“
There is only one happiness in life, to love and be loved.
(Il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé.)
”
”
George Sand
“
May the stars carry your sadness away,
May the flowers fill your heart with beauty,
May hope forever wipe away your tears,
And, above all, may silence make you strong.
”
”
Dan George
“
If you talk to the animals they will talk with you
and you will know each other. If you do not talk to them
you will not know them, and what you do not know
you will fear. What one fears one destroys.
”
”
Dan George
“
If you talk to the animals they will talk with you and you will know each other. If you do not talk to them, you will not know them, And what you do not know you will fear. What one fears one destroys. — Chief Dan George
”
”
Ted Andrews (Animal Speak: The Spiritual & Magical Powers of Creatures Great & Small)
“
The beauty of the trees, the softness of the air, the fragrance of the grass, speaks to me.
The summit of the mountain, the thunder of the sky, the rhythm of the sea, speaks to me.
The strength of the fire, the taste of salmon, the trail of the sun, and the life that never goes away, they speak to me.
And my heart soars.
”
”
Dan George
“
Tu as tout à apprendre, tout ce qui ne s'apprend pas: la solitude, l'indifférence, la patience, le silence. Tu dois te déshabituer de tout: d'aller à la rencontre de ceux que si longtemps tu as côtoyés, de prendre tes repas, tes cafés à la place que chaque jour d'autres ont retenue pour toi, ont parfois défendue pour toi, de traîner dans la complicité fade des amitiés qui n'en finissent pas de se survivre, dans la rancoeur opportuniste et lâche des liaisons qui s'effilochent.
”
”
Georges Perec (Un Homme qui dort)
“
My mother had a kindness
that embraced all life.
She knew her place well
and was comfortable in giving everything she had.
This is the tradition of native women.
”
”
Dan George
“
The Chinese poet George Wu ... recorded on his comlog: "Poets are the mad midwives to reality. They see not what is, nor what can be, but what must become." Later, on his last disk to his lover the week before he died, Wu said: "Words are the only bullets in truth's bandolier. And poets are the snipers.
”
”
Dan Simmons (Hyperion (Hyperion Cantos, #1))
“
Saya harap, saya selalu memiliki cukup keteguhan dan cukup kebajikan untuk memelihara gelar yang saya anggap paling mengagumkan, yaitu watak sebagai orang jujur.
”
”
George Washington
“
...the moment you begin to believe you're worthy of the good things in your life - God gets all Old Testament on your ass and does something vicious, something insane, something totally uncalled for. He gives you lupus or He allows Satan to slaughter your children and cattle or He delivers Ohio to George W. Bush.
”
”
Dan Savage (The Commitment: Love, Sex, Marriage, and My Family)
“
Tu n'as rien appris, sinon que la solitude n'apprend rien, que l'indifférence n'apprend rien: c'était un leurre, une illusion fascinante et piégée. Tu étais seul et voilà tout et tu voulais te protéger: qu'entre le monde et toi les ponts soient à jamais coupés. Mais tu es si peu de chose et le monde est un si grand mot: tu n'as jamais fait qu'errer dans une grande ville, que longer sur quelques kilomètres des façades, des devantures, des parcs et des quais.
L'indifférence est inutile. Tu peux vouloir ou ne pas vouloir, qu'importe! Faire ou ne pas faire une partie de billard électrique, quelqu'un, de toute façon, glissera une pièce de vingt centimes dans la fente de l'appareil. Tu peux croire qu'à manger chaque jour le même repas tu accomplis un geste décisif. Mais ton refus est inutile. Ta neutralité ne veut rien dire. Ton inertie est aussi vaine que ta colère.
”
”
Georges Perec (Un Homme qui dort)
“
cela fait si longtemps que ça dure que j'ai cessé de me demander si c'est dans la haine ou dans l'amour que nous trouvons la force de continuer cette vie mensongère, que nous puisons l'énergie formidable qui nous permet encore de souffrir, et d'espérer.
”
”
Georges Perec
“
Aujourd'hui, on cherche partout à répandre le savoir; qui sait si, dans quelques siècles, il n'y aura pas des universités pour rétablir l'ancienne ignorance?
”
”
Georg Christoph Lichtenberg (Dieses Und Jenes: Aufsätze Und Aphorismen)
“
On dirait que les projets de joie sont un défi.Trop longuement préparés,ils laissent le temps à la detinée de changer les oeufs dans le nid,et ce sont les chagrins qui nous faudra couver.
”
”
Georges Rodenbach (Bruges-La-Morte)
“
Sungguh baik untuk memiliki uang dan hal-hal yang bisa dibeli dengan uang, tetapi sungguh baik pula untuk sekali-sekali memeriksa dan meyakinkan diri kita, bahwa kita tidak kehilangan hal-hal yang tidak bisa dibeli dengan uang.
”
”
George Horace Lorimer
“
Parfois, tu rêves que le sommeil est une morte lente qui te gagne, une anestésie douce et terrible à la fois, une nécrose heureuse : le froid monte le long de tes jambes, le long de tes bras, monte lentement, t'engourdit, t'annihile.
Ton orteil est une montagne lointaine, ta jambe un fleuve, ta joue est ton oreiller, tu loges tout entier dans ton pouce, tu fonds, tu coules comme du sable, comme du mercure.
”
”
Georges Perec (Un homme qui dort)
“
Tiens, une ville qu'on traverse la nuit, et tout à coup tu dépasses la dernière maison, tu retombes dans le silence, comme dans le vide.
”
”
Georges Bernanos (Un mauvais rêve)
“
Bisa dikatakan semakin mahal makanan, semakin banyak keringat dan ludah yang harus dimakan.
”
”
George Orwell (Down and Out in Paris and London)
“
Bukan berarti karena tinggal di jalanan lantas tidak bisa berpikir lebih dari sekedar teh dan dua potong roti.
”
”
George Orwell (Down and Out in Paris and London)
“
Il réfléchit qu'il était déjà mort. Il lui apparut que c'était seulement lorsqu'il avait commencé à être capable de formuler ses idées qu'il avait fait le pas décisif. Les conséquences d'un acte sont incluses dans l'acte lui-même. Il écrivit : "Le crime de penser n'entraîne pas la mort. Le crime de penser est la mort.
”
”
George Orwell (1984)
“
Te t'es arrêté à parler et seul le silence t'a répondu. Mais ces mots, ces milliers, ces millions de mots qui se sont arrêtés dans ta gorge, les mots sans suite, les cris de joie, les mots d'amour, les rires idiots, quand donc les retrouveras-tu?
Maintenant tu vis dans le terreur du silence. Mais n'es-tu pas le plus silencieux de tous?
”
”
Georges Perec (Un homme qui dort)
“
By way of fairy tales, this primeval battle of "good vs. evil" is ingrained into us as children through our stories: Merlin vs. Morgan le Fay, Saint George vs. the Dragon, David vs. Goliath, Snow White vs. the Witch, and even Luke Skywalker battling Darth Vader.
”
”
Dan Brown (The Lost Symbol (Robert Langdon, #3))
“
Heureusement que le monde va mal ; je n'aurais pas supporté d'aller mal dans un monde qui va bien!
”
”
Georges Wolinski
“
A good plan, violently executed now, is better than a perfect plan next week.” General George S. Patton, Jr.
”
”
Dan Norris (The 7 Day Startup: You Don't Learn Until You Launch)
“
Koki sangat kasar, tapi dia juga seorang seniman. Karena alasan kemampuan dan ketepatan waktu, dan bukan karena kelebihan dalam keahlian memasak, koki laki-laki lebih disukai daripada perempuan.
”
”
George Orwell (Down and Out in Paris and London)
“
Banyak orang mengeluh tentang problem-problem yang selalu menghadang mereka untuk mencapai kesuksesan. Tetapi aku tidak percaya akan adanya problem-problem didunia ini justru yang mencari-cari problem yang mereka inginkan, dan bila tidak mereka temukan, mereka menciptakan problem-problem itu
”
”
George Bernard Shaw
“
Slechts één ding is blijvend, een nooit eindigende schoonheid, die van de ene vorm overgaat in de andere, vluchtig doorgebladerd, voortdurend wisselend, maar die je zeker niet voor altijd kunt vasthouden, in musea neerzetten en in noten vastleggen kunt, om dan jong en oud erbij te roepen, zodat ze erover kunnen zwetsen en druk doen.
