De La Salle Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to De La Salle. Here they are! All 97 of them:

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I learned to read at the age of five, in Brother Justiniano’s class at the De la Salle Academy in Cochabamba, Bolivia. It is the most important thing that has ever happened to me. Almost seventy years later I remember clearly how the magic of translating the words in books into images enriched my life, breaking the barriers of time and space...
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Mario Vargas Llosa
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Victories are a byproduct of a larger vision. It begins with a question: How much do we owe one another? Each coach's and player's individual answer is one of the building blocks of The Streak. De La Salle separates itself from the competition because everyone from the head coach to the least accomplished player on the roster is willing to make the sacrifices necessary to be their absolute best.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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au seigneur véritable non plus, le palais, dans son opulence, ne lui sert de rien dans l'instant. Il n'occupe qu'une salle à la fois. (chapitre CLXXXIV)
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Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)
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Life is full of all sorts of setbacks and twists and turns and disappointments. The character of this team will be how well you will come back from this letdown, this defeat. You could still be a great team and you can still accomplish great things as football players but it's going to take a real resolve to do it." -Coach Ladouceur
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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Dans une contraction de texte, en cinquiÚme, Marielle Bouzumat finit une phrase en bas de page et plaça le point à la page suivante : "Je n'avais plus la place", dit-elle entre deux clameurs de joie de la salle. A mon objection qu'un point n'a pas de surface, elle réplique : "Ceux de la géométrie, non, mais les vrais si.
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BĂ©atrix Beck (L'enfant Chat)
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On suffoquait, les chevelures s'alourdissaient sur les tĂȘtes en sueur. Depuis trois heures qu'on Ă©tait lĂ , les haleines avaient chauffĂ© l'air d'une odeur humaine. Dans le flamboiement du gaz, les poussiĂšres en suspension s'Ă©paississaient, immobiles au-dessous du lustre. La salle entiĂšre vacillait, glissait Ă  un vertige, lasse et excitĂ©e, prise de ces dĂ©sirs ensommeillĂ©s de minuit qui balbutient au fond des alcĂŽves. Et Nana, en face de ce public pĂąmĂ©, de ces quinze cents personnes entassĂ©es, noyĂ©es dans l'affaissement et le dĂ©traquement nerveux d'une fin de spectacle, restait victorieuse avec sa chair de marbre, son sexe assez fort pour dĂ©truire tout ce monde et n'en ĂȘtre pas entamĂ©.
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Émile Zola (Nana)
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The process begins during the off-season program, when players spend countless hours together and become heavily invested in the season before it even starts. It continues during these weekly meetings, when players stand and deliver heartfelt testimonials. You can't play for Ladouceur unless you're willing to stand in front of your teammates and bare your soul. You can't play unless you're willing to cry.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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I learned to read at the age of five, in Brother Justiniano's class at the De la Salle Academy in Cochabamba, Bolivia. It is the most important thing that has ever happened to me. Almost seventy years later I remember clearly how the magic of translating the words in books into images enriched my life, breaking the barriers of time and space and allowing me to travel with Captain Nemo twenty thousand leagues under the sea, fight with d'Artagnan, Athos, Portos, and Aramis against the intrigues threatening the Queen in the days of the secretive Richelieu, or stumble through the sewers of Paris, transformed into Jean Valjean carrying Marius's inert body on my back.
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Mario Vargas Llosa
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PlacĂ©e plus prĂšs du plafond que ne le sont d'habitude les simples mortels, Tonia sombrait dans la brume des souffrances qu'elle avait traversĂ©es, elle paraissait nimbĂ©e d'Ă©puisement. Elle s'Ă©levait au milieu de la salle comme, au milieu d'une baie, un navire qui viendrait de jeter l'ancre et se serait vidĂ© de son chargement d'Ăąmes nouvelles, amenĂ©es on ne sait d'oĂč sur le continent de la vie Ă  travers l'ocĂ©an de la mort. Elle venait seulement de dĂ©barquer l'une de ces Ăąmes, et maintenant elle Ă©tait en rade et se reposait, de toute la vacuitĂ© de ses flancs allĂ©gĂ©s. Ses agrĂšs et sa carĂšne abĂźmĂ©s et surmenĂ©s se reposaient en mĂȘme temps qu'elle, ainsi que son oubli, le souvenir effacĂ© de l'endroit d'oĂč elle venait, de sa traversĂ©e et de son arrivĂ©e Ă  bon port. Et comme personne ne connaissait la gĂ©ographie du pays sous le pavillon duquel elle Ă©tait amarrĂ©e, on ne savait dans quelle langue lui adresser la parole.
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Boris Pasternak (Doctor Zhivago)
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Peau de temps aprÚs la mort de son frÚre, à l'aide d'un rouge à levres couleur sang, Lucille avait écrit sur le miroir de notre salle de bains: <> Face à ce miroir, nous nous coiffons chaque matin, Manon et moi, cette menace tatouée sur le visage.
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Delphine de Vigan (Rien ne s'oppose Ă  la nuit)
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I've often told people that the greatness of this football program will emerge when The Streak ends. I hope you will all live up to that. It's all numbers. It's nothing. It's not what we're about. It's not what this school represents." -Coach Frank Allocco
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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You all know and lived the 'secrets' to De La Salle's success-love, brotherhood, sacrifice, discipline, heart, courage, passion, honesty. These are not just 'catch words' we throw around to impress others or justify our existence. We know what these mean because we created it and lived it. Understand that with that knowledge there is no turning back for us-ignorance is not an option. It is your future duty, no matter where you end up, to create the environment you have created here by bringing your best selves to the table.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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tout au fond, seul, coiffe de la tiare et couvert d'escarboucles, mange et boit le roi Nabuchodonosor. A sa droite et a sa gauche, deux theories de pretres en bonnets pointus balancent des encensoirs. Par terre, sous lui, rampent les rois captifs, sans pieds ni mains, auxquels il jette des os a ronger; plus bas se tiennent ses freres, avec un bandeau sur les yeux,--etant tous aveugles. Une plainte continue monte du fond des ergastules. Les sons doux et lents d'un orgue hydraulique alternent avec les choeurs de voix; et on sent qu'il y a tout autour de la salle une ville demesuree, un ocean d'hommes dont les flots battent les murs.
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Gustave Flaubert (The Temptation of St. Antony)
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If you strut around like peacocks-I'm a De La Salle football player-you're going to struggle. Get that out of your heads. You have to earn that, and you earn it week to week with consistency, mental toughness, focus, the grind and the grittiness of it. I don't know if you're earning it or not. We'll find out in the game... -Coach Ladouceur
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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À moitiĂ© nu, il ouvrit une croisĂ©e, reçut une bouffĂ©e de fournaise en pleine face ; la salle Ă  manger, oĂč il se rĂ©fugia, Ă©tait ardente, et l’air rarĂ©fiĂ© bouillait.
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Joris-Karl Huysmans
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La tournĂ©e terminĂ©e, Tom et Roger pensĂšrent qu'aprĂšs le succĂšs de I Shot The Sheriff, ce serait bien de descendre dans les CaraĂŻbes pour continuer sur le thĂšme du reggae. Ils organisĂšrent un voyage en JamaĂŻque, oĂč ils jugeaient qu'on pourrait fouiner un peu et puiser dans l'influence roots avant d'enregistrer. Tom croyait fermement au bienfait d'exploiter cette source, et je n'avais rien contre puisque ça voulait dire que Pattie et moi aurions une sorte de lune de miel. Kingston Ă©tait une ville oĂč il Ă©tait fantastique de travailler. On entendant de la musique partout oĂč on allait. Tout le monde chantait tout le temps, mĂȘme les femmes de mĂ©nage Ă  l'hotel. Ce rythme me rentrait vraiment dans le sang, mais enregistrer avec les JamaĂŻcains Ă©tait une autre paire de manches. Je ne pouvais vraiment pas tenir le rythme de leur consommation de ganja, qui Ă©tait Ă©norme. Si j'avais essayĂ© de fumer autant ou aussi souvent, je serais tombĂ© dans les pommes ou j'aurais eu des hallucinations. On travaillait aux Dynamic Sound Studios Ă  Kingston. Des gens y entraient et sortaient sans arrĂȘt, tirant sur d'Ă©normes joints en forme de trompette, au point qu'il y avait tant de fumĂ©e dans la salle que je ne voyais pas qui Ă©tait lĂ  ou pas. On composait deux chansons avec Peter Tosh qui, affalĂ© sur une chaise, avait l'air inconscient la plupart du temps. Puis, soudain, il se levait et interprĂ©tait brillamment son rythme reggae Ă  la pĂ©dale wah-wah, le temps d'une piste, puis retombait dans sa transe Ă  la seconde oĂč on s'arrĂȘtait.
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Eric Clapton (The Autobiography)
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À l'Ăąge de quinze ans Annabelle faisait partie de ces trĂšs rares jeunes filles sur lesquelles tous les hommes s'arrĂȘtent, sans distinction d'Ăąge ni d'Ă©tat; de ces jeunes filles dont le simple passage, le long de la rue commerçante d'une ville d'importance moyenne, accĂ©lĂšre le rythme cardiaque des jeunes gens et des hommes d'Ăąge mĂ»r, fait pousser des grognements de regret aux vieillards. Elle prit rapidement conscience de ce silence qui accompagnait chacune de ses apparitions, dans un cafĂ© ou dans une salle de cours, mais il lui fallut des annĂ©es pour en comprendre pleinement la raison. Au CEG de CrĂ©cy-en-Brie, il Ă©tait communĂ©ment admis qu'elle «était avec» Michel; mais mĂȘme sans cela, Ă  vrai dire, aucun garçon n'aurait osĂ© tenter quoi que ce soit avec elle. Tel est l'un des principaux inconvĂ©nients de l'extrĂȘme beautĂ© chez les jeunes filles: seuls les dragueurs expĂ©rimentĂ©s, cyniques et sans scrupule se sentent Ă  la hauteur; ce sont donc en gĂ©nĂ©ral les ĂȘtres les plus vils qui obtiennent le trĂ©sor de leur virginitĂ©, et ceci constitue pour elles le premier stade d'une irrĂ©mĂ©diable dĂ©chĂ©ance.
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Michel Houellebecq (The Elementary Particles)
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Captain Jack, that volatile Modoc, seems to have been handled still more causally. After being hanged and buried, Jack was exhumed, embalmed, and exhibited at carnivals: admission ten cents. How many instances of such sensibility one chooses to catalogue may be limited by the amount of time spent turning over musty pages. During the seventeenth century, Robert Cavalier, Sieur de La Salle, came upon a wood plank near the ruins of Ft. CrĂšvecoeur deep in the wilderness of the New World, upon which a French deserter had printed: NOUS SOMMES TOUS SAUVAGES
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Evan S. Connell (Son of the Morning Star: General Custer and the Battle of the Little Bighorn)
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Luce se dĂ©pĂȘche. Elle doit attraper un bus pour se rendre chez Titouan. DĂ©tour par la salle de bains pour vĂ©rifier que ses cheveux n'ont pas dĂ©cidĂ© de dĂ©clarer leur autonomie ; elle presse l'interrupteur. Un flash lui rĂ©pond, accompagnĂ© d'un claquement sec. Cette fois, la lampe a grillĂ©.
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Manon Fargetton (À quoi rĂȘvent les Ă©toiles)
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Understatement has become part of the tradition. A proposal to build a history room to house the football team's memorabilia was immediately shelved when many former players complained. What makes this program so special is what you carry in your heart, they argued, not what you hang on the wall.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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Cette premiĂšre piĂšce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermĂ©, le moisi, le rance; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pĂ©nĂštre les vĂȘtements; elle a le goĂ»t d'une salle oĂč l'on a dĂźnĂ©; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-ĂȘtre
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Honoré de Balzac (Le PÚre Goriot)
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D'un Ɠil sĂ©vĂšre, tel un gĂ©nĂ©ral d'armĂ©e s'adonnant Ă  la dĂ©cimation, je scrutai mon studio Ă  la recherche d'une source potentielle de liquiditĂ©s. Les objets tremblaient sous mon regard. Pas moi ! Pas moi ! semblaient-ils me dire. Le sort tomba sur le plus jeune : un grille-pain offert Ă  noĂ«l et qui ayant adoptĂ© les mƓurs locales, lisait, le ventre vide, un volume de Jean Racine. Je m'approchai de lui. A ses cĂŽtĂ©s, la bouilloire Ă©lectrique poussa un soupir de soulagement. Le grille-pain, comprenant son sort, s'accrocha en pleurant Ă  sa prise Ă©lectrique. -Quel est mon crime ? Pourquoi m'assassiner ? Qu'ai-je fait ? A quel titre ? Qui te l'a dit ?
