ شيء.
إريك إيمانويل شميت (La Nuit de feu)
إن ما يشكل روعة الصراع لا نصره ولا هزيمته؛ بل سببه وغايته.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Ses dernières étincelles de vie ont avivé un feu qui a embrasé le monde entier.
Eiichiro Oda
Le pire n'est pas que l'on se brûle, mais que le feu s'éteint.
Natalie Clifford Barney
C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause.
Guillaume Musso (La fille de papier)
لستُ أكثر من قطعة حياة بين عدمين. العدم الذي سبقني والعدم الذي سيأتي بعدي. وحتى وإن تركتني الأبدية وشأني فإن هذين العدمين يقضمانني.
إريك إيمانويل شميت (La Nuit de feu)
La quantité ne fait pas la vérité.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Mais surtout, nous ne retrouverons pas ce qui nous a poussés l'un vers l'autre, un jour. Cette urgence très pure. Ce moment unique. Il y a eu des circonstances, une conjonction de hasards, une somme de coïncidences, une simultanéité de désirs, quelque chose dans l'air, quelque chose aussi qui tenait à l'époque, à l'endroit, et ça a formé un moment, et ça a provoqué la rencontre, mais tout s'est distendu, tout est reparti dans des directions différentes, tout a éclaté, à la manière d'un feu d'artifice dont les fusées explosent au ciel nocturne dans tous les sens et dont les éclats retombent en pluie, et meurent à mesure qu'ils chutent et disparaissent avant de pouvoir toucher le sol, pour que ça ne brûle personne, pour que ça ne blesse personne, et le moment est terminé, mort, il ne reviendra pas  ; c'est cela qui nous est arrivé.
Philippe Besson (« Arrête avec tes mensonges »)
Fleur de feu. Oh flower of fire. That fire is not hate or fear, which makes flowers come, not terror or anger or lust, it is love that is the fire of the Bite-Me-Not, love which cannot abandon, love which cannot harm. Love which never dies.
Tanith Lee
Fluidité et harmonie. Un marchombre ne recule jamais devant un adversaire, il entre dans son cercle, lui vole son centre, devient maître de sa force et de son équilibre. Un marchombre est eau devant feu, feu devant froid, vent devant le fort, fort devant le faible.
Pierre Bottero (L'Œil d'Otolep (Les Mondes d'Ewilan, #2))
حسب مفكّري اليوم، الإنسان منفرد، ولا مرجع له، وهو المنتج العقلي الوحيد، ويعرّف نفسه بأنه حارس المعنى وسط عالمٍ عبثيّ.
إريك إيمانويل شميت (La Nuit de feu)
على هذه الأرض، ليست مناسبات الدهشة ما نفتقر إليه، إنما نفتقر إلى المندهشين.
إريك إيمانويل شميت (La Nuit de feu)
Dénombrer l'infini, n'est-ce pas le refuser?
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
L’amour, aussi bien que le feu, ne peut subsister sans un mouvement continuel, et il cesse de vivre dès qu’il cesse d’espérer ou de craindre.
François de La Rochefoucauld
Je t'aime passionnément, et je t'aime paisiblement... peut-être est-ce cela l’amour éternel, ce mélange de paix et de feu.
Jul Maroh (Le bleu est une couleur chaude)
Bientôt ou dans un cycle, ce sera de nouveau son tour de me prouver la qualité de son feu. Je ne lui manquerai pas, elle ne me manquera pas--et tout sera consumé.
Natalie Clifford Barney
Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu.
Paul Valéry
– Si votre maison brûlait, qu’emporteriez- vous ? – J’emporterais le feu.
Jean Cocteau
Avec ma main brûlée j'ai le droit maintenant d'écrire des phrases sur la nature du feu.
Gustave Flaubert
Oui, la beauté ne saurait jamais nous faire oublier notre condition tragique. Il y a une beauté proprement humaine, ce feu d'esprit qui brûle, s'il brûle, au-delà du tragique.
François Cheng (Cinq méditations sur la beauté)
Maintenant tu n'as plus de refuges. Tu as peur, tu attends que tout s'arrête, la pluie, les heures, le flot des voitures, la vie, les hommes, le monde, que tout s'écroule, les murailles, les tours, les planchers et les plafonds; que les hommes et les femmes, les vieillards et les enfants, les chiens, les chevaux, les oiseaux, un à un, tombent à terre, paralysés, pestiférés, épileptiques; que le marbre s'effrite, que le bois se pulvérise, que les maisons s'abattent en silence, que les pluies diluviennes dissolvent les peintures, disjoignent les chevilles des armoires centenaires, déchiquettent les tissus, fassent fondre l'encre des journaux; q'un feu sans flammes ronge les marches des escaliers; que les rues s'effondrent en leur exact milieu, découvrant le labyrinthe béant des égouts; que la rouille et la brume envahissent la ville.
Georges Perec (Un homme qui dort)
One's thought patterns become different, he said, when forced into the confines of a rigid and unfamiliar tongue. Certain common ideas become inexpressible; other, previously undreamt-of ones spring to life, finding miraculous new articulation. I can only say that an incendium is in its nature entirely different from the feu with which a Frenchman lights his cigarette, and both are very different from the stark, inhuman pur that the Greeks knew, the pur that roared from the towers of Ilion or leapt and screamed on that desolate, windy beach, from the funeral pyre of Patroklos.
Donna Tartt (The Secret History)
À l'horloge de tes baisers, le temps se ramollit. Le jour met son pyjama d'étoiles en cachette et s'évapore. L'orchestre à moteur qui fulmine au feu rouge joue en sourdine. La lune te regarde à travers la fenêtre. Elle va peindre ses reflets sur ta peau. Du bout de mes doigts, je m'efforcerai d'être un tout petit peu plus que son pinceau.