”
”
Georg Büchner (Lenz)
“
Love is something you and I must have. We must have it because our spirit feeds upon it. We must have it, because without it we become weak and faint. Without love our self-esteem weakens.
Without it our courage fails. Without love we can no longer look out confidently at the world. Instead we turn inwardly and begin to feed upon our own personalities and little by little we destroy ourselves.
You and I need the strength that comes from knowing that we are loved. With it we are creative. With it we march tirelessly. With it, and with it alone, we are able to sacrifice ourselves for others.
”
”
Dan George (The Best of Chief Dan George)
“
the roof deck was protected by towering Gaudí chimneys that resembled futuristic chess pieces—helmeted sentinels that allegedly had so impressed filmmaker George Lucas that he’d used them as models for his menacing storm troopers in Star Wars.
”
”
Dan Brown (Origin (Robert Langdon, #5))
“
George Bernard Shaw wrote, “If you have an apple and I have an apple and we exchange apples, then you and I will still each have one apple. But if you have an idea and I have an idea and we exchange these ideas, then each of us will have two ideas.”4 While
”
”
Dan Senor (Start-up Nation: The Story of Israel's Economic Miracle)
“
En Méditerranée
Dans ce bassin où jouent
Des enfants aux yeux noirs,
Il y a trois continents
Et des siècles d'histoire,
Des prophètes des dieux,
Le Messie en personne.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Il y a l'odeur du sang
Qui flotte sur ses rives
Et des pays meurtris
Comme autant de plaies vives,
Des îles barbelées,
Des murs qui emprisonnent.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Il y a des oliviers
Qui meurent sous les bombes
Là où est apparue
La première colombe,
Des peuples oubliés
Que la guerre moissonne.
Il y a un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
Dans ce bassin, je jouais
Lorsque j'étais enfant.
J'avais les pieds dans l'eau.
Je respirais le vent.
Mes compagnons de jeux
Sont devenus des hommes,
Les frères de ceux-là
Que le monde abandonne,
En Méditerranée.
Le ciel est endeuillé,
Par-dessus l'Acropole
Et liberté ne se dit plus
En espagnol.
On peut toujours rêver,
D'Athènes et Barcelone.
Il reste un bel été
Qui ne craint pas l'automne,
En Méditerranée.
”
”
Georges Moustaki
“
Dans l'ordre du normatif, le commencement c'est l'infraction. [...] La condition de possibilité des règles ne fait qu'un avec la condition de possibilité de l'expérience des règles. L'expérience des règles c'est la mise à l'épreuve, dans une situation d'irrégularité, de la fonction régulatrice des règles.
”
”
Georges Canguilhem (The Normal and the Pathological)
“
Todos los que sostienen esa postura no se dan cuenta de que, al apoyar los métodos totalitarios, llegará un momento en que esos métodos serán usados contra ellos y no por ellos. Haced una costumbre del encarcelamiento de fascistas sin juicio previo y tal vez este proceso no se limite solo a los fascistas.
”
”
George Orwell (Rebelión en la granja)
“
Un rond, pas tout à fait clos, finissant par un trait horizontal: on aurait dit un grand G vu dans un miroir.
”
”
Georges Perec (A Void)
“
An outgoing president nearly always defines the next elections, Axelrod wrote, and people almost never seek a replica - certainly not after the presidency of George W. Bush.
”
”
Dan Balz and Haynes Johnson
“
O was ek maar sjamaan
wat dans en deurdans in 'n swym -
totdat 'n nuwe alfabet spontaan
uit klip en stof verskyn!
”
”
George Weideman
“
S'il n'y avait que des salauds dans le monde, le Réalisme serait aussi le Bon Sens, car le Réalisme est précisément le bon sens des salauds.
”
”
Georges Bernanos (La France contre les robots)
“
Orang mengorbankan diri mereka demi komunitas fragmentaris – bangsa, ras, keyakinan, kelas – dan baru menyadari bahwa mereka bukan individu ketika mereka disongsong peluru.
”
”
George Orwell
“
Kehidupan perempuan itu sembilan bagian kacau dan satu bagian ajaib, kau akan segera mengetahuinya... dan bagian yang kelihatannya ajaib nyatanya malah yang paling kacau
”
”
George R.R. Martin (A Clash of Kings (A Song of Ice and Fire, #2))
“
Dans des temps de tromperie généralisée, le seul fait de dire la vérité est un acte révolutionnaire.
”
”
George Orwell
“
Semua yang kita lihat adalah sekilas, semua yang kita tahu adalah sepenggal, dan semua yang kita capai adalah mimpi, dalam cahaya cinta.
”
”
George Bernard Shaw
“
bon Dieu ne fait personne sans lui réserver son bonheur dans une autre personne.
”
”
George Sand (La mare au diable)
“
j'ai bien senti le beau dans le simple,
”
”
George Sand (La mare au diable)
“
Le danger n'est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d'hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner.
”
”
Georges Bernanos (La France contre les robots)
“
Le sillon du laboureur ne vaut-il pas celui de l’oisif qui a pourtant un nom, un nom qui restera si, par une singularité ou une absurdité quelconque, il fait un peu de bruit dans le monde ?…
”
”
George Sand (La mare au diable)
“
Feit is dat de ten uitvoerlegging van de Truman doctrine de Verenigde Staten heeft verheven, in een eerste fase, tijdens de Koude Oorlog, tot de politie van West-Europa, in een tweede fase, na de Val van de Muur, tot de politie van de hele wereld, - een politie die aan iedere parlementaire controle ontsnapt. Is dit dan de global power waar George W. Bush en zijn denktanks zo fier over waren?
”
”
Jean Pierre Van Rossem (Onverwerkt Verleden: De Moord Op Lahaut (Dutch Edition))
“
Dans la vie, il y a deux catégories d’individus :
Ceux qui regardent le monde tel qu’il est et se demandent pourquoi.
Ceux qui imaginent le monde tel qu’il devrait être et qui se disent : pourquoi pas ?
”
”
George Bernard Shaw
“
Si les choses n'ont pas, pour vous et moi, tourné aussi mal qu'elles l'auraient pu, c'est en grande partie grâce à ces êtres qui ont vécu loyalement une existence discrète et reposent dans des tombes délaissées.
”
”
George Eliot (Middlemarch)
“
Mengapa pengemis direndahkan? Aku yakin alasannya sangat sederhana, yaitu karena mereka gagal hidup layak. Dalam prakteknya, orang tidak peduli apakah suatu pekerjaan itu berguna atau tidak, produktif atau bersifat parasit; satu-satunya hal yang penting adalah bahwa pekerjaan itu harus menguntungkan. Dalam semua perbincangan modern tentang efisiensi, pelayanan sosial dan lain-lain, adakah makna lain selain 'Dapatkan uang, bikin jadi legal, dan dapatkan banyak-banyak'? Uang sudah menjadi alat ukur utama moralitas. Dengan ukuran ini pengemis gagal, dan karenanya mereka direndahkan. Kalau orang bisa berpendapatan sepuluh pound seminggu sebagai pengemis, profesi ini akan segera menduduki posisi terhormat. Seorang pengemis, dilihat secara realistis, adalah sekedar seorang pengusaha yang mencoba bertahan hidup, seperti halnya pengusaha lain, dengan cara menggunakan tangannya. Dia tidak pernah menjual kehormatannya, lebih dari kebanyakan orang modern; dia hanya berbuat kesalahan dengan memilih usaha yang tidak memberinya kemungkinan untuk jadi kaya (hal. 268)
”
”
George Orwell (Down and Out in Paris and London)
“
s'il est des douleurs qui ne se trahissent jamais et qui enveloppent l'âme comme un linceul, il est aussi des joies qui restent ensevelies dans le coeur de l'homme parce qu'une voix de la terre ne saurait les dire. D'ailleurs,
”
”
George Sand (Indiana (French Edition))
“
Seorang buruh adalah salah satu budak dalam dunia modern. Tidak berarti kita perlu meratapinya, karena dia adalah pekerja lebih ahli dibandingkan banyak pekerja manual, namun tetap saja, dia tidak lebih bebas dari pada budak yang diperjual belikan. Pekerjaannya kasar dan tanpa cita rasa seni, ia dibayar hanya cukup untuk bertahan hidup. Dia tidak mungkin menikah, atau kalaupun dia menikah istrinya harus bekerja juga. Ia tak bisa keluar dari kehidupannya, tetap terpenjara, kecuali ada keberuntungan. Kita tidak bisa mengatakan bahwa itu hanya karena mereka bodoh. Mereka hanya terjebak dalam rutinitas yang tidak memberi kesempatan untuk berpikir. Kalau para budak punya kesempatan untuk berpikir, sudah sejak lama mereka akan membentuk organisasi dan berdemonstrasi menuntut perlakukan yang lebih baik. Tapi mereka tidak berpikir, karena mereka tidak memiliki kemewahan untuk itu, kehidupan telah memperbudak mereka.
