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A qui Ă©cris-tu?
-A toi. En fait, je ne t'Ă©cris pas vraiment, j'Ă©cris ce que j'ai envie de faire avec toi...
Il y avait des feuilles partout. Autour d'elle, Ă ses pieds, sur le lit. J'en ai pris une au hasard:
"...Pique-niquer, faire la sieste au bord d'une riviĂšre, manger des pĂȘches, des crevettes, des croissants, du riz gluant, nager, danser, m'acheter des chaussures, de la lingerie, du parfum, lire le journal, lĂ©cher les vitrines, prendre le mĂ©tro, surveiller l'heure, te pousser quand tu prends toute la place, Ă©tendre le linge, aller Ă l'OpĂ©ra, faire des barbecues, rĂąler parce que tu as oubliĂ© le charbon, me laver les dents en mĂȘme temps que toi, t'acheter des caleçons, tondre la pelouse, lire le journal par-dessus ton Ă©paule, t'empĂȘcher de manger trop de cacahuĂštes, visiter les caves de la Loire, et celles de la Hunter Valley, faire l'idiote, jacasser, cueillir des mĂ»res, cuisiner, jardiner, te rĂ©veiller encore parce que tu ronfles, aller au zoo, aux puces, Ă Paris, Ă Londres, te chanter des chansons, arrĂȘter de fumer, te demander de me couper les ongles, acheter de la vaisselle, des bĂȘtises, des choses qui ne servent Ă rien, manger des glaces, regarder les gens, te battre aux Ă©checs, Ă©couter du jazz, du reggae, danser le mambo et le cha-cha-cha, m'ennuyer, faire des caprices, bouder, rire, t'entortiller autour de mon petit doigt, chercher une maison avec vue sur les vaches, remplir d'indĂ©cents Caddie, repeindre un plafond, coudre des rideaux, rester des heures Ă table Ă discuter avec des gens intĂ©ressants, te tenir par la barbichette, te couper les cheveux, enlever les mauvaises herbes, laver la voiture, voir la mer, t'appeler encore, te dire des mots crus, apprendre Ă tricoter, te tricoter une Ă©charpe, dĂ©faire cette horreur, recueillir des chats, des chiens, des perroquets, des Ă©lĂ©phants, louer des bicyclettes, ne pas s'en servir, rester dans un hamac, boire des margaritas Ă l'ombre, tricher, apprendre Ă me servir d'un fer Ă repasser, jeter le fer Ă repasser par la fenĂȘtre, chanter sous la pluie, fuire les touristes, m'enivrer, te dire toute la vĂ©ritĂ©, me souvenir que toute vĂ©ritĂ© n'est pas bonne Ă dire, t'Ă©couter, te donner la main, rĂ©cupĂ©rer mon fer Ă repasser, Ă©couter les paroles des chansons, mettre le rĂ©veil, oublier nos valises, m'arrĂȘter de courir, descendre les poubelles, te demander si tu m'aimes toujours, discuter avec la voisine, te raconter mon enfance, faire des mouillettes, des Ă©tiquettes pour les pots de confiture..."
Et ça continuais comme ça pendant des pages et des pages...
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Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
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à eux deux, la femme, nerveuse et hypocrite, l'homme, sanguin et vivant en brute, ils faisaient un couple puissamment lié. Ils se complétaient, se protégeaient mutuellement. Le soir, à table, dans les clartés pùles de la lampe, on sentait la force de leur union, à voir le visage épais et souriant de Laurent, en face du masque muet et impénétrable de ThérÚse.
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Ămile Zola (ThĂ©rĂšse Raquin)
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PoĂ©tise, poĂ©tise, fais-toi le grand cinĂ©ma de la libertĂ© passĂ©e. Vrai que j'aimais ma vie, que je voyais l'avenir sans dĂ©sespoir. Et je ne m'ennuyais pas. J'en ai rĂ©ellement prononcĂ© des propos dĂ©sabusĂ©s sur le mariage, le soir dans ma chambre, avec les copines Ă©tudiantes, une connerie, la mort, rien qu'Ă voir la trombine des couples mariĂ©s au restau, ils bouffent l'un en face de l'autre sans parler, momifiĂ©s. Quand HĂ©lĂšne, licence de philo, concluait que c'Ă©tait tout de mĂȘme un mal nĂ©cessaire, pour avoir des enfants, je pensais qu'elle avait de drĂŽles d'idĂ©es, des arguments saugrenus. Moi je n'imaginais jamais la maternitĂ© avec ou sans mariage. Je m'irritais aussi quand presque toutes se vantaient de savoir bien coudre, repasser sans faux plis, heureuses de ne pas ĂȘtre seulement intellectuelles, ma fiertĂ© devant une mousse au chocolat rĂ©ussie avait disparu en mĂȘme temps que Brigitte, la leur m'horripilait. Oui, je vivais de la mĂȘme maniĂšre qu'un garçon de mon Ăąge, Ă©tudiant qui se dĂ©brouille avec l'argent de l'Ătat, l'aide modeste des parents, le baby-sitting et les enquĂȘtes, va au cinĂ©ma, lit, danse, et bosse pour avoir ses examens, juge le mariage une idĂ©e bouffonne.
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Annie Ernaux (A Frozen Woman)
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Itâs public knowledge. Itâs not my problem you just found out,â his mother is saying, pacing double-time down a West Wing corridor. âYou mean to tell me,â Alex half shouts, jogging to keep up, âevery Thanksgiving, those stupid turkeys have been staying in a luxury suite at the Willard on the taxpayersâ dime?â âYes, Alex, they doââ âGross government waste!â ââand there are two forty-pound turkeys named Cornbread and Stuffing in a motorcade on Pennsylvania Avenue right now. There is no time to reallocate the turkeys.â Without missing a beat, he blurts out, âBring them to the house.â âWhere? Are you hiding a turkey habitat up your ass, son? Where, in our historically protected house, am I going to put a couple of turkeys until I pardon them tomorrow?â âPut them in my room. I donât care.â She outright laughs. âNo.â âHow is it different from a hotel room? Put the turkeys in my room, Mom.â âIâm not putting the turkeys in your room.â âPut the turkeys in my room.â âNo.â âPut them in my room, put them in my room, put them in my roomââ That night, as Alex stares into the cold, pitiless eyes of a prehistoric beast of prey, he has a few regrets. THEY KNOW, he texts Henry. THEY KNOW I HAVE ROBBED THEM OF FIVE-STAR ACCOMMODATIONS TO SIT IN A CAGE IN MY ROOM, AND THE MINUTE I TURN MY BACK THEY ARE GOING TO FEAST ON MY FLESH. Cornbread stares emptily back at him from inside a huge crate next to Alexâs couch. A farm vet comes by once every few hours to check on them. Alex keeps asking if she can detect a lust for blood. From the en suite, Stuffing releases another ominous gobble.
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Casey McQuiston (Red, White & Royal Blue)
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La vie est un voyage solitaire et, ĂȘtre mariĂ©e n'y change rien. D'ailleurs je pense que le fait de ressentir cette solitude avec la mĂȘme intensitĂ© alors qu'en thĂ©orie on est deux est une souffrance encore plus cruelle. Il y a un facteur chance Ă l'origine de chaque rencontre, aprĂšs on gĂšre comme on peut ce que la vie nous donne. Or, c'est bien connu, la vie est injuste et, en plus elle a un goĂ»t douteux.
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Agathe Colombier Hochberg (Ce crétin de prince charmant)
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Bir mısra için baĆtan sona bir divanı hatmetmek...
Okuma, öÄrenme, anlama, dinleme, görme, bir dĂŒzeyden sonra bu hali alır; almak zorundadır. Bir mısra için bir divanı, bir couple için bir senfoniyi dinlemek, bir filmi sadece bir sahne için seyretmek, bazılarına beyhude bir çabaymÄ±Ć gibi gelir. Zarara uÄramıĆ, zaman kaybetmiĆ gibi hissederler kendilerini. Oysa hiç de öyle deÄil. En azından benim için öyle deÄil...
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DĂŒcane CĂŒndioÄlu (Göz Ä°zi)
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On est tous seuls, ici, Ă Paris, ou ailleurs. On peut essayer de fuir la solitude, dĂ©mĂ©nagĂ©, faire tout pour rencontrer des gens, cela ne change rien. A la fin de la journĂ©e, chacun rentre chez soi. Ceux qui vivent en couple ne se rendent pas compte de leur chance. Ils ont oubliĂ© les soirĂ©es devant un plateau-repas, lâangoisse du week-end qui arrive, le dimanche Ă espĂ©rer que le tĂ©lĂ©phone sonne. Nous sommes des millions comme ça dans toutes les capitales du monde. La seule bonne nouvelle câest quâil nây a pas de quoi se sentir si diffĂ©rents des autres.
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Marc Levy (Mes amis, mes amours)
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Notre angoisse existentielle sexuelle, notamment dans le cadre du couple cis-hétérosexuel, est le résultat des violences que nous avons vécues, et de structures qui permettent d'en faire un terrain privilégié des dominations, peu importe à quel point nous sommes "libéré·es" ou non.
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Tal Madesta (DĂ©sirer Ă tout prix)
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Ma perfection n'est pas dans l'idĂ©e du romantisme de cette fĂȘte, ni dans le fait d'ĂȘtre en couple et encore moins dans les activitĂ©s Ă deux. Non, ma perfection, c'est lui. Peu importe oĂč, comment, dans quel contexte et tout le reste : si nous sommes ensemble, je l'ai, ma romance de NoĂ«l parfaite.
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Fleur Hana (Ma Romance de Noël (presque) parfaite)
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Les gens en couple finissent souvent par se ressembler, j'avais dĂ©jĂ vu cela. Ils ne formaient qu'un, les Groom, il Ă©tait difficile de les distinguer l'un de l'autre, tous deux avaient de la poitrine, tous deux des hanches, tous deux de grosses mains, et tous deux Ă©taient habillĂ©s des mĂȘmes vĂȘtements blancs, marque de leur emploi.
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Edward Carey (Heap House (Iremonger, #1))
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Un couple ne coule des jours heureux que lâespace de quelques mois. Ensuite, câest du travail, des compromis, de la frustration, des larmes. Mais ça en vaut la peine, parce que le rĂ©sultat est une unitĂ© qui nâest pas due Ă de la chimie ou de la magie, cette unitĂ©, vous lâavez construite. Lâamour nâexiste pas par lui-mĂȘme, il se bĂątit. (P. 282)
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Joël Dicker (L'Affaire Alaska Sanders)
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â Jâai lu quelque part⊠quâun couple dont lâun est allergique Ă lâananas et lâautre en raffole est fait pour durer.
JâĂ©clate de rire. JâĂ©clate dâamour.
