D'accord Quotes

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Qu'est ce que l'histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d'accord.
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Napoléon Bonaparte
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I see." Gamache lowered his voice, though all could still hear the words. "When I was Chief Superintendent, I had a framed poster in my office. On it were the last words of a favorite poet, Seamus Heaney. Noli timere. It's Latin. Do you know what it means?" He looked around the room. "Neither did I," he admitted when no one spoke. "I had to look it up. It means 'Be Not Afraid.' His eyes returned to the unhappy young agent. "In this job you'll have to do things that scare you. You might be afraid, but you must be brave. When I ask you to do something, you must trust there's a good reason. And I need to trust that you will do it. D'accord?
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Louise Penny (A Better Man (Chief Inspector Armand Gamache, #15))
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Deux hommes qui ont un secret commun, et qui, par une sorte d'accord tacite, n'Ă©changent pas une parole Ă  ce sujet, cela est moins rare qu'on ne pense.
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Victor Hugo (Les misérables Tome V Jean Valjean (French Edition))
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- Aoro ? - Oui, madame ? - Je ne doute pas que le monde t'appartienne un jour, mais laisse les autres en profiter un peu, d'accord ?
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Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
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Je m'accordais, chaque soir, un moment de musique qui n'Ă©tait qu'Ă  moi seul. Certes, ce plaisir solitaire est un plaisir stĂ©rile, mais aucun plaisir n'est stĂ©rile lorsqu'il remet notre ĂȘtre d'accord avec la vie. (p. 80-81)
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Marguerite Yourcenar (Alexis ou le Traité du vain combat / Le Coup de grùce)
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Je ne connais rien de plus vivant que l'envie, on dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien de plus vivant que quand on a le dĂ©sir qui frĂ©tille, que quand on dĂ©sire Ă  trĂ©pigner sur place, que quand on n'en peut plus de se palper les corps, ou mĂȘme que quand on n'en peut juste plus d'ĂȘtre avec quelqu'un, qu'on attendait ça depuis longtemps, et que ce moment-lĂ , rien au monde ne pourra l'abĂźmer. Alors les sentiments, le feeling, d'accord, m'enfin, c'est quand mĂȘme en dessous, les trucs en commun, les esprits qui se rencontrent, les signaux lumineux, tout ça, oui, ça compte, d'accord, je ne dis pas, mais s'il n'y a pas l'envie au-dessus de ça, c'est mou, c'est fade.
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David Thomas (La Patience des buffles sous la pluie)
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Une heure avant, je me dis toujours : "Tiens, je vais dĂ©jeuner avec Perceval, ça me fait plaisir". [...] Ça vous la coupe, ça, hein ? Bon, aprĂšs, une fois que j'ai bouffĂ© avec vous, je regrette, hein, on est d'accord. ArrivĂ© au milieu du repas, j'ai toujours envie de vous Ă©clater le crĂąne avec le tranchant de la coupe, lĂ , vous voyez, pour vous faire... fermer votre gueule une bonne fois pour toutes... mais sinon... je vous aime.(Arthur Ă  Perceval)
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Alexandre Astier (Kaamelott, livre 2, premiùre partie : Épisodes 1 à 50)
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Nous nous trouvons dans la situation des premiers chrétiens qui demandaient que faisait Dieu avant d'avoir créé le monde. La réponse populaire était « Il préparait l'enfer pour ceux qui se posent cette question ! »... Saint Augustin n'était pas d'accord. Il avait bien vu la difficulté d'une telle interrogation. Elle supposait que le temps existait « avant » la création. Il répondait que la création était non seulement celle de la matiÚre, mais aussi celle du temps !
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Hubert Reeves (La Plus Belle Histoire du Monde)
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- Tu reviendras quand ? - Il y a deux rĂ©ponses Ă  ta question. Comme Ă  toutes les questions, tu le sais bien. Je commence par laquelle ? À l'extĂ©rieur, un bruit terrifiant s'Ă©leva. Le bruit des armes qui s'entrechoquent, fendent la chair, donnent la mort. La fillette tressaillit mais sa mĂšre, en lui caressant la joue, rĂ©ussit Ă  l'enfermer dans l'univers de son regard. - Laquelle ? - Celle du savant. - Je ne reviendrais peut ĂȘtre jamais, ma princesse. - Elle est nulle cette rĂ©ponse. Donne moi celle du poĂšte. Isaya se pencha pour lui murmurer Ă  l'oreille. - Je serai toujours avec toi. OĂč que tu te trouves, quoi que tu fasses, je serai lĂ . Toujours. Elle avait placĂ© la main sur sa poitrine. La petite la regarda avec attention. - Dans mon cƓur ? - Oui. - D'accord...
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Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
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Ces sculptures-là, l'homme qui les a faites, il aimait ce qu'il faisait. Moi, ici, j'ai toujours été contre ce qui est destruction. Les curés, bien sûr, je ne suis pas d'accord ; les églises, j'ai rien contre. Moi, j'ai mon idée, je trouve qu'on devrait en faire des théùtres : c'est riche, on entend bien....
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André Malraux (L'Espoir)
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Dans le box d'Ă  cĂŽtĂ©, le client suivant d'installe. Il annonce d'emblĂ©e ĂȘtre tout Ă  fait d'accord pour gagner moins que le Smic. La conseillĂšre proteste. "C'est la nouvelle mode ou quoi ? Vous ĂȘtes le troisiĂšme Ă  me dire ca aujourd'hui. Vous savez que ce n'est pas lĂ©gal? - Mais si je le propose moi-mĂȘme, c'est possible, non ?
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Florence Aubenas (Le Quai de Ouistreham)
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Un jour que le pĂšre Nicanor s'en vint le voir sous son chĂątaignier avec un damier et une boĂźte de jetons pour le convier Ă  jouer aux dames avec lui, JosĂ© Arcadio Buendia ne voulut point accepter car, lui dit-il, jamais il n'avait pu comprendre quel sens pouvait revĂȘtir un combat entre deux adversaires d'accord sur les mĂȘmes principes.
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Gabriel GarcĂ­a MĂĄrquez (One Hundred Years of Solitude)
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L’harmonie, me disait-il, n’est qu’un accessoire Ă©loignĂ© dans la musique imitative; il n’y a dans l’harmonie proprement dite aucun principe d’imitation. Elle assure, il est vrai, les intonations; elle porte tĂ©moignage de leur justesse; et, rendant les modulations plus sensibles, elle ajoute de l’énergie Ă  l’expresson, et de la grĂące au chant. Mais c’est de la seule mĂ©lodie que sort cette puissance invincible des accents passionĂ©s; c’est d’elle que dĂ©rive tout le pouvoir de la musique sur l’ñme. Formez les plus savantes successions d’accords sans mĂ©lange de mĂ©lodie, vous serez ennuyĂ©s au bout d’un quart d’heure. De beaux chants sans aucune harmonie sont longtemps Ă  l’épreuve de l’ennui. Que l’accent du sentiment anime les chants les plus simples, ils seront intĂ©ressants. Au contraire, une mĂ©lodie qui ne parle point chante toujours mal, et la seule harmonie n’a jamais rien su dire au coeur.
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Jean-Jacques Rousseau (Julie, ou La nouvelle Heloise. Lettres de deux amans, habitans d'une petite ville au pied des Alpes. Recueillies et publiées Volume 2 (French Edition))
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N'ayant pas pu vivre selon la morale ordinaire, je tĂąche, du moins, d'ĂȘtre d'accord avec la mienne : c'est au moment oĂč l'on rejette tous les principes qu'il convient de se munir de scrupules. J'avais pris envers vous d'imprudents engagements que devait protester la vie : je vous demande pardon, le plus humblement possible, non pas de vous quitter, mais d'ĂȘtre restĂ© si longtemps.
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Marguerite Yourcenar (Alexis ou le Traité du vain combat / Le Coup de grùce)
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Il faut que vous compreniez que notre civilisation est si vaste que nous ne pouvons nous permettre d'inquiĂ©ter et de dĂ©ranger les minoritĂ©s. (...) Les gens veulent ĂȘtre heureux, d'accord? (...) Les noirs n'aiment pas Little Black Sambo, brĂ»lons le. La Case De L'oncle Tom met les blancs mal Ă  l'aise, brĂ»lons le. Quelqu'un a Ă©crit un livre sur le tabac et le cancer des poumons? Les fumeurs pleurnichent? BrĂ»lons le livre.
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Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
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J'éclate de rire, je roule sur lui en glissant mes doigts dans sa masse de cheveux transpirants et merveilleux. Je l'embrasse sur la bouche, profondément, amoureusement; je voudrais le dévorer. Je l'embrasse parce qu'il me fait rire, parce qu'il me fait crier. Je l'embrasse parce qu'il est la seule personne qui me comprenne vraiment, parce que son caractÚre est aussi impossible que le mien - à se demander comment nous parvenons à nous mettre d'accord. Je l'embrasse parce qu'il est Bennett Ryan, mon Beautiful Bastard.
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Christina Lauren (Beautiful Beginning (Beautiful Bastard, #3.5))
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L'amour d'une courtisane cache, entre mille attraits, un hameçon lancĂ©olĂ©, qui pique surtout l'Ăąme des artistes. Ces passions, inexplicables pour la foule, sont parfaitement expliquĂ©es par cette soif du beau idĂ©al qui distingue les ĂȘtres crĂ©ateurs. N'est-ce pas ressembler un peu aux anges chargĂ©s de ramener les coupables Ă  des sentiments meilleurs ? N'est-ce pas crĂ©er que de purifier un pareil ĂȘtre ? Quel allĂšchement que de mettre d'accord 'la beautĂ© morale et la beautĂ© physique ! Quelle jouissance d'orgueil si l'on rĂ©ussit !
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Honoré de Balzac (A Harlot High and Low)
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En vérité, la prompte retraite de mon père m'avait gratifié d'un « ƒdipe » fort incomplet: pas de Sur-moi, d'accord, mais point d'agressivité non plus. Ma mère était à moi, personne ne m'en contestait la tranquille possession: j'ignorais la violence et la haine, on m'épargna ce dur apprentissage, la jalousie; faute de m'être heurté à ses angles, je ne connus d'abord la réalité que par sa rieuse inconsistance. Contre qui, contre quoi me serais-je révolté: jamais le caprice d'un autre ne s'était prétendu ma loi.Mourir n'est pas facile
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Jean-Paul Sartre
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- Attends, je veux ĂȘtre sĂ»re de bien comprendre : tu me demandes de te demander de sortir avec moi, c’est bien ça ? - Exactement. Alors, c’est d’accord ? - C’est d’accord. Je tousse pour m’éclaircir la voix. - Ça te dirait de sortir avec moi, samedi soir ? - J’ai cru que tu ne me le demanderais jamais !
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Allison van Diepen (The Oracle of Dating (The Oracle of Dating, #1))
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Cette trop grande confiance dans les thĂ©ories, qui cause tout le mal, vient souvent d'une mauvaise Ă©ducation scientifique, dont le savant doit ensuite se corriger. Mieux vaudrait souvent qu'il fĂ»t ignorant. Il n'a plus l'esprit libre ; il est enchaĂźnĂ© par des thĂ©ories qu'il regarde comme vraies absolument. Un des plus grands Ă©cueils que rencontre l'expĂ©rimentateur, c'est donc d'accorder trop de confiance aux thĂ©ories. Ce sont les gens que J'appellerai des systĂ©matiques. L'enseignement contribue beaucoup Ă  produire ce rĂ©sultat. Il arrive gĂ©nĂ©ralement que dans les livres et dans les cours on rend la science plus claire qu'elle n'est en rĂ©alitĂ©. C'est mĂȘme lĂ  le mĂ©rite d'un enseignement de facultĂ© de prĂ©senter la science avec un ensemble systĂ©matique dans lequel on dissimule les lacunes pour ne pas rebuter les commençants dans la science. Or, les Ă©lĂšves prennent le goĂ»t des systĂšmes qui sont plus clairs et plus simples pour l'esprit, parce qu'on a simplifiĂ© sa science et Ă©laguĂ© tout ce qui Ă©tait obscur, et ils emportent de lĂ  l'idĂ©e fausse que les thĂ©ories de la science sont dĂ©finitives et qu'elles reprĂ©sentent des principes absolus dont tous les faits se dĂ©duisent. C'est en effet ainsi qu'on les prĂ©sente systĂ©matiquement.
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Claude Bernard (Principes de Médecine expérimentale (French Edition))
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N'en dĂ©plaise aux bĂȘtifications des nouveaux adultes occidentaux, n'en dĂ©plaise Ă  cette nouvelle religion - la seule, au fond, qui tienne et fasse mĂȘme l'unanimitĂ© - selon laquelle l'enfance, en tant que telle, serait pure, sainte, source de vĂ©ritĂ©, de beautĂ©, de morale, on peut ĂȘtre un enfant et ĂȘtre un monstre. Alors, d'accord pour la cause des enfants suppliciĂ©s. D'accord pour, Ă  l'Onu et ailleurs, lancer des actions en vue de tirer le maximum d'enfants de cet enfer que sont les guerres. Mais pas d'accord pour alimenter Ă  travers ces actions le vieux prĂ©jugĂ© de l'enfance innocente et sacrĂ©s. (ch. 19 La nuit des enfants-soldats
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Bernard-Henri LĂ©vy (War, Evil, and the End of History)
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C'Ă©tait l'une de ces voix dont l'oreille Ă©pouse chaque modulation, car elles improvisent de phrase en phrase une suite d'accords de hasard que personne jamais ne rejouera plus. Son visage Ă©tait triste et tendre avec de beaux Ă©clats, l'Ă©clat du regard, l'Ă©clat brĂ»lant des lĂšvres — mais on percevait dans sa voix une note d'excitation dont les hommes qui l'ont aimĂ©e se souviendront toujours: une vibration musicale, une exigence impĂ©rieuse et chuchotĂ©e: "Écoutez-moi, Ă©coutez-moi!", l'assurance qu'elle venait tout juste de vivre des instants radieux, magiques et que l'heure suivante lui en rĂ©servaitd'autres, tout aussi magiques et radieux.