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Sophie Divry (Quand le diable sortit de la salle de bain)
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Personne dans la salle, les bruits de la ville en contrebas, plus loin des lumiĂšres sur la baie. J’entends l’Arabe respirer trĂšs fort, et ses yeux brillent dans la pĂ©nombre. Au loin, est-ce le bruit de la mer ? le monde soupire vers moi dans un rythme long et m’apporte l’indiffĂ©rence et la tranquillitĂ© de ce qui ne meurt pas.
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Albert Camus (L'envers et l'endroit)
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Un hiver, je rendis visite, Ă  pied bien entendu, Ă  mon frĂšre qui sĂ©journait alors dans une petite bourgade campagnarde oĂč il Ă©tait chargĂ© de dĂ©corer Ă  fresque une salle de bal. MalgrĂ© la saison froide, j'avais choisi une tenue toute mince et lĂ©gĂšre; m'encombrer peureusement d'Ă©toffes lourdes et Ă©paisses m'eĂ»t paru une gĂȘne dĂ©sagrĂ©able, une peine superflue.
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Robert Walser
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Mais c'Ă©tait surtout aux heures des repas qu'elle n'en pouvait plus, dans cette petite salle au rez-de-chaussĂ©e, avec le poĂȘle qui fumait, la porte qui criait, les murs qui suintaient, les pavĂ©s humides; toute l'amertume, de l'existence lui semblait servie sur son assiette, et, Ă  la fumĂ©e du bouilli, il montait du fond de son Ăąme comme d'autres bouffĂ©es d'affadissement.
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Gustave Flaubert (Madame Bovary)
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Les murs s’effritent : l’actualitĂ© force les portes du temple, la libertĂ© des Modernes s’invite dans les cours de rĂ©crĂ©ation et des salles de classe, le prĂ©sent ne s’oublie jamais, les envies de la vie envahissant l’institution, la sociĂ©tĂ©, avec ses codes, ses modes, ses marques, ses emblĂšmes, ses objets fĂ©tiches, ses signes d’appartenance et de reconnaissance, dĂ©ferle Ă  l’école. (p49)
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Alain Finkielkraut (L'Identité malheureuse)
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Je parcours la salle du regard, et un violent dĂ©goĂ»t m'envahi. Que fais-je ici? Qu'ai-je Ă©tĂ© me mĂȘler de discourir sur l'humanisme? Pourquoi ces gens sont-ils lĂ ? Pourquoi mangent-ils? C'est vrai qu'ils ne savent pas, eux, qu'ils existent. J'ai envie de partir, de m'en aller quelque part oĂč je serais vraiment Ă  ma place, oĂč je m'emboĂźterais...Mais ma place n'est nulle part; je suis de trop.
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Jean-Paul Sartre (Nausea)
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Il est vrai qu'on n'a pas encore abattu toutes les croix, ni remplacĂ© les cĂ©rĂ©monies du culte par des spectacles antiques de prostitution. On n’a pas non plus tout Ă  fait installĂ© des latrines et des urinoirs publics dans les cathĂ©drales trans­formĂ©es en tripots ou en salles de cafĂ©-concert. Évidemment, on ne traĂźne pas assez de prĂȘtres dans les ruisseaux, on ne confie pas assez de jeunes religieuses Ă  la sollicitude maternelle des patronnes de lupanars de barriĂšre. On ne pourrit pas assez tĂŽt l’enfance, on n’assomme pas un assez grand nombre de pauvres, on ne se sert pas encore assez du visage paternel comme d’un crachoir ou d’un dĂ©crottoir... Sans doute. Mais toutes ces choses sont sur nous et peuvent dĂ©jĂ  ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme venues, puisqu’elles arrivent comme la marĂ©e et que rien n’est capable de les endiguer.
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Léon Bloy (Le Désespéré)
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when Goblin clutches me by the wrist, and lays, not her skinny finger, but the handle of a key, upon her lip.  She invites me, with a jerk, to follow her.  I do so.  She leads me out into a room adjoining - a rugged room, with a funnel-shaped, contracting roof, open at the top, to the bright day.  I ask her what it is.  She folds her arms, leers hideously, and stares.  I ask again.  She glances round, to see that all the little company are there; sits down upon a mound of stones; throws up her arms, and yells out, like a fiend, ‘La Salle de la Question!’ The Chamber of Torture!  And the roof was made of that shape to stifle the victim’s cries!  Oh Goblin, Goblin, let us think of this awhile, in silence.  Peace, Goblin!  Sit with your short arms crossed on your short legs, upon that heap of stones, for only five minutes, and then flame out again.
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Charles Dickens (Pictures from Italy)
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For all of [Fanny] Ardant’s ability to depict a range of emotion, I most associate her with joy. Not necessarily the depiction of joy, but rather a joy of acting, a joy of being, a joie de vivre. Ardant, in her mature performances, conveys the sense of someone bringing to scenes her full being, her whole self and experience. There is an understanding of the value of life in such moments, in the value of the moments themselves.
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Mick LaSalle (The Beauty of the Real: What Hollywood Can Learn from Contemporary French Actresses)
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He wants to play major college football at a university far away, where nobody will know about his tragic family history. Then he wants to play in the NFL. Every catch brings him closer to that reality. That's how he thinks of it, anyway. Every time he runs downfield, sees the ball in the air, and hears the defensive back laboring to catch up, whenever he feels that ball fall out of the sky and into his waiting hands, he inches closer to his goals.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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Un Ă©tĂ© je suis seul avec elle Ă  Toulon, par une forte chaleur elle me traĂźne jusqu'Ă  la bibliothĂšque municipale pour quĂ©rir des renseignements sur NapolĂ©on, elle possĂšde presque toutes les rĂ©ponses aux questions de ce nouveau concours, il lui en manque une ou deux, elle tanne un bibliothĂ©caire pour qu'il l'aiguille sur la bonne voie ; Ă  la suivre comme une furie, derriĂšre cet homme en blouse grise, Ă  travers ces salles silencieuses, j'ai peut-ĂȘtre un tout petit peu honte. Je sais qu'elle a dĂ©jĂ  perdu.
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Hervé Guibert (My Parents (Masks))
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C’est que les soirs oĂč des Ă©trangers, ou seulement M. Swann, Ă©taient lĂ , maman ne montait pas dans ma chambre. Je dĂźnais avant tout le monde et je venais ensuite m’asseoir Ă  table, jusqu’à huit heures oĂč il Ă©tait convenu que je devais monter ; ce baiser prĂ©cieux et fragile que maman me confiait d’habitude dans mon lit au moment de m’endormir, il me fallait le transporter de la salle Ă  manger dans ma chambre et le garder pendant tout le temps que je me dĂ©shabillais, sans que se brisĂąt sa douceur, sans que se rĂ©pandĂźt et s’évaporĂąt sa vertu volatile, et, justement ces soirs-lĂ  oĂč j’aurais eu besoin de le recevoir avec plus de prĂ©caution, il fallait que je le prisse, que je le dĂ©robasse brusquement, publiquement, sans mĂȘme avoir le temps et la libertĂ© d’esprit nĂ©cessaires pour porter Ă  ce que je faisais cette attention des maniaques qui s’efforcent de ne pas penser Ă  autre chose pendant qu’ils ferment une porte, pour pouvoir, quand l’incertitude maladive leur revient, lui opposer victorieusement le souvenir du moment oĂč ils l’ont fermĂ©e.
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Marcel Proust (Swann's Way (In Search of Lost Time, #1))
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Il n’y avait plus ni Ă©coliers, ni ambassadeurs, ni bourgeois, ni hommes, ni femmes ; plus de Clopin Trouillefou, de Gilles Lecornu, de Marie Quatrelivres, de Robin Poussepain. Tout s’effaçait dans la licence commune. La grand-salle n’était plus qu’une vaste fournaise d’effronterie et de jovialitĂ© oĂč chaque bouche Ă©tait un cri, chaque oeil un Ă©clair, chaque face une grimace, chaque individu une posture. Le tout criait et hurlait. Les visages Ă©tranges qui venaient tour Ă  tour grincer des dents Ă  la rosace Ă©taient comme autant de brandons jetĂ©s dans le brasier. Et de toute cette foule effervescente s’échappait, comme la vapeur de la fournaise, une rumeur aigre, aiguĂ«, acĂ©rĂ©e, sifflante comme les ailes d’un moucheron.
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Victor Hugo (Victor Hugo: Oeuvres complÚtes - 122 titres (Annotés et illustrés) - Arvensa Editions (French Edition))
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La mort est une chose Ă©tonnante. Les gens passent leur vie entiĂšre Ă  faire comme si elle n’existait pas, et pourtant elle est la plupart du temps notre principale raison de vivre. Certains d’entre nous prennent conscience de la fragilitĂ© humaine assez tĂŽt pour vivre ensuite plus intensĂ©ment, plus obstinĂ©ment, plus furieusement. Quelques-uns ont besoin de sa prĂ©sence constante pour se sentir vivants. D’autres sont tellement obsĂ©dĂ©s par la mort qu’ils s’assoient dans la salle d’attente bien avant qu’elle n’ait annoncĂ© son arrivĂ©e. Nous la redoutons, et pourtant la plupart d’entre nous ont peur qu’elle n’emporte quelqu’un d’autre plus qu’elle ne nous emporte nous-mĂȘmes. Car la plus grande crainte face Ă  la mort est qu’elle passe Ă  cĂŽtĂ© de nous. Et nous laisse esseulĂ©s.
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Fredrik Backman (A Man Called Ove)
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For the disciplined man, as for the true believer, no detail is unimportant, but not so much for the meaning that it conceals within it as for the hold it provides for the power that wishes to seize it. Characteristic is the great hymn to the 'little things' and to their eternal importance, sung by Jean Baptiste de La Salle, in his "Traité sur les obligations des freres des Ecoles chretienne" (Treaty on the obligations of the Brothers of the Christian Schools). The mystique of the everyday is joined here with the discipline of the minute. 'How dangerous it is to neglect little things. It is a very consoling reflection for a soul like mine, little disposed to great actions, to think that fidelity to little things may, by an imperceptible progress, raise us to the most eminent sanctity: because little things lead to greater . . . Little things; it will be said, alas, my God, what can we do that is great for you, weak and mortal creatures that we are. Little things; if great things presented themselves would we perform them! Would we not think them beyond our strength! Little things; and if God accepts them and wishes to receive them as great things! Little things; has one ever felt this? Does one judge according to experience? Little things; one is certainly guilty, therefore, of seeing them as such, one refuses them! Little things; yet it is they that in the end have made great saints! Yes, little things; but great motives, great feelings, great fervour, great ardour, and consequently great merits, great treasures, great rewards! (La Salle). The meticulousness of the regulations, the fussiness of the inspections, the supervision of the smallest fragment of life and of the body - will soon provide, in the context of the school, the barracks, the hospital or the workshop, a laicized content, an economic or technical rationality for this mystical calculus of the infinitesimal and the infinite.
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Michel Foucault (Discipline and Punish: The Birth of the Prison)
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Tout ce que je ressens est dĂ©cuplĂ©. Je grouille d’émotions, je fourmille de sentiments. Je pleure souvent. De tristesse, de joie, de rage. Je m’oublie au bĂ©nĂ©fice des autres. J’ai tellement d’empathie, je peux tellement comprendre les autres que j’en suis influençable. Je suis incapable d’avoir un avis tranchĂ©. Je ne m’aime pas. Mais ce n’est pas grave, tant que les autres m’aiment. Je me juge constamment. Avec sĂ©vĂ©ritĂ©. Mon cerveau n’est jamais au repos, mon imagination est une machine de guerre. Quand je regarde un film, quand j’utilise un objet, je me demande ce que font les comĂ©diens Ă  cet instant prĂ©cis, quelle est la vie de celui qui l’a fabriquĂ©, qui vit lĂ . Je suis toujours en hypervigilance. Je sursaute quand je croise maman dans le couloir, je crie quand Lily entre dans la salle de bains sans frapper. Lorsque j’entends parler d’un fait divers, je me mets Ă  la place des victimes. Je vis les scĂšnes comme si j’y Ă©tais. Je suis lucide. Trop.