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Alice DesMerveilles (The Bucket List (Heart Players, #1))
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Ahora me doy cuenta de lo cruel que has sido conmigo, de lo falsa y cruel que has sido. ÂżPor quĂ© me despreciaste? ÂżPor quĂ© traicionaste, Cathy, a tu propio corazĂłn? No puedo tener una sola palabra de consuelo para tĂ; te mereces lo que te pasa. Eres tĂș quien se ha matado a sĂ misma. SĂ, puedes abrazarme y llorar cuanto quieras, puedes provocar mis lĂĄgrimas y mis besos, pero ellos serĂĄn tu ruina y tu perdiciĂłn. Si me amabas, Âżen nombre de quĂ© ley me abandonaste? ÂżEn nombre de la mezquina ilusiĂłn que despertĂł en ti Linton? DĂmelo. Porque tĂș misma, por voluntad propia, hiciste lo que ni la desgracia, ni el envilecimiento, no la muerte, ni nada de lo que Dios o el Diablo nos pudieran infligir habrĂa logrado en su empeño de separarnos. No he sido yo quien ha roto tu corazĂłn, te lo has roto tĂș misma, y al hacerlo has destrozado, de paso, el mĂo. Y la peor parte me toca a mĂ, porque aĂșn tengo fortaleza. ÂżCrees que me apetece vivir? ÂżQuĂ© clase de vida podrĂĄ ser la mĂa cuando tĂș...? ÂĄOh, Dios MĂo! ÂżAcaso te gustarĂa a ti vivir si te encerraran el alma en una tumba?»
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Emily Brontë
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Il m'arrive de relire mes romans préférés en partant de la fin. Je commence par le dernier chapitre, et je relis à rebours jusqu'au premier.
Quand on lit de cette maniĂšre, les personnages vont de l'espoir vers le dĂ©sespoir, de la connaissance de soi vers le doute. Dans les histoires d'amour, les couples sont d'abord amants avant de devenir des Ă©trangers. Les rĂ©cits d'initiation se transforment en rĂ©cit d'Ă©garement. Des personnages reviennent mĂȘme Ă la vie.
Si ma vie Ă©tait un roman qu'on lisait Ă l'envers, rien ne changerait.
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Nicola Yoon (Everything, Everything)
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Voici les idées de cette génération qui avait connu dans son enfance les privations de la guerre, qui avait eu vingt ans à la Libération; voici le monde qu'ils souhaitaient léguer à leurs enfants. La femme reste à la maison et tient son ménage (mais elle est trÚs aidée par les appareils électroménagers; elle a beaucoup de temps à consacrer à sa famille). L'homme travaille à l'extérieur (mais la robotisation fait qu'il travaille moins longtemps, et que son
travail est moins dur). Les couples sont fidÚles et heureux; ils vivent dans des maisons agréables en dehors des villes (les banlieues). Pendant leurs moments de loisir ils s'adonnent à l'artisanat, au jardinage, aux beaux-arts. à moins qu'ils ne préfÚrent voyager, découvrir les modes de vie et les cultures d'autres régions, d'autres pays.
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Michel Houellebecq (The Elementary Particles)
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Cela pose un problĂšme que...?"
"Que tu ne sois pas juif? Pas le moins du tout, dit maman en riant. Ni mon mari ni moi n'accordons d'importance à la différence de l'autre. Bien au contraire, nous avons toujours pensé que'elle était passionnante et source de multiples bonheurs. Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, est d'etre sur que l'on ne s'ennuiera pas ensemble. L'ennui dans un couple, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime aussi se confier, tant que tu vivras tes reves avec elle, meme ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangÚre à votre couple sera le monde et ses jaloux.
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Marc Levy (Les Enfants de la liberté)
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Cette petite religion possÚde un caractÚre unique : les deux membres du couple en incarnent tous les deux l'idéal.
Le droit de propriété sur le corps de son partenaire, protégé par une défense rituelle trÚs forte, se place au centre de cette mini-religion.
Car n'importe quel type d'Ă©cart sexuel hors du couple fait naĂźtre chez l'autre un intense sentiment de colĂšre.
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Liv Strömquist (Prins Charles kÀnsla)
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Mes compagnes, mes "accompagnatrices", ne sont jamais restées longtemps: trÚs vite elles s'en allaient, dÚs qu'elles comprenaient que ce qu'elles avaient d'abord pris chez moi pour du détachement était du vide; or les femmes savent que le vide engendre le vide, alors elles me quittaient, avec douceur, sans oser me dire quoi que ce soit: car que peut-on dire à un naufragé?
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Laurence Tardieu (Puisque rien ne dure)
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La libertĂ© de sĂ©paration est une caractĂ©ristique essentielle de la cohabitation, aiguillon contre lâinertie et lâengourdissement du couple. On peut espĂ©rer mĂȘme, plus ou moins secrĂštement, que lâhistoire dâamour que lâon est en train de vivre ne sera pas la derniĂšre. Lâenvie dâĂȘtre « encore amoureux », dâavoir des frissons de dĂ©couvertes fait rĂȘver. Se jurer fidĂ©litĂ© Ă©ternelle, câest ĂȘtre un peu mort.
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Serge Chaumier (La déliaison amoureuse : De la fusion romantique au désir d'indépendance)
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La plupart des mariages sont bùtis sur une tombe : celle de l'amour. La plupart des couples mariés ne sont que défunts amants légalement appariés. On le sent vivement, le dimanche aprÚs-midi, en les regardant déambuler sur les boulevards. On dirait des automates, attelés deux par deux à d'invisibles jougs. Parfois, la progéniture traßne derriÚre - satellites mystérieux enchaßnés de droit à leurs auteurs inanimés.
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Henry Miller (Le Monde du sexe)
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Seeing his daughter slowly die, coupled with his infinite sadness and misery, the clockmaker becomes a recluse to the tower of the castle and begins to build something behind closed doors, not even his daughter knows what heâs up to. For five years, she only sees him briefly at meal-times before locking himself up in the tower once again..."
"...Did he have a bathroom in the tower?"
"Yes, Jack. A big one! En-suite! Power-shower and spa! Where was I!?
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Jonathan Dunne (Hearts Anonymous)
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En rĂ©alitĂ©, le fĂ©minisme n'est pas une opinion. C'est une expertise qui s'appuie sur un ensemble de savoirs philosophiques, sociologiques, biologiques, des rapports chiffrĂ©s, des concepts, issus aussi bien des milieux universitaires que des milieux associatifs et militants. Le fĂ©minisme, plutĂŽt que d'introduire un biais idĂ©ologique, permet au contraire de dĂ©voiler les biais sexistes qui polluent notre vision du monde sans mĂȘme que nous en ayons conscience.
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Titiou Lecoq (Le couple et l'argent)
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Mes parents n'Ă©taient pas vraiment mariĂ©s. Je veux dire qu'ils n'avaient jamais pris la peine d'officialiser leur union en passant devant un prĂȘtre. Ils se considĂ©raient comme mari et femme et ne voyaient pas Ă quoi cela les aurait avancĂ©s de mettre Dieu ou ceux qui les gouvernaient dans la confidence. Je respecte cette dĂ©cision. Ă dire vrai, ils paraissaient bien plus heureux et fidĂšles que nombre de couples officiellement mariĂ©s que j'ai rencontrĂ©s depuis.
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Patrick Rothfuss (The Name of the Wind (The Kingkiller Chronicle, #1))
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Doggerel by a Senior Citizen
(for Robert Lederer)
Our earth in 1969
Is not the planet I call mine,
The world, I mean, that gives me strength
To hold off chaos at armâs length.
My Eden landscapes and their climes
Are constructs from Edwardian times,
When bath-rooms took up lots of space,
And, before eating, one said Grace.
The automobile, the aeroplane,
Are useful gadgets, but profane:
The enginry of which I dream
Is moved by water or by steam.
Reason requires that I approve
The light-bulb which I cannot love:
To me more reverence-commanding
A fish-tail burner on the landing.
My family ghosts I fought and routed,
Their values, though, I never doubted:
I thought the Protestant Work-Ethic
Both practical and sympathetic.
When couples played or sang duets,
It was immoral to have debts:
I shall continue till I die
To pay in cash for what I buy.
The Book of Common Prayer we knew
Was that of 1662:
Though with-it sermons may be well,
Liturgical reforms are hell.
Sex was of course âit always isâ
The most enticing of mysteries,
But news-stands did not then supply
Manichean pornography.
Then Speech was mannerly, an Art,
Like learning not to belch or fart:
I cannot settle which is worse,
The Anti-Novel or Free Verse.
Nor are those Ph.Dâs my kith,
Who dig the symbol and the myth:
I count myself a man of letters
Who writes, or hopes to, for his betters.
Dare any call Permissiveness
An educational success?
Saner those class-rooms which I sat in,
Compelled to study Greek and Latin.
Though I suspect the term is crap,
There is a Generation Gap,
Who is to blame? Those, old or young,
Who will not learn their Mother-Tongue.
But Love, at least, is not a state
Either en vogue or out-of-date,
And Iâve true friends, I will allow,
To talk and eat with here and now.
Me alienated? Bosh! Itâs just
As a sworn citizen who must
Skirmish with it that I feel
Most at home with what is Real.
â
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W.H. Auden
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Ces femmes acceptent de se faire battre avec une simplicitĂ© digne des plus grands Ă©loges. Loin de se sentir insultĂ©es, elles admirent la force et l'Ă©nergie d'hommes capables de leur administrer des corrections aussi sonores. En Russie, les hommes ne sont pas seulement autorisĂ©s Ă battre leurs femmes, ils ont appris dĂšs le catĂ©chisme - et on le leur a rappelĂ© lors de la confirmation -, qu'il est nĂ©cessaire de les battre au moins une fois la semaine si l'on est vraiment soucieux de leur santĂ© et de leur bien ĂȘtre.
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Elizabeth von Arnim (Elizabeth and Her German Garden (Elizabeth))
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Un couple vĂ©ritable est un couple dans lequel lÂŽhomme est reconnaissant Ă la femme de lÂŽaider Ă assumer la part fĂ©minine de lui-mĂȘme et la femme reconnaissante Ă lÂŽhomme de lÂŽaider Ă faire grandir sa part masculine. Tant que les hommes nieront leur part fĂ©minine et que les femmes en feront autant Ă cause des idĂ©es prĂ©valant dans la sociĂ©tĂ©, la vie de couple sera aussi compromise quÂŽelle lÂŽest aujourdÂŽhui: une espĂ©rance jamais satisfaite, des amours qui se brisent, des malentendus, des querelles, dÂŽintenses souffrances.
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Arnaud Desjardins (Pour une vie réussie, un amour réussi)
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Combien de parents ont-ils oubliĂ© dâĂȘtre amoureux pour Ă©viter les turbulences prĂ©judiciables Ă leur vie de famille ? Ainsi, nombre de couples apaisĂ©s, pacifiĂ©s, parce que lâĂ©tat amoureux sâest estompĂ©, deviennent parents. Pourtant, en reconnaissant la sĂ©paration de corps, ils pourraient poursuivre la douce relation amicale et parentale et redĂ©couvrir les contrĂ©es de lâamour. Il faut pour cela affirmer clairement que la sexualitĂ© nâa pas nĂ©cessairement lieu dâĂȘtre entre les conjoints et quâelle peut exulter ailleurs. [âŠ] Ainsi est-il possible de continuer Ă vivre ensemble, sans se dĂ©tester, sans avoir besoin de se quitter dans le conflit, la douleur et la rancune. Il est possible dâĂȘtre amis et parents, mais aussi amants ailleurs.