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F. Scott Fitzgerald (The Great Gatsby)
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[...] le fait d’accorder une importance prĂ©pondĂ©rante aux considĂ©rations d’ordre Ă©conomiques, qui est un caractĂšre trĂšs frappant de notre Ă©poque, peut ĂȘtre regardĂ© comme un signe de la domination des Vaishyas, dont l’équivalent approximatif est reprĂ©sentĂ© dans le monde occidental par la bourgeoisie ; et c’est bien celle-ci qui domine en effet depuis la RĂ©volution.
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René Guénon (Spiritual Authority & Temporal Power)
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Le diable entre chez un avocat et lui dit : « Bonjour, je suis le diable. J’ai un marchĂ© Ă  vous proposer. — Je vous Ă©coute. — Je vais faire de vous l’avocat le plus riche du monde. En Ă©change, vous me donnez votre Ăąme, l’ñme de vos parents, celle de vos enfants et celle de vos cinq meilleurs amis ? » L’avocat le regarde d’un air Ă©tonnĂ© et dit : « D’accord. OĂč est le piĂšge ? »
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Hervé Le Tellier (L'Anomalie)
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- Eh quoi ! vous n'ĂȘtes pas d'accord ? Il a dĂ©pensĂ© tout au plus quelques livres de votre argent de mortels : trois ou quatre peut-ĂȘtre. Est-ce donc une telle somme pour mĂ©riter tous ces Ă©loges ? - LĂ  n'est pas la question, dit Scrooge, agacĂ© par cette remarque et en parlant, sans s'en douter, comme celui qu'il avait Ă©tĂ© et non pas comme le Scrooge d'aujourd'hui. LĂ  n'est pas la question, Esprit. Fezziwig a le pouvoir de nous rendre heureux ou malheureux, de faire que notre travail Ă  son service soit lĂ©ger ou pĂ©nible, devienne un plaisir ou une corvĂ©e. Disons plutĂŽt que ce pouvoir rĂ©side dans les mots et les regards, dans les choses si infimes, si insignifiantes qu'on ne saurait les additionner et en faire le total : mais qu'importe ? Le bonheur qu'il dispense est tout aussi grand que s'il coutaĂźt une fortune.
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Charles Dickens (A Christmas Carol)
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-Tu est amoureux, prononce-t-elle. -Hein? -Tu as beau jouer les machos, tu est amoureux de moi. What? -T'as fumĂ©, qu'est-ce que tu racontes? -MalgrĂ© les dangers, tu restes toujours prĂšs de moi.J'essaie de te dĂ©courager, et tu ne pars pas.C'est une belle dĂ©finition de l'amour. -Euh non, c'est une dĂ©finition de merde. Elle tourne sur elle-mĂȘme, me tire la langue, toute fiĂšre. -Tu peux me dire ce que tu voudras.Je le sais, maintenant.J'en suis convaincue. -Et? -Et ça fait du bien. Je n'ai pas le temps de lui dire qu'elle est complĂštement folle, et qu'est-ce que c'est cette maniĂšre de prĂ©tendre que je suis amoureux, et elle se prend pour qui, et de toute façon c'est quoi l'amour, et si ça se trouve je vais me barrer demain et elle l'aura cherchĂ©, quand elle se glisse dans mes bras pour m'embrasser. Bon, d'accord, je suis peut-ĂȘtre amoureux.
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Olivier Gay (L'Évasion (Le noir est ma couleur, #4))
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I have these worksheets. They're great for the irregular verbs..." "Not today." He shot me a look and kept shuffling papers. "Okay," I said. "D'accord.Pas de papiers aujourd'hui. S'il vous plait,Alex. Je...je fais les choses la derniere fois." "Prochaine." "What?" "La prochaine fois," he correct. "Next time. Derniere fois is 'last time.' I'm not even going to start on your verb usage." "Right.La derniere...sorry...prochaine fois. How do you say 'I'm begging you'?" "Jes t'en supplie," he answered. Then, "You are aware that in order to speak better french, you actually have to speak French." "Oui,monsieur. But the Eiffel Tower will still be standing next week, and french fries will still be American." "Belgian," Alex sighed. "French fries started in Belgium. Look,I'm not going to force you to work. It's your choice and not my job." "Next week," I promised. "I promise." "Right." He rubbed the back of his head, pushing his hair into a funny little ducktail. "Okay,fine. How 'bout a movie?" Worked for me. "Sure.
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Melissa Jensen (The Fine Art of Truth or Dare)
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Augmentez la dose de sports pour chacun, dĂ©veloppez l'esprit d'Ă©quipe, de compĂ©tition, et le besoin de penser est Ă©liminĂ©, non ? Organiser, organisez, super-organisez des super-super-sports. Multipliez les bandes dessinĂ©es, les films; l'esprit a de moins en moins d'appĂ©tits. L'impatience, les autos-trades sillonnĂ©es de foules qui sont ici, lĂ , partout, nulle part. Les rĂ©fugiĂ©s du volant. Les villes se transforment en auberges routiĂšres; les hommes se dĂ©placent comme des nomades suivant les phases de la lune, couchant ce soir dans la chambre oĂč tu dormais Ă  midi et moi la veille. (1re partie) On vit dans l'immĂ©diat. Seul compte le boulot et aprĂšs le travail l'embarras du choix en fait de distractions. Pourquoi apprendre quoi que ce soit sinon Ă  presser les boutons, brancher des commutateurs, serrer des vis et des Ă©crous ? Nous n'avons pas besoin qu'on nous laisse tranquilles. Nous avons besoin d'ĂȘtre sĂ©rieusement tracassĂ©s de temps Ă  autre. Il y a combien de temps que tu n'as pas Ă©tĂ© tracassĂ©e sĂ©rieusement ? Pour une raison importante je veux dire, une raison valable ? - Tu dois bien comprendre que notre civilisation est si vaste que nous ne pouvons nous permettre d'inquiĂ©ter ou de dĂ©ranger nos minoritĂ©s. Pose-toi la question toi-mĂȘme. Que recherchons-nous, par-dessus tout, dans ce pays ? Les gens veulent ĂȘtre heureux, d'accord ? Ne l'as-tu pas entendu rĂ©pĂ©ter toute la vie ? Je veux ĂȘtre heureux, dĂ©clare chacun. Eh bien, sont-ils heureux ? Ne veillons-nous pas Ă  ce qu'ils soient toujours en mouvement, toujours distraits ? Nous ne vivons que pour ça, c'est bien ton avis ? Pour le plaisir, pour l'excitation. Et tu dois admettre que notre civilisation fournit l'un et l'autre Ă  satiĂ©tĂ©. Si le gouvernement est inefficace, tyrannique, vous Ă©crase d'impĂŽts, peu importe tant que les gens n'en savent rien. La paix, Montag. Instituer des concours dont les prix supposent la mĂ©moire des paroles de chansons Ă  la mode, des noms de capitales d'État ou du nombre de quintaux de maĂŻs rĂ©coltĂ©s dans l'Iowa l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Gavez les hommes de donnĂ©es inoffensives, incombustibles, qu'ils se sentent bourrĂ©s de "faits" Ă  Ă©clater, renseignĂ©s sur tout. Ensuite, ils s'imagineront qu'ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement, tout en piĂ©tinant. Et ils seront heureux, parce que les connaissances de ce genre sont immuables. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie Ă  quoi confronter leur expĂ©rience. C'est la source de tous les tourments. Tout homme capable de dĂ©monter un Ă©cran mural de tĂ©lĂ©vision et de le remonter et, de nos jours ils le sont Ă  peu prĂšs tous, est bien plus heureux que celui qui essais de mesurer, d'Ă©talonner, de mettre en Ă©quations l'univers ce qui ne peut se faire sans que l'homme prenne conscience de son infĂ©rioritĂ© et de sa solitude. Nous sommes les joyeux drilles, les boute-en-train, toi, moi et les autres. Nous faisons front contre la marĂ©e de ceux qui veulent plonger le monde dans la dĂ©solation en suscitant le conflit entre la thĂ©orie et la pensĂ©e. Nous avons les doigts accrochĂ©s au parapet. Tenons bon. Ne laissons pas le torrent de la mĂ©lancolie et de la triste philosophie noyer notre monde. Nous comptons sur toi. Je ne crois pas que tu te rendes compte de ton importance, de notre importance pour protĂ©ger l'optimisme de notre monde actuel.
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Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
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Il y a un moment dans sa vie oĂč on a Ă  traverser des crises. Quelque chose vient Ă  vous et vous dit : “si tu continues dans cette direction tu vas te renier complĂštement. D’accord, cela semble plus sĂ»r, mais tu vas te renier.” On continue par devoir, par fidĂ©litĂ©, mais aussi par une secrĂšte lĂąchetĂ©, tout en sachant bien, au fond de soi, que l’on est en train de se renier. La question centrale consiste Ă  se demander non pas si je suis fidĂšle mais : Ă  quoi le suis-je ? Qu’est-ce qui nous semble le plus important ? Cette question provoque souvent une crise et chaque ĂȘtre humain dans sa vie y est un jour ou l’autre confrontĂ©.
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Fabrice Midal
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Mais les signes de ce qui m'attendait rĂ©ellement, je les ai tous nĂ©gligĂ©s. Je travaille mon diplĂŽme sur le surrĂ©alisme Ă  la bibliothĂšque de Rouen, je sors, je traverse le square Verdrel, il fait doux, les cygnes du bassin ont reparu, et d'un seul coup j'ai conscience que je suis en train de vivre peut-ĂȘtre mes derniĂšres semaines de fille seule, libre d'aller oĂč je veux, de ne pas manger ce midi, de travailler dans ma chambre sans ĂȘtre dĂ©rangĂ©e. Je vais perdre dĂ©finitivement la solitude. Peut-on s'isoler facilement dans un petit meublĂ©, Ă  deux. Et il voudra manger ses deux repas par jour. Toutes sortes d'images me traversent. Une vie pas drĂŽle finalement. Mais je refoule, j'ai honte, ce sont des idĂ©es de fille unique, Ă©gocentrique, soucieuse de sa petite personne, mal Ă©levĂ©e au fond. Un jour, il a du travail, il est fatiguĂ©, si on mangeait dans la chambre au lieu d'aller au restau. Six heures du soir cours Victor-Hugo, des femmes se prĂ©cipitent aux Docks, en face du Montaigne, prennent ci et ça sans hĂ©sitation, comme si elles avaient dans la tĂȘte toute la programmation du repas de ce soir, de demain peut-ĂȘtre, pour quatre personnes ou plus aux goĂ»ts diffĂ©rents. Comment font-elles ? [...] Je n'y arriverai jamais. Je n'en veux pas de cette vie rythmĂ©e par les achats, la cuisine. Pourquoi n'est-il pas venu avec moi au supermarchĂ©. J'ai fini par acheter des quiches lorraines, du fromage, des poires. Il Ă©tait en train d'Ă©couter de la musique. Il a tout dĂ©ballĂ© avec un plaisir de gamin. Les poires Ă©taient blettes au coeur, "tu t'es fait entuber". Je le hais. Je ne me marierai pas. Le lendemain, nous sommes retournĂ©s au restau universitaire, j'ai oubliĂ©. Toutes les craintes, les pressentiments, je les ai Ă©touffĂ©s. SublimĂ©s. D'accord, quand on vivra ensemble, je n'aurai plus autant de libertĂ©, de loisirs, il y aura des courses, de la cuisine, du mĂ©nage, un peu. Et alors, tu renĂącles petit cheval tu n'es pas courageuse, des tas de filles rĂ©ussissent Ă  tout "concilier", sourire aux lĂšvres, n'en font pas un drame comme toi. Au contraire, elles existent vraiment. Je me persuade qu'en me mariant je serai libĂ©rĂ©e de ce moi qui tourne en rond, se pose des questions, un moi inutile. Que j'atteindrai l'Ă©quilibre. L'homme, l'Ă©paule solide, anti-mĂ©taphysique, dissipateur d'idĂ©es tourmentantes, qu'elle se marie donc ça la calmera, tes boutons mĂȘme disparaĂźtront, je ris forcĂ©ment, obscurĂ©ment j'y crois. Mariage, "accomplissement", je marche. Quelquefois je songe qu'il est Ă©goĂŻste et qu'il ne s'intĂ©resse guĂšre Ă  ce que je fais, moi je lis ses livres de sociologie, jamais il n'ouvre les miens, Breton ou Aragon. Alors la sagesse des femmes vient Ă  mon secours : "Tous les hommes sont Ă©goĂŻstes." Mais aussi les principes moraux : "Accepter l'autre dans son altĂ©ritĂ©", tous les langages peuvent se rejoindre quand on veut.