Mathias Malzieu (Le plus petit baiser jamais recensé)
Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu'es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d'acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.
Jacques Prévert (Paroles)
Shame on military glory, shame on armies, shame on the soldier's profession, which changes men, some into stupid victims, others into base executioners. Yes shame, that's true – but it's too true, it's true in eternity, but not yet for us.
Henri Barbusse (Under Fire)
je finirai bien par te rencontrer quelque part bon dieu! et contre tout ce qui me rend absent et douloureux par le mince regard qui me reste au fond du froid j'affirme ô mon amour que tu existes je corrige notre vie nous n'irons plus mourir de langueur à des milles de distance dans nos rêves bourrasques des filets de sang dans la soif craquelée de nos lèvres les épaules baignées de vols de mouettes non j'irai te chercher nous vivrons sur la terre la détresse n'est pas incurable qui fait de moi une épave de dérision, un ballon d'indécence un pitre aux larmes d'étincelles et de lésions profondes frappe l'air et le feu de mes soifs coule-moi dans tes mains de ciel de soie la tête la première pour ne plus revenir
Gaston Miron (L'Homme rapaillé)
هل خلق الإنسان المعنى أو أنَّ خالقًا آخر، أي الله، سبقه؟
إريك إيمانويل شميت (La Nuit de feu)
Le besoin de comprendre ne se résume pas à un appétit de rationalité, c'est le besoin de se rassurer en identifiant les ténèbres, en mettant de l'ordre dans le chaos.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Ce qui constitue la beauté d'une bataille, ce n'est ni le succès ni la défaite, c'est la raison de la bataille.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Si le voyageur n'espère rien, Il ne verra que ce que voient les yeux.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Dieu n'est présent en moi que sous la forme de sa question.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Par Odin, Thor et Tom Hiddleston !
Morgane J.A. (Entre Feu & Glace)
تظل الموهبة عديمة النفع إذا التزمت بخدمة نفسها، دون أي هدف آخر غير الظهور إلى العلن للتعريف بذاتها ونيل الإعجاب والتصفيق لها. يجدر بالموهبة الحق أن تنقل قيماً تحملها وتتجاوزها
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
The value of Greek prose composition, he said, was not that it gave one any particular facility in the language that could not be gained as easily by other methods but that if done properly, off the top of one's head, it taught one to think in Greek. One's thought patterns become different, he said, when forced into the confines of a rigid and unfamiliar tongue. Certain common ideas become inexpressible; other, previously undreamt-of ones spring to life, finding miraculous new articulation. By necessity, I suppose, it is difficult for me to explain in English exactly what I mean. I can only say that an incendium is in its nature entirely different from the feu with which a Frenchman lights his cigarette, and both are very different from the stark, inhuman pur that the Greeks knew, the pur that roared from the towers of Ilion or leapt and screamed on that desolate, windy beach, from the funeral pyre of Patroklos. Pur: that one word contains for me the secret, the bright, terrible clarity of ancient Greek. How can I make you see it, this strange harsh light which pervades Homer's landscapes and illumines the dialogues of Plato, an alien light, inarticulable in our common tongue? Our shared language is a language of the intricate, the peculiar, the home of pumpkins and ragamuffins and bodkins and beer, the tongue of Ahab and Falstaff and Mrs. Gamp; and while I find it entirely suitable for reflections such as these, it fails me utterly when I attempt to describe in it what I love about Greek, that language innocent of all quirks and cranks; a language obsessed with action, and with the joy of seeing action multiply from action, action marching relentlessly ahead and with yet more actions filing in from either side to fall into neat step at the rear, in a long straight rank of cause and effect toward what will be inevitable, the only possible end. In a certain sense, this was why I felt so close to the other in the Greek class. They, too, knew this beautiful and harrowing landscape, centuries dead; they'd had the same experience of looking up from their books with fifth-century eyes and finding the world disconcertingly sluggish and alien, as if it were not their home. It was why I admired Julian, and Henry in particular. Their reason, their very eyes and ears were fixed irrevocably in the confines of those stern and ancient rhythms – the world, in fact, was not their home, at least the world as I knew it – and far from being occasional visitors to this land which I myself knew only as an admiring tourist, they were pretty much its permanent residents, as permanent as I suppose it was possible for them to be. Ancient Greek is a difficult language, a very difficult language indeed, and it is eminently possible to study it all one's life and never be able to speak a word; but it makes me smile, even today, to think of Henry's calculated, formal English, the English of a well-educated foreigner, as compared with the marvelous fluency and self-assurance of his Greek – quick, eloquent, remarkably witty. It was always a wonder to me when I happened to hear him and Julian conversing in Greek, arguing and joking, as I never once heard either of them do in English; many times, I've seen Henry pick up the telephone with an irritable, cautious 'Hello,' and may I never forget the harsh and irresistible delight of his 'Khairei!' when Julian happened to be at the other end.
Donna Tartt (The Secret History)
D’ailleurs la mort est toujours là ; n’est-elle pas partout sous les pieds de l’homme, qui la rencontre à chaque pas dans cette vie ? L’eau, le feu, la terre, tout la lui offre sans cesse ; il la voit partout dès qu’il la cherche, il la porte à son côté.
Alfred de Musset (La nuit vénitienne)
Alors que la lumière s'épuise de faire des trous dans les nuages, je me couche sur la plage, devant un feu de bois, les chiens contre le flanc, la kayak remonté de moitié sur la rive et, écoutant la musique de la houle, je regarde griller mes poissons embrochés sur des pics de bois vert en pensant que la vie ne devrait être que cela: l'hommage rendu par l'adulte à ses rêves d'enfant.