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Serge Chaumier (L'amour fissionnel : Le nouvel art d'aimer)
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Ayant entendu pendant la nuit des bruits étranges dans la cage d'escalier, elle acheta le lendemain au marché noir un 7 x 57 mm Mauser et des munitions et annonça à son mari, qui la regardait en fronçant les sourcils, qu'elle abattrait sans sommation tout inconnu qui franchirait le seuil de son appartement sans son autorisation. Quand Léon lui fit remarquer qu'un pistolet accroché au mur au premier acte devait servir à faire feu au second acte, elle haussa les épaules en répliquant que la vraie vie obéissait à d'autres lois que les piÚces de théùtres russes. Et quand il voulut savoir pourquoi elle avait choisi précisément une arme allemande, elle lui répondit que les inspecteurs allemands, s'ils trouvaient des balles allemandes dans un cadavre allemand, chercheraient trÚs probablement le coupable parmi les Allemands.
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Alex Capus (LĂ©on und Louise)
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My name is Claudine, I live in Montigny; I was born there in 1884; I shall probably not die there. My Manual of Departmental Geography expresses itself thus: "Montigny-en-Fresnois, a pretty little town of l, 950 inhabitants, built in tiers above the Thaize; its well-preserved Saracen tower is worthy of note .... "Tome, those descriptions are totally meaningless! To begin with, the Thaize doesn't exist. Of course I know it's supposed to run through the meadows under the level-crossing but you won't find enough water there in any season to give a sparrow a foot-bath. Montigny "built in tiers"? No, that's not how I see it; to my mind, the houses just tumble haphazard from the top of the hill to the bottom of the valley. They rise one above the other, like a staircase, leading up to a big chateau that was rebuilt under Louis XV and is already more dilapidated than the squat, ivy-sheathed Saracen tower that crumbles away from the top a trifle more every day. Montigny is a village, not a town: its streets, thank heaven, are not paved; the showers roll down them in little torrents that dry up in a couple of hours; it is a village, not even a very pretty village, but, all the same, I adore it.
The charm, the delight of this countryside composed of hills and of valleys so narrow that some are ravines, lies in the woods-the deep, encroaching woods that ripple and wave away into the distance as far as you can see .... Green meadows make rifts in them here and there, so do little patches of cultivation. But these do not amount to much, for the magnificent woods devour everything. As a result, this lovely region is atrociously poor and its few scattered farms provide just the requisite number of red roofs to set off the velvety green of the woods.
Dear woods! I know them all; I've scoured them so often.
(...)
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Colette Gauthier-Villars (Claudine at School)
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âÂżTe imaginas? âmurmurĂł en algĂșn momento de la madrugadaâ. ÂżSabes lo duro que es estar asĂ con alguien y no encontrar jamĂĄs su secreto?
âSĂ ârespondĂ pensando en Frankâ. Lo sĂ©.
âLo suponĂa. âMe tocĂł el peloâ. Y de pronto... recuperar la seguridad. Decir y hacer lo que quieras, sabiendo que es lo correcto.
âDecir «te amo» y decirlo con todo el corazĂłn âañadĂ suavemente.
Sin saber cĂłmo, me descubrĂ acurrucada contra Ă©l, con la cabeza en el hueco de su hombro.
âDurante tantos años he sido tantas cosas, tantos hombres diferentes... âTragĂł saliva y cambiĂł de posiciĂłnâ. Era tĂo para los hijos de Jenny, hermano para ella y su marido, «milord» para Fergus, «señor» para mis arrendatarios. «Mac Dubh» para los hombres de Ardsmuir y «MacKenzie» para los otros sirvientes de Helwater. DespuĂ©s, Malcolm en la imprenta y Jamie Roy en los muelles.
Me acariciĂł lentamente la cabellera.
âPero aquĂ âconcluyĂł en voz tan baja que apenas pude oĂrleâ, aquĂ, contigo en la oscuridad... no tengo nombre.
âTe quieroâ le dije.
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Diana Gabaldon (Voyager (Outlander, #3))
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Observe," said the Director triumphantly, "observe." Books and loud noises, fiowers and electric shocks-already in the infant mind these couples were compromisingly linked; and after two hundred repetitions of the same or a similar lesson would be wedded indissolubly. What man has joined, nature is powerless to put asunder.
"They'll grow up with what the psychologists used to call an 'instinctive' hatred of books and flowers. Reflexes unalterably conditioned. They'll be safe from books and botany all their lives." The Director turned to his nurses. "Take them away again." /
âObserven âdijo el director, en tono triunfalâ. Observen. Los libros y ruidos fuertes, flores y descargas elĂ©ctricas; en la mente de aquellos
niños ambas cosas se hallaban ya fuertemente relacionadas entre sĂ; y al cabo de doscientas repeticiones de la misma o parecida lecciĂłn formarĂan ya una uniĂłn indisoluble. Lo que el hombre ha unido, la Naturaleza no puede separarlo. âCrecerĂĄn con lo que los psicĂłlogos solĂan llamar un odio instintivo hacia los libros
y las flores. Reflejos condicionados definitivamente. EstarĂĄn a salvo de los libros y de la botĂĄnica para toda su vida. âEl director se volviĂł hacia las enfermerasâ. LlĂ©venselos.
â
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Aldous Huxley (Brave New World)
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I look over the recipe again. It sounds very simple. You boil some rice in water like pasta, I can do that. You cook some onion in butter, stir in the rice, pop it in the oven. Add some cream and grated cheese and mix it up. And voila! A real dinner.
I pull out a couple of the pots Caroline gave me, and began to get everything laid out. Grant always yammered on about mise en place, that habit of getting all your stuff together before you start cooking so you can be organized. It seems to make sense, and appeals to the part of me that likes to make lists and check things off of them.
I manage to chop a pile of onions without cutting myself, but with a lot of tears. At one point I walk over to the huge freezer and stick my head in it for some relief, while Schatzi looks at me like I'm an idiot. Which isn't unusual. Or even come to think of it, wrong. But I get them sliced and chopped, albeit unevenly, and put them in the large pot with some butter. I get some water boiling in the other pot and put in some rice. I cook it for a few minutes, drain it, and add it to the onions, stirring them all together. Then I put the lid on the pot and put it in the oven, and set my phone with an alarm for thirty-five minutes. The kitchen smells amazing. Nothing quite like onions cooked in butter to make the heart happy. While it cooks, I grab a beer, and grate some Swiss cheese into a pile. When my phone buzzes, I pull the pot out of the oven and put it back on the stovetop, stirring in the cream and cheese, and sprinkling in some salt and pepper.
I grab a bowl and fill it with the richly scented mixture. I stand right there at the counter, and gingerly take a spoonful. It's amazing. Rich and creamy and oniony. The rice is nicely cooked, not mushy. And even though some of my badly cut onions make for some awkward eating moments, as the strings slide out of the spoon and attach themselves to my chin, the flavor is spectacular. Simple and comforting, and utterly delicious.
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Stacey Ballis (Recipe for Disaster)
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Wilhelm, on deviendrait furieux de voir quâil y ait des hommes incapables de goĂ»ter et de sentir le peu de biens qui ont encore quelque valeur sur la terre. Tu connais les noyers sous lesquels je me .suis assis avec Charlotte, Ă StâŠ, chez le bon pasteur, ces magnifiques noyers, qui, Dieu le sait, me remplissaient toujours dâune joie calme et profonde. Quelle paix, quelle fraĂźcheur ils rĂ©pandaient sur le presbytĂšre ! Que les rameaux Ă©taient majestueux ! Et le souvenir enfin des vĂ©nĂ©rables pasteurs qui les avaient plantĂ©s, tant dâannĂ©es auparavant !⊠Le maĂźtre dâĂ©cole nous a dit souvent le nom de lâun dâeux, quâil avait appris de son grand-pĂšre. Ce fut sans doute un homme vertueux, et, sous ces arbres, sa mĂ©moire me fut toujours sacrĂ©e. Eh bien, le maĂźtre dâĂ©cole avait hier les larmes aux yeux, comme nous parlions ensemble de ce quâon les avait abattus. Abattus ! jâen suis furieux, je pourrais tuer le chien qui a portĂ© le premier coup de hache. Moi, qui serais capable de prendre le deuil, si, dâune couple dâarbres tels que ceux-lĂ , qui auraient existĂ© dans ma cour, lâun venait Ă mourir de vieillesse, il faut que je voie une chose pareille !⊠Cher Wilhelm, il y a cependant une compensation. Chose admirable que lâhumanitĂ© ! Tout le village murmure, et jâespĂšre que la femme du pasteur sâapercevra au beurre, aux Ćufs et autres marques dâamitiĂ©, de la blessure quâelle a faite Ă sa paroisse. Car câest elle, la femme du nouveau pasteur (notre vieux est mort), une personne sĂšche, maladive, qui fait bien de ne prendre au monde aucun intĂ©rĂȘt, attendu que personne nâen prend Ă elle. Une folle, qui se pique dâĂȘtre savante ; qui se mĂȘle de lâĂ©tude du canon ; qui travaille Ă©normĂ©ment Ă la nouvelle rĂ©formation morale et critique du christianisme ; Ă qui les rĂȘveries de Lavater font lever les Ă©paules ; dont la santĂ© est tout Ă fait dĂ©labrĂ©e, et qui ne goĂ»te, par consĂ©quent, aucune joie sur la terre de Dieu ! Une pareille crĂ©ature Ă©tait seule capable de faire abattre mes noyers. Vois-tu, je nâen reviens pas. Figure-toi que les feuilles tombĂ©es lui rendent la cour humide et malpropre ; les arbres interceptent le jour Ă madame, et, quand les noix sont mĂ»res, les enfants y jettent des pierres, et cela lui donne sur les nerfs, la trouble dans ses profondes mĂ©ditations, lorsquâelle pĂšse et met en parallĂšle Kennikot, Semler et MichaĂ«lis. Quand jâai vu les gens du village, surtout les vieux, si mĂ©contents, je leur ai dit : « Pourquoi lâavez-vous souffert ?â A la campagne, mâontils rĂ©pondu, quand le maire veut quelque chose, que peut-on /aire ? * Mais voici une bonne aventure. : le- pasteur espĂ©rait aussi tirer quelque avantage des caprices de sa femme, qui dâordinaire ne rendent pas sa soupe plus grasse, et il croyait partager le produit avec le maire ; la chambre des domaines en fut avertie et dit : « A moi, sâil vous plaĂźt ! » car elle avait dâanciennes prĂ©tentions sur la partie du presbytĂšre oĂč les arbres Ă©taient plantĂ©s, et elle les a vendus aux enchĂšres. Ils sont Ă bas ! Oh ! si jâĂ©tais prince, la femme du pasteur, le maire, la chambre des domaines, apprendraientâŠ. Prince !⊠Eh ! si jâĂ©tais prince, que mâimporteraient les arbres de mon pays ?
