Doubles Vies Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Doubles Vies. Here they are! All 28 of them:

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the purpose of the word “slut” is: controlling women through shame and humiliation. Women’s bodies are always the ones that are being vied over for control—whether it’s rape, reproductive rights, or violence against women, it’s our bodies that are the battleground, not men’s.
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Jessica Valenti (He's a Stud, She's a Slut, and 49 Other Double Standards Every Woman Should Know)
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Je sentis inconsciemment que tu mÚnes une double vie, une vie dont une face claire est franchement tournée vers le monde, tandis que l'autre, plongée dans l'ombre, n'est connue que de toi seul. Cette profonde dualité, le secret de ton existence
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Stefan Zweig (Letter from an Unknown Woman: The Fowler Snared)
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Il n’est d’autre chose Ă  tuer dans cette vie que l’ennemi intĂ©rieur, le double au noyau dur. Le dominer est un art. A quel point sommes-nous artistes ?
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Xavier Dolan
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She hardly gave a thought to Julien; nothing in him surprised her any longer. But the double treachery of the Countess, her friend, disgusted her. Everyone in the world was a traitor, a liar, a deceiver, and tears came into her eyes. One sometimes weeps over one's illusions with as much bitterness as over a death.
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Guy de Maupassant (Une vie)
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Lorsque j’ai commencĂ© Ă  voyager en Gwendalavir aux cĂŽtĂ©s d'EwĂŹlan et de Salim, je savais que, au fil de mon Ă©criture, ma route croiserait celle d'une multitude de personnages. Personnages attachants ou irritants, discrets ou hauts en couleurs, pertinents ou impertinents, sympathiques ou malĂ©fiques... Je savais cela et je m'en rĂ©jouissais. Rien, en revanche, ne m'avait prĂ©parĂ© Ă  une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Rien ne m'avait prĂ©parĂ© Ă  Ellana. Elle est arrivĂ©e dans la QuĂȘte Ă  sa maniĂšre, tout en finesse tonitruante, en dĂ©licatesse remarquable, en discrĂ©tion Ă©tincelante. Elle est arrivĂ©e Ă  un moment clef, elle qui se moque des serrures, Ă  un moment charniĂšre, elle qui se rit des portes, au sein d’un groupe constituĂ©, elle pourtant pĂ©trie d’indĂ©pendance, son caractĂšre forgĂ© au feu de la solitude. Elle est arrivĂ©e, s'est glissĂ©e dans la confiance d'Ewilan avec l'aisance d'un songe, a captĂ© le regard d’Edwin et son respect, a sĂ©duit Salim, conquis maĂźtre Duom... Je l’ai regardĂ©e agir, admiratif ; sans me douter un instant de la toile que sa prĂ©sence, son charisme, sa beautĂ© tissaient autour de moi. Aucun calcul de sa part. Ellana vit, elle ne calcule pas. Elle s'est contentĂ©e d'ĂȘtre et, ce faisant, elle a tranquillement troquĂ© son statut de personnage secondaire pour celui de figure emblĂ©matique d'une double trilogie qui ne portait pourtant pas son nom. Convaincue du pouvoir de l'ombre, elle n'a pas cherchĂ© la lumiĂšre, a Ă©paulĂ© Ewilan dans sa quĂȘte d'identitĂ© puis dans sa recherche d'une parade au danger qui menaçait l'Empire. Sans elle, Ewilan n'aurait pas retrouvĂ© ses parents, sans elle, l'Empire aurait succombĂ© Ă  la soif de pouvoir des Valinguites, mais elle n’en a tirĂ© aucune gloire, trop Ă©quilibrĂ©e pour ignorer que la victoire s'appuyait sur les Ă©paules d'un groupe de compagnons soudĂ©s par une indĂ©fectible amitiĂ©. Lorsque j'ai posĂ© le dernier mot du dernier tome de la saga d'Ewilan, je pensais que chacun de ses compagnons avait mĂ©ritĂ© le repos. Que chacun d'eux allait suivre son chemin, chercher son bonheur, vivre sa vie de personnage libĂ©rĂ© par l'auteur aprĂšs une Ă©prouvante aventure littĂ©raire. Chacun ? Pas Ellana. Impossible de la quitter. Elle hante mes rĂȘves, se promĂšne dans mon quotidien, fluide et insaisissable, transforme ma vision des choses et ma perception des autres, crochĂšte mes pensĂ©es intimes, escalade mes dĂ©sirs secrets... Un auteur peut-il tomber amoureux de l'un de ses personnages ? Est-ce moi qui ai crĂ©Ă© Ellana ou n'ai-je vraiment commencĂ© Ă  exister que le jour oĂč elle est apparue ? Nos routes sont-elles liĂ©es Ă  jamais ? — Il y a deux rĂ©ponses Ă  ces questions, souffle le vent Ă  mon oreille. Comme Ă  toutes les questions. Celle du savant et celle du poĂšte. — Celle du savant ? Celle du poĂšte ? Qu'est-ce que... — Chut... Écris.
