Faire Les Courses Quotes

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En mĂȘme temps, c'est quoi ĂȘtre comme tout le monde? Si on croit les professeurs, c'est faire toute une sĂ©rie d'actions dans le bon ordre. Etre soit un homme, soit une femme, et se marier. Faire les courses. Avoir deux ou trois enfants. Les inscrire Ă  l'Ă©cole et leur acheter des livres. Travailler en mĂȘme temps pour faire tout ça. Prendre un prĂȘt bancaire pour avoir un appartement plus grand. Travailler plus, pour rembourser son prĂȘt bancaire. Acheter une petite voiture. Voter. Marier ses enfants. S'occuper des petits-enfants. Mourir. Ne pas laisser de dettes en hĂ©ritage aux enfants.
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Kaouther Adimi (L'envers des autres)
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Oui, moi aussi, je m'Ă©tais souvent demandĂ©: comment font les gents? Et Ă  vrai dire, si ces questions Ă©taient modifiĂ©es, elles n'avaient jamais cessĂ©: comment font les gents, pour Ă©crire, aimer, dormir d'une seule traite, varier les menus de leurs enfants, les laisser grandir, les laisser partir sans s'accrocher Ă  eux, aller une fois par an chez le dentiste, faire du sport, rester fidĂšle, ne pas recommencer Ă  fumer, lire des livres + des bandes dessinĂ©es + des magazines + un quotidien, ne pas ĂȘtre totalement dĂ©passĂ© en matiĂšre de musique, apprendre Ă  respirer, ne pas s'exposer au soleil sans protection, faire leurs courses une seule fois par semaine sans rien oublier?
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Delphine de Vigan (D'aprĂšs une histoire vraie)
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Mais je comprends aussi que rien de ce qui concerne l'homme ne se compte, ni ne se mesure. L'Ă©tendue vĂ©ritable n'est point pour l'Ɠil, elle n'est accordĂ©e qu'Ă  l'esprit. Elle vaut ce que vaut le langage, car c'est le langage qui noue les choses. Il me semble dĂ©sormais entrevoir mieux ce qu'est une civilisation. Une civilisation est un hĂ©ritage de croyances, de coutumes et de connaissances, lentement acquises au cours des siĂšcles, difficiles parfois Ă  justifier par la logique, mais qui se justifient d'elles-mĂȘmes, comme des chemins, s'ils conduisent quelque part, puisqu'elles ouvrent Ă  l'homme son Ă©tendue intĂ©rieure. Une mauvaise littĂ©rature nous a parlĂ© du besoin d'Ă©vasion. Bien sĂ»r, on s'enfuit en voyage Ă  la recherche de l'Ă©tendue. Mais l'Ă©tendue ne se trouve pas. Elle se fonde. Et l'Ă©vasion n'a jamais conduit nulle part. Quand l'homme a besoin, pour se sentir homme, de courir des courses, de chanter en chƓur, ou de faire la guerre, ce sont dĂ©jĂ  des liens qu'il s'impose afin de se nouer Ă  autrui et au monde. Mais combien pauvres ! Si une civilisation est forte, elle comble l'homme, mĂȘme si le voilĂ  immobile.
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Antoine de Saint-Exupéry (Pilote de Guerre)
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O bonheur de l'imaginaire, du possible, du concevable ! Premier des droits humains : le fantasme ! N'ĂȘtre pas lĂ  oĂč l'on est ; ĂȘtre lĂ  oĂč l'on n'est pas. Oui, ça fonctionne dans les deux sens : pendant que son mari la ramone avec monotonie, l'Ă©pouse peut penser aux courses qu'il lui reste Ă  faire ; en essuyant la vaisselle, par contre, libre Ă  elle de partir au septiĂšme ciel avec l'amant de ses rĂȘves.
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Nancy Huston (Infrarouge)
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J'ai mis du temps Ă  calmer mon coeur. Je viens d'Ă©crire cette derniĂšre phrase il y a quelques minutes. Je me suis arrĂȘtĂ© de taper sur le clavier, pour la relire plusieurs fois. Les mots parfois se doublent d'un sens que nous ne voulions pas leur donner, et qui pourtant s'impose comme plus important que ce que nous pensions initialement leur faire dire. J'ai mis du temps Ă  calmer mon coeur. Je voulais bien entendu parler des battements accĂ©lĂ©rĂ©s aprĂšs ma course au sortir de la bouche de mĂ©tro, mais c'est l'Ă©tendue de la peine quelques mots ont dessinĂ©e. Ce sont eux qui ont raison bien sĂ»r.