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Annie Ernaux (A Frozen Woman)
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Mais surtout, et cette recommandation est essentielle, que la volontĂ© n’intervienne pas dans la pratique de l’autosuggestion ; car, si elle n’est pas d’accord avec l’imagination, si l’on pense : « Je veux que telle ou telle chose se produise », et que l’imagination dise : « Tu le veux, mais cela ne sera pas », non seulement on n’obtient pas ce que l’on veut, mais encore on obtient exactement le contraire. - But above all, and this recommendation is essential, that The Will, not intervene in the practice of autosuggestion; For if The Will disagrees with The Imagination, if one thinks, "I want such and such a thing to happen," and the imagination says, "You do, but it won't happen”, not only do we not get what we want, but we also get exactly the opposite.
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Émile CouĂ©
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_ Pourquoi sont-ils si mĂ©prisants ? demanda ChloĂ©. Ce n'est pas tellement bien de travailler... _ On leur a dit que c’était bien, dit Colin. En gĂ©nĂ©ral, on trouve ça bien. En fait, personne ne le pense. On le fait par habitude et pour ne pas y penser, justement. _ En tout cas, c'est idiot de faire un travail que des machines pourraient faire. _ Il faut construire des machines, dit Colin. Qui le fera? _ Oh! Evidemment, dit ChloĂ©. Pour faire un Ɠuf, il faut une poule, mais, une fois qu'on a la poule, on peut avoir des tas d’Ɠufs. Il vaut donc mieux commencer par la poule. _ Il faudrait savoir, dit Colin, qui empĂȘche de faire des machines. C'est le temps qui doit manquer. Les gens perdent leur temps Ă  vivre, alors, il ne leur en reste plus pour travailler. _ Ce n'est pas plutĂŽt le contraire? dit ChloĂ©. _ Non, dit Colin. S'ils avaient le temps de construire les machines, aprĂšs ils n'auraient plus besoin de rien faire. Ce que je veux dire c'est qu'ils travaillent pour vivre au lieu de travailler Ă  construire des machines qui les feraient vivre sans travailler. _ C'est compliquĂ©, estima ChloĂ©. _ Non, dit Colin. C'est trĂšs simple. Ça devrait, bien entendu, venir progressivement. Mais, on perd tellement de temps Ă  faire des choses qui s'usent... - Mais, tu crois qu'ils n'aimeraient pas mieux rester chez eux et embrasser leur femme et aller Ă  la piscine et aux divertissements? - Non, dit Colin. Parce qu'ils n'y pensent pas. - Mais est-ce que c'est leur faute si ils croient que c'est bien de travailler? - Non, dit Colin, ce n'est pas leur faute. C'est parce qu'on leur a dit : « Le travail, c'est sacrĂ©, c'est bien, c'est beau, c'est ce qui compte avant tout, et seuls les travailleurs ont droit Ă  tout. » Seulement, on s'arrange pour les faire travailler tout le temps et alors ils ne peuvent pas en profiter. _ Mais, alors, ils sont bĂȘtes? dit ChloĂ©. _ Oui, ils sont bĂȘtes, dit Colin. C'est pour ça qu'ils sont d'accord avec ceux qui leur font croire que le travail c'est ce qu'il y a de mieux. Ça leur Ă©vite de rĂ©flĂ©chir et de chercher Ă  progresser et Ă  ne plus travailler.
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Boris Vian (L'Écume des jours)
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Or qu’est-ce que l’intĂ©ressant ? C’est un de nos principaux mobiles, il explique une bonne part des conduites humaines, culturelles et autres, bien qu’il soit souvent oubliĂ© dans les Ă©numĂ©rations. D’accord, le sexe, l’argent, le pouvoir... L’intĂ©ressant, lui, ne s’explique par rien, il n’est pas utile, ni Ă©goĂŻste, ni altruiste, il n’est pas nĂ©cessairement rare, plaisant, Ă©levĂ©, prĂ©cieux ou beau : l’intĂ©ressant est dĂ©sintĂ©ressĂ©, nous avons avec lui la relation purement objective dont parle un des grands philosophes allemands du siĂšcle passĂ© – non, ce n’est pas Heidegger, cet ex-chrĂ©tien qui, comme saint Augustin, condamne la vaine curiositĂ©, mais bien Georg Simmel. L’humaniste PĂ©trarque la condamne aussi ; fier d’avoir fait (comme moi) l’ascension du mont Ventoux, il ne s’en blĂąme pas moins de cette vaine entreprise, dĂ©pourvue de piĂ©tĂ©. Un chercheur, un historien est mĂ» par la valeur de l’objet "vĂ©ritĂ©", sans que s'y mĂȘle l'idĂ©e d'un quelconque profit pour qui que ce soit. Ce qui peut dĂ©plaire Ă  des croyants ou Ă  un gouvernement. Il demeure que cet intĂ©rĂȘt dĂ©sintĂ©ressĂ© est peut-ĂȘtre le point le plus Ă©levĂ© que puissent atteindre les animaux supĂ©rieurs. Tous ont l'Ă©trange facultĂ© de s'intĂ©resser Ă  ce qui ne leur sert Ă  rien.
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Paul Veyne (Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas. Souvenirs)
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Il (M. Eliade, N.d.a.) se sert pas mal de GuĂ©non, sans jamais le citer. En 1948, je l’ai rencontrĂ© et nous avons bavardĂ© chez moi de ses convictions et de ses recherches. Il m’a affirmĂ© qu’il Ă©tait d’accord avec GuĂ©non en tout point, mais que sa position et ses projets universitaires l’empĂȘchaient de le reconnaĂźtre ouvertement. J’ai communiquĂ© cela Ă  GuĂ©non qui, dans les comptes-rendus sur ses premiers livres, tint compte de ce que je lui avais dit. Eliade me disait qu’il pensait se servir de la politique du `cheval de Troie’ : une fois bien installĂ© dans le monde scientifique et aprĂšs avoir recueilli les preuves `scientifiques’ des doctrines traditionnelles, il aurait finalement exposĂ© Ă  la lumiĂšre du jour la vĂ©ritĂ© traditionnelle. Je crois qu’il se vantait : il est ou craintif ou trop prudent. Il a malheureusement rencontrĂ© des catholiques hostiles Ă  GuĂ©non et depuis lors il est beaucoup moins enthousiaste, Ă  supposer qu’il le fĂ»t jamais. Il y a deux ans, je l’ai rencontrĂ© dans la rue et lui ai dit que ses projets allaient plus lentement, alors il m’annonça qu’il allait publier quelque chose ; en tout cas, il n’a jamais citĂ© le nom de GuĂ©non, ni en bien ni en mal, mais certaines de ces accusations envers les traditionalistes m’ont fait une pĂ©nible impression. Lettre de Michel VĂąlsan Ă  Vasile Lovinescu, 12 mai 1957.
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Michel VĂąlsan
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« Je connais son odeur. Ce petit grain de beautĂ© dans son cou quand elle relĂšve ses cheveux. Elle a la lĂšvre supĂ©rieure un peu plus charnue que l’infĂ©rieure. La courbe de son poignet, quand elle tient un stylo. C’est mal, c’est vraiment mal, mais je connais les contours de sa silhouette. J’y pense en me couchant, et puis je me lĂšve, je vais bosser, et elle est lĂ , et c’est insupportable. Je lui dis des trucs avec lesquels je sais qu’elle sera d’accord, juste pour l’entendre me rĂ©pondre : « Hm-hm. » C’est sensuel comme la sensation de l’eau chaude sur mon dos, putain. Elle est mariĂ©e. Elle est brillante. Elle me fait confiance, et la seule chose que j’ai en tĂȘte c’est de l’amener dans mon bureau, la dĂ©shabiller, lui faire des choses inavouables. Et j’ai envie de le lui dire. J’ai envie de lui dire qu’elle est  lumineuse, elle brille d’un tel Ă©clat dans mon esprit que ça m’empĂȘche parfois de me concentrer. Parfois j’oublie pourquoi je suis entrĂ© dans la piĂšce. Je suis distrait. J’ai envie de la pousser contre un mur, et j’ai envie qu’elle se blottisse contre moi. J’ai envie de remonter le temps pour aller mettre un coup de poing Ă  son stupide mari le jour oĂč je l’ai rencontrĂ©, et ensuite repartir dans le futur pour lui en coller un autre. J’ai envie de lui acheter des fleurs, de la nourriture, des livres. J’ai envie de lui tenir la main, et de l’enfermer dans ma chambre. Elle est tout ce que j’ai toujours voulu, et je veux me l’injecter dans les veines, et Ă  la fois ne plus jamais la revoir. Elle est unique, et ces sentiments, ils sont intolĂ©rables, putain. Ils Ă©taient Ă  moitiĂ© en sommeil tant qu’elle Ă©tait absente, mais, maintenant elle est lĂ , et je ne contrĂŽle plus mon corps, comme un putain d’ado, et je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux rien faire, alors je vais juste
 ne rien faire.  »
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Ali Hazelwood (Love on the Brain)
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Though I’m surprised that you read novels.” “I do have other interests than shooting, you know.” “I never said otherwise.” “But you think me a complete tomboy. Admit it.” He measured his words. “I think you a woman with a few unusual interests that happen to be similar to those of some men. Those interests don’t, however, make you a tomboy.” No tomboy would fire his blood the way she did right now in her elegant redingote, despite the black smudges of power along its sleeves and the mud caked along its hem. And no tomboy would have kept him up last night imagining what it would be like to raise her skirts so he could run his hands along the pale swaths of thigh that lay above her garters. “And yet,” she said hoarsely, “you kissed me as if I were some mannish chit beneath your notice. God forbid you should treat me as a desirable woman in front of my suitors. It might give them ideas.” He stared at her, thunderstruck. She was angry because he’d accorded her the respect she deserved? “Forgive me, my lady,” he said acidly. “I didn’t think you’d want me to toss you down in the grass and ravish you. I see I was mistaken.” Two spots of color appeared on her cheeks. “There is a vast space between ravishing me and treating me like a child. The gentlemen expected you to kiss me on the lips, as they would have. You won such a kiss, after all. When you didn’t take it, I’m sure they thought it was because I was somehow
unattractive to you. And that only hurts my cause.” Her cause, which was to be affianced to one of those arses. Anger boiled up in him. “Let me see if I understand you correctly. You wanted me to kiss you with some degree of passion so your suitors would be convinced if your desirability as a woman. Is that right?” She cast him a resentful look, then nodded. He strode up close, unable to contain his temper. “Isn’t it enough for you that they’re already barking at your heels like randy hounds? That they’re seizing your hand at the breakfast table and inviting you for tete-a-tete practice at their estates?” “What good does that do me when you seek to turn their affections away at every turn? You provoked me to accept that shooting challenge because you wanted me to frighten them off with my enthusiasm for guns. Admit it.” All right, so that was true. But he had good reason for it. “I wanted them to see you for who you really are and not the woman you keep pretending to be.” “Pretending to be?” she said in a choked voice. “And who is that? A lady worthy of marriage? You wanted to expose me as some
adventuress or man in woman’s attire or
oh, I don’t know what.” “No!” he protested, suddenly all at sea in their argument. “You know what, Mr. Pinter? Ever since we made our agreement, you’ve only made matters worse, for some nefarious reason of your own.” She planted her hands on her hips and gave him a look of pure defiance. “So you’re dismissed from my employ. I no longer require your services.
