Faire Les Courses Quotes

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En même temps, c'est quoi être comme tout le monde? Si on croit les professeurs, c'est faire toute une série d'actions dans le bon ordre. Etre soit un homme, soit une femme, et se marier. Faire les courses. Avoir deux ou trois enfants. Les inscrire à l'école et leur acheter des livres. Travailler en même temps pour faire tout ça. Prendre un prêt bancaire pour avoir un appartement plus grand. Travailler plus, pour rembourser son prêt bancaire. Acheter une petite voiture. Voter. Marier ses enfants. S'occuper des petits-enfants. Mourir. Ne pas laisser de dettes en héritage aux enfants.
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Kaouther Adimi (L'envers des autres)
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Oui, moi aussi, je m'étais souvent demandé: comment font les gents? Et à vrai dire, si ces questions étaient modifiées, elles n'avaient jamais cessé: comment font les gents, pour écrire, aimer, dormir d'une seule traite, varier les menus de leurs enfants, les laisser grandir, les laisser partir sans s'accrocher à eux, aller une fois par an chez le dentiste, faire du sport, rester fidèle, ne pas recommencer à fumer, lire des livres + des bandes dessinées + des magazines + un quotidien, ne pas être totalement dépassé en matière de musique, apprendre à respirer, ne pas s'exposer au soleil sans protection, faire leurs courses une seule fois par semaine sans rien oublier?
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Delphine de Vigan (D'après une histoire vraie)
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Mais je comprends aussi que rien de ce qui concerne l'homme ne se compte, ni ne se mesure. L'étendue véritable n'est point pour l'œil, elle n'est accordée qu'à l'esprit. Elle vaut ce que vaut le langage, car c'est le langage qui noue les choses. Il me semble désormais entrevoir mieux ce qu'est une civilisation. Une civilisation est un héritage de croyances, de coutumes et de connaissances, lentement acquises au cours des siècles, difficiles parfois à justifier par la logique, mais qui se justifient d'elles-mêmes, comme des chemins, s'ils conduisent quelque part, puisqu'elles ouvrent à l'homme son étendue intérieure. Une mauvaise littérature nous a parlé du besoin d'évasion. Bien sûr, on s'enfuit en voyage à la recherche de l'étendue. Mais l'étendue ne se trouve pas. Elle se fonde. Et l'évasion n'a jamais conduit nulle part. Quand l'homme a besoin, pour se sentir homme, de courir des courses, de chanter en chœur, ou de faire la guerre, ce sont déjà des liens qu'il s'impose afin de se nouer à autrui et au monde. Mais combien pauvres ! Si une civilisation est forte, elle comble l'homme, même si le voilà immobile.
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Antoine de Saint-Exupéry (Pilote de Guerre)
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O bonheur de l'imaginaire, du possible, du concevable ! Premier des droits humains : le fantasme ! N'être pas là où l'on est ; être là où l'on n'est pas. Oui, ça fonctionne dans les deux sens : pendant que son mari la ramone avec monotonie, l'épouse peut penser aux courses qu'il lui reste à faire ; en essuyant la vaisselle, par contre, libre à elle de partir au septième ciel avec l'amant de ses rêves.
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Nancy Huston (Infrarouge)
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J'ai mis du temps à calmer mon coeur. Je viens d'écrire cette dernière phrase il y a quelques minutes. Je me suis arrêté de taper sur le clavier, pour la relire plusieurs fois. Les mots parfois se doublent d'un sens que nous ne voulions pas leur donner, et qui pourtant s'impose comme plus important que ce que nous pensions initialement leur faire dire. J'ai mis du temps à calmer mon coeur. Je voulais bien entendu parler des battements accélérés après ma course au sortir de la bouche de métro, mais c'est l'étendue de la peine quelques mots ont dessinée. Ce sont eux qui ont raison bien sûr.