”
”
George Orwell (Down and Out in Paris and London)
“
La Lotería, con su reparto semanal de enormes premios, era el único acontecimiento público al que los proles prestaban verdadera atención. Era probable que hubiese millones de proles para quienes la Lotería fuese la razón principal, si no la única, para seguir con vida. Era su deleite, su locura, su analgésico, su estimulante intelectual. En lo que se refería a la Lotería, hasta quienes apenas sabían leer y escribir eran capaces de llevar a cabo intrincados cálculos y sorprendentes logros memorísticos. Había toda una tribu de individuos que se ganaban la vida vendiendo sistemas, predicciones y amuletos de la suerte. Winston no tenía nada que ver con la Lotería, que se gestionaba desde el Ministerio de la Abundancia, pero sabía (como cualquier otro miembro del Partido) que los premios eran casi todos imaginarios. Solo se pagaban pequeñas sumas y los ganadores de los premios gordos en realidad no existían. En ausencia de verdadera comunicación entre una parte de Oceanía y otra, no resultaba difícil amañarlo.
”
”
George Orwell (1984)
“
Ecoute, maman, […] Si demain le Poudlard Express déraille et qu’on est tués tous les deux, George et moi, imagine dans quel état tu seras en pensant que, la dernière fois que tu nous as adressé la parole, c’était pour nous accuser injustement ?
”
”
J.K. Rowling
“
Le mal du pays fait cet effet-là à tout le monde : il transforme les objets de nos souvenirs en idéalités poétiques, dont les qualités grandissent à nos yeux, tandis que les défauts s'adoucissent toujours avec le temps et l'absence, et vont jusqu'à s'effacer dans notre imagination.
”
”
George Sand (Horace)
“
John Coffee Hays, without formal training, developed tactical combat concepts that are still used today. Hays’ philosophy of giving men superior weapons, training them well, and utilizing speed and audacity on the battlefield would be adopted later by another Californian, George Patton.
”
”
Dan Marcou (Law Dogs: Great Cops in American History)
“
Le plus heureux des hommes serait celui qui, possédant la science de son labeur, et travaillant de ses mains, puisant le bien-être et la liberté dans l'exercice de sa force intelligente, aurait le temps de vivre par le cur et par le cerveau, de comprendre son uvre et d'aimer celle de Dieu.
”
”
George Sand (La mare au diable)
“
Oh! Je sais bien que la compassion d'autrui soulage un moment, je ne la méprise point. Mais elle ne désalèere pas, elle s'écoule dans l'âme comme a travers un crible. Et quand notre souffrance passe de pitié en pitié, ainsi que de bouche en bouche, il me semble que nous ne pouvons plus la respecter, ni l'aimer...
”
”
Georges Bernanos (The Diary of a Country Priest)
“
Si la simple expression de la douleur et de la joie soulage le coeur, les épanchements de la poésie lyrique [ont] une mission plus haute ; celle, non de délivrer l'esprit du sentiment, mais de l'affranchir dans le sentiment.
En effet, la domination aveugle de la passion consiste en ce que l'âme s'identifie tout entière avec elle, au point de ne plus pouvoir s'en détacher, de ne pouvoir se contempler et s'exprimer elle-même. Or la poésie délivre, à la vérité, l'âme de cette oppression en lui mettant sous les yeux sa propre image. Elle fait de chaque sentiment accidentel un objet purifié, dans lequel l'âme affranchie retourne libre à elle-même dans sa conscience délivrée et s'y retrouve chez elle.
”
”
Georg Wilhelm Friedrich Hegel (Esthétique tome 2)
“
En todos los conciertos clásicos que se dan en Inglaterra verás filas de gente cansada que están allí, no porque realmente les guste la música clásica, sino porque creen que deben estar. Pues bien, lo mismo pasa en el cielo. Hay muchos que están sentados en la gloria, no porque sean felices, sino porque creen que su posición les obliga a estar en el cielo.
”
”
George Bernard Shaw (Clásicos de George Bernard Shaw: Pigmalión, Hombre y Super Hombre (Spanish Edition))
“
at Dunkin’ Donuts, how did we move our anchor to Starbucks? This is where it gets really interesting. When Howard Shultz created Starbucks, he was as intuitive a businessman as Salvador Assael. He worked diligently to separate Starbucks from other coffee shops, not through price but through ambience. Accordingly, he designed Starbucks from the very beginning to feel like a continental coffeehouse. The early shops were fragrant with the smell of roasted beans (and better-quality roasted beans than those at Dunkin’ Donuts). They sold fancy French coffee presses. The showcases presented alluring snacks—almond croissants, biscotti, raspberry custard pastries, and others. Whereas Dunkin’ Donuts had small, medium, and large coffees, Starbucks offered Short, Tall, Grande, and Venti, as well as drinks with high-pedigree names like Caffè Americano, Caffè Misto, Macchiato, and Frappuccino. Starbucks did everything in its power, in other words, to make the experience feel different—so different that we would not use the prices at Dunkin’ Donuts as an anchor, but instead would be open to the new anchor that Starbucks was preparing for us. And that, to a great extent, is how Starbucks succeeded. GEORGE, DRAZEN, AND I were so excited with the experiments on coherent arbitrariness that we decided to push the idea one step farther. This time, we had a different twist to explore. Do you remember the famous episode in The Adventures of Tom Sawyer, the one in which Tom turned the whitewashing of Aunt Polly’s fence into an exercise in manipulating his friends? As I’m sure you recall, Tom applied the paint with gusto, pretending to enjoy the job. “Do you call this work?” Tom told his friends. “Does a boy get a chance to whitewash a fence every day?” Armed with this new “information,” his friends discovered the joys of whitewashing a fence. Before long, Tom’s friends were not only paying him for the privilege, but deriving real pleasure from the task—a win-win outcome if there ever was one. From our perspective, Tom transformed a negative experience to a positive one—he transformed a situation in which compensation was required to one in which people (Tom’s friends) would pay to get in on the fun. Could we do the same? We
”
”
Dan Ariely (Predictably Irrational: The Hidden Forces That Shape Our Decisions)
“
The Chinese poet George Wu, who died in the Last Sino-Japanese War about three centuries before the Hegira, understood this when he recorded on his comlog: “Poets are the mad midwives to reality. They see not what is, nor what can be, but what must become.” Later, on his last disk to his lover the week before he died, Wu said: “Words are the only bullets in truth’s bandolier. And poets are the snipers.
”
”
Dan Simmons (Hyperion (Hyperion Cantos, #1))
“
(...) se rejoue, à travers tous ces conflits, ce que Warburg nommera le Nachleben, la "survivance" d'une instabilité déjà centrale à la culture classique elle-même et que Nietzsche, dans La Naissance de la tragédie, avait déjà bien repérée : c'est le conflit de l'"éthos apollinien" et du "pathos dionysiaque". "Le Quattrocento, conclut Warburg, savait apprécier cette double richesse de l'Antiquité païenne.