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Sabrina Jeffries (A Lady Never Surrenders (Hellions of Halstead Hall, #5))
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Les hommes, disais-je, se plaignent souvent de compter peu de beaux jours et beaucoup de mauvais, et il me semble que, la plupart du temps, c’est mal Ă  propos. Si nous avions sans cesse le cƓur ouvert pour jouir des biens que Dieu nous dispense chaque jour, nous aurions assez de force pour supporter le mal quand il vient. — Mais nous ne sommes pas les maĂźtres de notre humeur, dit la mĂšre ; combien de choses dĂ©pendent de l’état du corps ! Quand on n’est pas bien, on est mal partout. » J’en tombai d’accord et j’ajoutai : « Eh bien, considĂ©rons la chose comme une maladie, et demandons-nous s’il n’y a point de remĂšde. — C’est parler sagement, dit Charlotte : pour moi, j’estime que nous y pouvons beaucoup. Je le sais par expĂ©rience. Si quelque chose me contrarie et veut me chagriner, je cours au jardin et me promĂšne, en chantant quelques contredanses : cela se passe aussitĂŽt. — C’est ce que je voulais dire, repris-je Ă  l’instant : il en est de la mauvaise humeur absolument comme de la paresse ; car c’est une sorte de paresse. Par notre nature, nous y sommes fort enclins, et cependant, si nous avons une fois la force de nous surmonter, le travail nous devient facile, et nous trouvons dans l’activitĂ© un vĂ©ritable plaisir. » FrĂ©dĂ©rique Ă©tait fort attentive, et le jeune homme m’objecta qu’on n’était pas maĂźtre de soi, et surtout qu’on ne pouvait commander Ă  ses sentiments. « II s’agit ici, rĂ©pliquai-je, d’un sentiment dĂ©sagrĂ©able, dont chacun est bien aise de se dĂ©livrer, et personne ne sait jusqu’oĂč ses forces s’étendent avant de les avoir essayĂ©es. AssurĂ©ment, celui qui est malade consultera tous les mĂ©decins, et il ne refusera pas les traitements les plus pĂ©nibles, les potions les plus amĂšres, pour recouvrer la santĂ© dĂ©sirĂ©e. [...] Vous avez appelĂ© la mauvaise humeur un vice : cela me semble exagĂ©rĂ©. — Nullement, lui rĂ©pondis-je, si une chose avec laquelle on nuit Ă  son prochain et Ă  soi-mĂȘme mĂ©rite ce nom. N’est-ce pas assez que nous ne puissions nous rendre heureux les uns les autres ? faut-il encore nous ravir mutuellement le plaisir que chacun peut quelquefois se procurer ? Et nommez-moi l’homme de mauvaise humeur, qui soit en mĂȘme temps assez ferme pour la dissimuler, la supporter seul, sans troubler la joie autour de lui ! N’est-ce pas plutĂŽt un secret dĂ©plaisir de notre propre indignitĂ©, un mĂ©contentement de nous-mĂȘmes, qui se lie toujours avec une envie aiguillonnĂ©e par une folle vanitĂ© ? Nous voyons heureux des gens qui ne nous doivent pas leur bonheur, et cela nous est insupportable. » Charlotte me sourit, en voyant avec quelle Ă©motion je parlais, et une larme dans les yeux de FrĂ©dĂ©rique m’excita Ă  continuer. « Malheur, m’écriai-je, Ă  ceux qui se servent de l’empire qu’ils ont sur un cƓur, pour lui ravir les joies innocentes dont il est lui-mĂȘme la source ! Tous les prĂ©sents, toutes les prĂ©venances du monde, ne peuvent compenser un moment de joie spontanĂ©e, que nous empoisonne une envieuse importunitĂ© de notre tyran. [...] Si seulement on se disait chaque jour : Tu ne peux rien pour tes amis que respecter leurs plaisirs et augmenter leur bonheur en le goĂ»tant avec eux. Peux-tu, quand le fond de leur ĂȘtre est tourmentĂ© par une passion inquiĂšte, brisĂ© par la souffrance, leur verser une goutte de baume consolateur ?
 Et, quand la derniĂšre, la plus douloureuse maladie surprendra la personne que tu auras tourmentĂ©e dans la fleur de ses jours, qu’elle sera couchĂ©e dans la plus dĂ©plorable langueur, que son Ɠil Ă©teint regardera le ciel, que la sueur de la mort passera sur son front livide, et que, debout devant le lit, comme un condamnĂ©, dans le sentiment profond qu’avec tout ton pouvoir tu ne peux rien, l’angoisse te saisira jusqu’au fond de l’ñme, Ă  la pensĂ©e que tu donnerais tout au monde pour faire passer dans le sein de la crĂ©ature mourante une goutte de rafraĂźchissement, une Ă©tincelle de courage !

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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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– D’accord, grommelle Radswin, c’est bien vu. Mais c’est suffisant pour convaincre tes ras que ça n’a rien Ă  voir avec le dragon. Quelle idĂ©e de leur parler de mines? – Parce que ce sont des mines! s’enthousiasme Littyllytig. Dans la vieille tradition gnomique de Dun Heahcnawan, on transmet le souvenir de ces mines hydrauliques, mais je n’imaginais pas qu’elles aient pu exister dans le Kluferfell, ni qu’elles aient pu ĂȘtre si gigantesques! (nouvelle "DĂ©solation")
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Jean-Philippe Jaworski (Le Sentiment du fer)
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D’accord, dit Harry. D’accord
 L’oncle Vernon se rassit en soufflant comme un rhinocĂ©ros prĂȘt Ă  charger et surveilla attentivement Harry du coin de ses petits yeux perçants. Depuis qu’il Ă©tait revenu Ă  la maison pour les vacances d’étĂ©, l’oncle Vernon l’avait traitĂ© comme une bombe sur le point d’exploser. Harry, en effet, n’était pas un garçon normal. Pour tout dire, il Ă©tait mĂȘme difficile d’ĂȘtre aussi peu normal que lui.
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J.K. Rowling (Harry Potter Ă  L’école des Sorciers (Harry Potter, #1))
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On peut se maçonner des refuges, bien sĂ»r. Des sortes de niches intĂ©rieures qui vous tiennent Ă  l’écart dela marĂ©e noire des tristes. On peut se faire des <<Ăźles>, Kafka disait des ou des , qui seront autant de navettes, non spatiales, mais terrestres oĂč on sera unpeu Ă  l’abri. Mais des Ăźles mentales, s’il vous plaĂźt! Des concentrĂ©s d’espace et de temps qui seront comme de nouvelles coordonnĂ©es intĂ©rieures, adaptĂ©es Ă  chacun! Des niches, d’accord, maisqu’on puisse emporter en voyage ou qui, au contraire, mais cela revient, lĂ  aussi, au mĂȘme, pourront vous emmener, elles, en voyage! Pas forcĂ©ment loin, notez bien. Voyager dans sa propre ville peut suffire - voyez le Debord de PanĂ©gyrique. Ou mĂȘme autour de sa chambre - voyez Maistre, l’autre, Xavier de Maistre, qui, seul avec son chien (eh oui!), sut mener, entre ses quatre murs, la plus longue, laplus passionnante, la plus pĂ©rilleuse des odyssĂ©es. Ou d’une identitĂ© Ă  l’autre, voire Ă  une multitude d’autres - Gary, Pessoa. Ou mĂȘme d’un livre au livre suivant, d’un genre Ă  un autre, - Sartre, Camus, tous ces Ă©crivains pourchassĂ©s, abominĂ©s et qui ont su, en bons guerriers, funambules sur le fil bien tendu d’une oeuvre irisĂ©e de tous les Ă©clats possibles de toutes les disciplines disponibles, semer leur poursuivants en parvenant Ă  ĂȘtre, chaque fois, lĂ  oĂč la meute ne les attendait pas.
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Houllebecq, Levy
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Dans son rapport inaugural, le Forum, Ă  propos de la mondialisation qu'il a symbolisĂ©e sous ses formes les plus conquĂ©rantes et sĂ»res d'elles-mĂȘmes, Ă©voque avec un sens exquis de l'euphĂ©misme "un risque de dĂ©sillusion". Mais dans les conversations, c'est autre chose. DĂ©sillusion ? Crise ? InĂ©galitĂ©s ? D'accord, si vous y tenez, mais enfin, comme nous le dit le trĂšs cordial et chaleureux PDG de la banque amĂ©ricaine Western Union, soyons clairs : si on ne paie pas les leaders comme ils le mĂ©ritent, ils s'en iront voir ailleurs. Et puis, capitalisme, ça veut dire quoi ? Si vous avez 100 dollars d'Ă©conomies et que vous les mettez Ă  la banque en espĂ©rant en avoir bientĂŽt 105, vous ĂȘtes un capitaliste, ni plus ni moins que moi. Et plus ces capitalistes comme vous et moi (il a rĂ©ellement dit "comme vous et moi", et mĂȘme si nous gagnons fort dĂ©cemment notre vie, mĂȘme si nous ne connaissons pas le salaire exact du PDG de la Western Union, pour ne rien dire de ses stock-options, ce "comme vous et moi" mĂ©rite Ă  notre sens le pompon de la "brĂšve de comptoir" version Davos), plus ces capitalistes comme vous et moi, donc, gagneront d'argent, plus ils en auront Ă  donner, pardon Ă  redistribuer, aux pauvres. L'idĂ©e ne semble pas effleurer cet homme enthousiaste, et Ă  sa façon, gĂ©nĂ©reux, que ce ne serait pas plus mal si les pauvres Ă©taient en mesure d'en gagner eux-mĂȘms et ne dĂ©pendaient pas des bonnes dispositions des riches. Faire le maximum d'argent, et ensuite le maximum de bien, ou pour les plus sophistiquĂ©s faire le maximum de bien en faisant le maximum d'argent, c'est le mantra du Forum, oĂč on n'est pas grand-chose si on n'a pas sa fondation caritative, et c'est mieux que rien, sans doute "(vous voudriez quoi ? Le communisme ?"). Ce qui est moins bien que rien, en revanche, beaucoup moins bien, c'est l'effarante langue de bois dans laquelle ce mantra se dĂ©cline. Ces mots dont tout le monde se gargarise : prĂ©occupation sociĂ©tale, dimension humaine, conscience globale, changement de paradigme
 De mĂȘme que l'imagerie marxiste se reprĂ©sentait autrefois les capitalistes ventrus, en chapeau haut de forme et suçant avec voluptĂ© le sang du prolĂ©tariat, on a tendance Ă  se reprĂ©senter les super-riches et super-puissants rĂ©unis Ă  Davos comme des cyniques, Ă  l'image de ces traders de Chicago qui, en rĂ©ponse Ă  Occupy Wall Street, ont dĂ©ployĂ© au dernier Ă©tage de leur tour une banderole proclamant : "Nous sommes les 1%". Mais ces petits cyniques-lĂ  Ă©taient des naĂŻfs, alors que les grands fauves qu'on cĂŽtoie Ă  Davos ne semblent, eux, pas cyniques du tout. Ils semblent sincĂšrement convaincus des bienfaits qu'ils apportent au monde, sincĂšrement convaincus que leur ingĂ©nierie financiĂšre et philanthropique (Ă  les entendre, c'est pareil) est la seule façon de nĂ©gocier en douceur le fameux changement de paradigme qui est l'autre nom de l'entrĂ©e dans l'Ăąge d'or. Ça nous a Ă©tonnĂ©s dĂšs le premier jour, le parfum de new age qui baigne ce jamboree de mĂąles dominants en costumes gris. Au second, il devient entĂȘtant, et au troisiĂšme on n'en peut plus, on suffoque dans ce nuage de discours et de slogans tout droit sortis de manuels de dĂ©veloppement personnel et de positive thinking. Alors, bien sĂ»r, on n'avait pas besoin de venir jusqu'ici pour se douter que l'optimisme est d'une pratique plus aisĂ©e aux heureux du monde qu'Ă  ses gueux, mais son inflation, sa dĂ©connexion de toute expĂ©rience ordinaire sont ici tels que l'observateur le plus modĂ©rĂ© se retrouve Ă  osciller entre, sur le versant idĂ©aliste, une indignation rĂ©volutionnaire, et, sur le versant misanthrope, le sarcasme le plus noir. (p. 439-441)
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Emmanuel CarrĂšre (Il est avantageux d'avoir oĂč aller)
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Le hasard, on le sait, n’existe pas en Islam, car tout est Ă©crit (maktĂŒb) et se fait selon la science et la volontĂ© de Dieu. Ibn El HĂąjj dans son Madkhal cite le Shaykh Abd er RahmĂąn Es-Saqqali qui aurait dit : « Chaque individu participe de son nom [lahu Naslb fi ismihĂź]. » Tous les grands thĂ©ologiens musulmans sont d’accord sur la base du Hadith ou d’une autoritĂ© comme l’ImĂąm MĂąlik, pour dire que le nom influence le nommĂ©. Ils se fondent pour cela sur le fait que le ProphĂšte de l’Islam changeait quelquefois le nom de musulmans en des noms plus heureux. Ici nous sommes cependant plus prĂšs de l’aspect extĂ©rieur de l’IslĂąm (SharĂŻ ah) que de l’initiation spiri­tuelle elle-mĂȘme. Le plan extĂ©rieur, comme nous le verrons (chapitre VI), admet une dynamique du changement qui est d’ailleurs d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale inhĂ©rente au monde sensible ('Alamu El Hiss). Sur le plan initiatique, le nom reprĂ©sente effective­ ment l’essence d’un ĂȘtre. Mais ce nom, seul le proces­sus de l’initiation lui-mĂȘme peut le rĂ©vĂ©ler. Or ce processus implique le passage par plusieurs degrĂ©s ontolo­giques liant l’individu Ă  son archĂ©type divin. (p. 35)
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Faouzi Skali (La Voie soufie (Espaces Libres - Spiritualités Vivantes))
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D’accord. Je vais vous le rendre. — C’est vrai ? Aussi facilement ? Cela m’étonne de vous.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Il y a des raisons scientifiques derriĂšre tout ça. La fertilitĂ© plonge aprĂšs trente-cinq ans alors que le risque de malformations Ă  la naissance augmente en proportion. C’est un fait. — Du moins, c’est ce qu’ils prĂ©tendent. — J’ai tendance Ă  croire les professionnels. Mais je suis peut-ĂȘtre naĂŻve. De toute façon, ce n’est pas un problĂšme pour moi. D’accord, j’ai trente-cinq ans, mais je n’ai aucune envie d’avoir des enfants. — Pourquoi ? — C’est une question un peu indiscrĂšte, non ? Il haussa les Ă©paules.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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la richesse et la gloire sont au coin de la rue, oui d’accord, pour un sur un million, mais qu’est-ce qu’ils en ont Ă  foutre, puisque ce sera eux, forcĂ©ment.