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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J'ai des amis qui sont parents et qui ne se sentent pas obligĂ©s pour autant d'avoir chacun une grosse job steady ou de prendre le plus de contrats possible pour en piler pendant que c'est le temps. Certains sont travailleurs autonomes, d'autres travaillent Ă salaire pendant que leur conjoint s'occupe des enfants. Je connais des mĂšres et des pĂšres au foyer nouveau genre et des couples qui travaillent Ă temps partiel. Certains sont pas mal Ă©colos sur les bords, c'est sĂ»r, d'autres un peu hippies, altermondialistes ou vĂ©gĂ©taliens. D'autres non. Plusieurs ont juste un sens commun un peu diffĂ©rent du gros bon sens qui s'Ă©nonce aujourd'hui sur toutes les tribunes. Leurs enfants sont bien--je ne veux pas dire parfaits, je veux dire aussi bien que les autres. Pas moins heureux, pas moins Ă©quilibrĂ©s, pas moins beaux. Des petits hipsters de friperie qui passent beaucoup de temps avec leur pĂšre et leur mĂšre. Ils ont tout ce dont ils ont besoin, mĂȘme s'ils se passent de certaines choses. Et la plupart des affaires dont ils se privent n'ont pas l'air de leur manquer tant que ça.
Ces gens-lĂ font des choix de vie dont le motif premier n'est pas l'argent, et ils s'arrangent. Ils ne sont ni riches, ni pauvres, mais ils ne se rĂ©clament pas de la classe moyenne. Ils ne se reconnaissent pas en elle et elle ne se reconnaitrait pas en eux. Ils dĂ©pensent moins qu'elle, consomment moins qu'elle et polluent moins qu'elle aussi. Certains vivent mĂȘme en partie de ce qu'elle jette. Ils ont moins Ă perdre qu'elle, aussi, et moins peur des tempĂȘtes qui s'annoncent.
Ils ne portent pas encore de nom et pourtant ils existent.
Et c'est eux le sel de la terre, désormais.
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Samuel Archibald (Le sel de la terre)
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Couples (1968) van John Updike bijvoorbeeld, vanwege de beschrijving van door verveling en onvrede ingegeven overspel en partnerruil in het op het oog zo brave Amerikaanse suburbia. Philip Roth werd in de jaren zestig in Ă©Ă©n klap beroemd met Portnoyâs Complaint, vooral vanwege de luidkeelse passages over de neuroses en seksuele obsessies van een ogenschijnlijk evenwichtige New Yorkse dertiger uit de gegoede burgerij. En dan verscheen in 1968 Norman Mailers non-fictieboek Armies of the Night, het ooggetuigenverslag van de massale en legendarisch geworden anti-Vietnamdemonstratie in Washington. Al met al waren er in de jaren zestig wel meer âberoemdste schrijversâ in de vs.
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Anonymous
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This morning, outside Nordic Fisheries a couple of delivery guys are unloading lobsters and crabs by the case, pausing in between loads to sip coffee from Styrofoam cups. Across the street, on Penn Avenue, the green grocers are busy stacking crates of vegetables and fruits, arranging them into a still life to showcase their most beautiful produce: heads of red romaine, their tender spines heavy with the weight of lush, purple-tinged leaves; a basket of delicate mĂąche, dark green, almost black, and smelling like a hothouse garden; sugar pumpkins of burnished gold; new Brussels sprouts, their tender petals open like flowers.
At this hour the world belongs to those noble souls who devote their lives to food. Cook, grocer, butcher, baker, sunrises are ours. It's a time to gather your materials, to prepare your mise en place, to breathe uninterrupted before the day begins.
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Meredith Mileti (Aftertaste: A Novel in Five Courses)
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â En rĂ©alitĂ©, reprit Elianor qui venait d'avoir un Ă©clair de gĂ©nie, nous sommes un couple libre.
Tristan toussa si bruyamment qu'elle eut du mal Ă contenir son sourire.
â Je vous demande pardon ? souffla la grande brune aprĂšs quelques secondes d'Ă©bahissement.
Elianor, la démarche chaloupée, alla s'installer sur l'accoudoir du fauteuil de Tristan. Elle fit courir ses doigts jusqu'à son épaule.
â ChĂ©ri, est-ce que tu lui as parlĂ© de notre projet ? De ton fantasme avec les crochets et les pince-tĂ©tons ?
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Elisia Blade (Séduire & Conquérir (Crush Story #5))
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Mike was on the rooftop scanning for targets with his Mk 48 when an insurgent grenade flew over the wall, hit him in the chest, and fell in front of him. He told us how Mike yelled, âGrenade!â before he threw himself on top of it to protect the other Teamguys and Jundis on the roof. He told us Mikey died en route to the aid station. The two Teamguys who had been next to him on the roof survived with superficial wounds. A couple of days before he was supposed to go home, Mike Monsoor gave his life to save his brothers.
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Kevin Lacz (The Last Punisher: A SEAL Team THREE Sniper's True Account of the Battle of Ramadi)
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My siblings and I played in front of the bomb shelter entrance, waiting to be picked up by our grandfather,â she recalls.38 Then, at 11:02am, the sky turned bright white. My siblings and I were knocked off our feet and violently slammed back into the bomb shelter. We had no idea what had happened. As we sat there shell-shocked and confused, heavily injured burn victims came stumbling into the bomb shelter en masse. Their skin had peeled off their bodies and faces and hung limply down on the ground, in ribbons. Their hair was burnt down to a few measly centimeters from the scalp. Many of the victims collapsed as soon as they reached the bomb shelter entrance, forming a massive pile of contorted bodies. The stench and heat were unbearable. My siblings and I were trapped in there for three days. Finally, my grandfather found us and we made our way back to our home. I will never forget the hellscape that awaited us. Half burnt bodies lay stiff on the ground, eye balls gleaming from their sockets. Cattle lay dead along the side of the road, their abdomens grotesquely large and swollen. Thousands of bodies bobbed up and down the river, bloated and purplish from soaking up the water. âWait! Wait!â I pleaded, as my grandfather treaded a couple paces ahead of me. I was terrified of being left behind.
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Ananyo Bhattacharya (The Man from the Future: The Visionary Ideas of John von Neumann)
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Lâamante, on ne lâemmĂšne pas en Italie. On la possĂšde devant le miroir dâune chambre dâhĂŽtel dĂ©labrĂ©e qui accueille tous ces couples qui nâen sont pas. Une chambre dâhĂŽtel sans Ăąme pour un amour patentĂ© sur des ruines et des rĂȘves impossibles, pour un amour faux et furtif. Un amour lĂąche construit sur des mensonges. Ă des annĂ©es-lumiĂšre de la villa dans laquelle mon amour baise sa reine.
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Elizabeth Lemay (Daddy Issues (French Edition))
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« Notre couple nâa rien de parfait. Aucun couple nâest parfait. Ă une Ă©poque, elle a mĂȘme voulu me quitter ; et jâen ai fait autant. Le secret de notre longĂ©vitĂ©, câest que ça ne nous est pas arrivĂ© en mĂȘme temps »
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Colleen Hoover (All Your Perfects)
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En fait, pour bĂątir un couple, il faut ĂȘtre quatre : un homme plus sa part de fĂ©minitĂ©, une femme plus sa part de virilitĂ©. Deux ĂȘtres complets ne recherchent plus chez lâautre ce qui leur manque. Ils peuvent sâassocier sans fantasmer sur une femme idĂ©ale ou un homme idĂ©al puisquâils les ont dĂ©jĂ trouvĂ©s en eux, dĂ©clame mon compagnon de cĂ©lestitude.
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Bernard Werber (L'Empire des anges)
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Al usar el pronombre «nosotros» ponemos a dos personas detrĂĄs de una acciĂłn comĂșn, casi como si se tratara de un solo ser compuesto. En muchas lenguas se emplea un pronombre especĂfico cuando se trata de dos ây sĂłlo dosâ personas. Ese pronombre se denomina dualis, o dual, que significa «lo que es compartido por dos». Me parece un pronombre muy Ăștil, porque a veces no se es ni uno ni muchos. Se es «nosotros dos», como si ese nosotros no pudiera partirse.
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Jostein Gaarder (The Orange Girl)
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J'aimais sincĂšrement le mariage. J'aimais ouvrir les yeux le matin, Ă©tirer les bras et trouver ce corps chaud Ă cĂŽtĂ© du mien, entendre sa respiration apaisĂ©e, les yeux fermĂ©s et la bouche ouverte, un petit sentier de salive cheminant sur l'oreiller. J'aimais manger accompagnĂ©, cuisiner Ă deux, marcher en couple, partager une bouteille [...]. J'aimais beaucoup l'observation mutuelle, le signalement permanent des dĂ©fauts de l'autre, qui comme une piqĂ»re nĂ©cessaire, indispensable, pour dĂ©gonfler la vanitĂ© de chacun et surtout celle du macho arrogant. Je trouvais confortable la familiaritĂ© de l'odeur, des habitudes et mĂȘme des tics et gestes [...]
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HĂ©ctor Abad Faciolince (Angosta)
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Difficile maintenant d'oublier cette prĂ©sence aux cĂŽtĂ©s de S. (cela, le couple, ce mot abhorrĂ©), et en mĂȘme temps, c'est un accroissement douloureux du dĂ©sir : je suis, tant que cela dure, la prĂ©fĂ©rĂ©e, l'objet du vĂ©ritable dĂ©sir. Je comprends Tristan et Yseut, la passion qui embrase et ne peut ĂȘtre Ă©teinte, en dĂ©pit, Ă cause, des obstacles.
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Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
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11 heures. Il y eut tout. La jalousie, l'exclusion, la fin de l'histoire durant quelques secondes. Une jeune femme, grande, blonde et plate (entre vingt-cinq et trente ans, à cÎté d'elle la femme de S. paraissait fripée), qu'il voulait visiblement séduire. Elle était accompagnée de son mari, éditeur minuscule, du PC sans doute. Entre les deux couples formés, j'étais de trop. En plus, ma présence paraissait bizarre (à la femme de S. et à cette femme, qui a tout de suite repéré une connivence entre S. et moi). Puis je pars. Seule. Je revois ce tapis de l'ambassade, ces marches que je descends en pensant, « ça y est ».
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Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
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On aimerait y voir l'occasion d'une vie neuve, d'une page blanche, de donner une valeur rĂ©trospective Ă un Ă©chec en le transformant en savoir, en richesse, en expĂ©rience. Il y aurait des vertus de l'Ă©chec. Vraiment ? Mais la rupture n'est parfois qu'un gĂąchis, un manque de courage, une lĂąchetĂ©. Le constat d'Ă©chec d'un couple, d'une famille, d'une amitiĂ©, d'une politique, d'un projet. Et l'Ă©chec n'est souvent rien d'autre que lui-mĂȘme, pauvre, dĂ©cevant, un pur ratĂ©. La plupart des Ă©checs ne nous apprennent rien.