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Philippe Claudel (L'Arbre du pays Toraja)
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Esther n'Ă©tait certainement pas bien Ă©duquĂ©e au sens habituel du terme, jamais l'idĂ©e ne lui serait venue de vider un cendrier ou de dĂ©barrasser le relief de ses repas, et c'est sans la moindre gĂȘne qu'elle laissait la lumiĂšre allumĂ©e derriĂšre elle dans les piĂšces qu'elle venait de quitter (il m'est arrivĂ©, suivant pas Ă  pas son parcours dans ma rĂ©sidence de San Jose, d'avoir Ă  actionner dix-sept commutateurs); il n'Ă©tait pas davantage question de lui demander de penser Ă  faire un achat, de ramener d'un magasin oĂč elle se rendait une course non destinĂ©e Ă  son propre usage, ou plus gĂ©nĂ©ralement de rendre un service quelconque. Comme toutes les trĂšs jolies jeunes filles elle n'Ă©tait au fond bonne qu'Ă  baiser, et il aurait Ă©tĂ© stupide de l'employer Ă  autre chose, de la voir autrement que comme un animal de luxe, en tout choyĂ© et gĂ„tĂ©, protĂ©gĂ© de tout souci comme de toute tĂąche ennuyeuse ou pĂ©nible afin de mieux pouvoir se consacrer Ă  son service exclusivement sexuel. Elle n'en Ă©tait pas moins trĂšs loin d'ĂȘtre ce monstre d'arrogance, d'Ă©goĂŻsme absolu et froid, au, pour parler en termes plus baudelairiens, cette infernale petite salope que sont la plupart des trĂšs jolies jeunes filles; il y avait en elle la conscience de la maladie, de la faiblesse et de la mort. Quoique belle, trĂšs belle, infiniment Ă©rotique et dĂ©sirable, Esther n'en Ă©tait pas moins sensible aux infirmitĂ©s animales, parce qu'elle les connaissait ; c'est ce soir-lĂ  que j'en pris conscience, et que je me mis vĂ©ritablement Ă  l'aimer. Le dĂ©sir physique, si violent soit-il, n'avait jamais suffi chez moi Ă  conduire Ă  l'amour, il n'avait pu atteindre ce stade ultime que lorsqu'il s'accompagnait, par une juxtaposition Ă©trange, d'une compassion pour l'ĂȘtre dĂ©sirĂ© ; tout ĂȘtre vivant, Ă©videmment, mĂ©rite la compassion du simple fait qu'il est en vie et se trouve par lĂ -mĂȘme exposĂ© Ă  des souffrances sans nombre, mais face Ă  un ĂȘtre jeune et en pleine santĂ© c'est une considĂ©ration qui paraĂźt bien thĂ©orique. Par sa maladie de reins, par sa faiblesse physique insoupçonnable mais rĂ©elle, Esther pouvait susciter en moi une compassion non feinte, chaque fois que l'envie me prendrait d'Ă©prouver ce sentiment Ă  son Ă©gard. Étant elle-mĂȘme compatissante, ayant mĂȘme des aspirations occasionnelles Ă  la bontĂ©, elle pouvait Ă©galement susciter en moi l'estime, ce qui parachevait l'Ă©difice, car je n'Ă©tais pas un ĂȘtre de passion, pas essentiellement, et si je pouvais dĂ©sirer quelqu'un de parfaitement mĂ©prisable, s'il m'Ă©tait arrivĂ© Ă  plusieurs reprises de baiser des filles dans l'unique but d'assurer mon emprise sur elles et au fond de les dominer, si j'Ă©tais mĂȘme allĂ© jusqu'Ă  utiliser ce peu louable sentiment dans des sketches, jusqu'Ă  manifester une comprĂ©hension troublante pour ces violeurs qui sacrifient leur victime immĂ©diatement aprĂšs avoir disposĂ© de son corps, j'avais par contre toujours eu besoin d'estimer pour aimer, jamais au fond je ne m'Ă©tais senti parfaitement Ă  l'aise dans une relation sexuelle basĂ©e sur la pure attirance Ă©rotique et l'indiffĂ©rence Ă  l'autre, j'avais toujours eu besoin, pour me sentir sexuellement heureux, d'un minimum - Ă  dĂ©faut d'amour - de sympathie, d'estime, de comprĂ©hension mutuelle; l'humanitĂ© non, je n'y avais pas renoncĂ©. (La possibilitĂ© d'une Ăźle, Daniel 1,15)
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Michel Houellebecq