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Hervé Le Tellier (L'Anomalie)
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— [...] Et ce mot – krassivaĂŻa –, tu le connais ? Je me retournai. — Qu'est-ce que ça signifie ? — Il faut que tu l'apprennes, dĂ©clara Andrius. — Bon, d'accord, dis-je, je le ferai. — Sans demander Ă  ta mĂšre – promis ? — Oui. Peux-tu le rĂ©pĂ©ter encore une fois ? — KrassivaĂŻa. Il faut vraiment que tu l'apprennes par toi-mĂȘme. — J'ai compris Andrius. — Nous verrons, dit-il. Et il s'Ă©loigna avec un sourire.
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Ruta Sepetys (Between Shades of Gray)
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Primo, je ne vais mĂȘme pas te demander comment tu es au courant des points de vue de mon pĂšre, nouveaux ou anciens. Secundo, n’aborde pas le sujet de ma mĂšre quand on parle d’autre chose, d’accord ? Ça risque de mal se terminer pour toi. Il avait vraiment le don de toujours appuyer lĂ  oĂč ça faisait mal. — De quoi as-tu peur ? insista-t-il. Tu en as bavĂ© dans la vie. Et particuliĂšrement en ce qui concerne ta mĂšre. Les gens vont voir des psys pour moins que ça. Pourquoi es-tu si rĂ©fractaire Ă  cette idĂ©e
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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- Tu ferais quoi, Ach, si tu étais le bon Dieu? - J'suis pas le bon Dieu. - D'accord, mais admettons. Tu ferais quoi? - Que veux-tu que je fasse? - C'est pour ça que je te le demande. (...) - M'est avis qu'il a claqué la porte il y a des lustres. - C'est à dire? - Ben, il veut plus entendre parler de nos foutaises. (...) Forcément, il jette l'éponge.
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Yasmina Khadra (L'Olympe des Infortunes)
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Je lui dis que deux heures de douleur suivies de six heures de plaisir me paraissaient prĂ©fĂ©rables Ă  l’inverse. Elle fut d’accord et, comme elle avait de la volontĂ©, elle changea.
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Scott Peck
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« Mince alors
 » gloussa-t-il bruyamment en buvant une autre gorgĂ©e de vin, « J’aurais voulu t’affronter encore une fois. Que c’était excitant ! Toi et moi, quel dangereux duel ! » Il la regarda de la tĂȘte aux pieds puis ajouta: « Le duel rĂȘvĂ©. » Et voilĂ  : il Ă©tait encore une fois narquois et provocateur. Lee essayait d’oublier le passĂ©, pourquoi devait-il encore la narguer ? Comment Ă©tait-elle censĂ©e passer Ă  autre chose ? « ArrĂȘte ça
 » Elle se mordit la langue, prit une profonde inspiration et Ă©vita de lui rĂ©pondre comme elle l’aurait fait auparavant, « Je suis venue m’excuser pour mon comportement puĂ©ril et te remercier pour ton geste. Je veux qu’on soit bien d’accord
 Je ne suis pas venue pour devenir ton amie, Ren. » rĂ©pondit-elle d’un ton ferme. « Je ne t’ai pas demandĂ© d’ĂȘtre mon amie. »
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Myosotis (Vices et Maléfices (Sexe, Secrets & SortilÚges #1))
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- Bref, dit Frank, d’aprĂšs mes cousins de Pylos, le dieu enchaĂźnĂ© qu’on doit trouver Ă  Sparte est mon pĂšre. Enfin, ArĂšs, pas Mars. Apparemment, les Spartiates gardaient dans leur ville une statue de lui couvert de chaĂźnes pour que l’esprit de la guerre ne les quitte jamais. – D’accord, dit LĂ©o. Les Spartiates Ă©taient grave zoum-zoum. En mĂȘme temps, nous, avec la Victoire ficelĂ©e dans l’écurie, on peut pas la ramener.
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Rick Riordan (The Blood of Olympus (The Heroes of Olympus, #5))
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Quand il s’agit de se dĂ©fendre contre un danger quelconque, on ne perd gĂ©nĂ©ralement pas son temps Ă  rechercher des responsabilitĂ©s ; si donc certaines opinions sont dangereuses intellectuellement, et nous pensons que c’est le cas ici [celles des orientalistes], on devra s’efforcer de les dĂ©truire sans se prĂ©occuper de ceux qui les ont Ă©mises ou qui les dĂ©fendent, et dont l’honorabilitĂ© n’est nullement en cause. Les considĂ©rations de personnes, qui sont bien peu de chose en regard des idĂ©es, ne sauraient lĂ©gitimement empĂȘcher de combattre les thĂ©ories qui font obstacle Ă  certaines rĂ©alisations ; d’ailleurs, comme ces rĂ©alisations, sur lesquelles nous reviendrons dans notre conclusion, ne sont point immĂ©diatement possibles, et que tout souci de propagande nous est interdit, le moyen le plus efficace de combattre les thĂ©ories en question n’est pas de discuter indĂ©finiment sur le terrain oĂč elles se placent, mais de faire apparaĂźtre les raisons de leur faussetĂ© tout en rĂ©tablissant la vĂ©ritĂ© pure et simple, qui seule importe essentiellement Ă  ceux qui peuvent la comprendre. LĂ  est la grande diffĂ©rence, sur laquelle il n’y a pas d’accord possible avec les spĂ©cialistes de l’érudition : quand nous parlons de vĂ©ritĂ©, nous n’entendons pas simplement par lĂ  une vĂ©ritĂ© de fait, qui a sans doute son importance, mais secondaire et contingente ; ce qui nous intĂ©resse dans une doctrine, c’est la vĂ©ritĂ©, au sens absolu du mot, de ce qui y est exprimĂ©. Au contraire, ceux qui se placent au point de vue de l’érudition ne se prĂ©occupent aucunement de la vĂ©ritĂ© des idĂ©es ; au fond, ils ne savent pas ce que c’est, ni mĂȘme si cela existe, et ils ne se le demandent point ; la vĂ©ritĂ© n’est rien pour eux, Ă  part le cas trĂšs spĂ©cial oĂč il s’agit exclusivement de vĂ©ritĂ© historique.
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René Guénon (Introduction to the Study of the Hindu Doctrines)
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À la lumiĂšre de cette tradition, et dans l'esprit de Montaigne, je dirais que lorsque je discute avec un individu avec qui je suis ou non d'accord, s'il a une bonne idĂ©e, c'est la mienne, et s'il en a une mauvaise, eh bien, c'est la sienne. Ce rapport Ă  autrui est celui que les civilisations devraient nourrir entre elles; malheureusement, on retient souvent le moins bon des civilisations dominantes.
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Tariq Ramadan (Au péril des idées : Les grandes questions de notre temps)
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Il m'a dit qu'il ne savait pas danser, je lui ai dit que ce n'Ă©tait pas grave; il m'a dit j'aimerais vous inviter au restaurant, j'ai dit d'accord Ă  condition qu'on y aille ensemble; il a dit cMest parfait pour moi, Ă  condition que ce soit n'importe oĂč.
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François Gravel
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La véritable "vie vivante", c'est tout juste si nous ne la ressentons pas comme un travail, comme une carriÚre, presque, et nous sommes tous d'accord, au fond de nous, que c'est mieux dans les livres.
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Fyodor Dostoevsky (Notes from Underground)
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Les mages existent, ils sont parmi nous, et personne ne s'en est jamais rendu compte. Pas Ă©tonnant, s'ils font profils bas comme ses parents. Sa mĂšre est bibliothĂ©caire ... bibliothĂ©caire ! D'accord elle aime les livres, mais quand mĂȘme. Si j'avais possĂ©dĂ© des pouvoirs, je serais au moins devenu, je ne sais pas, roi du monde ou un truc comme ça.
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Olivier Gay (Le Pari (Le noir est ma couleur, # 1))
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Avoir des rĂȘves d'accord, mais rĂȘver les yeux grands ouverts.
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MĂ©lanie Georgiades (Diam's: autobiographie)
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[...] - Eh bien, on peut dire que vous avez des couilles ! remarqua-t-il, avec une nuance de respect dans la voix. - Vous me semblez plutÎt raisonnable, concéda Chroniqueur en haussant les épaules. Et un homme, il faut bien que ça mange... Le chef sourit pour la premiÚre fois. - Alors là, je suis bien d'accord, dit-il en prenant deux sous qu'il lui montra avant de les remettre dans la bourse. Voilà une belle paire, en honneur à la vÎtre, que vous avez bien accrochée !
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Patrick Rothfuss (Le Nom du vent (Chronique du Tueur de Roi - PremiÚre Journée #1))
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Pour mesurer l’antisĂ©mitisme exprimĂ© par les sondĂ©s, les enquĂȘteurs ont construit un indicateur Ă  partir de six propositions reprenant les prĂ©jugĂ©s les plus rĂ©pandus. Les rĂ©pondants Ă©taient invitĂ©s Ă  dire s’ils Ă©taient d’accord avec chacun d’eux. Figure entre parenthĂšses le pourcentage d’interviewĂ©s d’accord avec chaque proposition.
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Anonymous
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Elio poussa un sifflement ravi. - En fait, je suis un genre de magicien ! - Non. - Comment ça, non ? Je me transforme, je guéris, je passe dans des mondes étranges, je... - Ce n'est pas de la magie. - Qu'est-ce que c'est alors ? Rafi se gratta le crùne d'un air perplexe. Elio était un garçon stupéfiant. Il avait réussi à se tirer de situations aussi périlleuses que bouleversantes, raisonnait avec une intelligence et une maturité confondantes, et possédait des ressources plus qu'étonnantes. Certes. Mais il n'avait que neuf ans. - D'accord. Appelons ça magie si tu veux.
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Pierre Bottero (La HuitiĂšme Porte (L'Autre, #3))
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— Lou chĂ©rie, me gourmanda-t-elle, tu ne peux pas passer ta vie devant ton ordinateur Ă  combattre dieu sait quel extra-terrestre. Elle avait raison bien sĂ»r et je le savais. — Au pire, j’épouserai Cam’, bougonnai-je. — Il ne sera pas d’accord. Tu lui fais beaucoup trop peur. Camille est un gentil garçon. Je grognai. Camille, MON Camille, le fils de LĂ©o, un gentil garçon ? Un trouillard, oui, mais un gentil garçon ?
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Roxane Dambre (L'esprit de Lou (Animae, #1))
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Strip to your underwear,” she told me, and I said, “D’accord.” As the woman turned to leave, she said something else, and, looking back, I really should have asked her to repeat it, to draw a picture if that’s what it took, because once you take your pants off, d’accord isn’t really OK anymore.
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David Sedaris (When You Are Engulfed in Flames)
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D’un tempĂ©rament courageux, prompt au galop, l’alezan brĂ»lĂ© au front Ă©toilĂ© n’était pas Ă  son Ă©gard un simple cheval parmi d’autres. Ils entretenaient une amitiĂ© riche et complexe, rĂ©vĂ©latrice d’identitĂ© et de caractĂšre particulier. C’est alors qu’il passait la brosse dure sur la robe du cheval que l’idĂ©e lui vint. Il se rappela avoir entendu quelquefois le Haut Chevalier appeler son noir rouannĂ© Courroux ; GurƓv nommait sobrement son destrier Ă  la robe gris souris Plume et Kardys le forestier appelait son chien Noiraud. Caressant de la main le front de l’équidĂ©, Trys lui murmura : - Si je t’appelais Égide, d’accord ? Croisant son regard, il sembla Ă  Trys que les yeux de l’hongre pĂ©tillaient de joie. Les oreilles dressĂ©es, naseaux frĂ©missants, Égide poussa doucement son museau contre l’épaule de Trys en signe d’assentiment.