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Philippe Claudel (L'Arbre du pays Toraja)
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Esther n'était certainement pas bien éduquée au sens habituel du terme, jamais l'idée ne lui serait venue de vider un cendrier ou de débarrasser le relief de ses repas, et c'est sans la moindre gêne qu'elle laissait la lumière allumée derrière elle dans les pièces qu'elle venait de quitter (il m'est arrivé, suivant pas à pas son parcours dans ma résidence de San Jose, d'avoir à actionner dix-sept commutateurs); il n'était pas davantage question de lui demander de penser à faire un achat, de ramener d'un magasin où elle se rendait une course non destinée à son propre usage, ou plus généralement de rendre un service quelconque. Comme toutes les très jolies jeunes filles elle n'était au fond bonne qu'à baiser, et il aurait été stupide de l'employer à autre chose, de la voir autrement que comme un animal de luxe, en tout choyé et gåté, protégé de tout souci comme de toute tâche ennuyeuse ou pénible afin de mieux pouvoir se consacrer à son service exclusivement sexuel. Elle n'en était pas moins très loin d'être ce monstre d'arrogance, d'égoïsme absolu et froid, au, pour parler en termes plus baudelairiens, cette infernale petite salope que sont la plupart des très jolies jeunes filles; il y avait en elle la conscience de la maladie, de la faiblesse et de la mort. Quoique belle, très belle, infiniment érotique et désirable, Esther n'en était pas moins sensible aux infirmités animales, parce qu'elle les connaissait ; c'est ce soir-là que j'en pris conscience, et que je me mis véritablement à l'aimer. Le désir physique, si violent soit-il, n'avait jamais suffi chez moi à conduire à l'amour, il n'avait pu atteindre ce stade ultime que lorsqu'il s'accompagnait, par une juxtaposition étrange, d'une compassion pour l'être désiré ; tout être vivant, évidemment, mérite la compassion du simple fait qu'il est en vie et se trouve par là-même exposé à des souffrances sans nombre, mais face à un être jeune et en pleine santé c'est une considération qui paraît bien théorique. Par sa maladie de reins, par sa faiblesse physique insoupçonnable mais réelle, Esther pouvait susciter en moi une compassion non feinte, chaque fois que l'envie me prendrait d'éprouver ce sentiment à son égard. Étant elle-même compatissante, ayant même des aspirations occasionnelles à la bonté, elle pouvait également susciter en moi l'estime, ce qui parachevait l'édifice, car je n'étais pas un être de passion, pas essentiellement, et si je pouvais désirer quelqu'un de parfaitement méprisable, s'il m'était arrivé à plusieurs reprises de baiser des filles dans l'unique but d'assurer mon emprise sur elles et au fond de les dominer, si j'étais même allé jusqu'à utiliser ce peu louable sentiment dans des sketches, jusqu'à manifester une compréhension troublante pour ces violeurs qui sacrifient leur victime immédiatement après avoir disposé de son corps, j'avais par contre toujours eu besoin d'estimer pour aimer, jamais au fond je ne m'étais senti parfaitement à l'aise dans une relation sexuelle basée sur la pure attirance érotique et l'indifférence à l'autre, j'avais toujours eu besoin, pour me sentir sexuellement heureux, d'un minimum - à défaut d'amour - de sympathie, d'estime, de compréhension mutuelle; l'humanité non, je n'y avais pas renoncé. (La possibilité d'une île, Daniel 1,15)
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Michel Houellebecq