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Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
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Qu'on imagine maintenant un homme privĂ© non seulement des ĂȘtres qu'il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vĂȘtements, de tout enfin, littĂ©ralement de tout ce qu'il possĂšde : ce sera un homme vide, rĂ©duit Ă  la souffrance et au besoin, dĂ©nuĂ© de tout discernement, oublieux de toute dignitĂ© : car il n'est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi mĂȘme; ce sera un homme dont on pourra dĂ©cider de la vie ou de la mort le cƓur lĂ©ger, sans aucune considĂ©ration d'ordre humain, si ce n'est, tout au plus, le critĂšre d'utilitĂ©. On comprendra alors le double sens du terme "camp d'extermination" et ce que nous entendons par l'expression "toucher le fond".
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Primo Levi (If This Is a Man ‱ The Truce)
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Et Ă  prĂ©sent, faites le calcul, dit le professeur Wagner. — En travaillant avec mes deux hĂ©misphĂšres cĂ©rĂ©braux, je double ma production. En travaillait vingt-quatre heures au lieu de huit, je triple mon temps de travail. Cela signifie que je travaille pour six, et, de plus, sans aucun dommage pour la santĂ©. Par consĂ©quent, pour trente ans de travail dans sa vie, un homme sera en mesure d’effectuer le travail de cent quatre-vingt annĂ©es. Pour le dire encore autrement, Ă  chaque demi-siĂšcle, l’humanitĂ© avancera autant sur la route du progrĂšs qu’en trois siĂšcles !!
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Alexandre BeliaĂŻev (L'homme qui ne dormait pas)
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LA ROSE ET LE RESADA Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous deux adoraient la belle PrisonniĂšre des soldats Lequel montait Ă  l'Ă©chelle Et lequel guettait en bas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Qu'importe comment s'appelle Cette clartĂ© sur leur pas Que l'un fut de la chapelle Et l'autre s'y dĂ©robĂąt Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous les deux Ă©taient fidĂšles Des lĂšvres du coeur des bras Et tous les deux disaient qu'elle Vive et qui vivra verra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Quand les blĂ©s sont sous la grĂȘle Fou qui fait le dĂ©licat Fou qui songe Ă  ses querelles Au coeur du commun combat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Du haut de la citadelle La sentinelle tira Par deux fois et l'un chancelle L'autre tombe qui mourra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Ils sont en prison Lequel A le plus triste grabat Lequel plus que l'autre gĂšle Lequel prĂ©fĂšre les rats Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Un rebelle est un rebelle Deux sanglots font un seul glas Et quand vient l'aube cruelle Passent de vie Ă  trĂ©pas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas RĂ©pĂ©tant le nom de celle Qu'aucun des deux ne trompa Et leur sang rouge ruisselle MĂȘme couleur mĂȘme Ă©clat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Il coule il coule il se mĂȘle À la terre qu'il aima Pour qu'Ă  la saison nouvelle MĂ»risse un raisin muscat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas L'un court et l'autre a des ailes De Bretagne ou du Jura Et framboise ou mirabelle Le grillon rechantera Dites flĂ»te ou violoncelle Le double amour qui brĂ»la L'alouette et l'hirondelle La rose et le rĂ©sĂ©da
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Louis Aragon
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Phobos et dysthymiĂš circonscrivent l'un et l'autre une difficultĂ© intime, un dĂ©sordre intĂ©rieur du sujet par rapport aux sollicitations extĂ©rieures. Le phobos, expression d'abord cynĂ©gĂ©tique ou militaire de l'effarouchement, signifie la fuite angoissĂ©e, soudaine, irrĂ©flĂ©chie, devant la rĂ©alitĂ©, engageant tour Ă  tour l'agitation panique et le repli prostrĂ©. La dysthymie, c'est l'atteinte de ce principe de vie qu'est le thymos, sorte de plexus solaire de l'Ăąme ; le vocable suggĂšre la dĂ©route de la ligne de vie, un malaise Ă©cƓurĂ© devant l'existence : plus mĂȘme que la crainte, presque la hantise de vivre, le mal de vivre, une Ă©clipse du plexus solaire, prenant comme la phobie la double voie du repli sur soi et de la perte panique de soi. Se profile dans l'un et l'autre vocable ainsi compris la double extension du modĂšle mĂ©lancolique promise par l'histoire ancienne et moderne : d'un cĂŽtĂ© vers la dĂ©pression, figure de prostration ; de l'autre vers le dĂ©lire, manifestation panique.