”
”
Georges Didi-Huberman
“
La nature est une oeuvre d'art, mais Dieu est le seul artiste qui existe, et l'homme n'est qu'un arrangeur de mauvais goût. La nature est belle, le sentiment s'exhale de tous ses pores; l'amour, la jeunesse, la beauté y sont impérissables. Mais l'homme n'a pour les sentir et les exprimer que des moyens absurdes et des facultés misérables. Il vaudrait mieux qu'il ne s'en mêlat pas, qu'il fût muet et se renfermât dans la contemplation.
”
”
George Sand
“
Les améliorations que rêvent quelques esprits généreux sont impossibles à réaliser dans ce siècle-ci; ces esprits-là oublient qu'ils sont de cent ans en avant de leurs contemporains, et qu'avant de changer la loi il faut changer l'homme.
(The improvements dreamed of by a few liberal souls cannot come to pass in this century; those great minds forget that they are a hundred years ahead of their contemporaries, that before we can change the law we must change man.)
”
”
George Sand (Jacques)
“
Both here and in Russia, he repeatedly chided Putin for cracking down on the press, telling the Russian president that his country had to have a free press, that a free press is essential for a democracy. “You need to have an independent press,” George would tell him. And Putin would invariably reply, “Well, you control your press.” George would shake his head and say, “No, Vladimir, I don’t. I wish sometimes that I could control them, but I can’t. They are free to say whatever they want. In our country, the press is free to write terrible things about me, and I can’t do anything about it.” But Russia is a country without those traditions, and with no memory of them, and many in Russia believed that the U.S. government did control our press. In fact, following a summit meeting, one of the first questions George got from a Russian newsman essentially was, How can you complain to President Putin about the Russian press when you fired Dan Rather?
”
”
Laura Bush (Spoken from the Heart)
“
Ainsi dans le faste ostenstatoire d'une dernière cérémonie, le bourgeois, laissant à ses fils un héritage plus riche que celui qu'il a reçu de son père, quite ce monde où il a conu au moins deux grands sources de joie, la fortune et la vanité...
Thus in the ostentatious pomp of a last ceremony, the bourgeois, leaving his sons a richer heritage than he has received from his own father, departs from this world where he has known at least two great sources of joy, the fortune and the vanity...
”
”
Georges Mongrédien (La Vie Quotidienne sous Louis XIV)
“
REINHOLD JOBS. Wisconsin-born Coast Guard seaman who, with his wife, Clara, adopted Steve in 1955. REED JOBS. Oldest child of Steve Jobs and Laurene Powell. RON JOHNSON. Hired by Jobs in 2000 to develop Apple’s stores. JEFFREY KATZENBERG. Head of Disney Studios, clashed with Eisner and resigned in 1994 to cofound DreamWorks SKG. ALAN KAY. Creative and colorful computer pioneer who envisioned early personal computers, helped arrange Jobs’s Xerox PARC visit and his purchase of Pixar. DANIEL KOTTKE. Jobs’s closest friend at Reed, fellow pilgrim to India, early Apple employee. JOHN LASSETER. Cofounder and creative force at Pixar. DAN’L LEWIN. Marketing exec with Jobs at Apple and then NeXT. MIKE MARKKULA. First big Apple investor and chairman, a father figure to Jobs. REGIS MCKENNA. Publicity whiz who guided Jobs early on and remained a trusted advisor. MIKE MURRAY. Early Macintosh marketing director. PAUL OTELLINI. CEO of Intel who helped switch the Macintosh to Intel chips but did not get the iPhone business. LAURENE POWELL. Savvy and good-humored Penn graduate, went to Goldman Sachs and then Stanford Business School, married Steve Jobs in 1991. GEORGE RILEY. Jobs’s Memphis-born friend and lawyer. ARTHUR ROCK. Legendary tech investor, early Apple board member, Jobs’s father figure. JONATHAN “RUBY” RUBINSTEIN. Worked with Jobs at NeXT, became chief hardware engineer at Apple in 1997. MIKE SCOTT. Brought in by Markkula to be Apple’s president in 1977 to try to manage Jobs.
”
”
Walter Isaacson (Steve Jobs)
“
Attestant la présence massive d’athées, il recherche les causes de cette incroyance, à ses yeux dangereuse, et préconise de sévères mesures à l’encontre des athées. À bien des égards, on peut estimer que Platon est à l’origine de l’opinion péjorative qui va peser sur l’athéisme pendant deux milles ans : en liant l’incroyance et l’immoralité, il franchit un pas décisif qui frappe les athées d’une tache indélébile. — Platon va l’enraciner dans une conception métaphysique et éthique fondamentale qui va en faire le crime par excellence.
”
”
Georges Minois (Histoire de L'athéisme: les incroyants dans le monde occidental des origines à nos jours)
“
Les sujets m'obsèdent. Quand je ferme les yeux, je vois une armée, un monde de création se peindre et s'agiter dans mon cerveau. Quand je rouvre les yeux, tout cela disparaît. [...] Et quand je m'approche de cette table maudite, la lave se fige et l'inspiration se refroidit. Pendant le temps d'apprêter une feuille de papier et de tailler ma plume, l'ennui me gagne ; l'odeur de l'encre me donne des nausées. Et puis cette horrible nécessité de traduire par des mots et d'aligner en pâtes de mouches des pensées ardentes, vives, mobiles comme les rayons du soleil teignant les nuages de l'air.
”
”
George Sand (Horace)
“
Avez-vous remarqué, Sténio, qu'il y a des heures où nous sommes forcés d'aimer, des heures où la poésie nous inonde, où notre cœur bat plus vite, où notre âme s'élance hors de nous et brise tous les liens de la volonté poud aller chercher une autre âme où se répandre ? Combien de fois, à l'entrée de la nuit, au lever de la lune, aux premières clartés du jour, combien de fois, dans le silence de minuit et dans cet autre silence de midi si accablant, si inquiet, si dévorant, n'ai-je pas senti mon cœur se précipiter vers un but inconnu, vers un bonheur sans forme et sans nom, qui est au ciel, qui est dans l'air, qui est partout, comme un aimant invisible, comme l'amour !
”
”
George Sand (Lélia)
“
Les discours et les écrits politiques sont aujourd'hui pour l'essentiel une défense de l'indéfendable. Des faits tels que le maintien de la domination britannique en Inde, les purges et les déportations en Russie, le largage de bombes atomiques sur le Japon peuvent sans doute être défendus, mais seulement à l'aide d'arguments d'une brutalité insupportable à la plupart des gens, et qui ne cadrent pas avec les buts affichés des partis politiques. Le langage politique doit donc principalement consister en euphémismes, pétitions de principe et imprécisions nébuleuses. Des villages sans défense subissent des bombardements aériens, leurs habitants sont chassés dans les campagnes, leur bétail est mitraillé, leurs huttes sont détruites par des bombes incendiaires : cela s'appelle la "pacification". Des millions de paysans sont expulsés de leur ferme et jetés sur les routes sans autre viatique que ce qu'ils peuvent emporter : cela s'appelle un "transfert de population" ou une "rectification de frontière". Des gens sont emprisonnés sans jugement pendant des années, ou abattus d'une balle dans la nuque, ou envoyés dans les camps de bucherons de l'Arctique pour y mourir du scorbut : cela s'appelle l'"élimination des éléments suspects". Cette phraséologie est nécessaire si l'on veut nommer les choses sans évoquer les images mentales correspondantes.
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George Orwell (Such, Such Were the Joys)
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Ce qui importe avant tout, c'est que le sens gouverne le choix des mots, et non l'inverse. En matière de prose, la pire des choses que l'on puisse faire avec les mots est de s'abandonner à eux. Quand vous pensez à un objet concret, vous n'avez pas besoin de mots, et si vous voulez décrire ce que vous venez de visualiser, vous vous mettrez sans doute alors en quête des termes qui vous paraîtront les plus adéquats. Quand vous pensez à une notion abstraite, vous êtes plus enclin à recourir d'emblée aux mots, si bien qu'à moins d'un effort conscient pour éviter ce travers, le jargon existant s'impose à vous et fait le travail à votre place, au risque de brouiller ou même d'altérer le sens de votre réflexion. Sans doute vaut-il mieux s'abstenir, dans la mesure du possible, de recourir aux termes abstraits et et essayer de s'exprimer clairement par le biais de l'image ou de la sensation. On pourra ensuite choisir - et non pas simplement "accepter" - les formulations qui serreront au plus près la pensée, puis changer de point de vue et voir quelle impression elles pourraient produire sur d'autres personnes. Ce dernier effort mental élimine toutes les images rebattues ou incohérentes, toutes les expressions préfabriquées, les répétitions inutiles et, de manière générale, le flou et la poudre aux yeux.