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Le dément - N'avez-vous pas entendu parler de ce dément qui, dans la clarté de midi alluma une lanterne, se précipita au marché et cria sans discontinuer : « Je cherche Dieu ! Je cherche Dieu ! » –Étant donné qu'il y avait justement là beaucoup de ceux qui ne croient pas en Dieu, il déchaîna un énorme éclat de rire. S'est-il donc perdu ? disait l'un. S'est-il égaré comme un enfant ? disait l'autre. Ou bien s'est-il caché ? A-t-il peur de nous ? S'est-il embarqué ? A-t-il émigré ?–ainsi criaient-ils en riant dans une grande pagaille. Le dément se précipita au milieu d'eux et les transperça du regard. « Où est passé Dieu ? lança-t-il, je vais vous le dire ! Nous l'avons tué,–vous et moi ! Nous sommes tous ses assassins ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment pûmes-nous boire la mer jusqu'à la dernière goutte ? Qui nous donna l'éponge pour faire disparaître tout l'horizon ? Que fîmes-nous en détachant cette terre de son soleil ? Où l'emporte sa course désormais ? Où nous emporte notre course ? Loin de tous les soleils ? Ne nous abîmons-nous pas dans une chute permanente ? Et ce en arrière, de côté, en avant, de tous les côtés ? Est-il encore un haut et un bas ? N'errons-nous pas comme à travers un néant infini ? L'espace vide ne répand-il pas son souffle sur nous ? Ne s'est-il pas mis à faire plus froid ? La nuit ne tombe-t-elle pas continuellement, et toujours plus de nuit ? Ne faut-il pas allumer des lanternes à midi ? N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ensevelissent Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la décomposition divine ?–les dieux aussi se décomposent ! Dieu est mort ! Dieu demeure mort ! Et nous l'avons tué ! Comment nous consolerons-nous, nous, assassins entre les assassins ? Ce que le monde possédait jusqu'alors de plus saint et de plus puissant, nos couteaux l'ont vidé de son sang,–qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles cérémonies expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour apparaître seulement dignes de lui ? Jamais il n'y eut acte plus grand,–et quiconque naît après nous appartient du fait de cet acte à une histoire supérieure à ce que fut jusqu'alors toute histoire ! » Le dément se tut alors et considéra de nouveau ses auditeurs : eux aussi se taisaient et le regardaient déconcertés. Il jeta enfin sa lanterne à terre : elle se brisa et s'éteignit. « Je viens trop tôt, dit-il alors, ce n'est pas encore mon heure. Cet événement formidable est encore en route et voyage,–il n'est pas encore arrivé jusqu'aux oreilles des hommes. La foudre et le tonnerre ont besoin de temps, la lumière des astres a besoin de temps, les actes ont besoin de temps, même après qu'ils ont été accomplis, pour être vus et entendus. Cet acte est encore plus éloigné d'eux que les plus éloignés des astres,–et pourtant ce sont eux qui l'ont accompli. » On raconte encore que ce même jour, le dément aurait fait irruption dans différentes églises et y aurait entonné son Requiem aeternam deo. Expulsé et interrogé, il se serait contenté de rétorquer constamment ceci : « Que sont donc encore ces églises si ce ne sont pas les caveaux et les tombeaux de Dieu ? »
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Friedrich Nietzsche (The Gay Science: With a Prelude in Rhymes and an Appendix of Songs)
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En revenant de faire les courses avec sa mère, alors qu'elles tendaient le bras pour héler un taxi, elles avaient aperçu un escargot réfugié sur le bord de l'avenue, rétracté sous sa coquille, tentant de passer inaperçu sous une feuille morte. Sa mère s'était penchée, l'avait ramassé et lui avait fait traverser l'avenue. .../... Hortense avait secoué la tête, exaspérée. - T'es obligée de t'occuper de tous les escargots que tu rencontres? - Mais il se serait fait écraser en traversant! - Qu'est-ce que t'en sais? peut-être qu'il a mis trois semaines pour franchir la chaussée, qu'il se reposait, soulagé, avant d'aller retrouver sa copine et toi, en dix secondes, tu le ramènes à son point de départ!