Sylvain Tesson (Dans les forêts de Sibérie)
Ce n'est pas plus mon affaire d'épouser Edgar Linton que d'être au ciel; et si l'individu pervers qui est ici n'avait pas ainsi dégradé Heathcliff, je n'y aurais jamais songé. Ce serait me dégrader moi-même, maintenant, que d'épouser Heathcliff. Aussi ne saura-t-il jamais comme je l'aime; et cela, non parce qu'il est beau, Nelly, mais parce qu'il est plus moi-même que je ne le suis. De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles et celle de Linton est aussi différente des nôtres qu'un rayon de lune d'un éclair ou que la gelée du feu.
Emily Brontë (Wuthering Heights)
Cette encombrante enveloppe qu'il lui fallait laver, remplir, réchauffer au coin du feu ou sous la toison d'une bête morte, coucher le soir comme un enfant ou comme un vieillard imbécile, servait contre lui d'otage à la nature entière et, pis encore, à la société des hommes. (L'abîme)
Marguerite Yourcenar (L'Œuvre au noir)
Comme ils ne supportent pas l'ignorance, les hommes créent des savoirs. Ils inventent des myths, ils inventent des dieux, ils inventent un dieu, ils inventent des sciences. Les dieux changent, se succèdent, meurent, les modèles cosmolgiques également, et ne persiste qu'une ambiance, celle d'expliquer.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Oh ! qu'on m'aille donc, au lieu de cela, chercher quelque jeune vicaire, quelque vieux curé, au hasard, dans la première paroisse venue, qu'on le prenne au coin de son feu, lisant son livre et ne s'attendant à rien, et qu'on lui dise : – Il y a un homme qui va mourir, et il faut que ce soit vous qui le consoliez. Il faut que vous soyez là quand on lui liera les mains, là quand on lui coupera les cheveux; que vous montiez dans sa charrette avec votre crucifix pour lui cacher le bourreau; que vous soyez cahoté avec lui par le pavé jusqu'à la Grève : que vous traversiez avec lui l'horrible foule buveuse de sang; que vous l'embrassiez au pied de l'échafaud, et que vous restiez jusqu'à ce que la tête soit ici et le corps là. Alors, qu'on me l'amène, tout palpitant, tout frissonnant de la tête aux pieds; qu'on me jette entre ses bras, à ses genoux; et il pleurera, et nous pleurerons, et il sera éloquent, et je serais consolé, et mon cœur se dégonflera dans le sien, et il prendra mon âme, et je prendrais son Dieu.
Victor Hugo (The Last Day of a Condemned Man)
Je pense à Dora Bruder. Je me dis que sa fugue n'était pas aussi simple que la mienne une vingtaine d'années plus tard, dans un monde redevenu inoffensif. Cette ville de décembre 1941, son couvre-feu, ses soldats, sa police, tout lui était hostile et voulait sa perte. A seize ans, elle avait le monde entier contre elle, sans qu'elle sache pourquoi.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Les muettes étoiles ont toujours rendu les hommes bavards.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
عشت على الدوام دون أن أنتبه، لم أكن أميز فرط النشاط من سعادة الوجود. تحركت فعلا اكثر مما استمتعت. وتراكمت عليّ المشاكل وأنا أهمل الاستمتاع بالكنز البسيط : أن أحيا
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
L'absence diminue les médiocres passions, et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies, et allume le feu.
François de La Rochefoucauld
Tu es mon pare-feu, ne change rien. Tu me protèges.
Arnaud Cathrine (J'entends des regards que vous croyez muets)
— Il faut être juste, lui dis-je ; il y a des millions d'hommes qui sont assujetis au travail physique, — Bien, qu'ils le soient S C'est qu'ils ne savent pas faire autre chose ; n'importe qui, même un imbécile fini et un malfaiteur, peut s'occuper de travail physique ; ce travail est le propre de l'esclave et du barbare, tandis que le feu sacré n'est donné qu'à peu de personnes !
Anton Chekhov
Ma véritable vie est née Après que j’ai connu Jeannot Maintenant nous mélangeons nos Chaussures dans la cheminée ✫ C’est pour toi que je fais des livres Pour toi des pièces et des vers Je les voudrais pareils au givre Que la vitre montre à l’envers ✫ Cette nuit Noël va descendre Pour nous réchauffer un peu Car il – comme la salamandre Pose ses pieds sur le feu. (Poèmes de Noël de Jean Cocteau pour Jean Marais)
Jean Cocteau
Lorsque j’ai commencé à voyager en Gwendalavir aux côtés d'Ewìlan et de Salim, je savais que, au fil de mon écriture, ma route croiserait celle d'une multitude de personnages. Personnages attachants ou irritants, discrets ou hauts en couleurs, pertinents ou impertinents, sympathiques ou maléfiques... Je savais cela et je m'en réjouissais. Rien, en revanche, ne m'avait préparé à une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Rien ne m'avait préparé à Ellana. Elle est arrivée dans la Quête à sa manière, tout en finesse tonitruante, en délicatesse remarquable, en discrétion étincelante. Elle est arrivée à un moment clef, elle qui se moque des serrures, à un moment charnière, elle qui se rit des portes, au sein d’un groupe constitué, elle pourtant pétrie d’indépendance, son caractère forgé au feu de la solitude. Elle est arrivée, s'est glissée dans la confiance d'Ewilan avec l'aisance d'un songe, a capté le regard d’Edwin et son respect, a séduit Salim, conquis maître Duom... Je l’ai regardée agir, admiratif ; sans me douter un instant de la toile que sa