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Virginie Grimaldi (Il est grand temps de rallumer les Ă©toiles)
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Ellana. Le prĂ©nom voletait au-dessus d'elle. Sans qu'elle parvienne Ă  l’attraper. Sans qu'il s’éloigne tout Ă  fait. Ellana. Comment s'appelait-elle avant ? Pourquoi son passĂ© lui Ă©tait-il devenu Ă©tranger ? Qui Ă©tait-elle dĂ©sormais ? Ellana. Elle ferma les yeux, tentant d'oublier l'odeur rance qui flottait dans la grande salle. Ellana. Les enfants Ă©taient partis. RentrĂ©s chez eux puisque tous avaient un chez eux. "À demain, Ellana." Ellana. Elle avait rĂ©sistĂ© Ă  l'envie de courir vers le large, vers la MĂšre Nature qui la guidait autrefois. Ne pas se retourner, aller de l'avant. Toujours. Elle s'Ă©tait arrangĂ© un coin dans la grande salle dĂ©serte, s'Ă©tait allongĂ©e. Ellana. Elle avait 18 ans. Des milliers de choses Ă  raconter. Et mille fois plus Ă  vivre. Elle s'endormit sans s'en apercevoir. Ellana. Doucement le prĂ©nom se posa sur ses paupiĂšres closes, se glissa le long de sa respiration rĂ©guliĂšre, se coula dans son cƓur, son Ăąme et chacune des cellules de son corps. Il devint elle. Elle devint lui. Ellana.
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Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
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DĂšs que le brouhaha s’apaise, les premiĂšres mesures du morceau suivant s’élĂšvent, profondes et lentes. Les tintements du triangle et des grelots rĂ©sonnent, clairs Ă©chos du rythme grave des percussions. Alors, Anja se met Ă  chanter. Tes yeux secs cherchent de l’eau dans cette ville morte Tes pieds en sang abreuvent la terre assoiffĂ©e Tu tombes et ne peux plus te lever
 Elle vibre, exaltĂ©e comme chaque fois par la foule et le chant, flot d’émotions brutes, partagĂ©es, Ă©changĂ©es avec ses compagnons, avec le public. Tressaillement soudain. Sensation moite et glacĂ©e. Un goĂ»t Ăącre envahit sa bouche, un goĂ»t de bile et de peur mĂȘlĂ©es. Quelqu’un, au milieu de la foule, l’observe. Un regard glisse lentement sur elle, insistant, insidieux, pareil Ă  la langue d’une bĂȘte rĂ©pugnante sur sa peau. Celui qui la traque, l’épie depuis plusieurs semaines se trouve dans la foule ce soir, ombre sournoise et anonyme. La sirĂšne tente d’apercevoir un visage, de surprendre la fixitĂ© d’une expression, en vain. Dans la salle, les yeux des spectateurs sont pareilles Ă  des billes de tĂ©nĂšbres opaques, angoissantes. « Qui est-ce ? » « Que veut-il ? » « Est-ce que je le connais ? » « Est-ce lui, le responsable des disparitions ? » « A-t-il un lien avec cette momie ? » « Suis-je sa prochaine cible ? » Ces questions angoissantes, obsĂ©dantes, tournent en boucle dans sa tĂȘte, brisant la magie du concert. Anja parvient Ă  faire bonne figure, interprĂšte mĂȘme une mĂ©lodie rĂ©clamĂ©e par le public. Mais se sent terriblement soulagĂ©e quand le concert s’achĂšve. Stein repousse ses percussions dans un coin, salue ses deux amies d’un rapide signe de main et quitte la scĂšne. Fast l’attend Ă  l’autre bout de la salle bondĂ©e, accoudĂ© au bar. Celui-ci, une antiquitĂ© rescapĂ©e du Cataclysme, consolidĂ©e par des planches de bois peintes, des plaques de tĂŽles et d’épais morceaux de plastique, est la fiertĂ© de Senta, la propriĂ©taire des lieux. Il a rĂ©sistĂ© aux tempĂȘtes, aux pillards, aux siĂšcles et porte comme autant de cicatrices gravĂ©es dans sa surface, les traces de milliers de vies.
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Charlotte Bousquet (Les ChimĂšres de l'aube (La Peau des rĂȘves, #3))
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The fact is that what scientists call zoonotic disease was little known in the Americas. By contrast, swine, mainstays of European agriculture, transmit anthrax, brucellosis, leptospirosis, trichinosis, and tuberculosis. Pigs breed exuberantly and can pass diseases to deer and turkeys, which then can infect people. Only a few of De Soto’s pigs would have had to wander off to contaminate the forest. The calamity wreaked by the De Soto expedition, Ramenofsky and Galloway argued, extended across the whole Southeast. The societies of the Caddo, on the Texas-Arkansas border, and the Coosa, in western Georgia, both disintegrated soon after. The Caddo had a taste for monumental architecture: public plazas, ceremonial platforms, mausoleums. After De Soto’s army left the Caddo stopped erecting community centers and began digging community cemeteries. Between the visits of De Soto and La Salle, according to Timothy K. Perttula, an archaeological consultant in Austin, Texas, the Caddoan population fell from about 200,000 to about 8,500—a drop of nearly 96 percent. In the eighteenth century, the tally shrank further, to 1,400. An equivalent loss today would reduce the population of New York City to 56,000, not enough to fill Yankee Stadium. “That’s one reason whites think of Indians as nomadic hunters,” Russell Thornton, an anthropologist at the University of California at Los Angeles, said to me. “Everything else—all the heavily populated urbanized societies—was wiped out.
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Charles C. Mann (1491: New Revelations of the Americas Before Columbus)
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Je me rappelle mon entrĂ©e sur la scĂšne, Ă  mon premier concert. [
] Je n'aimais pas ce public pour qui l'art n'est qu'une vanitĂ© nĂ©cessaire, ces visage composĂ©s dissimulant les Ăąmes, l'absence des Ăąmes. Je concevais mal qu'on pĂ»t jouer devant des inconnus, Ă  heure fixe, pour un salaire versĂ© d'avance. Je devinais les apprĂ©ciations toutes faites, qu'ils se croyaient obligĂ©s de formuler en sortant ; je haĂŻssais leur goĂ»t pour l'emphase inutile, l'intĂ©rĂȘt mĂȘme qu'ils me portaient, parce que j'Ă©tais de leur monde, et l'Ă©clat factice dont se paraient les femmes. Je prĂ©fĂ©rais encore les auditeurs de concerts populaires, donnĂ©s le soir dans quelque salle misĂ©rable, oĂč j'acceptais parfois de jouer gratuitement. Des gens venaient lĂ  dans l'espoir de s'instruire. Ils n'Ă©taient pas plus intelligents que les autres, ils Ă©taient seulement de meilleur volontĂ©. Ils avaient dĂ», aprĂšs leur repas, s'habiller le mieux possible ; ils avaient dĂ» consentir Ă  avoir froid, pendant deux longues heures, dans une salle presque noire. Les gens qui vont au thĂ©Ăątre cherchent Ă  s'oublier eux-mĂȘmes ; ceux qui vont au concert cherchent plutĂŽt Ă  se retrouver. Entre la dispersion du jour et la dissolution du sommeil, ils se retrempent dans ce qu'ils sont. Visage fatiguĂ©s des auditeurs du soir, visages qui se dĂ©tendent dans leurs rĂȘves et semblent s'y baigner. Mon visage
 En ne suis-je pas aussi trĂšs pauvre, moi qui n'ai ni amour, ni foi, ni dĂ©sir avouable, moi qui n'ai que moi-mĂȘme sur qui compter, et qui me suis presque toujours infidĂšle ? (p. 82-83)
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Marguerite Yourcenar (Alexis ou le Traité du vain combat / Le Coup de grùce)
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Why are there no queens in the deck?” I asked rather suddenly. “It seems odd.” Suzanne Brantîme, on my left, and Mimi La Salle, on my right, smiled knowingly, and I felt foolish. But Marguerite did not smile. “You have by now read The Book of the City of Ladies, have you not, Anna?” “I have.” “Then you should tell us why the deck has no queens.” “Because
,” I began, but I hesitated, for my mind was racing far ahead of my voice. I wished so very much to please the duchess with my answer. “There has been so little recognition of the contributions of women in every walk of life?” I finally offered, with a woeful lack of confidence in my answer. But Marguerite bade me go on with a subtle nod. “Men have looked down upon our sex,” I said. “They have withheld education and caused us great suffering. They do not see women as fit rulers and
” I stopped and thought about my summary of Christine de Pizan’s work. When I began again, it was slowly, as if the words were falling together into an idea as they were spoken. “So why would men place queens in a deck of cards? It might signify their importance in the world.” Marguerite looked at me with affection and approval. “I have thought the same thoughts many times, as have my ladies at these tables. We all know very well there are no kingdoms without queens.” We sat silent for a moment as we pondered the wisdom of that idea. “Mayhap someday soon there will be queens in the playing cards,” I said hopefully. “If it is left to the men to decide, we shall first see the Second Coming of Christ!” Lady Brantîme declared. Everyone laughed at that. Mimi,
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Robin Maxwell (Mademoiselle Boleyn)
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Parfois, dans la vie, on a le sentiment de croiser des gens du mĂȘme univers que nous. Des extra-humains, diffĂ©rents des autres, qui vivent sur la mĂȘme longueur d'onde, ou dans la mĂȘme illusion. *** J’en ai assez d’ĂȘtre blasĂ©e. De me mĂ©fier de tout et de tout le monde. *** coalescence : rapprochement de personnes sensibles et meurtries dont le contact entraĂźne une reconstruction solide de chaque Ă©lĂ©ment Ă  travers le tout qu'ils forment. *** Partie. OĂč Ò«a ? DĂ©cĂ©dĂ©e. ÉlĂ©gant, mais long. Un peu pompeux. Trop officiel. Au ciel. À d’autres ! Morte. Ben oui, morte. *** Je suis quoi face Ă  l’ocĂ©an ? Je suis quoi sur cette terre ? Un grain de sable, comme tous les autres. Avec des grains qui Ă©crasent ceux d’en dessous et les empĂȘchent de respirer. *** On cherche l’harmonie pour se faire du bien. Et pour supporter d’ĂȘtre les grains qui Ă©touffent sous les autres. *** - Croire en quoi ? - En la force qu’on a tous au fond de nous quand il est question d’une autre vie que la nĂŽtre. Comme vous pour votre fils. Et j’espĂšre que Caroline l’aura aussi *** Tu peux tendre la main Ă  quelqu’un, mais tu ne peux pas le sortir du trou dans lequel il s’enforce s’il ne prend pas la main que tu lui tends. À moins d’y tomber avec lui, ce qui ne rĂ©sout pas les choses. On est Ă  deux au fond du trou, mais on est quand mĂȘme au fond du trou. *** Et puis, elle obtient enfin l’autorisation de les ouvrir, Ă  condition de ne regarder que le ciel, et nulle part ailleurs
 En Ă©cartant les paupiĂšres doucement, c’est comme ci elle ouvrait le rideau d’un thĂ©Ăątre tandis que l’obscuritĂ© est totale dans la salle. Elle entre alors dans la troisiĂšme dimension. La quatriĂšme, peut-ĂȘtre. Longueur, largeur, profondeur, et paix de cƓur.