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Claire Marin (Ruptures)
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Depuis des semaines, elle me signale qu'elle est en couple "ouvert". Ouvert à toutes les conneries, j'ai pensé.
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Virginie Despentes, Cher Connard
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Lâespace dâun instant, Hen eut une frayeur et crut sâĂ©vanouir. Sa vision se troubla, ses jambes semblĂšrent emportĂ©es par un torrent. Elle se ressaisit. Ce nâest sĂ»rement quâune coĂŻncidence, se dit-elle en sâavançant pour lire lâinscription sur la base du trophĂ©e : TROISIĂME PLACE ĂPĂE, puis en plus petites lettres, quelque chose comme OLYMPIADES JUNIOR, suivi dâune date quâelle nâarrivait pas Ă dĂ©chiffrer. Hen nâosait pas sâapprocher. Se retournant, elle demanda Ă Matthew, dâune voix quâelle espĂ©rait normale :
â Vous faites de lâescrime ?
â Grands dieux, non, rĂ©pondit-il. Le trophĂ©e mâa plu, tout simplement. Je lâai achetĂ© dans un vide-grenier.
â Ăa va, Hen ? demanda Lloyd en lui lançant un regard inquiet. Tu es un peu pĂąle.
â Oui, oui, ça va. Je crois que je suis simplement fatiguĂ©e.
Les deux couples se retrouvĂšrent de nouveau dans le vestibule pour se dire au revoir. Hen sentit le sang refluer Ă son visage. CâĂ©tait juste un trophĂ©e dâescrime⊠comme il doit y en avoir des milliers, songeait-elle tout en les fĂ©licitant pour le dĂźner et en les remerciant pour la visite. Lloyd, la main sur la poignĂ©e de la porte, attendait de pouvoir sâĂ©chapper. Mira se glissa entre eux et embrassa Hen sur la joue pendant que, derriĂšre elle, Matthew les saluait en souriant. Hen sâimaginait peut-ĂȘtre des choses, mais il lui sembla quâil ne la quittait pas des yeux.
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Peter Swanson (Before She Knew Him)
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Elle a oubliĂ© de dĂ©commander ce dĂźner prĂ©vu d'ici deux heures chez sa fille et son gendre, elle n'aime pas aller chez eux, se le formule clairement Ă l'instant, je n'aime pas y aller, fait froid lĂ -bas - ne saurait dire pourtant si ce sont les murs de l'appartement talochĂ©s d'une belle peinture blanche Ă la casĂ©ine qui la font frissonner, ou bien l'absence de cendrier et de balcon, de viande, de dĂ©sordre, de tension, ou encore les tabourets maliens et la mĂ©ridienne design, les soupes vĂ©gĂ©tariennes servies dans des coupelles mauresques, les bougies parfumĂ©es Foin coupĂ©, Feu de bois, Menthe sauvage, la satiĂ©tĂ© stylĂ©e de ceux qui se couchent avec les poules sous des Ă©dredons de velours indien, la tendre atonie distillĂ©e partout dans leur royaume, ou peut-ĂȘtre est-ce ce couple qui l'effraye, ce couple qui avait avalĂ© en moins de deux ans sa fille unique, l'avait dĂ©sintĂ©grĂ©e dans une conjugalitĂ© sĂ»re, Ă©molliente, un baume aprĂšs des annĂ©es de nomadisme solitaire: sa fille fougueuse et polyglotte dĂ©sormais mĂ©connaissable.
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Maylis de Kerangal
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Une image. VoilĂ : un jeune couple en train de faire l'amour dans la ville d'Hiroshima, le matin de l'explosion atomique, en 1945. Et la Bombe tombe au moment mĂȘme oĂč ils parviennent Ă l'orgasme. Ăros et Hiroshima. ĂROSHIMA. Le Sexe et la mort. Les deux plus vieux mythes du monde.
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Dany LaferriĂšre
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Le monde créé est étonnant et détonant. Son unité premiÚre a explosé en milliers de manifestations. L'humanité en est une.
Quand au monde des hommes, il est lui-mĂȘme l'inconcevable passage de l'UN au multiple. Du couple fondateur et mythique part l'explosion des fratries, des ethnies, des clans et des nations. (p. 61)
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Christiane Singer (N'oublie pas les chevaux écumants du passé)
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Le dĂ©sir est pour moi une bonne mesure de la vitalitĂ© d'un couple. Son absence n'est absolument due ni Ă l'habitude ni Ă ce qu'on aurait "fait le tour de la question" en dix ans, encore moins Ă ce qu'on se connaisse trop. La rĂ©alitĂ© est plus on se connaĂźt, plus on se dĂ©couvre, plus on a confiance l'un dans l'autre, plus on explore de nouveaux espaces. [âŠ] Les sentiments d'injustice, les frustrations, les sentiments croisĂ©s de culpabilitĂ©s, de honte, les colĂšres non exprimĂ©es et, plus gĂ©nĂ©ralement, tous les non-dits sont bien davantage Ă la source de l'effondrement de la vie sexuelle qu'une prĂ©tendue usure. Tout dĂ©sĂ©quilibre de la loi de rĂ©ciprocitĂ©, tout ce qui crĂ©e un dĂ©calage dans l'investissement de l'un ou de l'autre est susceptible d'altĂ©rer la qualitĂ© de l'intimitĂ©, donc le dĂ©sir. (p. 62)
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Isabelle Filliozat (Un zeste de conscience dans la cuisine)
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[âŠ] En faisant ainsi prĂ©valoir les droits de la spontanĂ©itĂ© sur la rĂ©flexion, de lâignorance sur la science, de lâimmĂ©diatetĂ© de la pulsion sur la patience de lâart, de lâĂ©phĂ©mĂšre adolescence sur lâĂ©ternelle sagesse, dâinstinct le TĂȘtard faisait triompher la paresse de ceux qui estiment que la tradition tient en elle trop dâexigences, et quâun hĂ©ritage, notamment celui de lâexcellence, est bien trop lourd Ă porter. Ces affalĂ©s prĂ©fĂšrent laisser libre cours Ă lâinterne chimpanzĂ© quâils sont fiers de traĂźner, en qui ils entendent se complaire et qui rĂ©clame tyranniquement une culture pour lui tout seul : celle de la luxure de marchĂ©, celle du glauque, de la bigarrure et de lâanomie, celle des veines Ă©pithumiques, dâun dĂ©sir encalibistrĂ© et claustral, petite rĂ©gion Ă©levĂ©e au rang de galaxie et que ces hĂ©domanes rĂȘvent ventromniloque. La culture du bas-jouir prĂȘt Ă tout. Câest TĂȘtard qui dĂ©clare ainsi lâouverture du premier gĂ©nocide fĆtal de lâhistoire au nom de prĂ©tendus droits reconnus Ă la salope : tout enfant non dĂ©vaginĂ© est passible de la peine de mort si un couple de robots droguĂ©s ou de ThĂ©nardier jouisseurs se voit contrarier le plan de ses projets hĂ©donistes et mercantiles. MicrocĂ©phalopolis est une citĂ© cohĂ©rente oĂč lâon tue pour finir ses Ă©tudes, pour forniquer plus confortablement, pour partir en vacances, et oĂč lâon dresse simultanĂ©ment des monuments aux victimes des grands massacres historiques. Car MicrocĂ©phalopolis dĂ©termine elle-mĂȘme, au milieu des chialeries, quels sont les gĂ©nocides propres et quels ne sont pas.
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Maxence Caron (Microcéphalopolis: Roman)
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Les couples de longue date se tirent dessus avec des rĂ©volvers en carton. Claire avait besoin de vider son chargeur. Jâattendais donc. Elle dit toujours, dans ces moments-lĂ , des choses inattendues, fraĂźches et pleines dâimagination.
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Pierre Legrand (LES FORTINS DE VENISE (Saga Historique CINQUECENTO t. 1) (French Edition))
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On the day the park opened, half the state must have turned up. California weddings that June were small in attendance, the bride, groom, and guests quitting the ceremony for their cars after the second "I do"; especially hasty couples did away with the festivities altogether and simply took their vows en route to the park.
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Pam Jones (The Biggest Little Bird)
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Un certain groupe de mĂ©tiers â se caractĂ©risant par lâusage quâils font du feu pour transformer ou ennoblir des matiĂšres comme le mĂ©tal ou les minĂ©raux dont on fait du verre et des Ă©maux â sert de base Ă une tradition spirituelle qui se rattache Ă HermĂšs TrismĂ©giste dont le nom Ă©gyptien est Thot et que beaucoup de musulmans comptent au nombre des anciens prophĂštes. Lâart hermĂ©tiste par excellence, câest lâalchimie ; le plus souvent mal comprise, parce que la transmutation qui est son but et quâelle traduit en termes artisanaux, se situe en rĂ©alitĂ© au niveau de lâĂąme. Que lâalchimie ait Ă©tĂ© pratiquĂ©e par beaucoup dâartisans du feu, ne fait aucun doute ; son emblĂšme, le couple de dragons entrelacĂ©s â forme mĂ©diĂ©vale du caducĂ©e â orne de nombreux rĂ©cipients en cĂ©ramique ou en mĂ©tal.
Nombre dâartisans ou dâartistes, quâils aient reçu ou non une initiation correspondant Ă leur entrĂ©e dans une corporation professionnelle, adhĂ©raient ou adhĂšrent encore Ă un Ordre soufi (...) on peut Ă©galement dire que le soufisme se situe lĂ oĂč lâamour et la connaissance convergent. Or, lâobjet ultime et commun de lâamour comme de la connaissance nâest autre que la BeautĂ© divine. On comprendra dĂšs lors comment lâart, dans une civilisation thĂ©ocentrique comme celle de lâIslam, se rattache Ă lâĂ©sotĂ©risme, dimension la plus intĂ©rieure de la tradition.
Art et contemplation : lâart a pour objet la beautĂ© formelle, alors que lâobjet de la contemplation est la beautĂ© au-delĂ de la forme qui rĂ©vĂšle qualitativement lâordre formel, tout en le dĂ©passant infiniment. Dans la mesure oĂč lâart sâapparente Ă la contemplation, il est connaissance, la beautĂ© Ă©tant un aspect de la RĂ©alitĂ©, au sens absolu du terme.
Cela nous ramĂšne au phĂ©nomĂšne de scission entre art et artisanat, dâune part, et art et science, dâautre part, phĂ©nomĂšne qui a profondĂ©ment marquĂ© la civilisation europĂ©enne moderne : si lâart nâest plus considĂ©rĂ© comme une science, câest-Ă -dire comme une connaissance, câest que la beautĂ©, objet de contemplation Ă divers degrĂ©s, nâest plus reconnue comme un aspect du rĂ©el. En fait, lâordre normal des choses a Ă©tĂ© renversĂ© Ă un point tel quâon identifie volontiers la laideur Ă la rĂ©alitĂ©, la beautĂ© nâĂ©tant plus que l'objet dâun esthĂ©tisme aux contours parfaitement subjectifs et changeants.