Extrait de "La politique et la langue anglaise
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George Orwell (Such, Such Were the Joys)
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That peculiar feeling—it was only a feeling, you couldn’t describe it as an activity—that we used to call “Church.” The sweet corpsy smell, the rustle of Sunday dresses, the wheeze of the organ and the roaring voices, the spot of light from the hole in the window creeping slowly up the nave. In some way the grown-ups could put it across that this extraordinary performance was necessary. You took it for granted, just as you took the Bible, which you got in big doses in those days. There were texts on every wall and you knew whole chapters of the O.T. by heart. Even now my head’s stuffed full of bits out of the Bible. And the children of Israel did evil again in the sight of the Lord. And Asher abode in his breaches. Followed them from Dan until thou come unto Beersheba. Smote him under the fifth rib, so that he died. You never understood it, you didn’t try to or want to, it was just a kind of medicine, a queer-tasting stuff that you had to swallow and knew to be in some way necessary. An extraordinary rigmarole about people with names like Shimei and Nebuchadnezzar and Ahithophel and Hash-badada; people with long stiff garments and Assyrian beards, riding up and down on camels among temples and cedar trees and doing extraordinary things. Sacrificing burnt offerings, walking about in fiery furnaces, getting nailed on crosses, getting swallowed by whales. And all mixed up with the sweet graveyard smell and the serge dresses and the wheeze of the organ.
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George Orwell (Coming Up for Air)
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Il était possible, sans aucun doute, d'imaginer une société dans laquelle la richesse dans le sens de possessions personnelles et de luxes serait également distribuée, tandis que le savoir resterait entre les mains d'une petite caste privilégiée. Mais, dans la pratique, une telle société ne pourrait demeurer longtemps stable.
Si tous, en effet, jouissaient de la même façon de loisirs et de sécurité, la grande masse d'êtres humains qui est normalement abrutie par la pauvreté pourrait s'instruire et apprendre à réfléchir par elle-même, elle s'apercevrait alors tôt ou tard que la minorité privilégiée n'a aucune raison d'autre, et la balaierait. En résumé, une société hiérarchisée n'était possible que sur la base de la pauvreté et de l'ignorance.
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George Orwell (1984)
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Quand je vis avec mes semblables, ma pensée s'occupe d'eux si exclusivement, soit pour les aider à vivre bien, soit pour comprendre pourquoi ils vivent mal, que j'oublie absolument de vivre pour mon compte. Quand je m'aperçois que j'ai fait pour eux mon possible et que je ne leur suis plus nécessaire, ou, ce qui arrive plus souvent, que je ne leur suis bon à rien, j'éprouve le besoin de vivre avec ce moi intérieur qui s'identifie à la nature et au rêve de la vie dans l'éternel et dans l'infini. La nature, je le sais, parle dans l'homme plus que dans les arbres et les rochers; mais elle y parle follement, elle y est plus souvent délirante que sage, elle y est pleine d'illusions ou de mensonges. Les animaux sauvages eux-mêmes sont tourmentés d'un besoin d'existence qui nous empêche de savoir ce qu'ils pensent et si leurs obscures manifestations ne sont pas trompeuses. Dès qu'ils subissent des besoins et des passions, ils doivent les satisfaire à tout prix, et toute logique de leur instinct de conservation doit céder à cette sauvage logique de la faim et de l'amour. Où donc trouver, où donc surprendre la voix du vrai absolu dans la nature? Hélas, dans le silence des choses inertes, dans le mutisme de ce qui ne ment pas! la face impassible du rocher qui boit le soleil, le front sans ombre du glacier qui regarde la lune, la morne altitude des lieux inaccessibles, exercent sur nous un rassérénement inexplicable. Là, nous nous sentons comme suspendus entre ciel et terre, dans une région d'idées où il ne peut y avoir que Dieu ou rien, et, s'il n'y a rien, nous sentons que nous ne sommes rien nous-mêmes et que nous n'existons pas; car rien ne peut se passer de sa raison d'être.
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George Sand (Le dernier amour)
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Aucun fait dit normal, parce que rendu tel, ne peut usurper le prestige de la norme dont il est l'expression, à partir du moment où les conditions dans lesquelles il a été référé à la norme ne sont plus données. Il n'y a pas de fait normal ou pathologique en soi. L'anomalie ou la mutation ne sont pas en elles-mêmes pathologiques. Elles expriment d'autres normes de vie possibles. Si ces normes sont inférieures, quant à la stabilité, à la fécondité, à la variabilité de la vie, aux normes spécifiques antérieures, elles seront dites pathologiques. Si ces normes se révèlent, éventuellement, dans le même milieu équivalentes, ou dans un autre milieu supérieures, elles seront dites normales. Leur normalité leur viendra de leur normativité. Le pathologique, ce n'est pas l'absence de norme biologique, c'est une autre norme mais comparativement repoussée par la vie.
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Georges Canguilhem (The Normal and the Pathological)
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L'AUTRE Viens, mon George. Ah ! les fils de nos fils nous enchantent, Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent. Ils sont dans nos logis lugubres le retour Des roses, du printemps, de la vie et du jour ! Leur rire nous attire une larme aux paupières Et de notre vieux seuil fait tressaillir les pierres; De la tombe entr'ouverte et des ans lourds et froids Leur regard radieux dissipe les effrois; Ils ramènent notre âme aux premières années; Ils font rouvrir en nous toutes nos fleurs fanées; Nous nous retrouvons doux, naïfs, heureux de rien; Le coeur serein s'emplit d'un vague aérien; En les voyant on croit se voir soi-même éclore; Oui, devenir aïeul, c'est rentrer dans l'aurore. Le vieillard gai se mêle aux marmots triomphants. Nous nous rapetissons dans les petits enfants. Et, calmés, nous voyons s'envoler dans les branches Notre âme sombre avec toutes ces âmes blanches.
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Victor Hugo (L'Art d'être grand-père)
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III
Ah ! vous voulez la lune ? Où ? dans le fond du puits ? Non; dans le ciel. Eh bien, essayons. Je ne puis. Et c'est ainsi toujours. Chers petits, il vous passe Par l'esprit de vouloir la lune, et dans l'espace J'étends mes mains, tâchant de prendre au vol Phoebé. L'adorable hasard d'être aïeul est tombé Sur ma tête, et m'a fait une douce fêlure. Je sens en vous voyant que le sort put m'exclure Du bonheur, sans m'avoir tout à fait abattu. Mais causons. Voyez-vous, vois-tu, Georges, vois-tu, Jeanne ? Dieu nous connaît, et sait ce qu'ose faire Un aïeul, car il est lui-même un peu grand-père; Le bon Dieu, qui toujours contre nous se défend, Craint ceci: le vieillard qui veut plaire à l'enfant; Il sait que c'est ma loi qui sort de votre bouche, Et que j'obéirais; il ne veut pas qu'on touche Aux étoiles, et c'est pour en être bien sûr Qu'il les accroche aux clous les plus hauts de l'azur.
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Victor Hugo (L'Art d'être grand-père)
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Je prendrai par la main les deux petits enfants; J'aime les bois où sont les chevreuils et les faons, Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches Et se dressent dans l'ombre effrayés par les branches; Car les fauves sont pleins d'une telle vapeur Que le frais tremblement des feuilles leur fait peur. Les arbres ont cela de profond qu'ils vous montrent Que l'éden seul est vrai, que les coeurs s'y rencontrent, Et que, hors les amours et les nids, tout est vain; Théocrite souvent dans le hallier divin Crut entendre marcher doucement la ménade. C'est là que je ferai ma lente promenade Avec les deux marmots. J'entendrai tour à tour Ce que Georges conseille à Jeanne, doux amour, Et ce que Jeanne enseigne à George. En patriarche Que mènent les enfants, je réglerai ma marche Sur le temps que prendront leurs jeux et leurs repas, Et sur la petitesse aimable de leurs pas. Ils cueilleront des fleurs, ils mangeront des mûres. Ô vaste apaisement des forêts ! ô murmures ! Avril vient calmer tout, venant tout embaumer. Je n'ai point d'autre affaire ici-bas que d'aimer.