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AgnĂšs Ledig (Juste avant le bonheur)
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SOME OF THE WOMEN YOU WILL MEET on these pages, you will already know. Some you’ll know by name, and others, including some of the very best, you may never have heard of. Frankly, some of these women have careers that deserve a book-length treatment all their own. I’m thinking, in particular, of Nathalie Baye, Sandrine Bonnaire, Isabelle Huppert, AgnĂšs Jaoui, Sandrine Kiberlain, Valeria Bruni Tedeschi and Karin Viard. In any case, over the course of this book, you will come to know their best work and that of their colleagues. It is a striking thing, the sheer vastness of the working talent, a roster that includes but is hardly limited to names such as Isabelle Adjani, Fanny Ardant, Josiane Balasko, Emmanuelle BĂ©art, LeĂŻla Bekhti, Monica Bellucci, Juliette Binoche, Élodie Bouchez, Isabelle CarrĂ©, Amira Casar, Marion Cotillard, Marie-JosĂ©e Croze, Emmanuelle Devos, Marina FoĂŻs, Sara Forestier, CĂ©cile de France, Catherine Frot, Charlotte Gainsbourg, Julie Gayet, Marie Gillain, Marina Hands, MĂ©lanie Laurent, Virginie Ledoyen, ValĂ©rie Lemercier, Sophie Marceau, Chiara Mastroianni, Anna Mouglalis, GĂ©raldine Pailhas, Charlotte Rampling, Natacha RĂ©gnier, Brigitte RoĂŒan, Ludivine Sagnier, Emmanuelle Seigner, Mathilde Seigner, Audrey Tautou, Sylvie Testud, Kristin Scott Thomas and Elsa Zylberstein. Some of these women are renowned for their beauty (BĂ©art, Bellucci, Binoche, Marceau). But many others are beautiful in ways that elude analysis. They are warm or electric or magnetic or so idiosyncratic that your eyes immediately go to them. They are beautiful like the actresses of an earlier Hollywood generation, like Barbara Stanwyck, Claudette Colbert or Olivia de Havilland. In the 1930s, Busby Berkeley’s chorus lines were filled with women who were prettier, and yet these ladies became objects of cinematic fantasy. Obviously, they had some requisite base level of good looks, but what pushed them into the realm of beauty was something else, something inside them, something to do with their essential being. And yet . . . what happens if a culture or an industry isn’t interested in a woman’s essential being? Stanwyck and her exalted colleagues would have been nothing in such an environment, just as many American actresses today are going through entire careers without ever showing what’s inside of them.
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Mick LaSalle (The Beauty of the Real: What Hollywood Can Learn from Contemporary French Actresses)
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À huit heures et demie du soir, deux tables Ă©taient dressĂ©es. La jolie madame des Grassins avait rĂ©ussi Ă  mettre son fils Ă  cĂŽtĂ© d’EugĂ©nie. Les acteurs de cette scĂšne pleine d’intĂ©rĂȘt, quoique vulgaire en apparence, munis de cartons bariolĂ©s, chiffrĂ©s, et de jetons en verre bleu, semblaient Ă©couter les plaisanteries du vieux notaire, qui ne tirait pas un numĂ©ro sans faire une remarque ; mais tous pensaient aux millions de monsieur Grandet. Le vieux tonnelier contemplait vaniteusement les plumes roses, la toilette fraĂźche de madame des Grassins, la tĂȘte martiale du banquier, celle d’Adolphe, le prĂ©sident, l’abbĂ©, le notaire, et se disait intĂ©rieurement : − Ils sont lĂ  pour mes Ă©cus. Ils viennent s’ennuyer ici pour ma fille. HĂ© ! ma fille ne sera ni pour les uns ni pour les autres, et tous ces gens-lĂ  me servent de harpons pour pĂȘcher ! Cette gaietĂ© de famille, dans ce vieux salon gris, mal Ă©clairĂ© par deux chandelles ; ces rires, accompagnĂ©s par le bruit du rouet de la grande Nanon, et qui n’étaient sincĂšres que sur les lĂšvres d’EugĂ©nie ou de sa mĂšre ; cette petitesse jointe Ă  de si grands intĂ©rĂȘts ; cette jeune fille qui, semblable Ă  ces oiseaux victimes du haut prix auquel on les met et qu’ils ignorent, se trouvait traquĂ©e, serrĂ©e par des preuves d’amitiĂ© dont elle Ă©tait la dupe ; tout contribuait Ă  rendre cette scĂšne tristement comique. N’est-ce pas d’ailleurs une scĂšne de tous les temps et de tous les lieux, mais ramenĂ©e Ă  sa plus simple expression ? La figure de Grandet exploitant le faux attachement des deux familles, en tirant d’énormes profits, dominait ce drame et l’éclairait. N’était-ce pas le seul dieu moderne auquel on ait foi, l’Argent dans toute sa puissance, exprimĂ© par une seule physionomie ? Les doux sentiments de la vie n’occupaient lĂ  qu’une place secondaire, ils animaient trois cƓurs purs, ceux de Nanon, d’EugĂ©nie et sa mĂšre. Encore, combien d’ignorance dans leur naĂŻvetĂ© ! EugĂ©nie et sa mĂšre ne savaient rien de la fortune de Grandet, elles n’estimaient les choses de la vie qu’à la lueur de leurs pĂąles idĂ©es, et ne prisaient ni ne mĂ©prisaient l’argent, accoutumĂ©es qu’elles Ă©taient Ă  s’en passer. Leurs sentiments, froissĂ©s Ă  leur insu mais vivaces, le secret de leur existence, en faisaient des exceptions curieuses dans cette rĂ©union de gens dont la vie Ă©tait purement matĂ©rielle. Affreuse condition de l’homme ! il n’y a pas un de ses bonheurs qui ne vienne d’une ignorance quelconque. Au moment oĂč madame Grandet gagnait un lot de seize sous, le plus considĂ©rable qui eĂ»t jamais Ă©tĂ© pontĂ© dans cette salle, et que la grande Nanon riait d’aise en voyant madame empochant cette riche somme, un coup de marteau retentit Ă  la porte de la maison, et y fit un si grand tapage que les femmes sautĂšrent sur leurs chaises.
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Honoré de Balzac (Eugénie Grandet)
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Elenco di titani. A destra una legione di pensatori, la Gironda; a sinistra un gruppo di atleti: la Montagna. Da un lato Brissot, che aveva avuto in consegna le chiavi della Bastiglia; Barbaroux, influenzatissimo dai Marsigliesi; KĂ©ervĂ©legan, che disponeva del battaglione di Brest accasermato al fabourg Saint-Marceau; GensonnĂ©, che aveva consacrato una supremazia dei rappresentanti sui generali; il truce Gaudet, al quale la regina aveva mostrato alle Tulieries il delfino addormentato, il fatale Gaudet che baciĂČ la fronte del fanciullo e fece mozzare la testa al padre; Salles, il chimerico delatore di collusioni della Montagna con l'Austria; Sillery, lo zoppo della destra come Couthon era lo storpio della sinistra; Lause-Duperret, che trattato da uomo scellerato da un giornalista, invitĂČ a cena quest'ultimo affermando che, secondo lui, scellerato stava a significare semplicemente un uomo che pensava in modo differente; Rabaut-Saint-Étienne, che aveva iniziato il suo almanacco per il 1700 con le parole «La Rivoluzione Ăš finita»; Quinette, che fu tra coloro che accelerarono la fine di Luigi XVI; il giansenista Camus, che stava redigendo la costituzione civile del clero, credeva ai miracoli del diacono Paris, e si prosternava ogni sera davanti a un Cristo alto sette piedi inchiodato al muro della sua stanza; Fauchet, un prete che con Camille Desmoulins aveva partecipato al 14 Luglio; Isnard, colpevole di aver asserito: «Parigi sarĂ  distrutta», mentre Brunswick affermava: «Parigi sarĂ  incendiata»; Jacob Dupont, il primo a professare: «Io sono ateo » ottenendo da Robespierre questa singolare risposta: «L'ateismo Ăš aristocratico»; Lanjuinais, tenace, sagace, coraggioso bretone; Ducos, l'Eurialo di Boyer-FonfrĂšde, Rebecqui, il Pilade di Barbaroux, che presentĂČ le dimissioni per il ritardo frapposto all'esecuzione di Robespierre; Richaud, ostile al permanere delle sezioni; Lasource, che aveva lanciato questo motto micidiale: «Guai alle nazioni che si mostrano riconoscenti» e che, ai piedi del patibolo, doveva contraddirsi con queste parole lanciate alla Montagna. «Noi moriamo perchĂ© il popolo sonnecchia, voi morirete quando si sveglierà» Biroteau, che fece decretare l'abolizione dell'inviolabilitĂ , e fu cosĂŹ, l'incosciente fabbro della mannaia e carnefice di se stesso; Charles Villatte, che mise in pace la propria coscienza con questa protesta: «Non voterĂČ mai sotto la minaccia di un coltello»; Luovet, autore di Fabulas, che finĂŹ come libraio in Palais-Royal avendo per cassiere Lodoiska; Mercier, autore dei Tableaux de Paris, il quale affermava: «Tutti i re hanno sentito sulla loro nuca il 21 gennaio»; Marec, che si preoccupava soltanto della «fazione degli antichi pregiudizi»il giornalista CarrĂ , che davanti al patibolo commentava: «Sono seccato di morire perchĂ© non potrĂČ assistere al seguito»; VigĂ©s che si vantava di essere granatiere del secondo battaglione di Mayenne-et-Loire, e che, alle minacce che gli venivano dalla tribuna del pubblico, urlava: «Io chiedo che al primo mormorio del pubblico, ognuno di noi esca di qui per marciare su Versailles, spada in pugno!»; Buzot, votato alla morte per fame;ValazĂ©, votato al proprio pugnale; Condorcet, che doveva morire a Bourg-la-Reine, localitĂ  ribattezzata Bourg ĖgalitĂ©, denunciato da un libro di Orazio che teneva in tasca; PĂ©tion, adorato dalla folla nel 1792 e divorato dai lupi nel 1794, e altri venti ancora; PonĂ©coulant, Morbotz, Lidon, Saint-Martin, Dussaulx, traduttore di Giovenale e combattente nella campagna di Hannover, Boileau, Bertrand, Lesterp-Beuavais, Lesage, Gomaire, Gardien, Mainvielle, Duplantier, Lacaze, Antiboule, primo fra tutti, un Branave che veniva chiamato Vergniaud.