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Katherine Pancol (La valse lente des tortues (Joséphine, #2))
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Il était passé la voir le lendemain et avait bu une bière sans même s'asseoir, pire que froid, un étranger. Jenn avait compris. Elle était de toute façon de ces femmes qui doivent toujours comprendre, les colères et les lâchetés, se trimballer les gosses et torcher les vieux, être toujours moins bien payée et dire amen. De mère en mère, c'était comme ça. - Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de même demandé Greg. - Je sais pas. Ce qui signifiait à l'évidence qu'elle envisageait moyennement de se débarrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre. Le père de Bilal s'était cassé depuis longtemps et elle en avait bavé pour refaire sa vie, entre ses journées à rallonge et son gosse qui n'était pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois à la possibilité d'une vie à deux, la seule envisageable à ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prétentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guère d'illusions. Il n'était plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cœur à cent à l'heure et les mains moites. Là-dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre. À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire. Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intérimaires fumeurs de pet', des allumés de la console, des brutaux ou des zombies comme le père de Bilal qui pouvait passer des heures devant la télé sans dire un mot. Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal à deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo. Elle avait été amoureuse et trompée. Elle avait trompé et s'en était voulu. Elle avait passé des heures à chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hésitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenée au ciné. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et à mi-voix dans l'intimité d'une chambre à coucher. À présent, Jenn était grande. Elle savait à quoi s'en tenir. L'amour n'était pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantée. L'amour c'étaient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mère qu'on emmène chez le pédicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles à la déchetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se réchauffent, on les entend à peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-déjeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas là. Mais justement, je suis là. Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sûre.
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Nicolas Mathieu (Connemara)
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Les charmes enfouis Un azur n’est né que pour fuir les sommets inhumés à jamais Rempli de mes désirs désorientés et de tes sentiers malmenés Les silences remplacent les mots, là où il faut faire face au vrai Une métamorphose raconte les frontières d’un détour plus que raté C’est reparti pour une plongée de mon âme dans les eaux de ton éternité Le chemin de ta sortie n’est pas toujours celui de comment j’ai pu te rattraper Tu l’oublies mais tu t’en souviens après une longue course périmée Un taré orageusement cerné par un temps évoqué dans ta profonde gelée Serait-il possible de créer une variation de caractères sans but sacré ? Mon corps se met à imiter les voix de ton réveil rêveur en instantané…
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Hanen Marouani (Tout ira bien... (French Edition))
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- Quand les gens parlent de toi, même si tu entends plus de positif que de négatif, tu retiendras en priorité les critiques... C'est humain. Mais qu'importe ce que les gens sont prêts à faire pour te blesser, le plus important, en fin de compte, c'est de ne pas laisser ce qu'ils pensent de toi te définir. [...] - Et si on sait pas comment se définir ? demande Kurt - C'est pas grave, ça. C'est pas une course. Et l'important, c'est le voyage, pas l'arrivée. Laisse pas les gens décider à ta place qui tu es, c'est tout.
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Marie Alhinho (La Nuit oĂą les Ă©toiles se sont Ă©teintes (La Nuit oĂą les Ă©toiles se sont Ă©teintes, #1))
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Tenir dans mes mains le seul livre de ma mère m'a ramené à notre premier traumatisme. Quelque chose s'était alors brisé entre nous deux. Je devais avoir quatre ans, elle était sortie faire ne course en me laissant avec Sita, ma nourrice haïtienne. Lorsqu'elle est revenue, je savais qu'un homme malfaisant avait pris les traits de ma mère, pour me faire du mal. À partir de ce jour-là, je me suis méfié d'elle. On l'avait remplacée.
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Alain Farah (Pourquoi Bologne)
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à l'arrêt » Proverbe Africain La procrastination est la tendance à repousser au lendemain ce qu’on pourrait faire quelque chose aujourd’hui. Pour cela, on se donne tout plein de bonnes raisons (lire ses e-mails, faire les courses…) pour repousser des tâches importantes… qui au final ne sont jamais réalisées. Vous savez, c’est comme toutes les fois que vous pouvez vous dire « demain, je me mets au sport »
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Martin Kurt (15 trucs pour ne plus procrastiner: Stop Ă  la procrastination (French Edition))
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(Lu en traduction française: Zéro déchet.) La nourriture de qualité se paie, c'est certain, mais, à long terme, elle est meilleure pour nous et pour l'environnement: c'est un investissement que je suis prête à faire pour la santé de ma famille et celle de la planète. Plus nous achetons de produits bio, plus il y a de chances que leur prix baisse. Chaque fois que je fais les courses, je vote résolument "Oui aux aliments en vrac!" et "Oui aux produits biologiques!" Pour mes enfants, je rêve d'un avenir plus sain et sans déchet: je suis heureuse d'y investir mon argent chaque semaine.