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Patrick Dandrey (Anthologie de l'humeur noire: Écrits sur la mĂ©lancolie d'Hippocrate Ă  l'EncyclopĂ©die)
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Baise m'encor, rebaise-moi et baise Baise m'encor, rebaise-moi et baise ; Donne m'en un de tes plus savoureux, Donne m'en un de tes plus amoureux : Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise. Las ! te plains-tu ? Çà, que ce mal j'apaise, En t'en donnant dix autres doucereux. Ainsi, mĂȘlant nos baisers tant heureux, Jouissons-nous l'un de l'autre Ă  notre aise. Lors double vie Ă  chacun en suivra. Chacun en soi et son ami vivra. Permets m'Amour penser quelque folie : Toujours suis mal, vivant discrĂštement, Et ne me puis donner contentement Si hors de moi ne fais quelque saillie.
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Louise LabĂ© (ƒuvres complĂštes: Sonnets, Elegies, DĂ©bat de folie et d'amour)
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  Trompe-la-Mort dßnait chez les Grandlieu, se glissait dans le boudoir des grandes dames, aimait Esther par procuration. Enfin, il voyait en Lucien un Jacques Collin, beau, jeune, noble, arrivant au poste d'ambassadeur.   Trompe-la-Mort avait réalisé la superstition allemande DU DOUBLE par un phénomÚne de paternité morale que concevront les femmes qui, dans leur vie, ont aimé véritablement, qui ont senti leur ùme passée dans celle de l'homme aimé, qui ont vécu de sa vie, noble ou infùme, heureuse ou malheureuse, obscure ou glorieuse, qui ont éprouvé, malgré les distances, du mal à leur jambe, s'il s'y faisait une blessure, qui ont senti qu'il se battait en duel, et qui, pour tout dire en un mot, n'ont pas eu besoin d'apprendre une infidélité pour la savoir.
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Honoré de Balzac (Splendeurs et MisÚres des courtisanes)
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A l'opposĂ©, les "apostates du conjugal" ont toujours cultivĂ© une distance critique, voire une dĂ©fiance totale Ă  l'Ă©gard de ces rĂŽles [de la bonne Ă©pouse ou de la bonne mĂšre]. Ce sont aussi des femmes crĂ©atives, qui lisent beaucoup et qui ont une vie intĂ©rieure intense [...]. Elles se conçoivent comme des individus et non comme des reprĂ©sentantes d'archĂ©types fĂ©minins. Loin de l'isolement misĂ©rable que les prĂ©jugĂ©s associent au fait de vivre seule, cet affinement inlassable de leur identitĂ© produit un double effet : il leur permet d'apprivoiser et mĂȘme de savourer cette solitude Ă  laquelle la plupart des gens, mariĂ©s ou pas, sont confrontĂ©s, au moins par pĂ©riodes, au cours de leurs vies, mais aussi de nouer des relations particuliĂšrement intenses, car Ă©manant du cƓur de leur personnalitĂ© plutĂŽt que de rĂŽles sociaux convenus. En ce sens, la connaissance de soi n'est pas un "Ă©goĂŻsme", un repli sur soi, mais une voie royale vers les autres.
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Mona Chollet (SorciÚres : La puissance invaincue des femmes)
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Enfin ! seul ! On n’entend plus que le roulement de quelques fiacres attardĂ©s et Ă©reintĂ©s. Pendant quelques heures, nous possĂ©derons le silence, sinon le repos. Enfin ! la tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-mĂȘme. Enfin ! il m’est donc permis de me dĂ©lasser dans un bain de tĂ©nĂšbres ! D’abord, un double tour Ă  la serrure. Il me semble que ce tour de clef augmentera ma solitude et fortifiera les barricades qui me sĂ©parent actuellement du monde. Horrible vie ! Horrible ville ! ...MĂ©content de tous et mĂ©content de moi, je voudrais bien me racheter et m’enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit. Âmes de ceux que j’ai aimĂ©s, Ăąmes de ceux que j’ai chantĂ©s, fortifiez-moi, soutenez-moi, Ă©loignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptrices du monde, et vous, Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grĂące de produire quelques beaux vers qui me prouvent Ă  moi-mĂȘme que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas infĂ©rieur Ă  ceux que je mĂ©prise !