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Victor Hugo (Ninety-Three (Annotated & Illustrated))
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He hadn't developed into the accomplished running quarterback many had predicted he would become over the course of the season. But he had come to personify this team. He was raw and untested when the season began, but he played his two best games in the two biggest games on the schedule. He wasn't the player anybody expected him to be, but he got the job done-at times spectacularly.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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fermes espagnoles, dont les maĂźtres sont de pauvres hidalgos. »Il y avait un bruit de voix Ă  peine saisissable dans la piĂšce situĂ©e au-dessous,—sans doute la salle commune de la ferme. J'Ă©tais couchĂ©e sur un lit Ă  colonnes vermoulues. Une paillasse, recouverte d'une serpilliĂšre en lambeaux. La lumiĂšre de la lune entrait par les fenĂȘtres
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Paul Féval pÚre (Le Bossu Volume 3 Aventures de cape et d'épée (French Edition))
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Owen Owens Field embodies the name of the team that calls it home. It's Spartan to the core.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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The recruiter didn't bother to introduce himself when Alumbaugh extended his hand. Instead, he turned to Aliotti and said: "He's not six-foot-one." Nice to meet you, too, Alumbaugh thought.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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If we had played Poly a hundred more times that year we wouldn't have beaten them again. On that night we found a way. It was an unbelievable thing. It was a marvelous, miraculous win." -Coach Frank Allocco
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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objet qui pouvait lui passer sous la main. Elle avait flanquĂ© suffisamment d’hommes Ă  la porte de son auberge au fil des ans pour que chacun sache qu’il valait mieux ne pas la chercher. Fiona fut ravie d’apprendre que Findley avait enfin dĂ©cidĂ© d’entendre raison et de se marier. Elle exprima son approbation en lui donnant une grosse claque dans le dos avant de serrer Maggy dans ses bras. Beyton, en revanche, lança Ă  Findley un regard apitoyĂ©, l’air de dire : « Profite de ta lune de miel. Ça n’ira pas en s’arrangeant. » Beyton et Fiona n’en crurent pas leurs yeux quand ils apprirent que la jeune femme qui se tenait devant eux Ă©tait la mĂšre des quatre garçons. Findley leur expliqua briĂšvement qu’elle ne les avait pas tous enfantĂ©s. Ne sachant pas si Malcolm Buchannan avait des hommes postĂ©s Ă  Renfrew, il ne se rĂ©pandit pas en dĂ©tails. On leur assigna trois chambres. Deux pour les hommes de Findley et les garçons, et la troisiĂšme, pour lui et Maggy. Fiona refusa de grimper les deux volĂ©es de marches de l’escalier avec plusieurs cuves et l’eau nĂ©cessaire pour les remplir, donc il fut convenu que Findley, ses hommes et les garçons se baigneraient dans une salle attenante aux cuisines. Mais d’abord, elle sollicita leur aide pour transporter la baignoire de Maggy Ă  l’étage. Fiona guida le groupe Ă  travers la
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Suzan Tisdale (La Belle de Findley (The Clan MacDougall t. 2) (French Edition))
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opĂ©ration. Et nous ne voulons pas de casse, ni chez vos hommes, ni pour nous, d’autant que Tel Aviv niera son implication si ça tourne mal. Mais, il y a moins de cinq ans, j’ai moi-mĂȘme Ă©gorgĂ© un responsable du Esbollah qui faisait partie de la liste de l’opĂ©ration ColĂšre de Dieu. Au passage, j’ai tuĂ© quatre de ses gardes du corps Ă  l’arme blanche. Je vous rappelle, que nous sommes sous mandat direct de la Knesset, et qu’il s’agit justement d’une prolongation de ColĂšre de Dieu. Les ordres donnĂ©s aux terroristes arabes Ă  Munich en 72 l’ont Ă©tĂ© depuis ici. Donc, je viens. Je suis garante des compĂ©tences d’Eve, quant au jeune blanc bec derriĂšre vous, Ezra, c’est notre meilleur homme de terrain. - Il nous faut une personne en support logistique, quoiqu’il arrive, conclut le militaire vexĂ©. Donc, dĂ©merdez-vous comme vous voulez, Ă  la courte paille si ça vous amuse. Mais, j’en emmĂšne deux sur les trois. Pas les trois. - Au fait, ça vous sera probablement utile dit Eve, en tendant les plans et compte-rendu de Menouha. C’est assez parcellaire comme informations, mais, elle a quand mĂȘme fait un bon boulot. 29 AoĂ»t 1990 – Rio de Janeiro – BrĂ©sil Sarah prĂ©parait Thomas dans la salle de bain. - Il est oĂč papa ? - Il est parti jouer au golf avec le monsieur qui nous a aidĂ©s Ă  guĂ©rir ta sƓur. - Il rentre quand ? - Ce soir. Nous, on va aller Ă  la plage avec ChloĂ©. Le petit garçon Ă©chappa aux mains de sa mĂšre qui venait de lui enfiler son t-shirt et courut dans le salon. - Isabella, tu viens avec nous Ă  la plage ? - Je ne sais pas mon grand, rĂ©pondit la jeune infirmiĂšre. Maman veut peut-ĂȘtre rester seule avec ses deux bambins. - Non. Isabella, vous pouvez venir avec nous. Cela fera plaisir aux enfants, rĂ©pondit Sarah depuis la salle de bain. Le temps Ă©tait magnifique. Thomas courait devant, son ballon Ă  la main, dans le sable blanc de la plage d’Ipanema. Sarah et Isabella portĂšrent ChloĂ© qui arrivait maintenant Ă  marcher sur des sols durs, mais pas encore dans le sable. Les deux jeunes femmes s’installĂšrent non loin de l’eau dans une zone surveillĂ©e par un maitre-nageur. Thomas s’était arrĂȘtĂ© devant un petit groupe de brĂ©siliens Ă  peine plus vieux que lui qui jouait au football sur un terrain improvisĂ©. Il aurait voulu jouer avec eux mais, il n’osait pas demander. Isabella s’approcha des enfants et en quelques mots leur fit comprendre qu’avec un joueur de plus, ils seraient en nombre pair, ce qui rendrait leur partie intĂ©ressante. - Mais, non
 chuchota Thomas Ă  l’oreille de la jeune infirmiĂšre. Regarde comme ils jouent bien. Ils vont se moquer de moi. - Je suis certaine que non. Et, puis, si c’est le cas et que ça ne te convient pas, tu auras toujours la possibilitĂ© de revenir nous voir sous le parasol. Mais, si tu n’essaies pas, si tu ne te confrontes pas Ă  eux, tu ne sauras jamais s’ils Ă©taient vraiment meilleurs que toi, s’il s’agit d’enfants moqueurs ou de futurs copains. Tu comprends petit Thomas. Il faut tenter. Prendre des risques, sinon, on n’apprend rien. Allez, va. Ils t’attendent...
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Eric TERRIEN (Mein Grand-PĂšre: Roman d espionnage historique (French Edition))
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Paris est la grande salle de lecture d’une bibliothùque que traverse la Seine.
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Walter Benjamin
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La punition, dans la plupart des foyers, est infligée pour la désobéissance. Dans les écoles aussi la désobéissance et l'insolence sont considérées comme des crimes. Quand j'étais jeune instituteur et que j'avais pour habitude de fesser les enfants, comme la plupart des instituteurs anglais avaient le droit de le faire, c'était toujours l'enfant désobéissant qui me fùchait le plus. Ma petite dignité personnelle était blessée. J'étais le dieu de pacotille de la salle de classe, comme papa est celui du foyer. Punir pour désobéissance, c'est s'identifier avec Dieu Tout-Puissant : Un seul Dieu tu adoreras. (p. 220)
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A.S. Neill (Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing)
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Tous les regards se sont tournĂ©s vers la porte alors que les Russes envahissaient la salle telles des poules s’échappant de leur poulailler. — Sauve qui peut, voilĂ  les Cosaques ! ont repris les convives Ă  l’unisson.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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plimbări difuze Ăźmi plimb sĂąngele deschis pe holurile spitalului RomĂąnia. doctorii fug Ăźngroziți de furia pietrelor din lacrimi, cele care se prăbușesc Ăźn infern numărĂąnd pĂąnă la primul auz. apoi se Ăźntorc cu reduceri de toamnă, fluierĂąnd după frunzele doborĂąte de durerea lumii. ce avalanșă de durere acoperă noaptea, dar și ziua Ăźn care florile Ăźnfloresc Ăźn Floreasca! poezia a fost adusă aici, Ăźn spital, de primul poet uitat, care Ăźn loc de inimă avea un mare dor. medicii nu au reușit extirparea și el a rămas trist ca o uimire. sĂąngele meu l-a ĂźntĂąlnitau stat statui Ăźmpreună Ăźn ambulatoriul proaspăt văruit. nu a mai rămas fericirea la ĂźndemĂąna oricui * promenades diffuses je promĂšne ouvertement mon sang dans les couloirs de l’hĂŽpital nommĂ© Roumanie. les mĂ©decins fuient terrifiĂ©s par la fureur des pierres contenues dans les larmes, celles qui s’effondrent dans l’enfer en comptant jusqu’à la premiĂšre audition. elles reviennent ensuite avec des soldes d’automne, en sifflant les feuilles par la douleur du monde dĂ©molies. quelle avalanche de douleur recouvre la nuit, mais aussi le jour oĂč les fleurs fleurissent Ă  Floreasca ! la poĂ©sie a Ă©tĂ© transportĂ©e ici, Ă  l’hĂŽpital, par le premier poĂšte oubliĂ©, qui avait une immense nostalgie Ă  la place du cƓur. les mĂ©decins n’ont pas rĂ©ussi Ă  l’extirper et il est restĂ© triste comme un Ă©tonnement. mon sang l’a rencontrĂ© – ils se sont transfigurĂ©s en statues ensemble dans la salle ambulatoire fraĂźchement repeinte. le bonheur n’est pas Ă  portĂ©e de n’importe qui.
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Constantin Marafet (Un oraș fără ferestre)
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Il Ă©tait passĂ© la voir le lendemain et avait bu une biĂšre sans mĂȘme s'asseoir, pire que froid, un Ă©tranger. Jenn avait compris. Elle Ă©tait de toute façon de ces femmes qui doivent toujours comprendre, les colĂšres et les lĂąchetĂ©s, se trimballer les gosses et torcher les vieux, ĂȘtre toujours moins bien payĂ©e et dire amen. De mĂšre en mĂšre, c'Ă©tait comme ça. - Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de mĂȘme demandĂ© Greg. - Je sais pas. Ce qui signifiait Ă  l'Ă©vidence qu'elle envisageait moyennement de se dĂ©barrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre. Le pĂšre de Bilal s'Ă©tait cassĂ© depuis longtemps et elle en avait bavĂ© pour refaire sa vie, entre ses journĂ©es Ă  rallonge et son gosse qui n'Ă©tait pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois Ă  la possibilitĂ© d'une vie Ă  deux, la seule envisageable Ă  ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prĂ©tentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guĂšre d'illusions. Il n'Ă©tait plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cƓur Ă  cent Ă  l'heure et les mains moites. LĂ -dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre. À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire. Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intĂ©rimaires fumeurs de pet', des allumĂ©s de la console, des brutaux ou des zombies comme le pĂšre de Bilal qui pouvait passer des heures devant la tĂ©lĂ© sans dire un mot. Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal Ă  deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo. Elle avait Ă©tĂ© amoureuse et trompĂ©e. Elle avait trompĂ© et s'en Ă©tait voulu. Elle avait passĂ© des heures Ă  chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hĂ©sitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenĂ©e au cinĂ©. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et Ă  mi-voix dans l'intimitĂ© d'une chambre Ă  coucher. À prĂ©sent, Jenn Ă©tait grande. Elle savait Ă  quoi s'en tenir. L'amour n'Ă©tait pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantĂ©e. L'amour c'Ă©taient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mĂšre qu'on emmĂšne chez le pĂ©dicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles Ă  la dĂ©chetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se rĂ©chauffent, on les entend Ă  peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-dĂ©jeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas lĂ . Mais justement, je suis lĂ . Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sĂ»re.
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Nicolas Mathieu (Connemara)
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Les vacances arrivent. Agathe Ă©tudie l'art Ă  la Sorbonne. Ce matin, Ă  onze heures, son cours d'histoire de la peinture se termine. Avec son amie Émilie, elle sort de la salle. Elles discutent. Émilie : - Enfin, nous sommes en vacances! Quinze jours de libertĂ© et de repos ! Agathe : - C'est dĂ©cidĂ©, aujourd'hui, je cherche du travail ! Eva rejoint Agathe et Emilie Ă  la sortie de la facultĂ©. Cette jeune espagnole est une Ă©tudiante Erasmus. Elle apprend l'art et le français. Eva : - Attendez-moi, les filles ! Je prends le mĂ©tro avec vous. Émilie : - Tu connais la nouvelle du jour, Eva ? Agathe veut trouver du travail pendant les vacances. DrĂŽle d'idĂ©e ! Et elle commence ses recherches un vendredi aprĂšs-midi !
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Patricia Derycke (Agathe et autres petites histoires)
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 Ils avaient Ă©tĂ© emmenĂ©s vers l’inconnu, aprĂšs avoir vu ce film, un samedi soir qui avait Ă©tĂ© une trĂȘve pour eux. On oubliait, le temps d’une sĂ©ance, la guerre et les menaces du dehors. Dans l’obscuritĂ© d’une salle de cinĂ©ma, on Ă©tait serrĂ©s les uns contre les autres, Ă  suivre le flot des images de l’écran, et plus rien ne pouvait arriver. Et tous ces regards, par une sorte de processus chimique, avaient modifiĂ© la substance mĂȘme de la pellicule, la lumiĂšre, la voix des comĂ©diens. 
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Patrick Modiano (Dora Bruder)
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Ma mÚre ne sort plus de chez moi depuis des années et mon pÚre pleure en cachette dans la salle de bains.