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Le dĂ©ment - N'avez-vous pas entendu parler de ce dĂ©ment qui, dans la clartĂ© de midi alluma une lanterne, se prĂ©cipita au marchĂ© et cria sans discontinuer : « Je cherche Dieu ! Je cherche Dieu ! » –Étant donnĂ© qu'il y avait justement lĂ  beaucoup de ceux qui ne croient pas en Dieu, il dĂ©chaĂźna un Ă©norme Ă©clat de rire. S'est-il donc perdu ? disait l'un. S'est-il Ă©garĂ© comme un enfant ? disait l'autre. Ou bien s'est-il cachĂ© ? A-t-il peur de nous ? S'est-il embarquĂ© ? A-t-il Ă©migrĂ© ?–ainsi criaient-ils en riant dans une grande pagaille. Le dĂ©ment se prĂ©cipita au milieu d'eux et les transperça du regard. « OĂč est passĂ© Dieu ? lança-t-il, je vais vous le dire ! Nous l'avons tuĂ©,–vous et moi ! Nous sommes tous ses assassins ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment pĂ»mes-nous boire la mer jusqu'Ă  la derniĂšre goutte ? Qui nous donna l'Ă©ponge pour faire disparaĂźtre tout l'horizon ? Que fĂźmes-nous en dĂ©tachant cette terre de son soleil ? OĂč l'emporte sa course dĂ©sormais ? OĂč nous emporte notre course ? Loin de tous les soleils ? Ne nous abĂźmons-nous pas dans une chute permanente ? Et ce en arriĂšre, de cĂŽtĂ©, en avant, de tous les cĂŽtĂ©s ? Est-il encore un haut et un bas ? N'errons-nous pas comme Ă  travers un nĂ©ant infini ? L'espace vide ne rĂ©pand-il pas son souffle sur nous ? Ne s'est-il pas mis Ă  faire plus froid ? La nuit ne tombe-t-elle pas continuellement, et toujours plus de nuit ? Ne faut-il pas allumer des lanternes Ă  midi ? N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ensevelissent Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la dĂ©composition divine ?–les dieux aussi se dĂ©composent ! Dieu est mort ! Dieu demeure mort ! Et nous l'avons tuĂ© ! Comment nous consolerons-nous, nous, assassins entre les assassins ? Ce que le monde possĂ©dait jusqu'alors de plus saint et de plus puissant, nos couteaux l'ont vidĂ© de son sang,–qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles cĂ©rĂ©monies expiatoires, quels jeux sacrĂ©s nous faudra-t-il inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne nous faut-il pas devenir nous-mĂȘmes des dieux pour apparaĂźtre seulement dignes de lui ? Jamais il n'y eut acte plus grand,–et quiconque naĂźt aprĂšs nous appartient du fait de cet acte Ă  une histoire supĂ©rieure Ă  ce que fut jusqu'alors toute histoire ! » Le dĂ©ment se tut alors et considĂ©ra de nouveau ses auditeurs : eux aussi se taisaient et le regardaient dĂ©concertĂ©s. Il jeta enfin sa lanterne Ă  terre : elle se brisa et s'Ă©teignit. « Je viens trop tĂŽt, dit-il alors, ce n'est pas encore mon heure. Cet Ă©vĂ©nement formidable est encore en route et voyage,–il n'est pas encore arrivĂ© jusqu'aux oreilles des hommes. La foudre et le tonnerre ont besoin de temps, la lumiĂšre des astres a besoin de temps, les actes ont besoin de temps, mĂȘme aprĂšs qu'ils ont Ă©tĂ© accomplis, pour ĂȘtre vus et entendus. Cet acte est encore plus Ă©loignĂ© d'eux que les plus Ă©loignĂ©s des astres,–et pourtant ce sont eux qui l'ont accompli. » On raconte encore que ce mĂȘme jour, le dĂ©ment aurait fait irruption dans diffĂ©rentes Ă©glises et y aurait entonnĂ© son Requiem aeternam deo. ExpulsĂ© et interrogĂ©, il se serait contentĂ© de rĂ©torquer constamment ceci : « Que sont donc encore ces Ă©glises si ce ne sont pas les caveaux et les tombeaux de Dieu ? »
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Friedrich Nietzsche (The Gay Science: With a Prelude in Rhymes and an Appendix of Songs)
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Tenir dans mes mains le seul livre de ma mĂšre m'a ramenĂ© Ă  notre premier traumatisme. Quelque chose s'Ă©tait alors brisĂ© entre nous deux. Je devais avoir quatre ans, elle Ă©tait sortie faire ne course en me laissant avec Sita, ma nourrice haĂŻtienne. Lorsqu'elle est revenue, je savais qu'un homme malfaisant avait pris les traits de ma mĂšre, pour me faire du mal. À partir de ce jour-lĂ , je me suis mĂ©fiĂ© d'elle. On l'avait remplacĂ©e.