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Victor Hugo (L'Art d'être grand-père)
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Dans la bouche de ces prétendus représentants du prolétariat, toutes les formules socialistes perdent leur sens réel. La lutte de classe reste toujours le grand principe ; mais elle doit être subordonnée à la solidarité nationale1. L’internationalisme est un article de foi en l’honneur duquel les plus modérés se déclarent prêts à prononcer les serments les plus solennels; mais le patriotisme impose aussi des devoirs sacrés2. L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes, comme on l’imprime encore tous les jours, mais la véritable émancipation consiste à voter pour un professionnel de la politique, à lui assurer les moyens de se faire une bonne situation, à se donner un maître. Enfin l’État doit disparaître et on se garderait de contester ce qu’Engels a écrit là-dessus; mais cette disparition aura lieu seulement dans un avenir si lointain que l’on doit s’y préparer en utilisant provisoirement l’État pour gaver les politiciens de bons morceaux ; et la meilleure politique pour faire disparaître l’État consiste provisoirement à renforcer la machine gouvernementale ; Gribouille, qui se jette à l’eau pour ne pas être mouillé par la pluie, n’aurait pas raisonné autrement. Etc, etc.
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Georges Sorel (Reflections on Violence (Dover Books on History, Political and Social Science))
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Or qu’est-ce que l’intéressant ? C’est un de nos principaux mobiles, il explique une bonne part des conduites humaines, culturelles et autres, bien qu’il soit souvent oublié dans les énumérations. D’accord, le sexe, l’argent, le pouvoir... L’intéressant, lui, ne s’explique par rien, il n’est pas utile, ni égoïste, ni altruiste, il n’est pas nécessairement rare, plaisant, élevé, précieux ou beau : l’intéressant est désintéressé, nous avons avec lui la relation purement objective dont parle un des grands philosophes allemands du siècle passé – non, ce n’est pas Heidegger, cet ex-chrétien qui, comme saint Augustin, condamne la vaine curiosité, mais bien Georg Simmel. L’humaniste Pétrarque la condamne aussi ; fier d’avoir fait (comme moi) l’ascension du mont Ventoux, il ne s’en blâme pas moins de cette vaine entreprise, dépourvue de piété. Un chercheur, un historien est mû par la valeur de l’objet "vérité", sans que s'y mêle l'idée d'un quelconque profit pour qui que ce soit. Ce qui peut déplaire à des croyants ou à un gouvernement. Il demeure que cet intérêt désintéressé est peut-être le point le plus élevé que puissent atteindre les animaux supérieurs. Tous ont l'étrange faculté de s'intéresser à ce qui ne leur sert à rien.
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Paul Veyne (Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas. Souvenirs)
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Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui, sans façon,
M'a donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid.
Toi qui m'a donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermés la porte au nez.
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un feu de joie...
Toi, l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croc-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui, sans façon,
M'a donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim.
Toi qui m'ouvrit ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeuner.
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un grand festin...
Toi, l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croc-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui, sans façon,
D'un air malheureux m'a sourit
Lorsque les gendarmes m'ont pris.
Toi qui n'a pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir rammené.
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un grand soleil...
Toi, l'étranger quand tu mourras
Quand le croc-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Toi, l'étranger quand tu mourras
Quand le croc-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Au
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Georges Brassens
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Et les champs de l'art, de l'histoire, des sciences humaines, du savoir éthique, de la philosophie et, en ultime instance, du langage lui-même ont voulu montrer que l'immersion de l'interprète dans le sens qui le concernait ne portait pas préjudice à la justesse, à l'adéquation de la compréhension, mais qu'elle en était une condition essentielle. Fermer les yeux sur cet ''aspect herméneutique'' du sens, c'est succomber au fétichisme de la science moderne et à un simulacre d'objectivité. C'est manquer le ''là'' essentiel de la compréhension et se refuser à la vigilance qui incombe nécessairement à l'être situé dans le temps. [...]
L'aspect universel de l'herméneutique est donc celui de la finitude. Banal, dira-t-on ? Peut-être, mais il se pourrait que les plus grandes vérités de la philosophie (il y en a peu) soient aussi très banales. Mais ce rappel de la finitude est important si l'on veut contrer la propension de la compréhension à se laisser séduire par des simulacres d'infinité qui lui font oublier sa finitude. L'objectivation de la science moderne est une des figures de cet oubli de la finitude. Le savoir d'objectivation veut justement effacer le « là » de toute compréhension et de tout éveil à l'être au nom d'un savoir dominateur et certain, et certain parce que dominateur. Il serait dérisoire de vouloir s'objecter à ce modèle de savoir là où il est légitime. Il est cependant nécessaire de contester son universalisation lorsqu'elle déforme les modes de savoir et d'expérience qui sont ceux où la finitude du « là » est constitutive du sens à comprendre et de la vigilance qu'exige sa pénétration. C'est le sens du rapport de la finitude chez Gadamer.
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Jean Grondin (INTRODUCTION À HANS-GEORG GADAMER)
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- Je souhaite ne jamais te voir, répondit la Fadette très durement ; et n'importe quelle chose tu m'apporteras, tu peux bien compter que je te la jetterai au nez.
- Voilà des paroles trop rudes pour quelqu'un qui vous offre réparation. Si tu ne veux point de cadeau, il y a peut-être moyen de te rendre service et de te montrer par là qu'on te veut du bien et non pas du mal. Allons, dis-moi ce que j'ai à faire pour te contenter.
- Vous ne sauriez donc me demander pardon et souhaiter mon amitié ? dit la Fadette en s'arrêtant.
- Pardon, c'est beaucoup demander, répondit Landry, qui ne pouvait vaincre sa hauteur à l'endroit d'une fille qui n'était point considérée en proportion de l'âge qu'elle commençait à avoir, et qu'elle ne portait pas toujours aussi raisonnablement qu'elle l'aurait dû ; quant à ton amitié, Fadette, tu es si drôlement bâtie dans ton esprit, que je ne saurais y avoir grand'fiance. Demande-moi donc une chose qui puisse se donner tout de suite, et que je ne sois pas obligé de te reprendre.
- Eh bien, dit la Fadette d'une voix claire et sèche, il en sera comme vous le souhaitez, besson Landry. Je vous ai offert votre pardon, et vous n'en voulez point. À présent, je vous réclame ce que vous m'avez promis, qui est d'obéir à mon commandement, le jour où vous en serez requis. Ce jour-là, ce ne sera pas plus tard que demain à la Saint-Andoche, et voici ce que je veux : Vous me ferez danser trois bourrées après la messe, deux bourrées après vêpres, et encore deux bourrées après l'Angélus, ce qui fera sept. Et dans toute votre journée, depuis que vous serez levé jusqu'à ce que vous soyez couché, vous ne danserez aucune autre bourrée avec n'importe qui, fille ou femme. Si vous ne le faites, je saurai que vous avez trois choses bien laides en vous : l'ingratitude, la peur et le manque de parole. Bonsoir, je vous attends demain pour ouvrir la danse, à la porte de l'église.
Et la petite Fadette, que Landry avait suivie jusqu'à sa maison, tira la corillette et entra si vite que la porte fut poussée et recorillée avant que le besson eût pu répondre un mot.