Les consĂ©quences de cette dichotomie de lâexpĂ©rience du rĂ©el sont des plus graves : car câest finalement la beautĂ© â subtilement rattachĂ©e Ă lâorigine mĂȘme des choses â qui jugera de la valeur ou de la futilitĂ© dâun monde.
Ainsi que le ProphĂšte lâa dit :
« Dieu est beau et II aime la beauté. » p. 296-298
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Titus Burckhardt (Art of Islam: Language and Meaning (English and French Edition))
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Salimos, cenamos, nos reĂmos un rato y al dejarla en su casa me dijo «Creo que me gustĂĄs mucho. Es algo de ese misterio que tenĂ©s, o algo de lo extraño y raro que sos, lo que me tiene constantemente pensando en vos». No sabĂa quĂ© decir, nunca supe cĂłmo reaccionar a las emociones de otras personas. Me reĂ y le di una palmadita en la cabeza. Hasta ahora me pregunto quĂ© fue lo que pensĂ© para hacer eso; no era mi mascota, no era un perro ni nada por el estilo pero no se me ocurrĂa otra forma de demostrarle una especie de afecto.
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Gabriel Grommeck (Esa piel que no es mĂa)
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Il dĂ©fendait une thĂ©orie : les couples ne frĂ©quentent pas les cĂ©libataires. D'abord parce que le cĂ©libataire reprĂ©sente un danger potentiel pour le couple. En tant que mec ou nana seul, donc disponible, le cĂ©libataire peut embarquer le mec ou la nana du couple. MĂȘme s'il est leur ami, cette arriĂšre-pensĂ©e circule inconsciemment dans leur esprit [...] Mais il avait ajoutĂ© que, non content de reprĂ©senter un danger pour le couple, le cĂ©libataire incarne aussi l'Ă©chec. Ă notre Ăąge, le mec ou la nana larguĂ© qui n'a pas refait sa vie symbolise ce Ă quoi un couple n'aspire plus depuis des lustres, et ce Ă quoi il craint d'aboutir en cas de rupture.
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Laurent Bettoni (Ăcran total)
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Un couple est un monde, un monde autonome et clos qui se dĂ©place au milieu d'un monde plus vaste, sans en ĂȘtre rĂ©ellement atteint ; solitaire,
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Michel Houellebecq (Soumission)
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Aujourd'hui, en France, on considĂšre comme mĂ©tis les enfants des couples composĂ©s d'une personne blanche et d'un autre non-blanche, ces couples Ă©tant couramment dĂ©signĂ©s comme "mixtes", Ă©trange terminologie supposant une essence diffĂ©rente. Cette mixitĂ©, qui ne repose en rĂ©alitĂ© que sur une apprĂ©ciation visuelle, sous-tend l'idĂ©e qu'il y a entre les "Blancs" et le reste de l'humanitĂ© une diffĂ©rence gĂ©nĂ©tique si indĂ©passable que le fruit de leur union est un ĂȘtre Ă part, un "mĂ©tis" et ce, indĂ©pendamment de la nationalitĂ© des deux parents.
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Rokhaya Diallo (Racisme: mode d'emploi)
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Comment en est-on arrivĂ© lĂ ? Comment le mouvement de libĂ©ration gay, que Huey P. Newton, prĂ©sident des Black Panthers, avait cru âpeut-ĂȘtre le plus rĂ©volutionnaireâ....un mouvement dont les slogans Ă©taient âDĂ©molissons la famille, dĂ©molissons lâĂ©tatâ et âune armĂ©e dâamants ne peut pas perdreâ...une collectivitĂ© qui envisageait une rĂ©volution totale des rĂŽles de genre et de sexe, une nouvelle responsabilitĂ© sociale et communautaireâŠ.une communautĂ© qui faisait face Ă la crise du SIDA avec une unitĂ© et une imagination sans limites...comment cette force radicale, vivante et crĂ©atrice a-t-elle (...) pu dĂ©gĂ©nĂ©rer en un groupe de couples racistes, refoulĂ©s, aisĂ©s, privatisĂ©s, prĂȘts Ă sacrifier tout leur hĂ©ritage juste pour se marier? Et Ă©chouer ?
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Sarah Schulman (The Gentrification of the Mind: Witness to a Lost Imagination)
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Mi nombre en sus labios era como una brisa frĂa del viento en un dĂa caluroso de verano.
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Angie Nell (Quimera (Mortem, #1))
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You were right,â Reacher said. âMost of the things youâve said are correct. A couple of inaccuracies, but we spread a little disinformation here and there.â âWhat are you talking about?â Ray asked. Reacher lowered his voice to a whisper. âIâm World Army,â he said. âCommander of the advance party. Iâve got five thousand UN troops in the forest. Russians, mostly, a few Chinese. Weâve been watching you on the satellite surveillance. Right now, weâve got an X-ray camera on this hut. Thereâs a laser beam pointed at your head. Part of the SDI technology.â âYouâre kidding,â Ray said. Reacher shook his head. Deadly serious. âYou were right about the microchips,â he said. âLook at this.â He stood up slowly and pulled his shirt up to his chest. Turned slightly so Ray could see the huge scar on his stomach. âBigger than the modern ones,â he said. âThe latest ones go in with no mess at all. The ones we put in the babies? But these old ones work just the same. The satellites know where I am at all times, like you said. You start to pull that trigger, the laser blows your head off.â Rayâs eyes were burning. He looked away from Reacherâs scar and glanced nervously up at the roof. âSuis pas amĂ©ricain,â Reacher said. âSuis soldat français, agent du gouvernement mondial depuis plusieurs annĂ©es, parti en mission clandestine il y a deux mois. Il faut Ă©valuer lâĂ©lĂ©ment de risque que votre bande reprĂ©sente par ici.â He spoke as fast as he could and ended up sounding exactly like an educated Parisian woman. Exactly like he recalled his dead mother sounding. Ray nodded slowly.
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Lee Child (Die Trying (Jack Reacher, #2))
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â Je n'ai jamais compris ce truc chez les femmes, insiste-t-il. Vous adorez le boucan. Mixeur, sĂšche-cheveux, tondeuse, Ă moins de 80 dĂ©cibels, vous croyez que c'est en panne et vous appelez le service aprĂšs-vente. Ma chĂ©rie, si nous ne vivions pas ensemble, je t'offrirais une machine Ă bruit pour ton anniversaire."
Je devrais le gifler.
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Fabien Maréchal (Protection rapprochée)
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Si, comme lâĂ©crit Dominique Viart, le roman de la famille creuse une « faille que le mot famille porte en lui », le mot couple porte en lui une autre faille, une cĂ©sure, une coupe dĂ©finitivement sans L.
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Frédéric Clamens-Nanni (Regarder Son Amour Se Defaire: Sur Le Roman De La Fin Du Couple 1989-2013 (Etudes De Litterature Des Xxe Et Xxie Siecles, 113) (French Edition))
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He told us Mike was on the rooftop scanning for targets with his Mk 48 when an insurgent grenade flew over the wall, hit him in the chest, and fell in front of him. He told us how Mike yelled, âGrenade!â before he threw himself on top of it to protect the other Teamguys and Jundis on the roof. He told us Mikey died en route to the aid station. The two Teamguys who had been next to him on the roof survived with superficial wounds. A couple of days before he was supposed to go home, Mike Monsoor gave his life to save his brothers.
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Kevin Lacz (The Last Punisher: A SEAL Team THREE Sniper's True Account of the Battle of Ramadi)
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J'ai enfin compris le texte tel que tu me l'as traduit : Puck n'est qu'un bouffon dans une terrible mascarade oĂč un couple de dieux-tyrans s'amuse Ă brouiller la tĂȘte des mortels.