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Delphine de Vigan (No et moi)
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Nous pendons la tĂȘte en bas Ă  la balustrade chauves-souris au hou sur notre temps d’inactivitĂ©. la dame professeur de technologie s’est oubliĂ© une heure de trop. l’heure s’y est mirĂ© dedans. jette Ă  chaque fois avec quelque motif en nous. nous nous ballonnons Ă  cause de quelque gros mot. nous nous dĂ©vissons des Ă©crous et des boulons. nouveau cƓur en attente. un foie chacun. nous nous Ă©tirons encore un tas de nerfs les cous des flashs Ă  feu doux des haricots blancs secs. nous nous souvenons du livre herbier de nerfs. nous oublions que nous vivons. la mort nous l’espĂ©rons plus. comment empĂȘcher les lucioles de s’envoler dans les couloirs je leur dis ma dĂ©ception. ils ne veulent pas rentrer dans les salles de cours pour placer sur les bancs des belles mauvaises habitudes monsieur le professeur d’allemand a deux montres pour chaque corps. pas une seule minute de retard dans le corps A ni dans le corps B. quand il perd une minute il s’accroupit il dĂ©pose deux paumes sur ses yeux pour pleurer de l’intĂ©rieur. un enfant qui n’arrive pas Ă  l’heure. nous le dorlotons nous sommes gĂ©nĂ©reux. (traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
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Emil Iulian Sude (Paznic de noapte)
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Ron fut frappé par le contraste qui régnait entre les coulisses de la justice avec leurs cages à barreaux d'arriÚre-cour et la solennité trÚs digne de la salle du tribunal. Le public voyait l'édifice, pas les communs. - Installez-vous sur les bancs du jury, M. Decker, dit l'adjoint. Ron s'exécuta et sourit, en songeant qu'il était passé du statut de "connard" à celui de "monsieur" par le simple fait de franchir une porte. Dans quelques minutes, il redeviendrait "connard".
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Edward Bunker (The Animal Factory)
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Ron fut frappé par le contraste qui régnait entre les coulisses de la justice avec leurs cages à barreaux d'arriÚre-cour et la solennité trÚs digne de la salle du tribunal. Le public voyait l'édifice, pas les communs.
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Edward Bunker (The Animal Factory)
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C’est un mĂ©tier, maintenant, que d’ĂȘtre explorateur ; mĂ©tier qui consiste, non pas, comme on pourrait le croire, Ă  dĂ©couvrir au terme d’annĂ©es studieuses des faits restĂ©s inconnus, mais Ă  parcourir un nombre Ă©levĂ© de kilomĂštres et Ă  rassembler des projections fixes ou animĂ©es, de prĂ©fĂ©rence en couleurs, grĂące Ă  quoi on remplira une salle, plusieurs jours de suite, d’une foule d’auditeurs auxquels des platitudes et des banalitĂ©s sembleront miraculeusement transmutĂ©es en rĂ©vĂ©lations pour la seule raison qu’au lieu de les dĂ©marquer sur place, leur auteur les aura sanctifiĂ©es par un parcours de vingt mille kilomĂštres.
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Claude LĂ©vi-Strauss
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30.09.1967 A 10h, nous sommes allés à l'Hermitage, l'ancienne résidence des Tsars et le siÚge du gouvernement provisoire de Kerensky jusqu'au 17 octobre 1917. Depuis la Révolution, il est transformé en musée qui renferme les plus riches collections d'art, de peinture, de joaillerie du monde. Les révolutionnaires qui ont envahi le palais, plus exactement les palais qui constituent l'ensemble de l'Hermitage, ne se sont pas emparés des trésors des Tsars - qui sont inestimables- pour les trafiquer au marché noir. Pas plus que les révolutionnaires chinois n'ont pillé les trésors inestimables du Palais impérial à Pékin. Les salles qui servent de dépositions sont d'une architecture variée et on ne peut plus somptueuses.
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Malek Bennabi Ù…Ű§Ù„Ùƒ ŰšÙ† Ù†ŰšÙŠ
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9 juin 1992, Ă  Rabat, Alexandre de Marenches, ancien patron des Services secrets français [ et proche d’Hassan II ] me dit : Sa MajestĂ© chĂ©rifienne vous attend 
 Pressez-vous ! Le roi m’attend, debout dans la salle du trĂŽne et aprĂšs quelques propos sur la formation de techniciens marocains pour la gestion des ressources en eau, il attaque un tout autre sujet : - Pourquoi n’aimez-vous pas Lyautey ? - Sire, j’aime Lyautey ! - Pas vous, mais les Ă©lites françaises 
 - C’est Ă  cause du colonialisme 
 - Mais Lyautey, ce n’est pas le colonialisme ! C’est la colonisation ! Le marĂ©chal fut un colonisateur tombĂ© amoureux du colonisĂ©. Nous, les Marocains, nous aimons Lyautey. Quand il mourut en 1934, mon pĂšre pleura et tint Ă  aller Ă  Thorey**, en Lorraine, s’incliner devant sa dĂ©pouille. Lyautey Ă©tait l’ami de la dynastie alaouite. Il avait de la grandeur. Ce fut un seigneur. »
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Philippe de Villiers (Le moment est venu de dire ce que j'ai vu)
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Il est permis de marcher en autant qu’on a un but Ă  l’esprit ; il est permis de dĂ©ambuler si l’activitĂ© semble honnĂȘte, dĂ©pourvue d’intentions condamnables (de la toxicomanie Ă  la prostitution). En somme, la mobilitĂ© incarne, dans une logique dĂ©cidĂ©ment normative, le droit de substituer Ă  un Ă©tat donnĂ© (par exemple le fait d’ĂȘtre assis Ă  son bureau, d’écouter dans une salle de classe l’enseignement d’un professeur) une action qui libĂšre le sujet d’un espace propre.
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Anonymous
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les salles de réception de la Sorbonne n'étaient de mon temps jamais utilisées pour des raouts universitaires, mais assez souvent louées, à un tarif indécent, pour des défilés de mode et autres événements people
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Michel Houellebecq (Soumission)
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A finales de 2009 hubo un pequeño alboroto mediĂĄtico en España al descubrirse que la Junta de Extremadura, en manos de los socialistas, habĂ­a organizado, dentro de su plan de educaciĂłn sexual de los escolares, unos talleres de masturbaciĂłn para niños y niñas a partir de los catorce años, campaña a la que bautizĂł, no sin picardĂ­a,El placer estĂĄ en tus manos. Ante las protestas de algunos contribuyentes de que se invirtiera de este modo el dinero de los impuestos, los voceros de la Junta alegaron que la educaciĂłn sexual de los niños era indispensable para «prevenir embarazos no deseados» y que las clases de masturbaciĂłn servirĂ­an para «evitar males mayores». En la polĂ©mica que el asunto provocĂł, la Junta de Extremadura recibiĂł las felicitaciones y el apoyo de la Junta de AndalucĂ­a, cuya Consejera de Igualdad y Bienestar Social, Micaela Navarro, anunciĂł que en AndalucĂ­a comenzarĂ­a en breve una campaña similar a la extremeña. De otro lado, un intento de acabar con los talleres de masturbaciĂłn mediante una acciĂłn judicial que puso en marcha una organizaciĂłn afĂ­n al Partido Popular y bautizada, con no menos chispa, Manos Limpias, fracasĂł de manera estrepitosa pues la FiscalĂ­a del Tribunal de Justicia de Extremadura no dio curso a la denuncia y la archivĂł. ÂĄA masturbarse, pues, niños y niñas del mundo! CuĂĄnta agua ha corrido en este planeta que todavĂ­a nos soporta a los humanos desde que, en mi niñez, los padres salesianos y los hermanos de La Salle —colegios en los que estudié— nos asustaban con el espantajo de que los «malos tocamientos» producĂ­an la ceguera, la tuberculosis y la imbecilidad. Seis dĂ©cadas despuĂ©s ÂĄclases de paja en las escuelas! Eso es el progreso, señores. ÂżLo es, de veras? La curiosidad me acribilla el cerebro de preguntas. ÂżPondrĂĄn notas? ÂżTomarĂĄn exĂĄmenes? ÂżLos talleres serĂĄn teĂłricos o tambiĂ©n prĂĄcticos? ÂżQuĂ© proezas tendrĂĄn que realizar los alumnos para sacar la nota de excelencia y quĂ© fiascos para ser desaprobados? ÂżDependerĂĄ de la cantidad de conocimientos que su memoria retenga o de la velocidad, cantidad y consistencia de los orgasmos que produzca la destreza tĂĄctil de chicos y chicas? No son bromas. Si se tiene la audacia de abrir talleres para iluminar a la puericia en las tĂ©cnicas de la masturbaciĂłn, estas preguntas son pertinentes.
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Anonymous
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De La Salle hung on for the 28-21 victory. Afterward, Ladouceur stood before his exhausted team. It was by far the biggest victory in school history at the time, but the coach noticed that several of his players wore masks of disappointment. "It's OK to feel disappointed if you didn't play your absolute best," he told them. "That's what we're all about.
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Neil Hayes (When the Game Stands Tall, Special Movie Edition: The Story of the De La Salle Spartans and Football's Longest Winning Streak)
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Il est vrai qu'on n'a pas encore abattu toutes les croix, ni remplacĂ© les cĂ©rĂ©monies du culte par des spectacles antiques de prostitution. On n’a pas non plus tout Ă  fait installĂ© des latrines et des urinoirs publics dans les cathĂ©drales trans­formĂ©es en tripots ou en salles de cafĂ©-concert. Évidemment, on ne traĂźne pas assez de prĂȘtres dans les ruisseaux, on ne confie pas assez de jeunes religieuses Ă  la sollicitude maternelle des patronnes de lupanars de barriĂšre. On ne pourrit pas assez tĂŽt l’enfance, on n’assomme pas un assez grand nombre de pauvres, on ne se sert pas encore assez du visage paternel comme d’un crachoir ou d’un dĂ©crottoir... Sans doute. Mais toutes ces choses sont sur nous et peuvent dĂ©jĂ  ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme venues, puisqu’elles arrivent comme la marĂ©e et que rien n’est capable de les endiguer.
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Léon Bloy (Le Désespéré)
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Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardĂ© la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derriĂšre la fenĂȘtre de la salle Ă  manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible — attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprĂȘme comprĂ©hension, que la vĂ©ritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.
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Nathalie Sarraute (Tropismes)
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Everybody wants to be a success. I've never heard anyone say he or she wants to be a failure. No matter what their definition of success might be - and it's different for everybody - everybody wants to be successful.
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Bob Ladouceur (Chasing Perfection: The Principles Behind Winning Football the De La Salle Way)
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les familles devaient obligatoirement dĂ©clarer les cas diagnostiquĂ©s par le mĂ©decin et consentir Ă  l’isolement de leurs malades dans les salles spĂ©ciales de l’hĂŽpital.
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Albert Camus (La peste)
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Des familles entiĂšres Ă©taient pliĂ©es en deux et tordues de rire. L’agent toisait d’un air avantageux la salle et ses occupants qui hoquetaient, leurs dentiers claquant, leurs perruques glissant, leurs pacemakers peinant, leurs boyaux glougloutant. C’était d’un ridicule sans bornes – une vĂ©ritable « rĂ©gression anthropoĂŻde », selon l’expression de John. Il se mit Ă  crier Ă  son tour, leur disant qu’ils n’y comprenaient rien. Personne ne l’écouta. Ils lui jetĂšrent des gobelets en plastique et lui firent des grimaces. L’agent lui dit de la boucler.
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Le Seigneur des porcheries
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Un ami Ă  moi laissait toujours son argent trainer n'importe oĂč dans des enveloppes ou Ă  mĂȘme des tables et de tiroirs ouverts, jusqu'au jour oĂč il a dĂ©mĂ©nagĂ©, et dans la nouvelle belle maison il y avait un coffre-fort emmurĂ© dans la salle de bain, alors il y a rangĂ© son argent, c'Ă©tait normal. Seulement on le lui a volĂ© le jour mĂȘme... Au lieu de laisser trainer l'argent, il avait laissĂ© trainer les clefs du coffre-fort, et des clefs, c'est encore plus irrĂ©sistible que l'argent...