présence, son charisme, sa beauté tissaient autour de moi. Aucun calcul de sa part. Ellana vit, elle ne calcule pas. Elle s'est contentée d'être et, ce faisant, elle a tranquillement troqué son statut de personnage secondaire pour celui de figure emblématique d'une double trilogie qui ne portait pourtant pas son nom. Convaincue du pouvoir de l'ombre, elle n'a pas cherché la lumière, a épaulé Ewilan dans sa quête d'identité puis dans sa recherche d'une parade au danger qui menaçait l'Empire. Sans elle, Ewilan n'aurait pas retrouvé ses parents, sans elle, l'Empire aurait succombé à la soif de pouvoir des Valinguites, mais elle n’en a tiré aucune gloire, trop équilibrée pour ignorer que la victoire s'appuyait sur les épaules d'un groupe de compagnons soudés par une indéfectible amitié. Lorsque j'ai posé le dernier mot du dernier tome de la saga d'Ewilan, je pensais que chacun de ses compagnons avait mérité le repos. Que chacun d'eux allait suivre son chemin, chercher son bonheur, vivre sa vie de personnage libéré par l'auteur après une éprouvante aventure littéraire. Chacun ? Pas Ellana. Impossible de la quitter. Elle hante mes rêves, se promène dans mon quotidien, fluide et insaisissable, transforme ma vision des choses et ma perception des autres, crochète mes pensées intimes, escalade mes désirs secrets... Un auteur peut-il tomber amoureux de l'un de ses personnages ? Est-ce moi qui ai créé Ellana ou n'ai-je vraiment commencé à exister que le jour où elle est apparue ? Nos routes sont-elles liées à jamais ? — Il y a deux réponses à ces questions, souffle le vent à mon oreille. Comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. — Celle du savant ? Celle du poète ? Qu'est-ce que... — Chut... Écris.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
Je m'entends dire : "Il y a en moi ce qui se trouve chez beaucoup d'hommes dans le monde, amours, coups de feu, des phrases pleines d'épines, aucune envie d'en parler. Nous sommes ordinaires nous autres hommes. Ce qui est spécial, c'est vivre, regarder le soir le creux de sa main et savoir que le lendemain sera nouveau, que le tailleur de la nuit coud la peau, raccommode les cals, reprise les accrocs et dégonfle la fatigue." (p. 44)
Erri De Luca (Tre cavalli)
C’est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J’ai secoué la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais été heureux. Alors, j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parût. Et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur
Albert Camus (The Stranger)
Toute ma vie fut la promesse De cette rencontre avec toi. C’est Dieu qui t’envoie, je le sais Pour me garder jusqu’à la mort… Tu apparaissais dans mes rêves ; Sans te voir je te chérissais Ton regard me faisait languir, Ta voix résonnait dans mon âme Depuis toujours… En vérité Je t’ai reconnu tout de suite. Ce fut pour moi un froid, un feu, Et dans mon cœur, j’ai dit : c’est lui ! Je t’entendais dans le silence, Quand j’allais secourir les pauvres Ou quand la prière apaisait L’angoisse de mon âme en peine.
Alexander Pushkin (Eugene Onegin)
Donc le poète est vraiment voleur de feu. Il est chargé de l'humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions ; si ce qu'il rapporte de là-bas a forme, il donne forme ; si c'est informe, il donne de l'informe. Trouver une langue ;
Arthur Rimbaud
من أنا؟ شمعة ساهرة في قلب الظلام ستُخمدها الريح؟ يا للمهزلة! الآن بوسعي الصراخ "أنا موجود" لكن تأكيدي يتلبسه الرعب، إذ أن في داخلي سورة تصيح وتثور، لن أكون موجودا إلى الأبد. لست سوى لحظة بين لانهايتين، الأزلية قبلي والأزلية بعدي. لست أكثر من قطعة حياة بين عدمين، العدم الذي سبقني والعدم الذي سيأتي بعدي.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
Il pleut doucement, ma mère, Et c’est l’automne Si doucement Que c’est la même pluie Et le même automne Qu’il y a bien des ans. Il pleut et il y a encore, Comme il y a bien des ans, Combien de cœurs au fil de l’eau Et combien de petits sabots Rêvant au coin de l’âtre. Et c’est le soir, ma mère, Et tes genoux sont là Si près du feu Que c’est le même soir Et les mêmes genoux Qu’il y a bien des ans. Il pleut doucement, ma mère, Et c’est l’automne Et c’est le soir, ma mère, Et tes genoux sont là. Prends-moi sur tes genoux, ce soir, Comme il y a bien des ans Et raconte-moi l’histoire De la Belle au bois dormant.
Maurice Carême
La différence de ceux qui sont frappés demeure dans la ressemblance des maux qui les frappent ; et pour être exposés aux mêmes tourments, la vertu et le vice ne se confondent pas. Car, comme un même feu fait briller l’or et noircir la paille, comme un même fléau écrase le chaume et purifie le froment, ou encore, comme le marc ne se mêle pas avec l’huile, quoiqu’il soit tiré de l’olive par le même pressoir, ainsi un même malheur, venant à tomber sur les bons et sur les méchants, éprouve, purifie et fait resplendir les uns, tandis qu’il damne, écrase et anéantit les autres. C’est pour cela qu’en une même affliction, les méchants blasphèment contre Dieu, les bons, au contraire, le prient et le bénissent : tant il importe de considérer, non les maux qu’on souffre, mais l’esprit dans lequel on les subit ; car le même mouvement qui tire de la boue une odeur fétide, imprimé à un vase de parfums, en fait sortir les plus douces exhalaisons.