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Alain Farah (Pourquoi Bologne)
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En revenant de faire les courses avec sa mĂšre, alors qu'elles tendaient le bras pour hĂ©ler un taxi, elles avaient aperçu un escargot rĂ©fugiĂ© sur le bord de l'avenue, rĂ©tractĂ© sous sa coquille, tentant de passer inaperçu sous une feuille morte. Sa mĂšre s'Ă©tait penchĂ©e, l'avait ramassĂ© et lui avait fait traverser l'avenue. .../... Hortense avait secouĂ© la tĂȘte, exaspĂ©rĂ©e. - T'es obligĂ©e de t'occuper de tous les escargots que tu rencontres? - Mais il se serait fait Ă©craser en traversant! - Qu'est-ce que t'en sais? peut-ĂȘtre qu'il a mis trois semaines pour franchir la chaussĂ©e, qu'il se reposait, soulagĂ©, avant d'aller retrouver sa copine et toi, en dix secondes, tu le ramĂšnes Ă  son point de dĂ©part!
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Katherine Pancol (La valse lente des tortues (Joséphine, #2))
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(Lu en traduction française: ZĂ©ro dĂ©chet.) La nourriture de qualitĂ© se paie, c'est certain, mais, Ă  long terme, elle est meilleure pour nous et pour l'environnement: c'est un investissement que je suis prĂȘte Ă  faire pour la santĂ© de ma famille et celle de la planĂšte. Plus nous achetons de produits bio, plus il y a de chances que leur prix baisse. Chaque fois que je fais les courses, je vote rĂ©solument "Oui aux aliments en vrac!" et "Oui aux produits biologiques!" Pour mes enfants, je rĂȘve d'un avenir plus sain et sans dĂ©chet: je suis heureuse d'y investir mon argent chaque semaine.
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Bea Johnson (Zero Waste Home: The Ultimate Guide to Simplifying Your Life by Reducing Your Waste)
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Peut-ĂȘtre que lorsqu’on accepte son cercle, on accueille Ă©galement la certitude qui nous permet de bĂątir l’avenir, ce qu’on appelle la prospĂ©ritĂ©. Le cercle est diffĂ©rent d’un systĂšme linĂ©aire de temps dans lequel la vie est une course du point A, la naissance, au point B, la mort. Entre les deux, les Ă©tudes, la carriĂšre, le couple, la maison, la famille, la retraite. Dans cet ordre. Combien de fois par jour dois-je me faire ce rappel ? La vie n’est pas une course.
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Naomi Fontaine (Shuni: Prix littéraire des collégiens 2020 (French Edition))
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EMOTIONS GALORE The three carefree and naĂŻve brothers are heading into a path towards a foest nearby. Walking joyfully at a fast pace while singing, Mark, in front, suddenly notices the figure of what he believes to be a fox in the distance. He continues to walk, but he soon realizes that it is a wolf. So he stops promptly, as well as his two brothers behind him. Then he says quietly to the others with a trembling voice, fear breaking him down: "We should backtrack quietly. I saw a wolf approaching." The wolf having almost caught up, begins to say to them in a soft-fierce tone : "Your Father, the Kig ..." At the same time, the three brothers are surprised and look at each other after having suddenly stopped their mad dash. then the wolf continues to say to them : "ordered me to tell you that ..." EMOTIONS A PROFUSION On sent dĂ©jĂ  l'excitation de nos trois frĂšres, Marc, Pierrre et Luc, qui commencent leurs vacances d'Ă©tĂ© en partant Ă  l'aventure, ne sachant ce que leur rĂ©serve l'avenir, mais enthousiastes et prĂȘts Ă  relever les dĂ©fis de chaque jour. Ces trois camarades insouciants et naĂŻfs se dirigent donc dans un sentier menant Ă  une forĂȘt non loin de leur demeure. Marchant joyeusement et en chantant, Ă  une cadence entraĂźnante, Marc, en tĂȘte de file, remarque soudainement la silhouette de ce qu'il croit ĂȘtre un renard au loin. Il continue alors Ă  marcher, mais il se rend bientĂŽt compte que c'est un loup. Alors il s'arrĂȘte promptement, ainsi que ses deux frĂšres derriĂšre lui. Il dit alors tout bas aux autres, avec un trĂ©molo dans la voix, la peur l'envahissant : "Nous devrions faire marche arriĂšre tranquillement. Je vois un loup qui s'approche." Le loup les ayant presque rattrapĂ©s, commence Ă  leur dire d'un ton mi-doux, mi-fĂ©roce : "Votre PĂšre, le Roi ..." Au mĂȘme moment les trois frĂšres se regardent avec surprise, aprĂšs avoir brusquement arrĂȘtĂ© leur course. Le loup continue ensuite Ă  leur parler : "... m'a ordonnĂ© de vous dire que ...