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Cyrille Mendes (Les Épieurs d'Ombre)
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D’autre part, nous avons eu aussi l’occasion de faire remarquer la faiblesse, pour ne pas dire plus, de l’attitude qu’on est convenu d’appeler « apologĂ©tique », et qui consiste Ă  vouloir dĂ©fendre une tradition contre des attaques telles que celles de la science moderne en discutant les arguments de celle-ci sur son propre terrain, ce qui ne va presque jamais sans entraĂźner des concessions plus ou moins fĂącheuses, et ce qui implique en tout cas une mĂ©connaissance du caractĂšre transcendant de la doctrine traditionnelle. Cette attitude est habituellement celle d’exotĂ©ristes, et l’on peut penser que, bien souvent, ils sont surtout poussĂ©s par la crainte qu’un plus ou moins grand nombre d’adhĂ©rents de leur tradition ne s’en laissent dĂ©tourner par les objections scientifiques ou soi-disant telles qui sont formulĂ©es contre elle ; mais, outre que cette considĂ©ration « quantitative » est elle-mĂȘme d’un ordre assez profane, ces objections mĂ©ritent d’autant moins qu’on y attache une telle importance que la science dont elles s’inspirent change continuellement, ce qui devrait suffire Ă  prouver leur peu de soliditĂ©. Quand on voit, par exemple, des thĂ©ologiens se prĂ©occuper d’« accorder la Bible avec la science », il n’est que trop facile de constater combien un tel travail est illusoire, puisqu’il est constamment Ă  refaire Ă  mesure que les thĂ©ories scientifiques se modifient, sans compter qu’il a toujours l’inconvĂ©nient de paraĂźtre solidariser la tradition avec l’état prĂ©sent de la science profane, c’est-Ă -dire avec des thĂ©ories qui ne seront peut-ĂȘtre plus admises par personne au bout de quelques annĂ©es, si mĂȘme elles ne sont pas dĂ©jĂ  abandonnĂ©es par les savants, car cela aussi peut arriver, les objections qu’on s’attache Ă  combattre ainsi Ă©tant plutĂŽt ordinairement le fait des vulgarisateurs que celui des savants eux-mĂȘmes. Au lieu d’abaisser maladroitement les Écritures sacrĂ©es Ă  un pareil niveau, ces thĂ©ologiens feraient assurĂ©ment beaucoup mieux de chercher Ă  en approfondir autant que possible le vĂ©ritable sens, et de l’exposer purement et simplement pour le bĂ©nĂ©fice de ceux qui sont capables de le comprendre, et qui, s’ils le comprenaient effectivement, ne seraient plus tentĂ©s par lĂ  mĂȘme de se laisser influencer par les hypothĂšses de la Science profane, non plus d’ailleurs que par la « critique » dissolvante d’une exĂ©gĂšse moderniste et rationaliste, c’est-Ă -dire essentiellement anti-traditionnelle, dont les prĂ©tendus rĂ©sultats n’ont pas davantage Ă  ĂȘtre pris en considĂ©ration par ceux qui ont conscience de ce qu’est rĂ©ellement la tradition. [La science profane devant les doctrines traditionnelles]
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René Guénon
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ce qui est matĂ©riel ne peut pas apporter de bonheur. Beaucoup de gens sont d'accord avec cette idĂ©e, et parfois mĂȘme l'affirment haut et fort, et pourtant, au fond d'eux, inconsciemment, ils croient quand mĂȘme que cela les rendrait heureux. Ils vont alors dĂ©noncer le comportement de ceux qui exhibent leurs richesses mais cette dĂ©nonciation sera en rĂ©alitĂ© teintĂ©e de jalousie parce qu'une partie d'eux-mĂȘmes les envie et les croit plus heureux qu'eux. Cette croyance est trĂšs largement rĂ©pandue, y compris parmi ceux qui affirment le contraire.
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Laurent Gounelle (L'homme qui voulait ĂȘtre heureux)
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The beauty of religion in D&D, according to James, is “that we have all of these different gods you can choose from, so you can find a set of commandments that are already in line with how you want to play your character.
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Shelly Mazzanoble (Everything I Need to Know I Learned from Dungeons & Dragons - One Woman's Quest to Trade Self-Help for Elf-Help)
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La plupart des gens disent que les plus grandes blessures guérissent avec le temps. Je ne suis pas d'accord, les blessures demeurent intactes, c'est le cerveau qui s'habitue à la souffrance.
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LĂ©ane Marchand (Cauchemar de la nation 3)
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Tout le monde prenait l'air librement et les projectiles consistaient en boules de pain et en paquets de tabac. Une ou deux fois par jour, un Allemand annonçait : "Offizier !" pour signaler une ronde de ses chefs. Cela voulait dire : "Attention ! nous allons peut-ĂȘtre nous trouver dans l'obligation de vous envoyer quelques grenades." Ils prĂ©vinrent mĂȘme d'un coup de main et l'information fut reconnue exacte. Puis la chose s'Ă©bruita. L'arriĂšre prescrivit une enquĂȘte. On parla de trahison, de conseil de guerre, et des sous-officiers furent cassĂ©s. On semblait craindre que les soldats se missent d'accord pour terminer la guerre , Ă  la barbe des gĂ©nĂ©raux. Il paraĂźt que ce dĂ©nouement eĂ»t Ă©tĂ© monstrueux. Il ne faut pas que la haine s'apaise. Tel est l'ordre. MalgrĂ© tout, la nĂŽtre manque de flamme...
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Gabriel Chevallier (Fear)
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Les adolescents se croient immortels, et je suis d'accord. Mais il y a une diffĂ©rence entre serre croire immortel et savoir qu'on peut survivre. Si on se croit immortel, on devient arrogant, parce qu'on pense qu'on mĂ©rite le meilleur. Survivre, c'est avoir connu le pire et ĂȘtre capable de continuer malgrĂ© tout. [...] Et une fois qu'on a survĂ©cu, on se remet. Et on vit. Nous sommes des survivants. Et maintenant, il est temps de vivre.
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Francesca Zappia (Made You Up)
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c’est n’est pas juste que je doive rester Ă  la maison comme une reclus alors que tu sors t’amuser. c’est n’est pas juste que je me sente comme de la merde pendant que ta confiance ne cesse d’augmenter. parce que qu’est-ce que j’avais fais de mal Ă  part ne pas toujours ĂȘtre d’accord avec toi qu’est-ce que j’avais fais de si mal quand mon coeur ne battait que pour toi peut ĂȘtre que je t’ai aimĂ©e trop fort et que tu en as eu marre ou peut ĂȘtre que j’étais trop stupide pour voir que notre amitiĂ© s’en allait quelque part parce que mĂȘme si on me rĂ©pĂ©tait des milliers de fois que c’était terminĂ©, je n’arrivais pas Ă  y croire. car j’étais certaine que si c’était la vĂ©ritĂ©, tu arriverais bien plus vite que moi Ă  effacer notre histoire. et ça me rends folle, folle, folle que tu m’aie oubliĂ©e si vite. ça me rends folle, folle, folle que maintenant tu ai une tout autre vie. parce que si les gens disent que le changement est bien. le tien je ne peux l’accepter. mon coeur ne fait que se serrer, parce que oui tu as changĂ©e. eh bien tu sais quoi, qu’importe le changement, je ne retiens que ta cruautĂ©. oh, et les gens m’appelleront Ă©goĂŻste parce que j’ai dĂ©cidĂ© de te haĂŻr. parce que l’amour est bien plus fort Ă©videmment et je ne suis sensĂ©e rien ressentir. parce que si je t’aime, je dois te souhaiter le meilleur. je t’aime, oui, mais n’ai je pas aussi le droit au bonheur  ? je pleure encore dans mon lit en pensant Ă  toi, Ă  ton odeur de lys et ton rire de grosse voix. je n’ai plus le droit de t’aimer je n’ai plus le droit de rien je dois tout laisser tomber comme si je n’étais qu’un grain et pourtant, dieu seul sait Ă  quel point tu me manques un coeur meurtri, une volontĂ© de nĂ©ant tout est terminĂ© Ă  prĂ©sent, je me dois de tourner la page. peut-ĂȘtre que tout s’en ira, comme si cela avait Ă©tĂ© un mirage. je ne te souhaite pas de paix. je ne te souhaite rien. vis comme tu l’étais, et je reprendrais le train . l’arrĂȘt Ă  Ă©tĂ© long oui, je dois te l’avouer. mais il est hors de question que je m’arrĂȘte pour m’agenouiller. ce sera difficile, je te l’accorde, mais je remets tout en ordre. j’aimerais te dire que tu as Ă©tĂ© une bonne expĂ©rience, mais en vĂ©ritĂ© tu n’as Ă©tĂ© que nuisance. il est temps pour moi de me retrouver, et d’enfin abandonner ce qui ne m’a jamais aimĂ©. au revoir, jeune fille blonde, nous nous retrouverons peut-ĂȘtre dans un autre monde. je ne fus pas heureuse de te rencontrer, Ă  vrai dire, maintenant, tu as Ă  peine existĂ©.
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emrulis
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Beginning in about 1200 A.D., according to Woods, Cahokia’s maize fields repeatedly flooded, destroying the harvests.
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Charles C. Mann (1491: New Revelations of the Americas Before Columbus)
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droit de nommer et de rĂ©voquer ses ministres indĂ©pendamment de l'AssemblĂ©e nationale, ayant en main tous les moyens d'action du pouvoir exĂ©cutif, disposant de tous les emplois et disposant ainsi en France de l'existence de plus d'un million et demi d'hommes, car tel est le nombre de tous ceux qui dĂ©pendent des 50 000 fonctionnaires et des officiers de tous grades. Il a le commandement de toutes les forces armĂ©es du pays. Il jouit du privilĂšge de gracier quelques criminels, de suspendre les gardes nationaux, de rĂ©voquer, d'accord avec le Conseil d'État, les conseillers gĂ©nĂ©raux, cantonaux, municipaux, Ă©lus par les citoyens eux-mĂȘmes. Il a l'initiative et la direction de toutes les nĂ©gociations avec l'Ă©tranger.
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Karl Marx (Le 18 Brumaire (French Edition))
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Qu'est-ce qu'on a Ă  se laisser Ă©craser par l'ennemi, pendant qu'on se contente de bredouiller poliment qu'on n'est pas d'accord ?
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Deb Olin Unferth (Les pondeuses de l'Iowa (En lettres d'ancre))
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Le jour de NoĂ«l, je passais par le jardin de l’IcĂŽne. Silence et sentiers blancs, sinueux, derriĂšre des arbres sombres
 Devant moi, la longue façade blanche et pittoresque, de l’école du centre. À la fenĂȘtre du milieu, une petite fille, en robe sombre, la tĂȘte appuyĂ©e contre la vitre, regardait
 VoilĂ  une gamine privĂ©e d’enfance
 Je m’en allai, les yeux baissĂ©s, emportant avec moi cette scĂšne simple et sympathique. Il est Ă©tonnant de voir combien d’énergie on perd Ă  la recherche d’un sujet d’écriture. C’est surtout avec les peintres que je ne peux pas ĂȘtre d’accord. Le beau, le naĂŻf, le sympathique : partout. Partout oĂč l’on tourne les regards, de l’ombre, de la lumiĂšre, des formes vibrantes de charme
 Grigorescu*, tout l’a Ă©mu. VoilĂ  un poĂšte. À partir de ses toiles, d’une Ă©loquence surprenante, on peut reconstituer toute sa vie, notant exactement ce qu’il a ressenti sur tous les sentiers et dans toutes les petites villes oĂč il s’est arrĂȘtĂ© pour quelques jours, pour quelques heures. Il y a une affinitĂ© si grande entre cette scĂšne et le maĂźtre qu’elle commence Ă  me paraĂźtre non pas telle que je l’ai vue, mais telle qu’il l’aurait saisie dans le cadre, douce, poĂ©tique, dans une lumiĂšre claire et tremblante. (traduction de Dolores Toma * il s’agit de Nicolae Grigorescu, le peintre)
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Barbu Ștefănescu Delavrancea (Hagi-Tudose. Nuvele Ɵi schiĆŁe)
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Le cas d’Alain Jausselme, qui nous a rejoints en 1985, est tout Ă  fait exemplaire. Il Ă©tait secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint du C.I.R.I, c’est-Ă -dire du ComitĂ© InterministĂ©riel de Restructuration Industrielle, directement rattachĂ© au ministĂšre de l’Économie et des Finances. J’avais travaillĂ© avec lui sur un dossier et j’avais envie de continuer. Je lui ai donc fait des avances jusqu’à ce qu’un jour il me dise : « D’accord, j’ai envie de bouger, mais je veux d’abord un contrat, une lettre d’engagement et le rĂšglement de mon prĂ©avis. » Autrement dit, il voulait des garanties avant de faire le grand saut. Je lui ai rĂ©pondu : « Eh bien, donnez votre dĂ©mission et on verra plus tard. » Il l’a fait. Pour un fonctionnaire qui avait grandi en tĂ©tant aux mamelles de l’État et de la garantie de l’emploi, ce n’était pas une mince affaire. Mais aprĂšs avoir discutĂ© avec moi, il a compris que je ne lui ferais pas de lettre : je n’ai jamais fait de lettre d’engagement Ă  quiconque. Aucun de mes collaborateurs n’a de contrat. Il n’existe entre nous aucun engagement verbal, et une confiance rĂ©ciproque. Et cela dure depuis huit ans, sans que j’aie perdu ou licenciĂ© un seul d’entre eux.
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Bernard Tapie (Gagner)
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Il Ă©tait affreusement sĂ©duisant, cet homme, trĂšs mince comme le sont certains EuropĂ©ens, mais sĂ©duisant nĂ©anmoins. D’accord, il Ă©tait un peu envahissant et la façon dont le col de sa chemise dĂ©boutonnĂ©e laissait voir une certaine quantitĂ© de poils tĂ©moignait probablement d’un besoin d’afficher sa virilitĂ©.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Quant Ă  Mme LĂ©tourneau, sa pauvre Ăąme timide, aimante et faible avait si longtemps cherchĂ© Ă  mettre ces deux ĂȘtres d'accord qu'elle Ă©tait devenue comme un miroir qui reflĂ©tait avec excĂšs la vivacitĂ© de son fils et la grave dignitĂ© de son mari.
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Gabrielle Roy (Bonheur d'occasion au pluriel: lectures et approches critiques)
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J'ai entendu un maraĂźcher dire au Biocoop Donner des noms de femmes Ă  des patates et des salades c'est curieux LĂ , j'Ă©tais d'accord (p. 111)
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Aline Recoura (Magasin de porcelaine (French Edition))
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Quand tu partiras, je dirais “d’accord.” Ni plus, ni moins.