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Charles Baudelaire (Petits poĂšmes en prose ; Les paradis artificiels)
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Quand le soir, aprĂšs avoir conduit ma grand'mĂšre et ĂȘtre restĂ© quelques heures chez son amie, j'eus repris seul le train, du moins je ne trouvai pas pĂ©nible la nuit qui vint ; c'est que je n'avais pas Ă  la passer dans la prison d'une chambre dont l'ensommeillement me tiendrait Ă©veillĂ© ; j'Ă©tais entourĂ© par la calmante activitĂ© de tous ces mouvements du train qui me tenaient compagnie, s'offraient Ă  causer avec moi si je ne trouvais pas le sommeil, me berçaient de leurs bruits que j'accouplais comme le son des cloches Ă  Combray tantĂŽt sur un rythme, tantĂŽt sur un autre (entendant selon ma fantaisie d'abord quatre doubles croches Ă©gales, puis une double croche furieusement prĂ©cipitĂ©e contre une noire) ; ils neutralisaient la force centrifuge de mon insomnie en exerçant sur elle des pressions contraires qui me maintenaient en Ă©quilibre et sur lesquelles mon immobilitĂ© et bientĂŽt mon sommeil se sentirent portĂ©s avec la mĂȘme impression rafraĂźchissante que m'aurait donnĂ©e le repos dĂ» Ă  la vigilance de forces puissantes au sein de la nature et de la vie, si j'avais pu pour un moment m'incarner en quelque poisson qui dort dans la mer, promenĂ© dans son assoupissement par les courants et la vague, ou en quelque aigle Ă©tendu sur le seul appui de la tempĂȘte.
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Marcel Proust (A l'ombre des jeunes filles en fleurs TroisiĂšme partie)
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En somme, la fonction politique de la famille est double : 1. Elle se reproduit elle-mĂȘme en mutilant sexuellement les individus. En se perpĂ©tuant, la famille patriarcale perpĂ©tue la rĂ©pression sexuelle et tout ce qui en dĂ©rive : troubles sexuels, nĂ©vroses, dĂ©mences et crimes sexuels. 2. Elle rend l'individu apeurĂ© par la vie et craintif devant l'autoritĂ©, et renouvelle donc sans cesse la possibilitĂ© de soumettre des populations entiĂšres Ă  la fĂ©rule d'une poignĂ©e de dirigeants. C'est pourquoi la famille revĂȘt pour le conservateur cette signification privilĂ©giĂ©e de rempart de l'ordre social auquel il croit. On s'explique aussi pourquoi la sexologie conservatrice dĂ©fend si opiniĂątrement l'institution familiale. C'est qu'elle "garantit la stabilitĂ© de l'Etat et de la SociĂ©tĂ©", au sens conservateur, rĂ©actionnaire, de ces notions. La valeur attribuĂ©e Ă  la famille devient donc la clĂ© de l'apprĂ©ciation gĂ©nĂ©rale de chaque type d'ordre social. (p. 141)
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Wilhelm Reich (The Sexual Revolution: Toward a Self-governing Character Structure)
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La rĂ©ouverture des mines françaises serait mĂȘme la meilleure dĂ©cision Ă©cologique qui soit. Car la dĂ©localisation de nos industries polluantes a eu un double effet pervers : elle a contribuĂ© Ă  maintenir les consommateurs occidentaux dans l’ignorance des vĂ©ritables coĂ»ts Ă©cologiques de nos modes de vie, et elle a laissĂ© Ă  des États dĂ©pourvus de tout scrupule Ă©cologique le champ libre pour extraire et traiter les minerais dans des conditions bien pires que si la production avait Ă©tĂ© maintenue en Occident.
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Guillaume Pitron (La guerre des métaux rares : La face cachée de la transition énergétique et numérique)
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Aujourd'hui, je sais, en vain, qu'il est illusoire de vouloir se débarrasser d'un cauchemar en en provoquant un autre... Ils ne font que s'additionner.
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Émilie Alibert (Double vie (Rose #1))
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Aujourd'hui, je sais, en vain, qu'il est illusoire de vouloir se débarrasser d'un cauchemat en en provoquant un autre... Ils ne font que s'additionner.