(p. 16)
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Anca Visdéi (L'Avant-scÚne théùtre, N° 1086 : Puck en Roumanie)
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La plupart du temps, d'ailleurs, les femmes qui ont un compagnon fermĂ© sur le plan Ă©motionnel expriment un profond dĂ©sespoir. Quand Shere Hite a menĂ© son enquĂȘte auprĂšs de 4 500 femmes dans les annĂ©es 1970, 98 % de celles qui Ă©taient dans une relation avec un homme auraient souhait un « dialogue plus intime » avec lui ; elles auraient voulu qu'il leur parle davantage « de ses pensĂ©es, sentiments, projets, prĂ©occupations, et qu'il les interroge sur les leurs ». Certaines disaient ne s'ĂȘtre jamais senties aussi seules qu'au cours de leur mariage ; d'autres en pleuraient, la nuit, aux cĂŽtĂ©s de leur Ă©poux endormi. Il n'est pas certain que les choses aient radicalement changĂ© en cinquante ans (ni qu'elles soient trĂšs diffĂ©rentes de ce cĂŽtĂ©-ci de l'Atlantique). En fĂ©vrier 2021, dans le courrier du cĆur du site amĂ©ricain The Cut, baptistĂ© « Ask Polly », une trentenaire britannique partageait les dispositions dans lesquelles elle se sentait aprĂšs une rupture. Dans leur entourage, disait-elle, tout le monde les considĂ©rĂ©s, son ex-compagnon et elle, comme le couple idĂ©al. Et pourtant, son dĂ©sir d'intimitĂ© avait toujours Ă©tĂ© frustrĂ©. « Je pense qu'entretenir une relation profonde, intensĂ©ment nourrie, avec une autre personne fait partie des plus grandes joies que l'existence puisse vous apporter », Ă©crivait-elle. Elle estimait aussi que faire son propre « travail de l'ombre », essayer de se comprendre soi-mĂȘme, Ă©tait un des aspects « les plus fascinants et les plus urgents » du fait d'ĂȘtre en vie. Lui, en revanche ne comprenait pas ce qu'elle voulait de lui et trouvait qu'elle compliquait les choses inutilement. Autour d'elle, elle voyait un grand nombre d'autres couples dans lesquels la femme espĂ©rait elle aussi de son partenaire le mĂȘme investissement Ă©motionnel et rĂ©flexif que le sien - en vain. Elle en venait Ă ne plus jamais vouloir ĂȘtre en couple avec un homme « qui n'aurait pas suivi une thĂ©rapie », clamait-elle. (p. 204-205)
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Mona Chollet (Réinventer l'amour: Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles)
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La violence au sein du couple profite de la fragilitĂ© de la position des femmes dans al sociĂ©tĂ©. Se rĂ©fĂ©rant aux travaux de sa consĆur amĂ©ricaine Sandra Lee Bartky, la philosophe Camille Froidevaux-Metterie parle de la honte comme « structurellement fĂ©minine ». Elle la dĂ©finit comment un « sentiment permanent d'inadĂ©quation par lequel les femmes se sentent imparfaites, infĂ©rieures ou diminuĂ©es, ce qui permet aux mĂ©canismes de la domination masculine de perdurer ». Ainsi, « la honte devient un vĂ©ritable mode d'ĂȘtre-au-monde fĂ©minin qui fait le lit de la violence conjugale et des fĂ©minicides ». Il ne s'agit surtout pas de prĂ©tendre que, par leur manque de confiance en elles, les femmes susciteraient les mauvais traitements qu'elles subissent : nous reprocher un conditionnement qui nous dessert reviendrait Ă nous infliger une double peine. Les seuls responsables des violences sont ceux qui les commettent et la culture qui les y autorise - culture que nous allons tenter d'Ă©tudier ici. Mais de mĂȘme qu'on peut rappeler haut et fort que la seule cause du viol, c'est le violeur, tout en enseignant l'autodĂ©fense physique, on peut chercher Ă dĂ©veloppe une forme d'autodĂ©fense psychologique. (p. 102)
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Mona Chollet (Réinventer l'amour: Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles)
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Soulever la question de la fétichisation amoureuse et sexuelle suscite en général de vives protestations, et expose à se voir accusé de vouloir faire la « police des couples ». Les inclinations personnelles, surtout dans ce domaine, ne se discuteraient pas. Ce serait donc pure coïncidence si les « inclinations personnelles » des millions d'hommes qui fantasment sur les femmes asiatiques se rejoignent⊠Le plus vraisemblable est cependant que nos goûts, là encore, sont tributaires des préjugés et des représentations en circulation dans nos sociétés, dont nous sommes forcément imprégnés. L'autrice Dalia Gebrial remarque que l'amour, « représenté comme un royaume des affects apolitique, transcendant, dans lequel on tombe malgré soi, est en réalité profondément politisé, et lié aux violences structurelles plus larges auxquelles l'ensemble des femmes racisées, en particulier, doivent faire face ». (p. 95)
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Mona Chollet (Réinventer l'amour: Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles)
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« Les femmes aussi sont violentes, au moins psychologiquement » ; tel est l'argument classiquement utilisĂ© pour nier la dimension de genre des violences au sein du couple. Il suggĂšre que les victimes chercheraient les coups en maltraitant Ă©motionnellement leur compagnon, en visant lĂ oĂč ça fait mal, au point de le faire sortir de ses gonds. Or il existe d'autres situations oĂč les hommes peuvent subir des brimades et des humiliations, Ă commencer par le travail. Pour autant, les coups infligĂ©s Ă un supĂ©rieur hiĂ©rarchique, un contremaĂźtre ou un patron ne sont pas un flĂ©au social, et nous ne tenons pas un dĂ©compte d'homicides dont ceux-ci seraient rĂ©guliĂšrement victimes. Pourquoi serait-il possible de rĂ©frĂ©ner ses pulsions dans le contexte professionnel, et pas face Ă une femme ? Et, plus largement, pourquoi les hommes seraient-ils les seuls Ă ne pas pouvoir se maĂźtriser quand ils subissent un affront ou une humiliation ? Ce prĂ©jugĂ© empĂȘche aussi de voir les nombreux cas oĂč la violence physique est exercĂ©e de maniĂšre froide et rĂ©flĂ©chie. Par ailleurs, cette image des femmes comme des crĂ©atures Ă la parole venimeuse, capables de faire du mal de façon sournoise, comme on jette un mauvais sort, me rappelle la dĂ©fiance Ă l'Ă©gard de la parole fĂ©minine qui se manifestait Ă l'Ă©poque des chasses aux sorciĂšres. Quoi qu'il en soit, Ă©voquer l'oppression subie dans une trĂšs grande majoritĂ© des cas par des femmes au sein du couple n'implique pas qu'elles seraient pour leur part incapables de la moindre violence, physique ou psychique. Cependant, du fait qu'elles sont structurellement en position de faiblesse, que la sociĂ©tĂ© autorise et favorise la violence chez les hommes et la dĂ©courage chez elles, le plus probable est que ces actes ou ces paroles restent dĂ©risoires, et essentiellement rĂ©actifs ou dĂ©fensifs. (p. 106-107)
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Mona Chollet (Réinventer l'amour: Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles)
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On s'extirpe de sa famille, puis de ses amis, un bras ou une jambe Ă la fois, os aprĂšs os, souvenir aprĂšs souvenir, quand on construit son couple, quand on devient la moitiĂ© d'une paire. Je pensais que le processus s'arrĂȘtait lĂ , que c'Ă©tait l'Ă©tape finale. Je n'avais pas rĂ©alisĂ© que le schĂ©ma se rĂ©pĂ©tait ensuite. Que ce processus n'Ă©tait pas un fil, mais un cercle : on passe d'une Ă©tape Ă une autre jusqu'Ă se retrouver au point de dĂ©part, de sorte qu'Ă la fin on revient Ă nouveau Ă la famille.
On fabrique de nouveaux bras, de nouvelles jambes et de nouveaux os et on n'est plus une seule personne parce que, cette fois, on est vraiment constituĂ© de deux ĂȘtres. Notre squelette abrite une autre vie, Ă l'intĂ©rieur de la nĂŽtre. Ce lien ne pourra jamais ĂȘtre dĂ©fait. Ces bras, ces jambes et ces os - cet ĂȘtre nouveau - existeront au-delĂ de notre corps. Et une partie de nous vivra pour toujours en dehors de nous. Notre cĆur est maintenant deux cĆurs et l'un d'eux est ailleurs.
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Elizabeth Kay
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Chacune a son tour prit la parole pour la conseille. LâainĂ©e des tantes commença :
« Ma fille, tu dois te soumettre Ă ton mari, quoi quâil arrive. Donne-lui raison pour la paix de ton couple. Quâil ne manque jamais Ă manger ni Ă boire dans ton futur foyer. Sois toujours lĂ pour lâaccueillir, dans une maison propre, qui sente bon, et toujours avec le sourire aux lĂšvres mĂȘme si ta journĂ©e sâest mal passĂ©e. Masse-le et fais-lui de beaux enfants. Beaucoup dâenfants. Fais en sorte de ne jamais le dĂ©cevoir. Respecte ses parents et sa famille comme si câĂ©taient les tiens. Sois bĂ©nie, ma fille.
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Roukiata Ouedraogo (Le petit mari)
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Un couple ne coule des jours heureux que lâespace de quelques mois. Ensuite, câest du travail, des compromis, de la frustration, des larmes. Mais ça en vaut la peine, parce que le rĂ©sultat est une unitĂ© qui nâest pas due Ă de la chimie ou de la magie, cette unitĂ©, vous lâavez construite. Lâamour nâexiste pas par lui-mĂȘme, il se bĂątit.
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Joël Dicker (L'Affaire Alaska Sanders)
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Nous avions alors lâĂąge oĂč lâon Ă©coute parler son ami comme si câĂ©tait vous-mĂȘme, oĂč lâon vit Ă deux cette vie en commun quâaujourdâhui encore, moi qui suis cĂ©libataire, je crois que rĂ©ussissent Ă vivre certains couples mariĂ©s.
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Cesare Pavese
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Querer saber lo que hace tu pareja, querer que sea organizada y responsable en las cosas, no es querer controlarla o meterse en todo; es simplemente preocuparse y estar al tanto en las cosas relacionadas con quien se supone es tu otro yo. Si hacerlo, es hacer un mal, entonces no debiesen denominarse "parejas de vida".
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Jasmina Alexander (MY LIFE IN QUOTES)
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Pues las cosas son asĂ:
jamĂĄs apreciamos en su justa medida aquello de que gozamos mientras lo disfrutamos,
pero, cuando sentimos su falta si lo perdemos
entonces su valĂa exageramos;
entonces descubrimos las virtudes que no estimamos cuando eran nuestro.
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Emily Eden (The Semi-attached Couple)
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Il Ă©tait lĂ , dix kilos envolĂ©s, Ă jeun, dĂ©plumĂ© et noueux. Les crocs limĂ©s. Que restait-il de lui ? La cendre, une force qui irait en s'amenuisant. Et des regrets pour finir. La maison avait Ă©tĂ© liquidĂ©e en un rien de temps. Les efforts du couple, vingt ans de sacrifices et de fins de mois acrobatiques, envolĂ©s. Le mobilier, les bibelots, les vĂȘtements qu'il avait fallu jeter. En plus, il avait fallu vendre vite, pour trois fois rien, et c'est la banque qui avait finalement emportĂ© le blĂ© pour finir d'Ă©ponger les dettes.
Au moment du partage, le pĂšre en Ă©tait presque venu aux mains. Au fond, il n'avait pas tellement d'amis, pas vraiment de boulot et il dĂ©couvrait sur le tard que la maison n'Ă©tait mĂȘme pas Ă lui et que toutes ces idĂ©es qu'il s'Ă©tait faites Ă©taient plus ou moins de la connerie. Il avait cru qu'il ramenait la paie, que c'Ă©tait chez lui, que c'Ă©tait sa femme, sa baraque, son gosse. Le notaire avait nettoyĂ© ces idĂ©es prĂ©conçues au bulldozer. Et deux ans plus tard, le pĂšre raquait encore pour les honoraires de cet avocat qui n'avait rien branlĂ©, Ă part lui expliquer qu'il avait tort, que c'Ă©tait la loi qui dĂ©cidait. Dans ce monde de paperasse et de juristes, il n'y avait plus d'hommes. Que des arrangements.
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Nicolas Mathieu
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L'image de ta Berlinoise en train de flotter d'un lit Ă l'autre, ne m'attire pas comme elle a l'air de t'attirer. A la longue, on s'en laisse : on est tellement permĂ©able qu'on se sent devenir transparent, et quand on rencontre (par exemple) un couple qui vit ensemble et dans le mĂȘme village depuis cinquante ans, on en pleurerait...
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Nancy Huston (Lettres parisiennes: Histoires d'exil)
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We, too, were married on a Friday; but while your Friday was a nondescript fifth day (I never knew whether it should be called fifth or sixth) ours was the 31st of October,--Hallowmas Eve. To be married on the of Hallowe'en is to play at skittles with an offended deity, the wedded couple being the skittles of course. But to be married at Hallowtide when it happens to fall on a Friday is to invite Satan to your house as an honored guest, and then needlessly insult him by a gift of the Shorter Catechism or an S.P.C.K. pamphlet.
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William Sharp (Wives in Exile: A Comedy in Romance)
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Nous sommes nous aussi des animaux, et mĂȘme si nous faisons tout pour l'oublier, nous sommes dans la continuitĂ© d'une lignĂ©e qui n'a pas gagnĂ© grand-chose depuis que l'Arche de NoĂ© a permis de recommencer le monde.
Le hibou et la baleine : le couple est cocasse, mais il correspond en rĂ©alitĂ© Ă la façon dont l'Ă©crivain organise l'univers en axes qui se rĂ©pondent nĂ©cessairement : l'est et l'ouest, le dehors et le dedans, les paysages tirĂ©s vers le haut et les paysages tirĂ©s vers le bas, la diastole et la systole du cĆur humain.