Augustine of Hippo (Saint Augustin: les 9 oeuvres majeures et complètes (Les confessions, La cité de Dieu, De la trinité, Traité du libre arbitre...) (French Edition))
Na Ziemi nie brak okazji do zadziwienia się, brak natomiast zadziwionych.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
W gruncie rzeczy wszystkie wyjaśnienia mają to samo źródło: strach, że żadnego się nie znajdzie.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Kto mnie tu umieścił, na tym okrągłym kamieniu? W jakim celu? I dlaczego na tak krótko?
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Li. Ta. Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.
Vladimir Nabokov (Lolita)
- Dostarczenie dowodu należy do tego, kto wysuwa twierdzenie. Jeśli utrzymuję, że centaury istnieją, muszę poprzeć swoją tezę. - Ktoś, kto nie chce wierzyć, zawsze wynajduje powody. - Ktoś, kto chce wierzyć, również!
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
تصوري للسفر قد تغير: فاتجاه الرحلة أقل أهمية مما ستهجره وتتخلى عنه. ليس الرحيل أن تبحث، بل أن تترك كل شيء، أقرباءك وجيرانك وعاداتك ورغباتك وآراءك وحتى ذاتك. ليس الرحيل سوى استسلام للمجهول، لغير المتوقع، للاحتمالات اللا متناهية، لا بل للمستحيل. أن ترحل معناه أن تضيع كل العلامات التي تعرفها، أن تترك جانباً السيطرة على ذاتك، والوهم بأنك تعرف، أن تحفر في داخلك وتعثر على تدبير استشفائي كي تجعل كل ما هو استثنائي يظهر. والمسافر الحقيقي، يبقى دون حقائب ودون هدف
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu)
J’habite une blessure sacrée j’habite des ancêtres imaginaires j’habite un vouloir obscur j’habite un long silence j’habite une soif irrémédiable j’habite un voyage de mille ans j’habite une guerre de trois cent ans j’habite un culte désaffecté entre bulbe et caïeu j’habite l’espace inexploité j’habite du basalte non une coulée mais de la lave le mascaret qui remonte la valleuse à toute allure et brûle toutes les mosquées je m’accommode de mon mieux de cet avatar d’une version du paradis absurdement ratée -c’est bien pire qu’un enfer- j’habite de temps en temps une de mes plaies chaque minute je change d’appartement et toute paix m’effraie tourbillon de feu ascidie comme nulle autre pour poussières de mondes égarés ayant crachés volcan mes entrailles d’eau vive je reste avec mes pains de mots et mes minerais secrets j’habite donc une vaste pensée mais le plus souvent je préfère me confiner dans la plus petite de mes idées
Aimé Césaire (Notebook of a Return to the Native Land (Wesleyan Poetry Series))
Sure, there are good things, lots, sure, blow jobs, chocolate mousse, winning streaks, the warm fire in your enemy’s house, good book, hunk of cheese, flagon of ale, office raise, championship ring, the misfortunes of others, sure, good things, beyond count, queens, kings, old clocks, comfy clothes, lots, innumerable items in stock, baseball cards and bingo buttons, pot-au-feu, listen, we could go on and on like a long speech, sure it’s a great world, sights to see, canyons full of canyon, corn on the cob, the eroded great pyramids, contaminated towns, eroded hillsides, deleafed trees, those whitened limbs stark and noble in the evening light, geeeez, what gobs of good things, no shit, service elevators, what would we do without, and all the inventions of man, Krazy Glue and food fights, girls wrestling amid mounds of Jell-O, drafts of dark beer, no end of blue sea, formerly full of fish, eroded hopes, eruptions of joy, because we’re winning, have won, won, won what? the . . . the Title.
William H. Gass (Tests of Time)
Tu viens d'incendier la Bibliothèque ? - Oui. J'ai mis le feu là. - Mais c'est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose brûler, C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage Le livre, hostile au maître, est à ton avantage. Le livre a toujours pris fait et cause pour toi. Une bibliothèque est un acte de foi Des générations ténébreuses encore Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore. Quoi! dans ce vénérable amas des vérités, Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés, Dans ce tombeau des temps devenu répertoire, Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire, Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir, Dans ce qui commença pour ne jamais finir, Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles, Dans le divin monceau des Eschyles terribles, Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon, Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison, Tu jettes, misérable, une torche enflammée ! De tout l'esprit humain tu fais de la fumée ! As-tu donc oublié que ton libérateur, C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur; Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine, Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine Il parle, plus d'esclave et plus de paria. Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria. Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ; Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ; Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ; Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître, Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant, Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ; Ton âme interrogée est prête à leur répondre ; Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre, Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs, Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs ! Car la science en l'homme arrive la première. Puis vient la liberté. Toute cette lumière, C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins ! Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints. Le livre en ta pensée entre, il défait en elle Les liens que l'erreur à la vérité mêle, Car toute conscience est un noeud gordien. Il est ton médecin, ton guide, ton gardien. Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte. Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute ! Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir, Le droit, la vérité, la vertu, le devoir, Le progrès, la raison dissipant tout délire. Et tu détruis cela, toi ! - Je ne sais pas lire.
Victor Hugo
One's thought patterns become different, he said, when forced into the confines of a rigid and unfamiliar tongue. Certain common ides become inexpressible; other, previously undreamt-of ones spring to life, finding miraculous new articulation. I can only say that an incendium is in its nature entirely different from the feu with which a Frenchman lights his cigarette, and both are very different from the stark, inhuman pur that the Greeks knew, the pur that roared from the towers of Ilion or leapt and screamed on that desolate, windy beach, from the funeral pyre of Patroklos.