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George Sand (La Petite Fadette)
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« Nous sommes toujours en 1929 et, cette année-là, George Washington Hill (1884-1946), président de l’American Tobacco Co., décide de s'attaquer au tabou qui interdit à une femme de fumer en public, un tabou qui, théoriquement, faisait perdre à sa compagnie la moitié de ses profits. Hill embauche Bernays, qui, de son côté, consulte aussitôt le psychanalyste Abraham Arden Brill (1874-1948), une des premières personnes à exercer cette profession aux États-Unis. Brill explique à Bernays que la cigarette est un symbole phallique représentant le pouvoir sexuel du mâle : s’il était possible de lier la cigarette à une forme de contestation de ce pouvoir, assure Brill, alors les femmes, en possession de leurs propres pénis, fumeraient.
La ville de New York tient chaque année, à Pâques, une célèbre et très courue parade. Lors de celle de 1929, un groupe de jeunes femmes avaient caché des cigarettes sous leurs vêtements et, à un signal donné, elles les sortirent et les allumèrent devant des journalistes et des photographes qui avaient été prévenus que des suffragettes allaient faire un coup d’éclat. Dans les jours qui suivirent, l’événement était dans tous les journaux et sur toutes les lèvres. Les jeunes femmes expliquèrent que ce qu'elles allumaient ainsi, c'était des « flambeaux de la liberté » (torches of freedom). On devine sans mal qui avait donné le signal de cet allumage collectif de cigarettes et qui avait inventé ce slogan ; comme on devine aussi qu'il s'était agi à chaque fois de la même personne et que c'est encore elle qui avait alerté les médias.
Le symbolisme ainsi créé rendait hautement probable que toute personne adhérant à la cause des suffragettes serait également, dans ta controverse qui ne manquerait pas de s'ensuivre sur la question du droit des femmes de fumer en public, du côté de ceux et de celles qui le défendaient - cette position étant justement celle que les cigarettiers souhaitaient voir se répandre. Fumer étant devenu socialement acceptable pour les femmes, les ventes de cigarettes à cette nouvelle clientèle allaient exploser. »
Norman Baillargeon, préface du livre d’Edward Bernays, « Propaganda ».
(É. Bernays était le neveu de S. Freud)
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Norman Baillargeon
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LE SYLLABUS Tout en mangeant d'un air effaré vos oranges, Vous semblez aujourd'hui, mes tremblants petits anges, Me redouter un peu; Pourquoi ? c'est ma bonté qu'il faut toujours attendre, Jeanne, et c'est le devoir de l'aïeul d'être tendre Et du ciel d'être bleu. N'ayez pas peur. C'est vrai, j'ai l'air fâché, je gronde, Non contre vous. Hélas, enfants, dans ce vil monde, Le prêtre hait et ment; Et, voyez-vous, j'entends jusqu'en nos verts asiles Un sombre brouhaha de choses imbéciles Qui passe en ce moment. Les prêtres font de l'ombre. Ah ! je veux m'y soustraire. La plaine resplendit; viens, Jeanne, avec ton frère, Viens, George, avec ta soeur; Un rayon sort du lac, l'aube est dans la chaumière; Ce qui monte de tout vers Dieu, c'est la lumière; Et d'eux, c'est la noirceur. J'aime une petitesse et je déteste l'autre; Je hais leur bégaiement et j'adore le vôtre; Enfants, quand vous parlez, Je me penche, écoutant ce que dit l'âme pure, Et je crois entrevoir une vague ouverture Des grands cieux étoilés. Car vous étiez hier, ô doux parleurs étranges, Les interlocuteurs des astres et des anges; En vous rien n'est mauvais; Vous m'apportez, à moi sur qui gronde la nue, On ne sait quel rayon de l'aurore inconnue; Vous en venez, j'y vais. Ce que vous dites sort du firmament austère; Quelque chose de plus que l'homme et que la terre Est dans vos jeunes yeux; Et votre voix où rien n'insulte, où rien ne blâme, Où rien ne mord, s'ajoute au vaste épithalame Des bois mystérieux. Ce doux balbutiement me plaît, je le préfère; Car j'y sens l'idéal; j'ai l'air de ne rien faire Dans les fauves forêts. Et pourtant Dieu sait bien que tout le jour j'écoute L'eau tomber d'un plafond de rochers goutte à goutte Au fond des antres frais. Ce qu'on appelle mort et ce qu'on nomme vie Parle la même langue à l'âme inassouvie; En bas nous étouffons; Mais rêver, c'est planer dans les apothéoses, C'est comprendre; et les nids disent les mêmes choses Que les tombeaux profonds. Les prêtres vont criant: Anathème ! anathème ! Mais la nature dit de toutes parts: Je t'aime ! Venez, enfants; le jour Est partout, et partout on voit la joie éclore; Et l'infini n'a pas plus d'azur et d'aurore Que l'âme n'a d'amour. J'ai fait la grosse voix contre ces noirs pygmées; Mais ne me craignez pas; les fleurs sont embaumées, Les bois sont triomphants; Le printemps est la fête immense, et nous en sommes; Venez, j'ai quelquefois fait peur aux petits hommes, Non aux petits enfants.
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Victor Hugo (L'Art d'être grand-père)
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He ran long at the White House, and arrived late to his next meeting with Hillary Clinton, Jake Sullivan and Frank Ruggiero—their first major strategy session on Taliban talks after the secret meeting with A-Rod. She was waiting in her outer office, a spacious room paneled in white and gilt wood, with tasseled blue and pink curtains and an array of colorfully upholstered chairs and couches. In my time reporting to her later, I only ever saw Clinton take the couch, with guests of honor in the large chair kitty-corner to her. She’d left it open for him that day. “He came rushing in. . . . ” Clinton later said. “And, you know, he was saying ‘oh I’m so sorry, I’m so sorry.’ ” He sat down heavily and shrugged off his coat, rattling off a litany of his latest meetings, including his stop-in at the White House. “That was typical Richard. It was, like, ‘I’m doing a million things and I’m trying to keep all the balls in the air,’ ” she remembered. As he was talking, a “scarlet red” flush went up his face, according to Clinton. He pressed his hands over his eyes, his chest heaving. “Richard, what’s the matter?” Clinton asked. “Something horrible is happening,” he said. A few minutes later, Holbrooke was in an ambulance, strapped to a gurney, headed to nearby George Washington University Hospital, where Clinton had told her own internist to prepare the emergency room. In his typically brash style, he’d demanded that the ambulance take him to the more distant Sibley Memorial Hospital. Clinton overruled him. One of our deputies on the SRAP team, Dan Feldman, rode with him and held his hand. Feldman didn’t have his BlackBerry, so he scrawled notes on a State Department expense form for a dinner at Meiwah Restaurant as Holbrooke dictated messages and a doctor assessed him. The notes are a nonlinear stream of Holbrooke’s indomitable personality, slashed through with medical realities. “Call Eric in Axelrod’s office,” the first read. Nearby: “aortic dissection—type A . . . operation risk @ > 50 percent”—that would be chance of death. A series of messages for people in his life, again interrupted by his deteriorating condition: “S”—Secretary Clinton—“why always together for medical crises?” (The year before, he’d been with Clinton when she fell to the concrete floor of the State Department garage, fracturing her elbow.) “Kids—how much love them + stepkids” . . . “best staff ever” . . . “don’t let him die here” . . . “vascular surgery” . . . “no flow, no feeling legs” . . . “clot” . . . and then, again: “don’t let him die here want to die at home w/ his fam.” The seriousness of the situation fully dawning on him, Holbrooke turned to job succession: “Tell Frank”—Ruggiero—“he’s acting.” And finally: “I love so many people . . . I have a lot left to do . . . my career in public service is over.” Holbrooke cracked wise until they put him under for surgery. “Get me anything you need,” he demanded. “A pig’s heart. Dan’s heart.