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Elsa Triolet (Le rossignol se tait Ă  l'aube)
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Il y a fort, fort longtemps, que les araignĂ©es transparentes travaillaient dans la mine, et que les zouououzes blutaient la farine, vivaient, prĂšs des confins du pays de Hooshi, deux frĂšres de la lignĂ©e des guivres-des-cerfs-volants, Lobo et Fofo de leur prĂ©nom. Ils Ă©taient pauvres, mais honnĂȘtes. Leur cher papa venait de rendre son dernier souffle, assez brĂ»lant encore pour roussir les cils de ses fils, leur laissant en derniĂšre volontĂ© sa maigre fortune : une gironde damoiselle, kidnappĂ©e alors qu’il Ă©tait dans la fleur de sa jeunesse, et gardĂ©e depuis dans une salle baptisĂ©e la Chambre cachĂ©e. Les garçons passaient souvent Ă  cĂŽtĂ© de cette piĂšce, sans mĂȘme se douter de ce qu’elle renfermait. Ils avaient appris Ă  lire en Ăąnonnant le texte fixĂ© sur cette porte avec des punaises, et qui, dans le langage laconique de ces temps-lĂ , disait ce qui suit : Maudit soit, ouille ! mille fois maudit, dans sa chair comme dans son esprit, dans sa langue et dans son riquiqui ; dans chaque Ă©caille de ses reins de traviole et dans chaque griffe de ses guibolles ; dans ses abattis, dans chacun, et dans ses boyaux un Ă  un ; dans ses gencives, ses narines, ses arpions, dans ses cĂŽtes et dans ses poumons ; dans sa surrĂ©nale, dans sa glande pinĂ©ale ; dans son systĂšme lymphatique, dans son sympathique et dans son parasympathique ; maudit soit, qu’il entre ou qu’il sorte, qu’il bricole ses cerfs-volants, qu’il tricote ; qu’il roupille ou qu’il soit hors du lit, qu’il bouffe de la mandragore, des papillons, des radis ; qu’il vole au ras des pĂąquerettes, qu’il ne sache plus oĂč donner de la tĂȘte ; et maudit soit, plus et davantage, en travers, en long et en large, de face, de dos ou de droite, Ă  genoux ou Ă  quatre pattes ; maudit par les dieux, Ă©corchĂ©, baveux, maudit tout crachĂ©, les crocs dĂ©chaussĂ©s et cochon qui s’en dĂ©dit quiconque dans cette Chambre cachĂ©e pĂ©nĂštrera, oĂč d’ailleurs point de damoiselle il n’y a. (cf. p. 95-96, traduit du roumain par Dominique Ilea)
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Mircea Cărtărescu (Enciclopedia zmeilor)
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Je sors dans la rue, je marche sur les feuilles jaunies qui recouvrent l'asphalte. Il est trĂšs tĂŽt dans la matinĂ©e, Ă  peine neuf heures. Je ne me presse pas pour rejoindre mon nouveau logement, les gens l'arrangeront selon leur goĂ»t, car je n'ai aucun sens de l'initiative. Il faut tout d'abord que je me prenne une chambre d'hĂŽtel. Je connais trĂšs bien Bucarest, et depuis trĂšs longtemps, cependant je n'ai eu jamais l'occasion d'entrer dans un hĂŽtel. J'ai l'impression que l'hĂŽtelier s'amuse de me voir demander une chambre de si bon matin, sans bagages, sans donner l'impression d'arriver de quelque part. Une liaison peut-ĂȘtre
 Mais voici que je sors de nouveau rapidement dans la rue, car je n'ai de patience pour rien. Un cinĂ©matographe dans lequel dĂ©bute le spectacle. J'entre et suis le seul dans la salle. La reprĂ©sentation commence, malgrĂ© tout, Ă  l'heure. J'ai l'impression d'ĂȘtre Louis II de BaviĂšre Ă  quelque reprĂ©sentation wagnĂ©rienne
 (fin de "MĂ©lancolies Ă  la Saint DĂ©mĂštre" d'Anton Holban, traduction d'Isabelle Radigon)
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Anton Holban
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EnchantĂ©, il traversa de nouveau la salle Ă  manger et regagna son fauteuil, s’y cala de façon Ă  pouvoir appuyer son livre sur un des bras, et se mit Ă  le feuilleter, sans y chercher quelque chose en particulier. MatiĂšre, matĂ©riel, matĂ©rialisme, ah, ah ! Le bourgeois philistin comprend par matĂ©rialisme la saoulerie, l’ivresse, le voyeurisme, les plaisirs du corps et l’arrogance, la chasse au profit et les escroqueries en bourse, en un mot, tous les vices dĂ©goĂ»tants qu’il pratique, lui-mĂȘme, en cachette. Le colonel posa les yeux, sans le vouloir, sur le bibelot au radeau sur la riviĂšre de bois, et se souvint du repas pris dans le domaine forestier d’ArgeƟ, le lendemain de son avancement ; il rougit, Ă©nervĂ©, et revint quelques pages en arriĂšre. La dialectique inspire colĂšre et horreur aux bourgeois et Ă  leurs idĂ©ologues doctrinaires, parce que, dans la comprĂ©hension positive de la rĂ©alitĂ© existante, rĂ©side Ă©galement la comprĂ©hension de la nĂ©gation de cette rĂ©alitĂ©, de sa perte nĂ©cessaire. Ça, oui, sourit Chiriƣă, qu’elle crĂšve et que sa descendance crĂšve aussi ! La dialectique est la science des lois gĂ©nĂ©rales du mouvement, tant dans le monde extĂ©rieur, page 409, que dans la rĂ©flexion humaine. 410 pages. Ce qu’ils Ă©crivent, ceux-lĂ , ce n’est pas de la blague. Satisfait, il referma le livre d’oĂč s’élevĂšrent, dans un rai de lumiĂšre, quelques volutes de poussiĂšre. Chiriƣă, quoiqu’il passĂąt dans son travail pour un homme trĂšs instruit et mĂ©ticuleux – mĂ©ticulositĂ© qui rĂ©sidait dans le fait de lire en dĂ©tail tous les rapports, comptes-rendus et informations, sans en sauter une ligne, sans en perdre le moindre mot – avait un dĂ©faut : il ne pouvait lire de livres. Il est difficile de savoir si lui-mĂȘme avait conscience de n’avoir jamais lu de sa vie un volume d’un bout Ă  l’autre ; le fait est que toutes ses lectures se rĂ©sumaient Ă  quelques lignes sur lesquelles il avait jetĂ© les yeux, pendant qu’il survolait les livres qui lui passaient entre les mains. (p. 75-76)
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Răzvan Rădulescu (Viaƣa Ɵi faptele lui Ilie Cazane)
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comble /kɔ̃bl/ I. adj [salle] packed ‱ faire salle ~ (pour une confĂ©rence) to have a capacity audience; (Ă  un spectacle) to play to packed houses ‱ la mesure est ~, je dĂ©missionne! | that's the last straw, I resign! II. nm 1. (point extrĂȘme) ‱ le ~ de l'injustice/du mauvais goĂ»t | the height of injustice/of bad taste ‱ c'est le ~ de l'horreur/du ridicule | it's absolutely horrific/ridiculous ‱ il Ă©tait au ~ de la colĂšre/joie | he was absolutely furious/delighted ‱ ĂȘtre Ă  son ~ | [Ă©motion, tension, suspense] to be at its height ‱ porter qch Ă  son ~ | to take sth to its extreme ‱ ĂȘtre au ~ du dĂ©sespoir | to be in the depths of despair ‱ c'est le ~ du paradoxe | it's a complete paradox ‱ pour ~ de malheur or malchance j'ai ratĂ© mon avion! | to crown it all ou as if that wasn't enough, I missed my plane! ‱ et, ~ du raffinement, les draps Ă©taient en soie! | and, as the ultimate in refinement, there were silk sheets! ‱ c'est un or le ~○! | that's the limit! 2. roof space ‱ faux ~, ~ perdu | (Archit) lost roof space, unused roof space ‱ ~ amĂ©nageable | usable roof space ‱ de fond en ~ | [fouiller, nettoyer] from top to bottom; [changer, dĂ©truire] completely III. nmpl attic (sg); (Archit) eaves
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Synapse DĂ©veloppement (Oxford Hachette French - English Dictionary (French Edition))
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VoilĂ  Ă  quoi je pensais, tandis que je marchais pour rentrer chez moi, lĂ©gĂšrement ivre, aprĂšs avoir quittĂ© L. devant le bar oĂč nous avions bu un troisiĂšme verre. Nous avions bien ri, elle et moi, au fond de la salle, car finalement la conversation avait dĂ©viĂ© sur nos passions adolescentes, avant Barthes et toute la clique, Ă  l’époque oĂč nous accrochions des posters dans notre chambre. J'avais racontĂ© Ă  L. les deux annĂ©es durant lesquelles, vers l'Ăąge de seize ans, j'avais contractĂ© puis developpĂ© une cristallisation spectaculaire sur la personne d'Ivan Lendl, un joueur de tennis tchĂ©coslovaque au physique ingrat dont je percevais la beautĂ© obscure et saisissante, au point que je m'Ă©tais abonnĂ©e Ă  Tennis Magazine (moi que je n'avais jamais touchĂ© une raquette de ma vie) et avais passĂ© des heures devant les retransmissions televisĂ©es du tournoi de Roland Garros et Wimbledon au lieu de rĂ©viser mon bac. L. Ă©tais sidĂ©rĂ©e. Elle aussi l'avait adorĂ©! C'Ă©tait bien la premiĂšre fois que je rencontrais quelqu'un qui avait aimĂ© Ivan Lendl, l'un des joueurs les plus detestĂ©s de l'histoire du tennis, sans doute Ă  cause de son visage austĂšre que rien ne pouvait dĂ©rider, et de son jeu de fond de court, mĂ©thodique et rĂ©barbatif. Selon toute vraisemblance, c'est d'ailleurs pour ces raisons, parce qu'il Ă©tait si grand, maigre et incompris, que je l'ai tant aimĂ©. À la mĂȘme Ă©poque, oui, exactement, L. avait suivi tous les matchs d'Ivan Lendl, elle s'en souvenait parfaitement, notamment de cette fameuse finale de Roland Garros jouĂ©e contre John McEnroe, que Lendl avait gagnĂ© Ă  l'issue d'un combat d'une rare intensitĂ© dramatique. Les images l'avaient alors montrĂ© victorieux, dĂ©figurĂ© pour l'Ă©puisement, et pour la premiĂšre fois le monde entier avait dĂ©couvert son sourire. L. Ă©tait incollable, se souvenait de tous les dĂ©tails de la vie et de la carriĂšre d'Ivan Lendl que j'avais pour ma part oubliĂ©s. C'Ă©tait incroyable, plus de vingt ans aprĂšs, de nous imaginer toutes les deux hypnotisĂ©es devant nos postes de tĂ©levision, elle en banlieue parisienne et mois dans un village de Normandie, souhaitant l'une et l'autre avec la mĂȘme ardeur le sacre de l'homme de l'Est. L. savait auusi ce qu’Ivan Lendl Ă©tait devenu, elle avait suivi tout cela de trĂšs prĂšs, sa carriĂšre comme sa vie privĂ©e. Ivan Lendl Ă©tait mariĂ© et pĂšre de quatre enfants, vivait aux Ètats-Unis, entraĂźnait de jeunes joueurs de tennis et s’était fait refaire les dents. L. dĂ©plorait ce dernier point, la disparition du sourire tchĂ©coslovaque (dents rangĂ©es de maniĂšre inĂ©gale dont on devinait le chevauchement) au profit d’un sourire amĂ©ricain (dents fausses parfaitement alignĂ©es, d’un blanc Ă©clatant), selon elle, il y avait perdu tout son charme, je n’avais qu’à vĂ©rifier sur Internet si je ne la croyais pas. C’était un drĂŽle de coĂŻncidence. Un point commun parmi d’autres, qui nous rapprochait.
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Delphine de Vigan (D'aprĂšs une histoire vraie)
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Et le spectacle tragique de la salle se terminait en une espĂšce de parodie, les vieillards s’agitant comme des enfants, les uns prĂȘts Ă  rire, les autres Ă  pleurer, parce qu’ils retrouvaient si vivement en eux la trace de ce qui Ă©tait perdu. Alors je me dis que c’était trop cruel Ă  la fin et que jamais plus je n’emmĂšnerais Nil chanter pour rappeler l’espoir.