Donna Tartt (The Secret History)
Jeden przesąd wypiera drugi. Kiedyś ludzie wierzyli, bo ich do tego nakłaniano. Dziś z tego samego powodu wątpią. W obydwu przypadkach wyobrażają sobie, że myślą, choć tylko powtarzają, przeżuwają opinie, doktryny dla mas, przekonania, których być może by nie podzielali, gdyby się zastanowili.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Diminuer le nombre des ténébreux, augmenter le nombre des lumineux, voilà le but. C’est pourquoi nous crions : enseignement ! science ! Apprendre à lire, c’est allumer du feu ; toute syllabe épelée étincelle. Du reste qui dit lumière ne dit pas nécessairement joie. On souffre dans la lumière ; l’excès brûle. La flamme est ennemie de l’aile. Brûler sans cesser de voler, c’est là le prodige du génie. Quand vous connaîtrez et quand vous aimerez, vous souffrirez encore. Le jour naît en larmes. Les lumineux pleurent, ne fût-ce que sur les ténébreux. L’argot, c’est la langue des ténébreux.
Victor Hugo (Les Misérables)
La civilisation n'est autre chose qu'une série de transformations successives. À quoi donc allez-vous assister? à la transformation de la pénalité. La douce loi du Christ pénétrera enfin le code et rayonnera à travers. On regardera le crime comme une maladie, et cette maladie aura ses médecins qui remplaceront vos juges, ses hôpitaux qui rempleceront vos bagnes. La liberté et la santé se ressembleront. On versera le baume et l'huile où l'on appliquait le fer et le feu. On traitera par la charité ce mal qu'on traitait par la colère. Ce sera simple et sublime. La croix substituée au gibet. Voilà tout.
Victor Hugo (Le Dernier Jour d'un Condamné (French Edition))
Avant-hier, je me suis couché à 5 h[eures] du matin et hier à 3 h[eures]. Depuis lundi dernier j’ai laissé de côté toute autre chose, et j’ai exclusivement toute la semaine pioché ma Bovary, ennuyé de ne pas avancer. Je suis maintenant arrivé à mon bal, que je commence lundi. J’espère que ça ira mieux. J’ai fait, depuis que tu m’as vu, 25 pages net (25 p[ages] en 6 semaines). Elles ont été dures à rouler. Je les lirai demain à Bouilhet. – Quant à moi, je les ai tellement travaillées, recopiées, changées, maniées, que pour le moment je n’y vois que du feu. Je crois pourtant qu’elles se tiennent debout. –
Gustave Flaubert (GUSTAVE FLAUBERT: Correspondance - Tome 2 -1851-1858 (French Edition))
Oh ! aimer une femme ! être prêtre ! être haï ! l’aimer de toutes les fureurs de son âme, sentir qu’on donnerait pour le moindre de ses sourires son sang, ses entrailles, sa renommée, son salut, l’immortalité et l’éternité, cette vie et l’autre ; regretter de ne pas être roi, génie, empereur, archange, dieu, pour lui mettre un plus grand esclave sous les pieds ; l’étreindre nuit et jour de ses rêves et de ses pensées ; et la voir amoureuse d’une livrée de soldat ! et n’avoir à lui offrir qu’une sale soutane de prêtre dont elle aura peur et dégoût ! Être présent, avec sa jalousie et sa rage, tandis qu’elle prodigue à un misérable fanfaron imbécile des trésors d’amour et de beauté ! Voir ce corps dont la forme vous brûle, ce sein qui a tant de douceur, cette chair palpiter et rougir sous les baisers d’un autre ! Ô ciel ! aimer son pied, son bras, son épaule, songer à ses veines bleues, à sa peau brune, jusqu’à s’en tordre des nuits entières sur le pavé de sa cellule, et voir toutes les caresses qu’on a rêvées pour elle aboutir à la torture ! N’avoir réussi qu’à la coucher sur le lit de cuir ! Oh ! ce sont là les véritables tenailles rougies au feu de l’enfer ! Oh ! bienheureux celui qu’on scie entre deux planches, et qu’on écartèle à quatre chevaux ! — Sais-tu ce que c’est que ce supplice que vous font subir, durant les longues nuits, vos artères qui bouillonnent, votre cœur qui crève, votre tête qui rompt, vos dents qui mordent vos mains ; tourmenteurs acharnés qui vous retournent sans relâche, comme sur un gril ardent, sur une pensée d’amour, de jalousie et de désespoir ! Jeune fille, grâce ! trêve un moment ! un peu de cendre sur cette braise ! Essuie, je t’en conjure, la sueur qui ruisselle à grosses gouttes de mon front ! Enfant ! torture-moi d’une main, mais caresse-moi de l’autre ! Aie pitié, jeune fille ! aie pitié de moi !
Victor Hugo (Notre-Dame de Paris (French Edition))
La bataille de Waterloo est une énigme. Elle est aussi obscure pour ceux qui l’ont gagnée que pour celui qui l’a perdue. Pour Napoléon, c’est une panique* ; Blücher n’y voit que du feu ; Wellington n’y comprend rien. Voyez les rapports. Les bulletins sont confus, les commentaires sont embrouillés. Ceux-ci balbutient, ceux-là bégayent. Jomini partage la bataille de Waterloo en quatre moments ; Muffling la coupe en trois péripéties ; Charras, quoique sur quelques points nous ayons une autre appréciation que lui, a seul saisi de son fier coup d’œil les linéaments caractéristiques de cette catastrophe du génie humain aux prises avec le hasard divin.
Victor Hugo (Les Misérables: Roman (French Edition))
Mój ojciec niewątpliwie cierpiał z powodu swojego ateizmu, tym bardziej że uwielbiana przez niego matka była wierząca i pewnie marzył, żeb podzielać jej wiarę... Bez wątpienia chciał również zachować się jak hojny ojciec i oznajmić swojemu dziecku, że Bóg istnieje... Byłaby to dobra nowina... Łaska, której nie umiał przekazać...