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Émilie Alibert (Double vie (Rose #1))
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RÉPONSES INTERROGATIVES À UNE QUESTION DE MARTIN HEIDEGGER La poĂ©sie ne rythmera plus l'action. Elle sera en avant. RIMBAUD. Divers sens Ă©troits pourraient ĂȘtre proposĂ©s, compte non tenu du sens qui se crĂ©e dans le mouvement mĂȘme de toute poĂ©sie objective, toujours en chemin vers le point qui signe sa justification et clĂŽt son existence, Ă  l'Ă©cart, en avant de l'existence du mot Dieu : -La poĂ©sie entraĂźnera Ă  vue l'action, se plaçant en avant d'elle. L'en-avant suppose toutefois un alignement d'angle de la poĂ©sie sur l'action, comme un vĂ©hicule pilote aspire Ă  courte distance par sa vitesse un second vĂ©hicule qui le suit. Il lui ouvre la voie, contient sa dispersion, le nourrit de sa lancĂ©e. -La poĂ©sie, sur-cerveau de l’action, telle la pensĂ©e qui commande au corps de l'univers, comme l'imagination visionnaire fournit l'image de ce qui sera Ă  l'esprit forgeur qui la sollicite. De lĂ , l'enavant. -La poĂ©sie sera « un chant de dĂ©part ». PoĂ©sie et action, vases obstinĂ©ment communicants. La poĂ©sie, pointe de flĂšche supposant l'arc action, l'objet sujet Ă©troitement dĂ©pendant, la flĂšche Ă©tant projetĂ©e au loin et ne retombant pas car l'arc qui la suit la ressaisira avant chute, les deux Ă©gaux bien qu'inĂ©gaux, dans un double et unique mouvement de rejonction. -L'action accompagnera la poĂ©sie par une admirable fatalitĂ©, la rĂ©fraction de la seconde dans le miroir brĂ»lant et brouillĂ© de la premiĂšre produisant une contradiction et communiquant le signe plus (+) Ă  la matiĂšre abrupte de l’action. -La poĂ©sie, du fait de la parole mĂȘme, est toujours mise par la pensĂ©e en avant de l'agir dont elle emmĂšne le contenu imparfait en une course perpĂ©tuelle vie-mort-vie. -L'action est aveugle, c'est la poĂ©sie qui voit. L'une est unie par un lien mĂšre-fils Ă  1'autre, le fils en avant de la mĂšre et la guidant par nĂ©cessitĂ© plus que par amour. -La libre dĂ©termination de la poĂ©sie semble lui confĂ©rer sa qualitĂ© conductrice. Elle serait un ĂȘtre action, en avant de Faction. -La poĂ©sie est la loi, l'action demeure le phĂ©nomĂšne. L'Ă©clair prĂ©cĂšde le tonnerre, illuminant de haut en bas son thĂ©Ăątre, lui donnant valeur instantanĂ©e. -La poĂ©sie est le mouvement pur ordonnant le mouvement gĂ©nĂ©ral. Elle enseigne le pays en se dĂ©calant. -La poĂ©sie ne rythme plus l'action, elle se porte en avant pour lui indiquer le chemin mobile. C'est pourquoi la poĂ©sie touche la premiĂšre. Elle songe l'action et, grĂące Ă  son matĂ©riau, construit la Maison, mais jamais une fois pour toutes. _ La poĂ©sie est le moi en avant de l'en soi, « le poĂšte Ă©tant chargĂ© de l'HumanitĂ© » (Rimbaud). - La poĂ©sie serait de « la pensĂ©e chantĂ©e ». Elle serait l'Ɠuvre en avant de Faction, serait sa consĂ©quence finale et dĂ©tachĂ©e. -La poĂ©sie est une tĂȘte chercheuse. L'action est son corps. Accomplissant une rĂ©volution ils font, au terme de celle-ci, coĂŻncider la fin et le commencement. Ainsi de suite selon le cercle. -Dans l'optique de Rimbaud et de la Commune, la poĂ©sie ne servira plus la bourgeoisie, ne la rythmera plus. Elle sera en avant, la bourgeoisie ici supposĂ©e action de conquĂȘte. La poĂ©sie sera alors sa propre maĂźtresse, Ă©tant maĂźtresse de sa rĂ©volution; le signal du dĂ©part donnĂ©, l'action en-vue-de se transformant sans cesse en action voyant.