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Ronan Farrow (War on Peace: The End of Diplomacy and the Decline of American Influence)
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Les micro-ondes n'étaient-ils pas une invention merveilleuse? N'avaient-ils pas simplifié la vie de tout le monde? Si seulement il existait un appareil comparable, dans lequel on puisse déposer les gens, pas pour les réchauffer mais pour les rendre différents…
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Elizabeth George (Careless in Red (Inspector Lynley, #15))
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Timeline
1795 Daniel McInnis, John Smith, Anthony Vaughan
1804-05 The Onslow Company
1849-50 The Truro Company
1861-65 The Oak Island Association
1866-67 The Eldorado Company of 1866 (a.k.a. The Halifax Company)
1878 Mrs. Sophia Sellers accidentally discovers the Cave-In Pit
1893-99 The Oak Island Treasure Co. (Frederick Blair)
1909-11 The Old Gold Salvage Company (Captain Henry Bowdoin)
1931 William Chappell
1934 Thomas Nixon
1935-38 Gilbert Hedden
1938-44 Professor Edwin Hamilton
1951 Mel Chappell and Associates
1955 George Green
1958 William and Victor Harman
1959-65 Robert Restall
1965-66 Robert Dunfield
1969-2006 Triton Alliance (David Tobias and Dan Blankenship)
2006 Oak Island Tours Inc. (Marty Lagina, Rick Lagina, Craig Tester, Alan J. Kostrzewa, and Dan Blankenship)
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Lee Lamb (Oak Island Family: The Restall Hunt for Buried Treasure)
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Dan, what people want is results. That’s what matters.’ ” Bush’s discomfort with the rhetorical requirements of his office was one of his cardinal weaknesses as a president.
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Jon Meacham (Destiny and Power: The American Odyssey of George Herbert Walker Bush)
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Dan Rostenkowski, the Democratic chairman of Ways and Means, for help. Over lunch in December 1988, “Rosty” agreed to “avoid embarrassing the new President on taxes for one year—but for only one year,” Dick Darman recalled. “Given the no-new-taxes pledge,” Darman noted, “even a one-year reprieve seemed better than none.” Bush took it, happily. Darman was reading Time’s coverage of the bipartisan announcement of a 1989 budget that avoided the hard choices until 1990. The headline, Darman knew, said it all: “Wait Till Next Year.
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Jon Meacham (Destiny and Power: The American Odyssey of George Herbert Walker Bush)
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In just one day at the 1904 Olympics, American gymnast George Eyser won six medals, including three golds. That was amazing in itself. But that’s not even the amazing part of the story. The most amazing part was that Eyser only had one leg! His left one had to be amputated after it was run over by a train. Johnny Weissmuller was one
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Dan Gutman (My Weird School Fast Facts: Sports)
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In just one day at the 1904 Olympics, American gymnast George Eyser won six medals, including three golds. That was amazing in itself. But that’s not even the amazing part of the story. The most amazing part was that Eyser only had one leg! His left one had to be amputated after it was run over by a train.
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Dan Gutman (My Weird School Fast Facts: Sports)
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George Washington, in his famous Farewell Address, warned future generations “to guard against the impostures of pretended patriotism.
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Dan Rather (What Unites Us: Reflections on Patriotism)
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Representing the apogee of human rights and humanitarian sentiments among post-war U.S. presidents, Carter also rebuffed Iranian demands for an apology from the U.S. for installing the Shah in power since 1953 and the subsequent decades of the S.A.V.A.K. torture that continued well into this ‘soft’ Democrat’s administration: ‘I don’t think we have anything to apologize for,’ assured Henry Kissinger. Ruminating about the United States of Amnesia, Carter’s principal White House aide for Iran throughout the crisis, Mr. Gary Sick, admitted that from the standpoint of U.S. policy-makers ‘anything that happened more than a quarter century before—even an event of singular importance—assumes the pale and distant appearance of ancient history. In Washington, by 1978, the events of 1953 had all the relevance of a pressed flower.’ Barely over a year before the Iranian people toppled this modernizing despot, Carter toasted the Shah’s Iran as ‘an island of stability,’ which he called a ‘great tribute to the respect, admiration and love of your people for you’. A defiant George H.W. Bush announced, after the U.S. shot down a large Iranian airliner filled with 290 civilians, ‘I will never apologize for the United States of America. I don’t care what the facts are.’25
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Dan Kovalik (The Plot to Attack Iran: How the CIA and the Deep State Have Conspired to Vilify Iran)
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At this point, it may be of value to revisit the United States involvement in the rise of the “Colonels in Greece” and the Juntas in Latin America. Just after WWII, Britain and the United States intervened in the Greek civil war on behalf of the fascists against the Greek left which had successfully ousted the Nazis from Greece—a formidable feat given that Britain had intervened during WWII against the left-wing guerillas. With the help of Britain and the United States, the fascists prevailed in the post-WWII civil war in Greece and “instituted a highly brutal regime, for which the CIA created a suitably repressive internal security agency (KYP in Greek),”8 just as it had helped create the repressive SAVAK in Iran. The fascist government erected a statue of Harry S. Truman in Athens as thanks for the United States’ role in the coup under his leadership. This statue has been blown up, rebuilt, and blown up again several times. And then, much to the chagrin of both Britain and America, democracy broke out again in Greece—the country which, as we all know, invented democracy—when liberal George Papandreou was elected in 1964. Just before the 1967 elections which Papandreou was sure to win again, a joint effort of Britain, the CIA, Greek Military, KYP and US military stationed in Greece brought about a military coup which brought the fascists back to power. And, as with the Shah in Iran, the new rightist government immediately instituted “martial law, censorship, arrests, beatings, and killing, the victims totaling 8,000 in the first month. … Torture, inflicted in the most gruesome ways, often with equipment supplied by the United States, became routine.”9 Sound familiar?
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Dan Kovalik (The Plot to Attack Iran: How the CIA and the Deep State Have Conspired to Vilify Iran)
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We should cease to talk about vague and unreal objectives such as human rights, the raising of living standards, and democratization. The day is not far off when we are going to have to deal in straight power concepts. The less we are then hampered by idealistic slogans, the better. —George Kennan, 1948
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Dan Kovalik (The Plot to Attack Iran: How the CIA and the Deep State Have Conspired to Vilify Iran)
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has George Soros’ Open Society Initiative for Europe. Serving on the International Advisory Board with Pinchuk is Obama’s director of national intelligence, James Clapper. Obama’s assistant secretary of state for European and Eurasian affairs, Victoria Nuland, who claims to have received the Steele dossier at the State Department and then passed it on to the FBI before the investigation started, has spoken at the Atlantic Council.
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Dan Bongino (Spygate: The Attempted Sabotage of Donald J. Trump)
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Game of Thrones is not history, and as historian Dan Jones put it: “It is alt-history, not a reconstruction of a known past. It is historically literate without ever claiming to be history.”1 And yet there are some clear and obvious historical parallels, and one that George R.R. Martin has spoken of is between Tywin Lannister and King Edward I. Like Tywin Lannister, Edward “Longshanks” was the ultimate medieval warlord,
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Ed West (Iron, Fire and Ice: The real history behind Game of Thrones)
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L’extrait du Journal de Gide n’est peut-être pas mauvais au point de vue de mes livres, mais il est vraiment terrible pour Gide lui-même, ou plus précisément pour son “intellectualité” ; du reste, malgré ce que semblait espérer Secrétant ! qui se trouvait à ce moment-là chez P. Georges, j’aurais été bien étonné que le résultat soit autre ; Gide paraît être de ces gens pour qui la question de la vérité des idées ne se pose même pas ! - Quant à ce M. Étiemble, je n’en avais jamais entendu parler, et je ne sais pas du tout à qui il a pu s’adresser pour tâcher de me trouver. J’ai eu seulement connaissance, dans le même ordre d’idées, des efforts qu’a faits F. Bonjean pour me rencontrer, d’abord en allant dans l’Inde, puis encore tout récemment en retournant au Maroc... Pour en revenir à Étiemble, je suis très heureux de ce que vous lui avez dit pour le décourager ; il faut en effet faire tout le possible pour empêcher ces “intrusions”, surtout du côté des écrivains et journalistes, indiscrets par profession, et qui au fond ne comprennent rien, ainsi que vous avez pu tout de suite vous en rendre compte dans ce cas ; vous pouvez penser comme je serais disposé à donner, à quelque titre que ce soit, ma collaboration à une “propagande” quelconque ! Si tout cela s’amplifie ces temps-ci comme vous le pensez, il va falloir que je prenne de mon côté plus de précautions que jamais pour éviter tout ce monde...
lettre du 10 novembre 1945 à un correspondant inconnu
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René Guénon