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Francine Parent
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D'autre part, le Marocain et sa femme ont reçu le genre de visite dont nous nous croyions dispensĂ©s Ă  Frillesas. En arrivant Ă  la boutique, le matin, ils ont trouvĂ© toutes les fenĂȘtres brisĂ©es. Quelqu'un avait Ă©crit : "Rentrez chez vous, mĂ©tĂšques" sur la porte. Ils vivent ici depuis des annĂ©es sans que cela n'ait jamais dĂ©rangĂ© personne. Au contraire, nous sommes bien contents de pouvoir faire les courses Ă  n'importe quelle heure. Du jour au lendemain, quelqu'un a dĂ©couvert la couleur de leurs cheveux. Si je l'avais en face de moi, je proposerais Ă  l'Ă©nergumĂšne de teindre les siens, puisqu’il semble gĂȘnĂ© par le contraste.
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Maria Ernestam (Busters öron)
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ArrivĂ© Ă  l'Ăąge de la retraite, Jean Albert Durail a dĂ©cidĂ© de prendre du recul et de voir du pays, bien loin des rails tout tracĂ©s de cette sociĂ©tĂ© rongĂ©e par le pouvoir et l'argent. C'est en se rendant au mariage de sa petite fille, qui se dĂ©roulait au Togo, sur les hauteurs de KpalimĂ©, que son futur petit gendre (Moussa), l'a emmenĂ© Ă  la frontiĂšre du Ghana oĂč se trouve un curieux panneau indiquant « RĂ©publique IndĂ©pendante et Autonome de Montaubout». Monsieur Durail Ă©tant restĂ© littĂ©ralement bouche bĂ©e devant ce bout de tĂŽle, son futur petit gendre en a profitĂ© pour partir faire une course en lui promettant de lui envoyer un taxi. (pp. 64-65)
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Thierry Moral (DerniĂšres nouvelles de Montaubout)
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- Quand les gens parlent de toi, mĂȘme si tu entends plus de positif que de nĂ©gatif, tu retiendras en prioritĂ© les critiques... C'est humain. Mais qu'importe ce que les gens sont prĂȘts Ă  faire pour te blesser, le plus important, en fin de compte, c'est de ne pas laisser ce qu'ils pensent de toi te dĂ©finir. [...] - Et si on sait pas comment se dĂ©finir ? demande Kurt - C'est pas grave, ça. C'est pas une course. Et l'important, c'est le voyage, pas l'arrivĂ©e. Laisse pas les gens dĂ©cider Ă  ta place qui tu es, c'est tout.