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René Char (Recherche de la base et du sommet)
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Lorsque la demeure islamique se remplit d’images et d’objets distrayants, et que l’on marche avec des souliers sur les tapis et les nattes, qui normalement sont rĂ©servĂ©s Ă  la priĂšre, l’unitĂ© de la vie islamique est rompue, et il en va de mĂȘme quand les vĂȘtements que l’on porte dans la vie courante ne sont plus adaptĂ©s aux rites de la shariah. A ce propos, il faut remarquer que l’art islamique ayant pour fonction essentielle de crĂ©er un cadre pour l’homme qui prie, le vĂȘtement y occupe un rang qui n’est pas nĂ©gligeable, comme le rappelle ce verset : « O fils d’Adam, revĂȘtez vos parures (zeynatakum) en vous approchant d’une mosquĂ©e » (Coran, VII, 31). Le costume masculin des peuples de l’Islam comprend une multitude de formes, mais il exprime toujours le double rĂŽle que cette tradition impose Ă  l’homme : celui de reprĂ©sentant et de serviteur de Dieu. De ce fait, il est Ă  la fois digne et sobre, nous dirions mĂȘme majestueux et pauvre en mĂȘme temps. Il recouvre l’animalitĂ© de l’homme, rehausse ses traits, tempĂšre ses mouvements, et facilite les diffĂ©rentes postures de la priĂšre. Le vĂȘtement europĂ©en moderne, au contraire, ne fait que souligner le rang social de l’individu, tout en niant la dignitĂ© primordiale de l’homme, celle qui lui fut octroyĂ©e par Dieu. "Valeurs pĂ©rennes de l’art islamique
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Titus Burckhardt (Mirror of the Intellect: Essays on the Traditional Science and Sacred Art)
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Techniques Anunnaki-Ulema pour vivre plus longtemps, plus heureux, plus riche et influencer les autres     Le « Livre de Ramadosh » est la plus grande publication sur les pouvoirs extraordinaires des Anunnaki-Ulemas jamais publiĂ©e. DĂ©couvrez leurs techniques qui changeront votre vie pour toujours. Vous ne serez jamais la mĂȘme personne. Ce livre rĂ©vĂšle des connaissances qui datent de milliers d'annĂ©es.  Ces techniques et leçons vous apportent santĂ©, bonheur et prospĂ©ritĂ©. De plus, elles vous enseignent Ă  revisiter le passĂ© et l'avenir, Ă  voyager dans le temps/espace, Ă  voir vos amis et animaux dĂ©cĂ©dĂ©s dans la vie aprĂšs la mort, quelles sont les heures secrĂštes pour ouvrir votre « Conduit » et filer dans votre « Double » vers des univers multiples, Ă  porter chance et Ă  changer votre avenir.   Apprenez: ‱ Godabaari : Une technique Ulema visant au dĂ©veloppement d’une facultĂ© capable de faire bouger les objets Ă  distance en utilisant les vibrations dĂ©gagĂ©es par le «conduit» implantĂ© dans le cerveau. ‱ Gubada-Ari : Le triangle de la technique de vie. Comment appliquer la valeur de la forme «triangulaire» Ă  la santĂ©, au succĂšs et Ă  la paix d’esprit, et trouver les endroits les plus sains et les zones les plus chanceuses sur Terre, en incluant les pays et les places les plus intimes et comment en profiter.  ‱ Cadari: Une technique secrĂšte dĂ©veloppĂ©e par les Anunnaki-Ulema il y a des siĂšcles et qui leur a permis de lire dans les pensĂ©es, les intentions et les sentiments des autres. ‱ Daemat : Comment demeurer et avoir l’air de 37 ans de façon permanente ‱ Arwadi: Le pouvoir surnaturel qui permet aux initiĂ©s d'arrĂȘter ou de renvoyer vos difficultĂ©s, problĂšmes et incidents dans un autre temps et un autre lieu pour ainsi se libĂ©rer des soucis, de l'anxiĂ©tĂ© et de la peur ‱ Baaniradu : Technique de guĂ©rison par le toucher  ‱ Bisho: Technique utilisĂ©e dans le blocage de mauvaises vibrations des autres et vos ennemis qui affectent nĂ©gativement votre vie.   ***   ***   *** La description de l'au-dela (la vie apres la mort), des univers parallĂšles et des 4e et 5e dimensions LES ENSEIGNEMENTS SECRETS DES MAITRES ILLUMINES. SixiĂšme Edition.
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Maximillien de Lafayette (OVNIs et extraterrestres : Transcriptions des rĂ©unions entre les États-Unis et les Extraterrestres en 1947 et 1948)
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In his analysis of what was wrong, the author of this article identified in his final paragraph a profound ambivalence in the American soul. America, he noted, was deeply double-minded, even as the nation sought to restore some sense of moral integrity: “The longing for moral regeneration must constantly vie with an equally strong aspect of America’s national character, self-indulgence. It is an inner tension that may animate political life for years to come.