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Lilou Wimbee (DANSE MACABRE)
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Tu es aussi précieuse qu'un monde. Tu es magnifique. Essaie de t'en rendre compte; d'accord ?"- Ephraim
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Pierce Brown
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Tu es aussi précieuse qu'un monde. Tu es magnifique. Essaie de t'en rendre compte; d'accord ?- Ephraim
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Pierce Brown (Iron Gold (Red Rising Saga, #4))
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Tu es aussi précieuse qu'un monde. Tu es magnifique. Essaie de t'en rendre compte, d'accord ?"- Ephraim
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Pierce Brown Brown (Iron Gold (Red Rising Saga, #4))
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Si Victor ne cherchait ni Ă  me nuire, ni Ă  abuser de moi, ni mĂȘme Ă  occulter ou tromper ma facultĂ© de jugement, alors aux yeux de la loi, il ne peut pas ĂȘtre puni. Je suis d’accord avec ça. Mais l’irresponsabilitĂ© n’exclut pas la rĂ©paration. Je mĂ©rite des excuses, et de pouvoir choisir de lui pardonner, qu’importe qu’il en soit digne ou non. Mais tant que personne de lĂ©gitime n’aura reconnu ma vĂ©ritĂ© et sa culpabilitĂ©, tant que personne n’aura su nous dire que non, Victor ne savait pas ce qu’il faisait, mais que oui, il l’a quand mĂȘme fait, je n’aurai pas de refuge, pas d’autre soulagement que l’aigreur et la colĂšre.
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Capucine Delattre (Un monde plus sale que moi)
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Il y a trĂšs longtemps, monsieur Sosa, bien avant vous et votre arriĂšre-arriĂšre-grand-pĂšre, un homme se tenait Ă  l'endroit ou vous ĂȘtes. Lorsqu'il levait les yeux sur cette plaine, il ne pouvait s'empĂȘcher de s'identifier Ă  elle. Il n'y avait pas de routes ni de rails, et les lentisques et les ronces ne le dĂ©rangeaient pas. Chaque riviĂšre, morte ou vivante, chaque bout d'ombre, chaque caillou lui renvoyaient l'image de son humilitĂ©. Cet homme Ă©tait confiant. Parce qu'il Ă©tait libre. Il n'avait, sur lui, qu'une flĂ»te pour rassurer ses chĂšvres et un gourdin pour dissuader les chacals. Quand il s'allongeait au pied de l'arbre que voici, il lui suffisait de fermer les yeux pour s'entendre vivre, Le bout de galette et la tranche d'oignon qu'il dĂ©gustait valaient mille festins. Il avait la chance de trouver l'aisance jusque dans la frugalitĂ©. Il vivait au rythme des saisons, convaincu que c'est dans la simplicitĂ© des choses que rĂ©sidait l'essence des quiĂ©tudes. C'est parce qu'il ne voulait de mal Ă  personne qu'il se croyait Ă  l'abri des agressions jusqu'au jour oĂč, Ă  l'horizon qu'il meublait de ses songes, il vit arriver le tourment. On lui confisqua sa flĂ»te et son gourdin, ses terres et ses troupeaux, et tout ce qui lui mettait du baume Ă  l'Ăąme. Et aujourd'hui, on veut lui faire croire qu'il Ă©tait dans les parages par hasard, et l'on s'Ă©tonne et s'insurge lorsqu'il rĂ©clame un soupçon d'Ă©gards.. Je ne suis pas d'accord avec vous, monsieur. Cette terre ne vous appartient pas. Elle est le bien de ce berger d'autrefois dont le fantĂŽme se tient juste Ă  cĂŽtĂ© de vous et que vous refusez de voir. Puisque vous ne savez pas partager, prenez vos vergers et vos ponts, vos asphaltes et vos rails, vos villes et vos jardins, et restituez le reste Ă  qui de droit.
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Yasmina Khadra (Ce que le jour doit Ă  la nuit)
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On peut donc ne pas ĂȘtre d'accord et s'aimer quand mĂȘme.
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Nathalie Kuperman (À quoi reconnaüt-on un enfant?)
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« Ce que vous prĂ©tendez m’a tout l’air de sottises, un voile pudique jetĂ© sur votre ignorance, se gaussa Perturabo. Je n’aime pas vos dieux, ce sont les ennemis de la raison. C’est ainsi que vous, les gens de foi, faites taire et exĂ©cuter ceux qui ne sont pas d’accord avec vous. Tout cela pour prĂ©server votre confortable ignorance. » - Perturabo, "The Horus Heresy Primarchs : Perturabo, le marteau d'Olympia
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Haley, Guy
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Un ami Ă  qui je racontais ma mĂ©saventure m’a dit en riant : « Ça t’apprendra Ă  admirer des fascistes. » C’était expĂ©ditif et, je crois, juste. Herzog, capable d’une vibrante compassion pour un aborigĂšne sourd-muet ou un vagabond schizophrĂšne, considĂ©rait un jeune cinĂ©phile Ă  lunettes comme une punaise mĂ©ritant d’ĂȘtre moralement Ă©crabouillĂ©e, et j’étais quant Ă  moi le client idĂ©al pour me faire traiter de la sorte. Il me semble qu’on touche lĂ  quelque chose qui est le nerf du fascisme. Si on le dĂ©nude, ce nerf, que trouve-t-on ? En Ă©tant radical, une vision du monde Ă©videmment scandaleuse : ĂŒbermenschen et untermenschen, Aryens et Juifs, d’accord, mais ce n’est pas de cela que je veux parler. Je ne veux parler ni de nĂ©onazis, ni d’extermination des prĂ©sumĂ©s infĂ©rieurs, ni mĂȘme de mĂ©pris affichĂ© avec la robuste franchise de Werner Herzog, mais de la façon dont chacun de nous s’accommode du fait Ă©vident que la vie est injuste et les hommes inĂ©gaux : plus ou moins beaux, plus ou moins douĂ©s, plus ou moins armĂ©s pour la lutte. Nietzsche, Limonov et cette instance en nous que j’appelle le fasciste disent d’une mĂȘme voix : « C’est la rĂ©alitĂ©, c’est le monde tel qu’il est. » Que dire d’autre ? Ce serait quoi, le contre-pied de cette Ă©vidence ? « On sait trĂšs bien ce que c’est, rĂ©pond le fasciste. Ça s’appelle le pieux mensonge, l’angĂ©lisme de gauche, le politiquement correct, et c’est plus rĂ©pandu que la luciditĂ©. » Moi, je dirais : le christianisme. L’idĂ©e que, dans le Royaume, qui n’est certainement pas l’au-delĂ  mais la rĂ©alitĂ© de la rĂ©alitĂ©, le plus petit est le plus grand. Ou bien l’idĂ©e, formulĂ©e dans un sutra bouddhiste que m’a fait connaĂźtre mon ami HervĂ© Clerc, selon laquelle « l’homme qui se juge supĂ©rieur, infĂ©rieur ou mĂȘme Ă©gal Ă  un autre homme ne comprend pas la rĂ©alitĂ© »
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Emmanuel CarrĂšre (Limonov)
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English French Pronunciation Hi Salut SAH-loo What’s up? Ça va? SAH-vah? Yes Oui We No Non Noh OK D’accord DA-core Let’s go On y va OHN-e-vah Wait Attends AH-tahn I’m hungry J’ai faim JAY-fah What Quoi Kwah I don’t understand Je n’ai pas compris Jeh-NAY-paw-COHM-pree Sorry Pardon PAHR-don Repeat RĂ©pĂ©tez REH-peh-tay
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Dawn Michelle Baude (The Everything Kids' Learning French Book: Fun exercises to help you learn francais (EverythingÂź Kids Series))
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Ces experts, qui se proposent de penser Ă  notre place, font rarement Ă©tat publiquement de leurs conclusions sur le travail, malgrĂ© son Ă©crasante importance dans nos vies. Entre eux, ils pinaillent sur des dĂ©tails. Les syndicats et les managers sont d’accord pour dire que nous devrions vendre notre temps, nos vies en Ă©change de la survie, mĂȘme s’ils en marchandent le prix.
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Bob Black (Travailler, moi ? Jamais !)
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- En admettant que ce lecteur existe, et s'il est rĂ©ellement intelligent et ouvert, il n'aura pas besoin d'explication. - Je ne suis pas d'accord. MĂȘme un ĂȘtre intelligent a besoin d'explication quand il est confrontĂ© Ă  une pensĂ©e nouvelle et inconnue. - Qu'en savez-vous ? Vous n'avez jamais Ă©tĂ© intelligent. - Certes, mais j'essaie humblement d'imaginer. - Mon pauvre garçon. [...] - J'Ă©tais dĂ©jĂ  laid, bĂȘte et obtus, je dois encore ajouter vulgaire, si je comprends bien ? - On ne peut rien vous cacher.
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Amélie Nothomb
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– D’accord, Laurent. Faisons un enfant. J’aurais pu en rester lĂ . Ensuite, nous nous serions dirigĂ©s vers le lit et nous aurions fait un enfant, puis nous aurions vĂ©cu heureux jusqu’à la fin des temps. Nous serions heureux, oui. ExceptĂ© les premiĂšres annĂ©es oĂč nous manquerions cruellement de sommeil et nous ferions rĂ©gurgiter dessus toutes les trente secondes, et exceptĂ© aussi toutes les annĂ©es suivantes oĂč nous devrions nous arracher les cheveux en aidant nos rejetons Ă  terminer des devoirs de maths incomprĂ©hensibles, en organisant des fĂȘtes d’anniversaire dans des bowlings bruyants ou dans des fast-food puants, en voyant pousser chez nos enfants des poils, des seins, une barbe et que sais-je encore de complĂštement dĂ©goĂ»tant, en devinant la perte de leur virginitĂ© lorsqu’ils Ă©mergeraient de sous-sols sinistres Ă  deux heures du matin, en nous farcissant les odeurs de sueur et de mauvaise haleine qui remplaceront celle de la poudre pour bĂ©bĂ©, en mourant de peur chaque fois qu’ils prendront la voiture, en nous faisant voler notre vodka ou pire, nous la faisant remplacer par de l’eau, en les voyant devenir comptables, et en finissant par nous faire appeler « mamie » et « papi » en nous faisant flanquer dans les bras leurs propres enfants puisque, comme nous, ils n’auront pas pu se retenir d’en faire.
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Caroline Allard (Histoires de filles sous le soleil)
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- C'est bizarre que nous, qui sommes sur une Ăźle, nous ne mettions pas nos morts sur des barques, la nuit, comme ça la mer les emporterait au loin et nous resterions Ă  regarder les feux qui disparaissent Ă  l'horizon de la vie. - Les cimetiĂšres existent parce que savoir que le mort est dans un endroit prĂ©cis est une consolation. - D'accord, mais quel autre endroit pourrait ĂȘtre plus prĂ©cis que le cƓur ?
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Davide Enia (CosĂŹ in terra)
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Dieu est nĂ©anmoins une indication prĂ©cise de ce qu’il faut rĂ©aliser en soi mĂȘme. Se mettre dans la situation de Dieu est une situation tellement pĂ©nible qu’ĂȘtre Dieu est l’équivalent du supplice. Car cela suppose que l’on est d’accord avec tout ce qui est, d’accord avec le pire. Être Dieu c’est avoir voulule pire. On ne peut pas imaginer que le pire pourrait exister si Dieu ne l’avait pas voulu. C’est une idĂ©e plaisante comme vous le voyez. Et comique. On ne peut pas rĂ©flĂ©chir sĂ©rieusement sur Dieu sans ĂȘtre frappĂ© par un sentiment de comique si profond qu’on serait excusable de ne pas s’apercevoir que c’est comique.
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Georges Bataille
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Le droit de tuer un cerf ou une vache c'est la seule chose pour laquelle l'humanitĂ© tout entiĂšre soit fraternellement d'accord, mĂȘme pendant les guerres les plus sanglantes. Ce droit nous semble aller de soi parce que c'est nous qui nous trouvons au sommet de la hiĂ©rarchie. Mais il suffirait qu'un tiers s'immisce dans le jeu, par exemple un visiteur venu d'une autre planĂšte dont le Dieu aurait dit « tu rĂšgneras sur les crĂ©atures de toutes les autres Ă©toiles », et toute l'Ă©vidence de la GenĂšse serait aussitĂŽt remise en question. L'homme attelĂ© Ă  un char par un martien, Ă©ventuellement grillĂ© Ă  la broche par un habitant de la voie lactĂ©e, se rappellera peut-ĂȘtre alors lĂ  cĂŽtelette de veau qu'il avait coutume de dĂ©couper sur son assiette et prĂ©sentera (trop tard) ses excuses Ă  la vache.