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Marie Alhinho (La Nuit oĂč les Ă©toiles se sont Ă©teintes (La Nuit oĂč les Ă©toiles se sont Ă©teintes, #1))
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Il Ă©tait passĂ© la voir le lendemain et avait bu une biĂšre sans mĂȘme s'asseoir, pire que froid, un Ă©tranger. Jenn avait compris. Elle Ă©tait de toute façon de ces femmes qui doivent toujours comprendre, les colĂšres et les lĂąchetĂ©s, se trimballer les gosses et torcher les vieux, ĂȘtre toujours moins bien payĂ©e et dire amen. De mĂšre en mĂšre, c'Ă©tait comme ça. - Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de mĂȘme demandĂ© Greg. - Je sais pas. Ce qui signifiait Ă  l'Ă©vidence qu'elle envisageait moyennement de se dĂ©barrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre. Le pĂšre de Bilal s'Ă©tait cassĂ© depuis longtemps et elle en avait bavĂ© pour refaire sa vie, entre ses journĂ©es Ă  rallonge et son gosse qui n'Ă©tait pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois Ă  la possibilitĂ© d'une vie Ă  deux, la seule envisageable Ă  ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prĂ©tentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guĂšre d'illusions. Il n'Ă©tait plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cƓur Ă  cent Ă  l'heure et les mains moites. LĂ -dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre. À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire. Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intĂ©rimaires fumeurs de pet', des allumĂ©s de la console, des brutaux ou des zombies comme le pĂšre de Bilal qui pouvait passer des heures devant la tĂ©lĂ© sans dire un mot. Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal Ă  deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo. Elle avait Ă©tĂ© amoureuse et trompĂ©e. Elle avait trompĂ© et s'en Ă©tait voulu. Elle avait passĂ© des heures Ă  chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hĂ©sitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenĂ©e au cinĂ©. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et Ă  mi-voix dans l'intimitĂ© d'une chambre Ă  coucher. À prĂ©sent, Jenn Ă©tait grande. Elle savait Ă  quoi s'en tenir. L'amour n'Ă©tait pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantĂ©e. L'amour c'Ă©taient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mĂšre qu'on emmĂšne chez le pĂ©dicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles Ă  la dĂ©chetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se rĂ©chauffent, on les entend Ă  peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-dĂ©jeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas lĂ . Mais justement, je suis lĂ . Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sĂ»re.
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Nicolas Mathieu (Connemara)
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Les charmes enfouis Un azur n’est nĂ© que pour fuir les sommets inhumĂ©s Ă  jamais Rempli de mes dĂ©sirs dĂ©sorientĂ©s et de tes sentiers malmenĂ©s Les silences remplacent les mots, lĂ  oĂč il faut faire face au vrai Une mĂ©tamorphose raconte les frontiĂšres d’un dĂ©tour plus que ratĂ© C’est reparti pour une plongĂ©e de mon Ăąme dans les eaux de ton Ă©ternitĂ© Le chemin de ta sortie n’est pas toujours celui de comment j’ai pu te rattraper Tu l’oublies mais tu t’en souviens aprĂšs une longue course pĂ©rimĂ©e Un tarĂ© orageusement cernĂ© par un temps Ă©voquĂ© dans ta profonde gelĂ©e Serait-il possible de crĂ©er une variation de caractĂšres sans but sacrĂ© ? Mon corps se met Ă  imiter les voix de ton rĂ©veil rĂȘveur en instantané 
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Hanen Marouani (Tout ira bien... (French Edition))
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Ă  l'arrĂȘt » Proverbe Africain La procrastination est la tendance Ă  repousser au lendemain ce qu’on pourrait faire quelque chose aujourd’hui. Pour cela, on se donne tout plein de bonnes raisons (lire ses e-mails, faire les courses
) pour repousser des tĂąches importantes
 qui au final ne sont jamais rĂ©alisĂ©es. Vous savez, c’est comme toutes les fois que vous pouvez vous dire « demain, je me mets au sport »
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Martin Kurt (15 trucs pour ne plus procrastiner: Stop Ă  la procrastination (French Edition))
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Il dit que je ne dois plus avoir peur, je ne dois plus ĂȘtre triste, je suis en sĂ©curitĂ© Ă  prĂ©sent. Je souris, je ne peux pas lui dire que je n'ai pas peur des Russes, et si je suis triste, c'est plutĂŽt Ă  cause de ma trop grande sĂ©curitĂ© prĂ©sente, et parce qu'il n'y a rien d'autre Ă  faire, ni Ă  penser que le travail, l'usine, les courses, les lessives, les repas, et qu'il n'y a rien d'autre Ă  attendre que les dimanches pour dormir et rĂȘver un peu plus longtemps de mon pays.
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Ágota Kristóf (L'analphabÚte: récit autobiographique)
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Ce n'est plus tellement facile d'avoir des relations, Ă  partir d'un certain Ăąge, je trouve (...) On n'a plus tellement l'occasion de sortir, ni le goĂ»t. Et puis il y a beaucoup de choses Ă  faire, les formalitĂ©s, les dĂ©marches... les courses, le linge. On a besoin de plus de temps pour maintenir le corps Ă  peu prĂšs en Ă©tat de marche. À partir d'un certain Ăąge, la vie devient administrative -- surtout.
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Michel Houellebecq (La Possibilite D'Une Ile by Houellebecq, Michel (2013) Mass Market Paperback)