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Odkąd śmiertelnicy gromadzą się podczas tajemniczych nocy nieustannie, nieustannie rozprawiają. Nie znoszą ignorancji, a więc tworzą wiedzę. Wymyślają mity, wymyślają bóstwa, wymyślają boga, wymyślają naukę. Bogowie się zmieniają, następują po sobie, umierają. Modele kosmologiczne podobnie. Pozostaje jedynie ambicja, ambicja, żeby wyjaśniać.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Stopniowo niebo i ziemia splatały się ze sobą, pokonane przez półmrok. Kontury gór rozciągały się w nieskończoność, a ich zbocza, wierzchołki i występy się przytępiły. Nie, zdecydowanie, Boga tam nie było. Gdyby Bóg chciał, bym go poznał, zabrałby się do tego inaczej, prawda? Człowiek szuka Boga. Byłbym wstrząśnięty, gdyby to Bóg szukał człowieka, gdyby Bóg mnie ścigał...
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Do pogardy dla wierzącego dochodzi pogarda dla dzikusa. (...) Oto co myślą te nasze trzeźwe umysły! Po co oświecać tubylca? Po co pozbawiać go korzeni, oferując mu ateizm? Cóż by na tym zyskał w tym wrogim środowisku? W rzeczywistości uważają, że to normalne, gdy modli się Afrykanin, lecz irytujące, gdy robi to Europejczyk, ponieważ ich zdaniem Europejczyk jest lepszy od Afrykanina.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Les après-midi d'hiver, en rentrant de l'école, Peter n'aimait rien tant que d'envoyer valser ses chaussures et de s'allonger à côté de Guillaume, devant le feu de cheminée du salon. Il aimait se mettre exactement à la hauteur de Guillaume, son visage à deux doigts de la tête féline, et observer à quel point celle-ci était réellement extraordinaire, si merveilleusement non humaine, tout ébouriffée de poils noirs. Ils encadraient un minuscule visage enfoui sous la fourrure, paré de moustaches blanches légèrement incurvées vers le bas. Les poils des sourcils jaillissaient droit comme des antennes de radio et les yeux verts malachite fendus en amande étaient comme des fenêtres entrouvertes sur un monde dans lequel Peter ne pourrait jamais pénétrer. Son approche déclenchait un tonnerre de ronronnements intenses d'une sonorité si grave et si forte que le sol en vibrait. Peter savait qu'il était indiscutablement le bienvenu.
Ian McEwan (The Daydreamer)
Cóż za rozksz! To był mój pierwszy dzień (...) świadomego życia. Opuszczając embrionalną niepewność wczesnego dzieciństwa, wreszcie zaistniałem jako istota ludzka w samym środku świata. Wcześniej pisałem na brudno, brnąłem w ciemności, żyłem, nie zdając sobie z tego sprawy. Tamtego ranka zaczęła się moja historia. (...) Moje "ja" przestało należeć do gramatki, przyswoiłem je sobie jako punkt widzenia podszty treścią. Z pasażera na gapę, stałem się pasażerem zgłoszonym, świadomym.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Przystojny czy nie, miałem to w nosie. Podobać się sobie czy nie, jakież to ma znaczenie? Wspomniałem o wcześniejszym zmartwieniu, fundamentalnym: nie rozpoznawalem się! (...) "Gdzieś czeka na mnie moja prawdziwa twarz". To zdanie narzuciło się wczesnym popołudniem. Potem wróciło do mnie. Marsz sprawił, że stało się natrętne. Wracało, wracało, wracało. Co znaczyło? Podejrzewałem, że ilustrowało moje troski: od roku szukałem swojego miejsca w zyciu, swojej roli, swojego zawodu. To wycofanie się na pustynię miało mi pozwolić posunąć się naprzód.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Moja koncepcja podróży uległa zmianie: miejsce przeznaczenia jest mniej ważne niz porzucenie dotychczasowego. Wyjazd to nie poszukiwanie, to opuszczenie wszystkiego, bliskich, sąsiadów, przyzwyczajeń, pragnień, opinii, siebie samego. Wyjazd nie ma innego celu niż oddanie się nieznanemu, nieprzewidzianemu, nieskonczonym możliwościom czy wręcz niemożliwemu. Wyjazd polega na utracie punktów odniesienia, pewności siebie, złudzenia wiedzy i na pogłębieniu w sobie gościnnego usposobienia, które pozwoli ukazać się temu, co wyjątkowe. Prawdziwy podróżnik nie ma bagażu ani celu.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
Cette qualité de la joie n’est-elle pas le fruit le plus précieux de la civilisation qui est nôtre ? Une tyrannie totalitaire pourrait nous satisfaire, elle aussi, dans nos besoins matériels. Mais nous ne sommes pas un bétail à l’engrais. La prospérité et le confort ne sauraient suffire à nous combler. Pour nous qui fûmes élevés dans le culte du respect de l’homme, pèsent lourd les simples rencontres qui se changent parfois en fêtes merveilleuses… Respect de l’homme ! Respect de l’homme !