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Jerry L. Walls (Heaven, Hell, and Purgatory: Rethinking the Things That Matter Most)
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L’homme est le seul ĂȘtre, dans le monde terrestre, Ă  pouvoir se purifier consciemment des taches de son existence, et c’est pour cela qu’il est dit que « l’homme est le seul animal qui sacrifie » (Shatapatha-BrĂąhmana, VII, 5) ; en d’autres termes, la vie Ă©tant un don du CrĂ©ateur, les ĂȘtres conscients et responsables doivent, afin de rĂ©aliser spirituellement le sens de ce don en se rĂ©fĂ©rant Ă  sa qualitĂ© symbolique, et afin de rendre ce don, par lĂ  mĂȘme, plus prospĂšre et plus durable, sacrifier au CrĂ©ateur une partie de ce qu’il a donnĂ©. Ce sacrifice peut avoir des formes soit sanglantes, soit non sanglantes : ainsi, pour ne citer que ces exemples parmi une multitude d’autres, les Hindous, comme beaucoup de peuples, ne mangent qu’aprĂšs avoir offert une part aux divinitĂ©s, de sorte qu’ils ne se nourrissent au fond que de restes sacrificiels ; de mĂȘme encore, les Musulmans et les Juifs versent tout le sang de la viande destinĂ©e Ă  la consommation. Dans un sens analogue, les guerriers de certaines tribus de l’AmĂ©rique du Nord sacrifiaient, au moment de leur initiation guerriĂšre, un doigt au « Grand- Esprit » ; il est Ă  retenir que les doigts sont sous un certain rapport ce qu’il y a de plus prĂ©cieux pour le guerrier, homme d’action, et d’autre part, le fait que l’on possĂšde dix doigts et que l’on en sacrifie un, c’est-Ă -dire un dixiĂšme de ce qui reprĂ©sente notre activitĂ©, est fort significatif, d’abord parce que le nombre dix est celui du cycle accompli ou entiĂšrement rĂ©alisĂ©, et ensuite Ă  cause de l’analogie qui existe entre le sacrifice dont nous venons de parler et la dĂźme (dĂ©cima, dixiĂšme). Celle-ci est du reste l’équivalent exact de la zakkĂąt musulmane, l’aumĂŽne ordonnĂ©e par la Loi qoranique : afin de conserver et d’augmenter les biens, on empĂȘche le cycle de prospĂ©ritĂ© de se fermer et cela en sacrifiant le dixiĂšme, c’est-Ă -dire la partie qui constituerait prĂ©cisĂ©ment l’achĂšvement et la fin du cycle. Le mot zakkĂąt a le double sens de « purification » et de « croissance », termes dont le rapport Ă©troit apparaĂźt trĂšs nettement dans l’exemple de la taille des plantes ; ce mot zakkĂąt vient Ă©tymologiquement du verbe zakĂą qui veut dire « prospĂ©rer » ou « purifier », ou encore, dans une autre acception, « lever » ou « payer » la contribution sacrĂ©e, ou encore « augmenter ». Rappelons aussi, dans cet ordre d’idĂ©es, l’expression arabe dĂźn, qui signifie non seulement « tradition », selon l’acception la plus courante, mais aussi « jugement », et, avec une voyellisation un peu diffĂ©rente qui fait que le mot se prononce alors dayn, « dette » ; ici encore, les sens respectifs du mot se tiennent, la tradition Ă©tant considĂ©rĂ©e comme la dette de l’homme vis-Ă -vis de Dieu ; et le « Jour du Jugement » (Yawm ed-DĂźn) — « Jour » dont AllĂąh est appelĂ© le « Roi » (MĂąlik) — n’est autre que le jour du « paiement de la dette » de l’individu envers Celui Ă  qui il doit tout et qui est son ultime raison suffisante.