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Bea Johnson (Zero Waste Home: The Ultimate Guide to Simplifying Your Life by Reducing Your Waste)
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Peut-être que lorsqu’on accepte son cercle, on accueille également la certitude qui nous permet de bâtir l’avenir, ce qu’on appelle la prospérité. Le cercle est différent d’un système linéaire de temps dans lequel la vie est une course du point A, la naissance, au point B, la mort. Entre les deux, les études, la carrière, le couple, la maison, la famille, la retraite. Dans cet ordre. Combien de fois par jour dois-je me faire ce rappel ? La vie n’est pas une course.
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Naomi Fontaine (Shuni: Prix littéraire des collégiens 2020 (French Edition))
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Arrivé à l'âge de la retraite, Jean Albert Durail a décidé de prendre du recul et de voir du pays, bien loin des rails tout tracés de cette société rongée par le pouvoir et l'argent. C'est en se rendant au mariage de sa petite fille, qui se déroulait au Togo, sur les hauteurs de Kpalimé, que son futur petit gendre (Moussa), l'a emmené à la frontière du Ghana où se trouve un curieux panneau indiquant « République Indépendante et Autonome de Montaubout». Monsieur Durail étant resté littéralement bouche bée devant ce bout de tôle, son futur petit gendre en a profité pour partir faire une course en lui promettant de lui envoyer un taxi. (pp. 64-65)
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Thierry Moral (Dernières nouvelles de Montaubout)
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D'autre part, le Marocain et sa femme ont reçu le genre de visite dont nous nous croyions dispensés à Frillesas. En arrivant à la boutique, le matin, ils ont trouvé toutes les fenêtres brisées. Quelqu'un avait écrit : "Rentrez chez vous, métèques" sur la porte. Ils vivent ici depuis des années sans que cela n'ait jamais dérangé personne. Au contraire, nous sommes bien contents de pouvoir faire les courses à n'importe quelle heure. Du jour au lendemain, quelqu'un a découvert la couleur de leurs cheveux. Si je l'avais en face de moi, je proposerais à l'énergumène de teindre les siens, puisqu’il semble gêné par le contraste.
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Maria Ernestam (Busters öron)
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EMOTIONS GALORE The three carefree and naïve brothers are heading into a path towards a foest nearby. Walking joyfully at a fast pace while singing, Mark, in front, suddenly notices the figure of what he believes to be a fox in the distance. He continues to walk, but he soon realizes that it is a wolf. So he stops promptly, as well as his two brothers behind him. Then he says quietly to the others with a trembling voice, fear breaking him down: "We should backtrack quietly. I saw a wolf approaching." The wolf having almost caught up, begins to say to them in a soft-fierce tone : "Your Father, the Kig ..." At the same time, the three brothers are surprised and look at each other after having suddenly stopped their mad dash. then the wolf continues to say to them : "ordered me to tell you that ..." EMOTIONS A PROFUSION On sent déjà l'excitation de nos trois frères, Marc, Pierrre et Luc, qui commencent leurs vacances d'été en partant à l'aventure, ne sachant ce que leur réserve l'avenir, mais enthousiastes et prêts à relever les défis de chaque jour. Ces trois camarades insouciants et naïfs se dirigent donc dans un sentier menant à une forêt non loin de leur demeure. Marchant joyeusement et en chantant, à une cadence entraînante, Marc, en tête de file, remarque soudainement la silhouette de ce qu'il croit être un renard au loin. Il continue alors à marcher, mais il se rend bientôt compte que c'est un loup. Alors il s'arrête promptement, ainsi que ses deux frères derrière lui. Il dit alors tout bas aux autres, avec un trémolo dans la voix, la peur l'envahissant : "Nous devrions faire marche arrière tranquillement. Je vois un loup qui s'approche." Le loup les ayant presque rattrapés, commence à leur dire d'un ton mi-doux, mi-féroce : "Votre Père, le Roi ..." Au même moment les trois frères se regardent avec surprise, après avoir brusquement arrêté leur course. Le loup continue ensuite à leur parler : "... m'a ordonné de vous dire que ...
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Francine Parent