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Gabrielle Roy (Children of My Heart)
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Miss LaSalle does possess a quiet beauty, I admit. Not the showy magnificence of the supposed darlings of the ton. The kind of beauty that consists in wonderful eyes, hair that shines, an unblemished complexion and a figure suitable for a sculptor to relish 
” “My, my,” Peter interrupted, “ I have never known you poetic before. This is serious!” “Hush!” Adam said. “I will not repeat myself. Yes, Miss LaSalle is beautiful – or I judge her so – but she is far more remarkable in the quickness and power of her mind.” “Fiddle-de-dee to a woman’s mind,
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William Savage (The Code for Killing (Dr Adam Bascom #2))
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Il n'y a pas eu de jour dans ma vie, si plein et si heureux fĂ»t-il de la prĂ©sence des ĂȘtres ou d'un ĂȘtre, et de mon adhĂ©sion riche et exubĂ©rante au monde immĂ©diat, oĂč je n'ai songĂ© Ă  la solitude, oĂč je me sois arrangĂ© pour lui faire la libation de quelques minutes, quand ca n'eĂ»t Ă©tĂ© que dans les cabinets, une cabine tĂ©lĂ©phonique, une salle de bains, un couloir oĂč je m'attardais un instant plus qu'il ne convient Ă  l'animal social.
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Pierre Drieu la Rochelle (RĂ©cit secret)
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Se hĂątant vers la salle Victor-Hugo, elle songea Ă  cette phrase de l’écrivain dans L’Homme qui rit : « La vie n’est qu’une longue perte de tout ce qu’on aime.
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Karine Tuil (Les Choses humaines)
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Les Ă©tudiants plus aguerris connaissaient bien entendu des raccourcis, et par quelle salle de classe couper pour atteindre leur destination. Une des cours s'Ă©taient trouvĂ©e complĂštement isolĂ©e et la seule façon d'y accĂ©der consistait Ă  passer par une fenĂȘtre. Selon la rumeur, des salles auraient Ă©tĂ© entiĂšrement murĂ©es et certaines avec des Ă©tudiants Ă  l'intĂ©rieur. Les fantĂŽmes de ces derniers hantaient prĂ©tendument les couloirs la nuit, en se lamentant sur leur sort et se plaignant de la nourriture du Mess.
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Patrick Rothfuss (The Name of the Wind (The Kingkiller Chronicle, #1))
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dans l'espace entre mes doigts j'assimile les tremblements du monde Ă  la convergence des Ă©corchures et voilĂ  l'intĂ©rĂȘt d'une lumiĂšre tamisĂ©e dans la salle des complots
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Benoit Pinette (La mĂ©moire est une corde de bois d’allumage)
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Easton Braun and Reign De La Salle, man. I’d like to be the pastrami between their buns.” She fanned herself. “But West St. Claire was the cheddar on the taco. I think he fought today.
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L.J. Shen (Playing with Fire)
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Voyant quels rĂ©flexes merveilleux il obtenait avec les nerfs faciaux de Danton, immobilisĂ©s dans la mort depuis plus d'un siĂšcle, Canterel avait conÁu l'espoir de donner une complĂšte illusion de la vie en agissant sur de rĂ©cents cadavres, garantis par un froid vif contre la moindre altĂ©ration. Mais la nĂ©cessitĂ© d'une basse tempĂ©rature empĂȘchait d'utiliser l'intense pouvoir Ă©lectrisant de l'aqua-micans, qui, se congelant rapidement, eĂ»t emprisonnĂ© chaque trĂ©passĂ©, dĂšs lors impuissant Ă  se mouvoir. S'esseyant longuement sur des cadavres soumis Ă  temps au froid voulu, le maĂźtre, aprĂšs maints t’tonnements, finit par composer d'une part du vitalium, d'autre part de la rĂ©surrectine, matiĂšre rouge’tre Ă  base d'Ă©rythrite, qui, injectĂ©e liquide dans le cr’ne de tel sujet dĂ©funt, par une ouverture percĂ©e latĂ©ralement, se solidifiait d'elle-mĂȘme autour du cerveau Ă©treint de tous cĂŽtĂ©s. Il suffisait alors de mettre un point de l'enveloppe intĂ©rieure ainsi crĂ©Ă©e en contact avec du vitalium, mĂ©tal brun facile Ă  introduire sous la forme d'une tige courte dans l'orifice d'injection, pour que les deux nouveaux corps, inactifs l'un sans l'autre, dĂ©gageassent Ă  l'instant une Ă©lectricitĂ© puissante, qui, pĂ©nĂ©trant le cerveau, triomphait de la rigiditĂ© cadavĂ©rique et douait le sujet d'une impressionnante vie factice. Par suite d'un curieux Ă©veil de mĂ©moire, ce dernier reproduisait aussitĂŽt, avec une stricte exactitude, les moindres mouvements accomplis par lui durant telles minutes marquantes de son existence ; puis, sans temps de repos, il rĂ©pĂ©tait indĂ©finiment la mĂȘme invariable sĂ©rie de faits et gestes choisie une fois pour toutes. Et l'illusion de la vie Ă©tait absolue : mobilitĂ© du regard, jeu continuel des poumons, parole, agissements divers, marche, rien n'y manquait. Quand la dĂ©couverte fut connue, Canterel reÁut maintes lettres Ă©manant de familles alarmĂ©es, tendrement dĂ©sireuses de voir quel qu'un des leurs, condamnĂ© sans espoir, revivre sous leurs yeux aprĂšs l'instant fatal. Le maĂźtre fit Ă©difier dans son parc, en Ă©largissant partiellement certaine allĂ©e rectiligne afin de se fournir un emplacement favorable, une sorte d'immense salle rectangulaire, simplement formĂ©e d'une charpente mĂ©tallique supportant un plafond et des parois de verre. Il la garnit d'appareils Ă©lectriques rĂ©frigĂ©rants destinĂ©s Ă  y crĂ©er un froid constant, qui, suffisant pour prĂ©server les corps de toute putrĂ©faction, ne risquait cependant pas de durcir leurs tissus. Chaudement couverts, Canterel et ses aides pouvaient sans peine passer lĂ  de longs moments. TransportĂ© dans cette vaste glaciĂšre, chaque sujet dĂ©funt agrĂ©Ă© par le maĂźtre subissait une injection cr’nienne de rĂ©surrectine. L'introduction de la substance avait lieu par un trou mince, qui, pratiquĂ© au-dessus de l'oreille droite, recevait bientĂŽt un Ă©troit bouchon de vitalium. RĂ©surrectine et vitalium une fois en contact, le sujet agissait, tandis qu’auprĂšs de lui un tĂ©moin de sa vie, emmitouflĂ© Ă  souhait, s’employait Ă  reconnaĂźtre, aux gestes ou aux paroles, la scĂšne reproduite - qui pouvait se composer d’un faisceau de plusieurs Ă©pisodes distincts.
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Raymond Roussel (Locus Solus)
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En ce temps-lĂ , le musĂ©e Guimet Ă©tait un temple. C’est ainsi qu’il se dresse, maintenant, au fond de ma mĂ©moire. Je vois un large escalier de pierre s’élevant entre des murs couverts de fresques. Tout en gravissant les degrĂ©s, l’on rencontre successivement un brahmine altier versant une offrande dans le feu sacrĂ© ; des moines bouddhistes vĂȘtus de toges jaunes s’en allant quĂȘter, bol en main, leur nourriture quotidienne ; un temple japonais posĂ© sur un promontoire auquel conduit, par-delĂ  un torii rouge, une allĂ©e bordĂ©e de cerisiers en fleur. D’autres figures, d’autres paysages de l’Asie sollicitent encore l’attention du pĂšlerin montant vers le mystĂšre de l’Orient [...]. A droite, est une toute petite salle de lecture oĂč les fervents de l’orientalisme s’absorbent en de studieuses recherches, oublieux de Paris dont les bruits heurtent en vain les murs du musĂ©e-temple, sans parvenir Ă  troubler l’atmosphĂšre de quiĂ©tude et de rĂȘve qu’ils enclosent. Dans cette petite chambre, des appels muets s’échappent des pages que l’on feuillette. L’Inde, la Chine, le Japon, tous les points de ce monde qui commence au-delĂ  de Suez sollicitent les lecteurs... Des vocations naissent... la mienne y est nĂ©e. Tel Ă©tait le musĂ©e Guimet quand j’avais vingt ans".
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Alexandra David-NĂ©el (L'Inde oĂč j'ai vĂ©cu)
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Sir Edward et Douze s'Ă©taient rapprochĂ©s de Bran et avaient posĂ© chacun la main sur l'une de ses Ă©paules. Ses grands yeux dĂ©sormais clos, elle se concentrait. Un accord tournoya sous ses doigts dans l'air confinĂ© des Ă©gouts, roulant sur la harpe comme un cheval au galop. Une note unique, grave, puissante, sortit de la gorge bleue de la jeune fĂ©e, enfla, emplit la salle entiĂšre, fit se hĂ©risser les peaux, dressa les cheveux sur les tĂȘtes tnadis que crĂąnes et sternums entraient en vibration... pui s'Ă©teignit subitement. Yuri et Ren clignĂšrent des yeux, abasourdis : le Chevalier, le hippie et la musicienne avaient disparu.
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Morgan of Glencoe (Dans l'ombre de Paris (La DerniĂšre Geste, #1))
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After De Soto’s army left the Caddo stopped erecting community centers and began digging community cemeteries. Between the visits of De Soto and La Salle, according to Timothy K. Perttula, an archaeological consultant in Austin, Texas, the Caddoan population fell from about 200,000 to about 8,500—a drop of nearly 96 percent. In the eighteenth century, the tally shrank further, to 1,400. An equivalent loss today would reduce the population of New York City to 56,000, not enough to fill Yankee Stadium
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Charles C. Mann (1491: New Revelations of the Americas Before Columbus)
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Les meubles que vous voyez ici, nous dit notre hÎte, sont vivants; tous vont marcher au moindre signe': Minsky fait ce signe, et la table s'avance; elle était dans un coin de la salle, elle vient se placer au milieu; cinq fauteuils se rangent également autour; deux lustres descendent du plafond et planent au milieu de la table! 'Cette méchanisme est simple', dit le géant, en nous faisant observer de prÚs la composition de ces meubles. 'Vous voyez que cette table, ces lustres, ces fauteuils, ne sont composés que de groupes de filles, artistement arrangés; mes plats vont se placer tout chauds sur les reins de ces créatures'.
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D. A. F. de Sade
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Ce qui me rĂ©jouit et m’émeut chez lui, ce sont sa jeunesse, son humour, son exubĂ©rance, aux ressources encore intactes. Avec quelle foi, avec quelle application il me jouait Ă  l’accordĂ©on toutes sortes de tangos et de fox-trot ! Y a-t-il un effort pour retrouver une joie en vĂ©ritĂ© irrĂ©mĂ©diablement perdue ? Il m’a racontĂ© ses jeux de cet Ă©tĂ©, avec Geo Bogza, qui Ă©tait venu le voir. Ils jouaient au bateau. Blecher donnait le signal du dĂ©part et Bogza remorquait son lit. Ils avaient placardĂ© un avis sur le mur : “Il est interdit de monter au mĂąt et de cracher d’en haut dans la salle des machines.” Il m’a montrĂ© un album de photos. J’ai eu du mal Ă  me retenir de pleurer devant une photo de lui Ă  dix-sept ans – un admirable visage d’adolescent. – J’étais beau gosse, hein ? Je suis reparti vers quatre heures. Mais pourquoi n’ai-je pas osĂ© l’embrasser, lui parler davantage, faire un geste fraternel, lui montrer d’une façon ou d’une autre qu’il n’est pas seul, qu’il n’est pas totalement et dĂ©sespĂ©rĂ©ment seul ? Pourtant, seul, il l’est.
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Mihail Sebastian (Journal 1935-1944)
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40. Contemporain du rien j'étire mon corps à la clarté des parois dÚs que j'arrive chez moi les chaises crient de leurs pieds tuméfiés tel le coureur du marathon un briquet scintille dans un coin mais il n'y a aucune cigarette à la maison dans la salle de bain un bout de savon glisse d'une étagÚre je le recueille ressentant la solitude sur toute ma peau à part la mince surface de ma pomme qui le tient (p. 57)
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Constantin Abăluƣă (Les chambres les parois)
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Les effluves de punch coiffaient la salle d'un odorant voile chaud qui, avec la fumée de cigarettes, les odeurs d'oignon, de biÚre et de café moulu sur fond de brouhaha de conversation, produisait une douillette et brumeuse atmosphÚre familiale.
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Robert Seethaler (Das Café ohne Namen)