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Frithjof Schuon (The Eye of the Heart: Metaphysics, Cosmology, Spiritual Life (Library of Traditional Wisdom))
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Vous n'ĂȘtes que chaos, confusion, marmelade de souvenirs et de peurs et de fantĂŽmes et de vaines anticipations, mais quelqu'un de plus calme, Ă  l'intĂ©rieur de vous, veille et fait son rapport. Evidemment, l'alcool et les drogues font de cet agent secret un agent double, pas fiable du tout. Pourtant je continuais, j'ai toujours plus ou moins continuĂ© et si je m'obstine Ă  Ă©crire ce livre, ma version Ă  moi de ces livres de dĂ©veloppement personnel qui marchent si bien en librairie, c'est pour rappeler ce que disent rarement les livres de dĂ©veloppement personnel : que les pratiquants d'arts martiaux, les adeptes du zen, du yoga, de la mĂ©ditation, de ces grandes choses lumineuses et bienfaisantes que j'ai toute ma vie courtisĂ©es, ne sont pas forcĂ©ment des gens calmes, apaisĂ©s et sereins, mais quelques fois, mais souvent, des gens comme moi, pathĂ©tiquement nĂ©vrosĂ©s, et que ça n'empĂȘche pas, et qu'il faut, selon la forte phrase de LĂ©nine, "travailler avec le matĂ©riel existant", et que mĂȘme s'il ne vous conduit nulle part on a raison malgrĂ© tout de s'obstiner sur ce chemin.
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Emmanuel CarrĂšre (Yoga)
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Aussi ai-je dĂ©cidĂ© d'emprunter, pour intituler cet ouvrage, une formule utilisĂ©e par AndrĂ© Glucksmann ["La double vie de Chaperon rouge", in "Le Bien et le Mal. Lettres immorales d'Allemagne et de France", Hachette, Paris, 1997] dans un contexte tout Ă  fait diffĂ©rent et l'associer ainsi Ă  la traduction, "lĂ  oĂč tout est pareil et rien n'est semblable" ; mais s'il me fallait la paraphraser, procĂ©dant Ă  une adaptation outrageusement libre, j'aimerais rĂ©cupĂ©rer (en essayant de la traduire) une autre belle formule qui, elle, se rapporte directement Ă  la traduction et qui appartient Ă  Ion Heliade Rădulescu (1802-1872), le premier prĂ©sident de l'AcadĂ©mie roumaine : la traduction ou un "acquis gĂ©nĂ©ral, nuisible Ă  personne". (p. 31, extrait de l'avant-propos)
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Magda Jeanrenaud (La Traduction : lĂ  oĂč tout est pareil et rien n'est semblable)
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J'attendais en vain Que le monde entier m'acclame Qu'il me dĂ©clare sa flamme... Souvent, je me suis pris pour un autre et j'ai fait des doubles fautes... Si, souvent, sur la sellette, je rĂȘvais de paillettes, long est le chemin qui mĂšne À la faillite en presque tous les domaines Si, souvent, j'ai broyĂ© du noir, du gris, du magenta, du marc, de l'eau-de-vie De l'art de vivre sans personne qui t'aime
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Benjamin Biolay
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C’est sans doute parce qu’il a vĂ©cu, avec la luciditĂ© des commencements, toutes les contradictions, Ă©prouvĂ©es comme autant de double binds, qui sont inhĂ©rentes au champ littĂ©raire en voie de constitution, que personne n’a vu mieux que Baudelaire le lien entre les transformations de l’économie et de la sociĂ©tĂ© et les transformations de la vie artistique et littĂ©raire qui placent les prĂ©tendants au statut d’écrivains ou d’artistes en face de l’alternative de la dĂ©gradation, avec la fameuse « vie de bohĂšme », faite de misĂšre matĂ©rielle et morale, de stĂ©rilitĂ© et de ressentiment, ou de la soumission tout aussi dĂ©gradante aux goĂ»ts des dominants, Ă  travers le journalisme, le feuilleton ou le thĂ©Ăątre de boulevard. Critique
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Pierre Bourdieu (Les RÚgles de l'art. GenÚse et structure du champ littéraire (LIBRE EXAMEN) (French Edition))
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À l'Ăąge de vingt ans, chaque habitant de la CitĂ© Rocheuse faisait face Ă  un dilemme: rester Ă  jamais ou partir sans revenir. Cette stricte loi existait depuis des siĂšcles dans la ville de Cascade, mais ne concernait que les habitants marginalisĂ©s du piton rocheux. Il y avait ceux dont la vie entiĂšre Ă©tait tracĂ©e ici mĂȘme, et les autres qui trĂ©pignaient Ă  l'idĂ©e de dĂ©couvrir le monde, dans l'impossibilitĂ© de voir un avenir sur la corniche qui les avait vus naĂźtre. Coda n'avait que dix ans, il lui en faudrait le double avant d'avoir une chance de s'en aller. Mais, elle le savait, partir signifiait quitter sa mĂšre qui, elle, avait jurĂ© son allĂ©geance Ă©ternelle Ă  la CitĂ© Rocheuse.
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CLARA ALBERT (L'odyssée de la Baleine-Miroir: L'appel (French Edition))