… Là est la pierre de touche ! Quand le Naziste respecte exclusivement qui lui ressemble, il ne respecte rien que soi-même ; il refuse les contradictions créatrices, ruine tout espoir d’ascension, et fonde pour mille ans, en place d’un homme, le robot d’une termitière. L’ordre pour l’ordre châtre l’homme de son pouvoir essentiel, qui est de transformer et le monde et soi-même. La vie crée l’ordre, mais l’ordre ne crée pas la vie. Il nous semble, à nous, bien au contraire, que notre ascension n’est pas achevée, que la vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier, et que les contradictions à surmonter sont le terreau même de notre croissance. Nous reconnaissons comme nôtres ceux mêmes qui diffèrent de nous. Mais quelle étrange parenté ! elle se fonde sur l’avenir, non sur le passé. Sur le but, non sur l’origine. Nous sommes l’un pour l’autre des pèlerins qui, le long de chemins divers, peinons vers le même rendez-vous. Mais voici qu’aujourd’hui le respect de l’homme, condition de notre ascension, est en péril. Les craquements du monde moderne nous ont engagés dans les ténèbres. Les problèmes sont incohérents, les solutions contradictoires. La vérité d’hier est morte, celle de demain est encore à bâtir. Aucune synthèse valable n’est entrevue, et chacun d’entre nous ne détient qu’une parcelle de la vérité. Faute d’évidence qui les impose, les religions politiques font appel à la violence. Et voici qu’à nous diviser sur les méthodes, nous risquons de ne plus reconnaître que nous nous hâtons vers le même but. Le voyageur qui franchit sa montagne dans la direction d’une étoile, s’il se laisse trop absorber par ses problèmes d’escalade, risque d’oublier quelle étoile le guide. S’il n’agit plus que pour agir, il n’ira nulle part. La chaisière de cathédrale, à se préoccuper trop âprement de la location de ses chaises, risque d’oublier qu’elle sert un dieu. Ainsi, à m’enfermer dans quelque passion partisane, je risque d’oublier qu’une politique n’a de sens qu’à condition d’être au service d’une évidence spirituelle. Nous avons goûté, aux heures de miracle, une certaine qualité des relations humaines : là est pour nous la vérité. Quelle que soit l’urgence de l’action, il nous est interdit d’oublier, faute de quoi cette action demeurera stérile, la vocation qui doit la commander. Nous voulons fonder le respect de l’homme. Pourquoi nous haïrions-nous à l’intérieur d’un même camp ? Aucun d’entre nous ne détient le monopole de la pureté d’intention. Je puis combattre, au nom de ma route, telle route qu’un autre a choisie. Je puis critiquer les démarches de sa raison. Les démarches de la raison sont incertaines. Mais je dois respecter cet homme, sur le plan de l’Esprit, s’il peine vers la même étoile. Respect de l’Homme ! Respect de l’Homme !… Si le respect de l’homme est fondé dans le cœur des hommes, les hommes finiront bien par fonder en retour le système social, politique ou économique qui consacrera ce respect. Une civilisation se fonde d’abord dans la substance. Elle est d’abord, dans l’homme, désir aveugle d’une certaine chaleur. L’homme ensuite, d’erreur en erreur, trouve le chemin qui conduit au feu.
Antoine de Saint-Exupéry (Lettre à un otage)
Wszechświat okazuje swa moc na moich oczach, ale choć mógłby mnie zachwycic, przytłacza. Zostałem do niego przygwożdżony żywcem. Mam zawroty głowy. Przy nim staję się coraz mniejszy. Jestem, jednak obiecano mi, że będę nikim. Tylko tędy przechodzę. Moje istnienie okazuje się skończone, wpisane między dwa absurdalne zdarzenia, moje narodziny i moją śmierć. Czeka mnie rozstanie, okrutne i nieodwołalne: rozstanie ze światem, rozstanie z bliskimi, rozstanie ze sobą. Zerwanie. Jestem pewien tylko jednego: że wszystko stracę. Jakiś głos w głębi mnie śmieje się szyderczo: "Ciesz się! Twój strach przed śmiercią stanowi dowód, że żyjesz! Dopóki myślisz, że nie będziesz nikim, jeszcze jesteś. Za to gdy już nie będziesz o tym myślał...
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
(...) Niepokój, choć odsunął mnie od świata, nie przybliżył mnie do Boga. Przeciwnie, skazał mnie na jeszcze większą samotność i arogancję, miotając mną tak, jakbym był jedyną istotą myślącą pośrodku wszechświata, który nie myśli. Przeciwnie niż niepokój, radość połączyła mnie ze światem i zbliżyła do Boga. Radość nauczyła mnie pokory. Dzięki niej nie czułem się już wyizolowany, obcy, lecz wzbogacony, zjednoczony z innymi. Moc, która utrzymywała Wszystko, poruszała się również we mnie, ucieleśniałem jedno z jej tymczasowych ogniw. O ile niepokój uczynił mnie zbyt wielkim, o tyle radość sprowadziła mnie do właściwych proporcji: nie byłem wielki sam z siebie, raczej wielki wielkością tego, co we mnie zamieszkało. Nieskończoność stanowiła dno mojego skończonego umysłu, niczym czara, która mogłaby pomieścić moją duszę.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))
A jednak, choć kochałem swoją dyscyplinę, wzbraniałem się przed obraniem drogi, którą dostrzegali przede mną inni... Była rzeczywiście moja, czy stanowiła tylko logiczne następstwo ukończonych studiów? Chodziło o moje życie, czy czyjeś inne? Odnajdywał się w tym dorosły, nie dziecko. Od najmłodszych lat wykazywałem zainteresowania twórcze, kolekcjonując kukiełki, gryzmoląc komiksy, komponując utwory na fortepian, pisząc opowiadania, podkradając ojcu kamerę albo aparat fotograficzny, czy redagując, a następnie wystawiając komedie w liceum. Otóż studia, choć bardzo mnie uformowały, również mnie zdeformowały. Dużo się nauczyłem. Bardzo dużo. Ale nic poza tym. Wyćwiczono moją pamięć, poszerzono wiedzę, wyrobiono u mnie zdolność do analizy i syntez. Zostawiono natomiast odłogiem fantazję, zapał, wyobraźnię, inwencję, spontaniczność. Od roku miałem wrażenie, że się duszę.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Nuit de feu (French Edition))