Parce qu'il n'affronte pas la lumiĂšre du jour, le hibou est symbole de tristesse, d'obscuritĂ©, de retraite solitaire et mĂ©lancolique. [...] Mais l'image du loubok, reprĂ©sentant un immense hibou perchĂ© sur la branche d'un arbre oĂč pour les plumes, les yeux et le bec, les verts tendres se mĂȘlent aux oranges vifs et aux jaunes, transforme l'oiseau nocturne en diurne, en oiseau du paradis, rappelant que l'obscuritĂ© ne va jamais sans la lumiĂšre.
Le hibou, lui-mĂȘme double, forme avec la baleine un couple complĂ©mentaire. Elle, le fĂ©minin, le solaire, le tendre et gros cĂ©tacĂ©, la Moby Dick bien-aimĂ©e, la protectrice de Jonas, celle qui nous avale mais nous protĂšge, le "poisson" sauveur de toutes les religions, vivant dans l'obscuritĂ© comme le hibou mais dans les profondeurs salutaires, comme les mines de charbon oĂč les poĂštes vont chercher les mots qui sauvent.
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Nicolas Bouvier (Le hibou et la baleine)
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Dans la technique islamique, la mĂ©ditation mĂ©thodique est rĂ©guliĂšrement liĂ©e Ă l'incantation par sa forme mĂȘme. Qu'il s'agisse de la rĂ©citation rĂ©flĂ©chie du QorĂąn, ou de l'oraison discursive, ou surtout de formules Ă rĂ©pĂ©ter, ou des noms Ă invoquer (continuellement ou un certain nombre de fois), -ce qui est le mode le plus caractĂ©ristique de l'incantation initiatique- les "adhkar" sont d'une façon naturelle, Ă©galement des supports et mĂȘme des thĂšmes de mĂ©ditation et de concentration. Le sens du terme "dhikr" exprime bien cette double fonction: "rappel" et "incantation". Ces formules portent en elles-mĂȘmes les idĂ©es qui peuvent et doivent ĂȘtre actualisĂ©e pendant l'invocation, elles possĂšdent aussi, en raison de leur appartenance Ă la rĂ©vĂ©lation sacrĂ©e, les vertus secrĂštes qui permettent de dĂ©velopper ces idĂ©es d'une façon organique Ă partir de leur forme verbale et de leur sens littĂ©ral. Le travail spirituel se dĂ©veloppe aussi simultanĂ©ment et harmoniquement sous les deux rapports de la "forme" et du "fond" et s'accomplit sous les deux modes "sensible" et "intelligible"; aucune discordance n'intervient entre ce couple de facteurs complĂ©mentaires.
(Lettre de M.VĂąlsan Ă F.Schuon, novembre 1950)
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Michel VĂąlsan
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Hope, je sais que tu as souffert et je sais que ce nâest pas lâargent que jâai dĂ©pensĂ© pour tâoffrir tout ça qui pourra guĂ©rir ta souffrance, mais je tâen prie... Pardonne-moi, je ne savais pas ce quâĂ©tait un couple, jâai cru que je pouvais tout gĂ©rer seul et je me suis aperçu que ce nâĂ©tait pas le cas. Je tâen prie, pardonne-moi ! Je tâaime plus que ma propre vie
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Lola Blood (La Saga des Wingleton - Tome 2: Darren (French Edition))
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First into the pan goes a generous knob of butter, followed by the chicken breasts and legs, a large onion cut into quarters, a dozen or so sliced champignons de Parisâthose small, tightly capped white mushroomsâa couple of cloves of garlic en chemise, crushed but not peeled, and a bouquet garni of herbs. When the color of the chicken has turned to deep gold, a large glass of white wine is poured into the pan and allowed to reduce before half a liter of crĂšme fraĂźche is added. The bird is cooked for thirty minutes, the sauce is strained through a fine sieve, the dish is seasoned to taste, and there you have it.
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Peter Mayle (French Lessons: Adventures with Knife, Fork, and Corkscrew (Vintage Departures))
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Je l'aimais à en crever. Les mots que j'attendais, il me les donnait x 1000. Ceux que je n'attendais pas, encore plus. Il réactivait mon enfance, je me sentais toute neuve. C'était comme si je n'avais jamais connu la douleur. C'était fou, ça dézinguait tout ce que je pensais savoir, ça ne ressemblait à rien de connu.
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Sophie Lambda (Tant pis pour l'amour. Ou comment j'ai survécu à un manipulateur)
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Je l'aimais à en crever. Les mots que j'attendais, il me les donnait x 1000. Ceux que je n'attendais pasn encore plus. Il réactivait mon enfance, je me sentais toute neuve. C'était comme si je n'avais jamais connu la douleur. C'était fou, ça dézinguait tout ce que je pensais savoir, ça ne ressemblait à rien de connu.
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Sophie Lambda (Tant pis pour l'amour. Ou comment j'ai survécu à un manipulateur)
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Deux voies s'ouvrent à l'homme et à la femme : la férocité ou l'indifférence. Tout nous indique qu'ils prendront la seconde voie, qu'il n'y aura entre eux ni explication ni rupture, mais qu'ils continueront à s'éloigner l'un de l'autre, que la pédérastie et l'onanisme, proposés par les écoles et les temples, gagneront les foules, qu'un tas de vices abolis seront remis en vigueur, et que des procédés scientifiques suppléeront au rendement du spasme et à la malédiction du couple.
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Emil M. Cioran (ۧÙÙ
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A couple of salmon steaks I'd bought for a shocking amount of money at the Turkish grocery near my office sat on the counter, waiting to be broiled and napped in Sauce Ă la Moutarde, which is a sort of fake (Julia calls it "mock," but let's call a spade a spade, shall we?) hollandaise sauce, with some mustard stirred in for interest. Slumped beside the fish was a bag of slightly wilted Belgian endive, which I was just going to be braising in butter. Not exactly a demanding menu. Not exactly Foies de Volaille en Aspic, just to cite one example of how I could be living my life more aggressively and bravely and generally being a better person.
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Julie Powell (Julie & Julia: My Year of Cooking Dangerously)
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Madge sourit. "Vous en connaissez dĂ©jĂ les bons cĂŽtĂ©s, je suppose : ĂȘtre aimĂ©e et adorĂ©e ; savoir qu'au moins une personne sur terre ne vous fera jamais dĂ©faut dans les moments difficiles ; se coucher tous les soirs que Dieu fait Ă cĂŽtĂ© d'un homme fort et tendre qui attend avec impatience le moment de vous Ă©treindre... Pour moi, c'est le bonheur."
En se reprĂ©sentant les scĂšnes que Madge dĂ©crivait en termes si simples, Caris se sentit emplie d'un dĂ©sir ardent, Ă la limite du tolĂ©rable. Subitement, la vie froide, dure et privĂ©e d'amour du couvent, oĂč tout contact physique Ă©tait considĂ©rĂ© comme un pĂ©chĂ© insigne, lui parut insupportable.
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Ken Follett (World Without End (Kingsbridge, #2))
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Pour l'heure, il n'Ă©tait pas Ă cĂŽtĂ© d'elle mais un peu plus loin dans la foule, et bavardait avec Bessie la Cloche, la fille du propriĂ©taire de l'auberge, une fille de petite taille avec des courbes lĂ oĂč il en fallait et un sourire que les hommes trouvaient aguichant et les femmes fabriquĂ©.
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Ken Follett (World Without End (Kingsbridge, #2))
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Ou, plutÎt, elle voulait cela aussi, d'une certaine façon. Elle aussi voulait s'étendre prÚs de lui tous les soirs et serrer son corps entre ses bras chaque fois qu'elle en aurait envie, sentir ses mains intelligentes sur elle quand elle se réveillerait le matin et donner naissance à un petit enfant qui lui ressemblerait trait pour trait et qu'elle pourrait aimer et dorloter. Mais elle ne voulait pas des contraintes dont s'accompagnait le mariage : elle ne voulait pas d'un seigneur et maßtre, elle voulait un amant ; elle ne voulait pas consacrer sa vie à un homme, mais vivre à ses cÎtés. C'était un dilemme qu'elle ne voulait pas résoudre et elle tenait rigueur à Merthin de l'y obliger.
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Ken Follett (World Without End (Kingsbridge, #2))
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[Le] couple mÚre-enfant ne désigne pas une association d'individus mais essentiellement un systÚme de rÎles et d'obligations : une formation sociale. De surcroßt cette formation sociale est le résultat empirique - en termes d'associations d'individus physiques - d'une structure d'exploitation : le systÚme politique patriarcal.
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Christine Delphy (L'ennemi principal (Tome 1) : Ă©conomie politique du patriarcat)
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Je pense qu'un patrimoine est fondamentalement le résultat d'une dynamique de couple. C'est pourquoi, régime et/ou comptes séparés ou pas, je plaide la fusion de gestion pendant la durée du mariage, et la poire coupée en deux lorsque survient un divorce.
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Denis de Chamberlanne (L'Ă©chiquier de la fortune : Mettez la bourse au service de votre patrimoine)
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Is your body made of stone? Or iron? You are clothed with flesh, human flesh, which is en-flamed by desire as easily as grass. Surely you are not a better philosopher than those great and noble men, who were cast down merely by such a sight? Have you not heard what Solomon says: "If someone walks onto a fire of coals, will he not burn his feet? If someone lights a fire in his lap, will he not burn his clothing?" For even if you did not have intimate relations with the prostitute, in your lust you coupled with her, and you committed the sin in your mind. And it was not only at that time, but also when the theater has closed, and the woman has gone away, her image remains in your soul, along with her words, her figure, her looks, her movement, her rhythm, and her distinctive and meretricious tunes; and having suffered countless wounds you go home.
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St John Chrysostom
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Moi : Pourquoi tu ne lui offrirais pas de regarder la partie ? Manu : Parce que je nâaime pas le hockey. Moi : Et moi, je nâaime pas Ă©crire dans un journal intime, mais je le fais pour te rendre heureuse. Ăa, la sĆur, ça sâappelle un compromis. Et je suis peut-ĂȘtre nul en matiĂšre de couple, mais je sais que tu dois en faire si tu veux que ta relation fonctionne. Manu mâa regardĂ© en Ă©carquillant les yeux. Manu : Wow. Tu mâimpressionnes. Moi (en pointant son cahier) : Est-ce que tu peux lâindiquer dans mon Ă©valuation ? Manu (en souriant) : Câest vrai quâon peut percevoir ça comme un signe de progrĂšs. Moi (en frottant mes jointures contre ma poitrine) : Pourquoi tâacharner Ă amĂ©liorer quelquâun de dĂ©jĂ parfait ? Manu a souri avant de reprendre son cahier de notes.
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Catherine Girard-Audet (Alex (La vie compliquée de Léa Olivier))