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Milan Kundera (The Unbearable Lightness of Being)
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Assis devant mon bureau, au-dessus duquel j’avais placĂ© une pancarte portant ces mots : « N'abandonnez pas tout espoir, vous qui entrez ! » – assis et disant Oui, Non, Oui, Non, je me rendais compte, avec un dĂ©sespoir qui confinait Ă  la rage, que je n’étais qu’une marionnette entre les mains de laquelle la sociĂ©tĂ© avait mis une mitraillette. Que je fisse une bonne ou une mauvaise action revenait exactement au mĂȘme, au bout du compte. Je ressemblais Ă  un signe Ă©gal, par lequel passait l’essaim algĂ©brique de l’humanitĂ©. Une sorte de signe Ă©gal plutĂŽt important et actif, comme peut l’ĂȘtre un gĂ©nĂ©ral en temps de guerre, mais peu importait le degrĂ© de compĂ©tence que je pouvais atteindre : jamais je ne parviendrais Ă  me transformer en signe plus ou moins. Pas plus que personne d’autre, pour autant que je pouvais m’en rendre compte. Notre vie entiĂšre Ă©tait bĂątie sur ce principe d’équation. Les intĂ©grales Ă©taient devenues autant de symboles que l’on baladait au service de la mort. PitiĂ©, dĂ©sespoir, passion, espoir, courage, n’étaient que les rĂ©fractions temporelles dues Ă  la diversitĂ© des angles sous lesquels on regardait les Ă©quations. Mettre fin Ă  cette jonglerie interminable en lui tournant le dos ou en l’affrontant carrĂ©ment et en en faisant le sujet de ses Ă©crits n’était non plus d’aucun secours. Dans une galerie des glaces il n’y a pas moyen de se tourner le dos Ă  soi-mĂȘme. Non je ne ferai pas cela – je ferai autre chose ! D’accord. Mais ĂȘtes-vous capable de ne rien faire du tout ? Et vous empĂȘcher de penser que vous ne faites rien du tout ? De vous arrĂȘter net, et sans penser le moins du monde, de rayonner la vĂ©ritĂ© que vous savez ĂȘtre vraie ? Telle Ă©tait l’idĂ©e qui s’était logĂ©e derriĂšre mon crĂąne et dont le feu me dĂ©vorait de plus en plus, et peut-ĂȘtre alors Ă©tais-je au comble de l’expansion, Ă  l’apogĂ©e de mon Ă©nergie rayonnante, au sommet de la sympathie, de la bonne volontĂ© et de la charitĂ©, de la sincĂ©ritĂ©, de la bontĂ©, peut-ĂȘtre Ă©tait-ce cette idĂ©e fixe dont la lumiĂšre perçait Ă  travers moi – et de rĂ©pĂ©ter automatiquement : « Mais non, mais non, il n’y a pas de quoi
 pas du tout, je vous assure
 non, non, je vous en prie, ne me remerciez pas, ce n’est rien », etc., etc. À force de fusiller Ă  jet continu des centaines de types par jour, peut-ĂȘtre finissais-je par ne plus mĂȘme entendre les dĂ©tonations ;
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Henry Miller (Tropique du Capricorne / Tropique du Cancer)
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Le jour passait ainsi, tant bien que mal, Ă  manger beaucoup et boire de mĂȘme ; grand soleil fort ; bagnole pour nous trimbaler ; cigare de temps Ă  autre ; petit somme sur la plage ; revue de dĂ©tail des connasses qui passaient ; bavardages en tous genres ; un peu de rigolade ; quelques chansons aussi – une journĂ©e comme tant et tant d’autres passĂ©es en compagnie de MacGregor. En de pareils jours, j’avais l’impression que la roue cessait de tourner. En surface ce n’était que gaietĂ© et bon temps ; les heures passaient comme un rĂȘve gluant. Mais sous la surface c’était la fatalitĂ©, le domaine des prĂ©monitions qui me laissaient le lendemain dans un Ă©tat d’inquiĂ©tude morbide. Je savais parfaitement qu’il me faudrait rompre un jour, parfaitement que je passais le temps comme on passe une envie de pisser. Mais je savais aussi que je n’y pouvais absolument rien – pour le moment. J’attendais un Ă©vĂ©nement, Ă©norme, qui me ferait perdre l’équilibre. Tout ce dont j’avais besoin, c’était d’ĂȘtre bousculé ; mais il n’y avait qu’une force extĂ©rieure au monde oĂč je vivais qui pĂ»t me donner le choc nĂ©cessaire. De cela j’étais sĂ»r. Je ne pouvais me ronger le cƓur : c’eĂ»t Ă©tĂ© aller contre ma nature. Ma vie durant, tout avait toujours tournĂ© au mieux – Ă  la fin. Il n’était pas Ă©crit dans les cartes que je dusse m’épuiser en effort. Il fallait faire la part de la Providence – part entiĂšre, dans mon cas. J’avais contre moi toutes les apparences : j’étais guignard, eĂ»t-on dit, je ne savais pas mener ma barque ; mais rien ne pouvait m’îter de la tĂȘte que j’étais nĂ© coiffĂ©. Doublement coiffĂ© mĂȘme. Vue de l’extĂ©rieur, la situation n’était pas brillante, d’accord – mais ce qui m’inquiĂ©tait plus encore, c’était la situation intĂ©rieure. Tout en moi m’effrayait : mes appĂ©tits, ma curiositĂ©, ma souplesse, ma permĂ©abilitĂ©, ma mallĂ©abilitĂ©, mon naturel, mon pouvoir d’adaptation. En soi, aucune situation ne me faisait peur : je ne pouvais me voir autrement que prenant toutes mes aises, comme une fleur, ou mieux comme l’abeille sur la fleur, en train de butiner. MĂȘme si je m’étais retrouvĂ© en taule un beau matin, je suis sĂ»r que j’y aurais pris un certain plaisir. La raison, j’imagine, en Ă©tait que je savais opposer la force d’inertie. D’autres s’usaient Ă  tirer sur la corde, Ă  se dĂ©mener, Ă  se tendre Ă  craquer ; ma stratĂ©gie Ă©tait de flotter au grĂ© de la marĂ©e. Je me souciais beaucoup moins de ce qu’on pouvait me faire que du mal que se faisaient les autres Ă  eux-mĂȘmes ou entre eux. Je me sentais si bien, en dedans de moi, que je ne pouvais faire autrement que de prendre Ă  charge et Ă  cƓur le monde entier et ses problĂšmes. C'est pourquoi j’étais tout le temps dans la mouise. Il n’y avait entre ma destinĂ©e et moi aucun synchronisme, pour ainsi dire.
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Henry Miller (Tropique du Capricorne / Tropique du Cancer)
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La mĂ©thode a le mĂ©rite de la simplicitĂ©, mais elle a deux dĂ©fauts. Tous les stĂ©rĂ©otypes sont formulĂ©s sur le mode nĂ©gatif. Or on sait depuis l'Ă©tude pionniĂšre de Theodor Adorno sur La PersonnalitĂ© autoritaire (Allia, 2007) qu'il faut prĂ©senter en alternance opinions nĂ©gatives et positives sur la minoritĂ© dont on Ă©tudie l'image, pour Ă©viter le biais d'acquiescement systĂ©matique (" yes saying "). D'autre part, le choix de rĂ©ponses possibles ne permet pas Ă  la personne interrogĂ©e de nuancer son accord. On ne peut donc saisir une dimension essentielle de toute attitude, son intensitĂ©, comme le permet la formulation habituelle : " Diriez-vous que vous ĂȘtes tout Ă  fait d'accord, plutĂŽt d'accord, plutĂŽt pas d'accord ou pas d'accord du tout avec l'opinion suivante ?
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Anonymous
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Quand ils sont arrivĂ©s Ă  la maison, ils Ă©taient tous les deux sales et fatiguĂ©s. La femme Ă  tout faire Ă©tait partie et leur avait laissĂ© la marmite sur la gaziniĂšre. La soupe s’était figĂ©e en refroidissant. Il n’a plus eu envie de manger, il s’est allongĂ© sur le lit et ses pensĂ©es tournaient dans sa tĂȘte exactement comme la roue de la voiture dans la fange. Il a revu la chambre dans laquelle il dormait et il apprenait durant son enfance et soudain elle lui sembla terriblement petite. Son pĂšre entra brusquement par la porte. – As-tu appris qui m’a balancĂ© ? Il ne s’attendait pas Ă  cette question. Il souleva le devant de son corps prenant appui sur ses coudes et le regarda clignant des yeux. La figure du pĂšre se constitua lentement devant lui. – Il portait le nom de code l’Ours, lui a-t-il dit. – D’accord, soit, mais as-tu appris quel est son vĂ©ritable nom ? – Il y avait plusieurs noms lĂ -bas. Petroviceanu, je crois. – Mouais, lui rĂ©pondit le pĂšre en se dirigeant vers la porte. Tu es sĂ»r de ne pas vouloir de la soupe ? – Non. Ou bien Petroveanu. Quelque chose dans ce genre. Son pĂšre s’arrĂȘta de marcher et se retourna le visage vers lui. – Petroveanu Ă©tait un type qui travaillait aux serres et c’était mon patient tandis qu’avec Petroviceanu j’ai Ă©tĂ© camarade au lycĂ©e. Il se rendit alors compte qu’il ne savait plus et prĂ©cisĂ©ment ce dont il craignait ne l’avait pas Ă©pargnĂ©. – Je ne sais plus, maintenant. J’ai lu des dizaines de pages hier et il y a n’a eu beaucoup qui ont donnĂ© des notes informatives sur toi et sur maman. Son pĂšre fronça les sourcils. – De toute façon, tu disais que cela ne t’intĂ©resse guĂšre. – Cela ne m’intĂ©resse guĂšre. Je t’ai juste demandĂ© si tu as appris son nom. J’ai voulu vĂ©rifier si tu sais de qui tu dois te mĂ©fier. Ils se sont tu, tous les deux, pendant un instant, dĂ©contenancĂ©s. – Je vais me mĂ©fier de tous les deux, lui a rĂ©pondu le fils. – TrĂšs bien, lui a rĂ©pondu le pĂšre. Moi je vais me rĂ©chauffer une portion. Cette femme cuisine Ă  merveille. Il lui a semblĂ© qu’à ce moment-lĂ  il Ă©tait devenu un peu plus joyeux. – Tu en es oĂč avec le rhume ? lui a demandĂ© le fils. – Toujours pareil, a rĂ©pondu le pĂšre balayant de sa main en signe de lassitude. (fin de la nouvelle « Le Refroidissement », traduite du roumain par Gabrielle Danoux)
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Augustin CupƟa (Marile bucurii și marile tristeți)
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Tenir Ă  la vie, d'accord, mais la tenir par la hanche et l'inviter Ă  danser.
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Philibert Humm (Roman de gare)
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les choses dont j'ai peur je me rĂ©veillerai un beau jour sans avoir rien rĂȘvĂ© contente sĂ»re de moi j'aurai des plans des solutions pour tous les problĂšmes le manque de confiance ne me rongera plus comme un ver je serai un fruit arrosĂ© d'insecticides une petite roue dans un engrenage efficace je serai mĂąchĂ© par la grande machine sans le sentir super la vie est belle je dirai tout Ă  fait convaincue je ne pleurerai plus en pensant Ă  mon pĂšre je rĂ©pĂ©terai que nous nous en allons tous un jour je serai « socialy correct » je ne ferai que des choses sensĂ©es Ă  significations profondes qui sait si j'Ă©crirai toujours occupĂ©e Ă  polir mon image j'aurai enfin plein d'amis ils m'apporteront pour mon anniversaire des appareils Ă©lectromĂ©nagers pour rendre mon travail plus facile pour qu'il me reste le temps pour les choses plus importantes la retouche la promotion de mes idĂ©es Ă  servir d'exemple aux jeunes hommes en train de se former je ne serai entourĂ©e que de choses utiles j'aurai des plans quotidiens mensuels annuels que je suivrai avec acharnement selon des graphiques je ne perdrai plus mon temps je m'endormirai de bonne heure je me rĂ©veillerai tĂŽt bien reposĂ©e aprĂšs un sommeil sans rĂȘves j'aurai une famille comme il faut fondĂ©e sur des principes sains protĂ©gĂ©e par l'Ă©tat je serai la « succesfull woman » du dĂ©but du millĂ©naire peut-ĂȘtre un jour je ne m'apitoierai plus sur les chiens errants je ne connaĂźtrai plus la solitude je serai acclamĂ©e par la foule peut-ĂȘtre ce jour n'est pas trop lointain qu'est-ce que je peux faire comment me dĂ©fendre avec mon bouclier en chiffons mon armĂ©e en peluche j'ai trĂšs peur je sens que ça va commencer cette nuit je n'ai aucun cauchemar aujourd'hui je n'ai pas rongĂ© mes ongles je n'ai pas fait craquer mes doigts je n'ai pas fumĂ© trop j'ai trouvĂ© normal tout ce que l'on a dit autour de moi j'ai Ă©tĂ© d'accord j'ai trĂšs peur que vienne plus vite la griffe dans mon estomac les hommes sans tĂȘte aux marteaux piqueurs les griffons les charognes qui habitent mon sommeil avec eux je me dĂ©brouille plus facilement si j'Ă©cris sur les choses dont j'ai peur elles ne deviendront pas plus pĂąles si je raconte le rĂȘve oĂč je ne peux plus attendre mon pĂšre on en dĂ©duira que nous deux n'avons jamais su grand chose l'un de l'autre un poĂšme sur la crainte de ne plus Ă©crire a toutes les chances d'ĂȘtre un mauvais poĂšme les choses dont j'ai peur ne sont pas des maladies vaincues ce sont des maladies inguĂ©rissables des miroirs dont je ne peux plus dĂ©tourner mon regard (traduit du roumain par Laetiția Ilea)
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Letiția Ilea