Couche De Soleil Quotes

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Adieu, soleil ! s'Ă©cria-t-il. Disparais, astre radieux ! Couche-toi sous cette mer libre, et laisse une nuit de six mois Ă©tendre ses ombres sur mon nouveau domaine !
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Jules Verne (20,000 Leagues Under the Sea)
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Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.
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Guy Debord
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L'image la plus simple de la vie organique unie à la rotation est la marée. Du mouvement de la mer, coït uniforme de la terre avec la lune, procède le coït polymorphe et organique de la terre et du soleil. Mais la première forme de l'amour solaire est un nuage qui s'élève au-dessus de l'élément liquide. Le nuage érotique devient parfois orage et reombe vers la terre sous forme de pluie pendant que la foudre défonce les couches de l'atmosphère. La pluie se redresse aussitôt sous forme de plante immobile. La vie animale est entièrement issue du mouvement des mers et, à l'intérieur des corps, la vie continue à sortir de l'eau salée. La mer a jouée ainsi le rôle de l'organe femelle qui devient liquide sous l'excitation. La mer se branle continuellement. Les éléments solides contenus et brassés par l'eau animée d'un mouvemnet érotique en jaillissent sous forme de poissons volants.
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Georges Bataille (The Solar Anus)
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L'isolement Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ; Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; Là le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur. Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres, Le crépuscule encor jette un dernier rayon ; Et le char vaporeux de la reine des ombres Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon. Cependant, s'élançant de la flèche gothique, Un son religieux se répand dans les airs : Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts. Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente N'éprouve devant eux ni charme ni transports ; Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts. De colline en colline en vain portant ma vue, Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant, Je parcours tous les points de l'immense étendue, Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. " Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ; En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours. Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière, Mes yeux verraient partout le vide et les déserts : Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire; Je ne demande rien à l'immense univers. Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère, Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux, Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre, Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux ! Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ; Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour ! Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore, Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi ! Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ? Il n'est rien de commun entre la terre et moi. Quand là feuille des bois tombe dans la prairie, Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ; Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
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Alphonse de Lamartine (Antologija francuskog pjesništva)
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Il faut que je vous écrive, mon aimable Charlotte, ici, dans la chambre d’une pauvre auberge de village, où je me suis réfugié contre le mauvais temps. Dans ce triste gîte de D., où je me traîne au milieu d’une foule étrangère, tout à fait étrangère à mes sentiments, je n’ai pas eu un moment, pas un seul, où le cœur in’ait dit de vous écrire : et maintenant, dans cette cabane, dans cette solitude, dans cette prison, tandis que la neige et la grêle se déchaînent contre ma petite fenêtre, ici, vous avez été ma première pensée. Dès que je fus entré, votre image, ô Charlotte, votre pensée m’a saisi, si sainte, si vivante ! Bon Dieu, c’est le premier instant de bonheur que je retrouve. Si vous me voyiez, mon amie, dans ce torrent de dissipations ! Comme toute mon âme se dessèche ! Pas un moment où le cœur soit plein ! pas une heure fortunée ! rien, rien ! Je suis là comme devant une chambre obscure : je vois de petits hommes et de petits chevaux tourner devant moi, et je me demande souvent si ce n’est pas une illusion d’optique. Je m’en amuse, ou plutôt on s’amuse de moi comme d’une ma"rionnette ; je prends quelquefois mon voisin par sa main de bois, et je recule en frissonnant. Le soir, je fais le projet d’aller voir lever le soleil, et je reste au lit ; le jour, je me promets le plaisir du clair de lune, et je m’oublie dans ma chambre. Je ne sais trop pourquoi je me lève, pourquoi je me coucha. Le levain qui faisait fermenter ma vie, je ne l’ai plus ; le charme qui me tenait éveillé dans les nuits profondes s’est évanoui ; l’enchantement qui, le matin, m’arrachait au sommeil a fui loin de moi. Je n’ai trouvé ici qu’une femme, une seule, Mlle de B. Elle vous ressemble, ô Charlotte, si l’on peut vous ressembler. «.Eh quoi ? direz-vous, le voilà qui fait de jolis compliments ! » Cela n’est pas tout à fait imaginaire : depuis quelque temps je suis très-aimable, parce que je ne puis faire autre chose ; j’ai beaucoup d’esprit, at les dames disent que personne ne sait louer aussi finement…. «Ni mentir, ajouterez-vous, car l’un ne va pas sans l’autre, entendez-vous ?… » Je voulais parler de Mlle B. Elle a beaucoup d’âme, on le voit d’abord à la flamme de ses yeux bleus. Son rang lui est à charge ; il ne satisfait aucun des vœux de son cœur. Elle aspire à sortir de ce tumulte, et nous rêvons, des heures entières, au mijieu de scènes champêtres, un bonheur sans mélange ; hélas ! nous rêvons à vous, Charlotte ! Que de fois n’est-elle pas obligée de vous rendre hommage !… Non pas obligée : elle le fait de bon gré ; elle entend volontiers parler de vous ; elle vous aime. Oh ! si j’étais assis à vos pieds, dans la petite chambre, gracieuse et tranquille ! si nos chers petits jouaient ensemble autour de moi, et, quand leur bruit vous fatiguerait, si je pouvais les rassembler en cercle et les calmer avec une histoire effrayante ! Le soleil se couche avec magnificence sur la contrée éblouissante de neige ; l’orage est passé ; et moi…. il faut que je rentre dans ma cage…. Adieu. Albert est-il auprès de vous ? Et comment ?… Dieu veuille me pardonner cette question !
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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LA MORT DE LA BICHE (MOARTEA CAPRIOAREI) La disette a tué toute brise de vent. Le soleil s’est fondu et coulé de partout. Le ciel est resté vide et brûlant Les seaux ne tirent des fontaines que de boue. Sur les bois fréquemment feux, toujours feux Dansent sauvages, sataniques jeux. Je poursuis papa en route vers les buttes, Les chardons, les sapins m’écorchent séchés. Tous les deux commençons la poursuite des chèvres, La chasse d’la famine en montagnes de tout près. La soif m’accable. Bouillit sur la pierre Le fil d’eau filtré des ruisseaux. La tempe pèse l’épaule, comme si j’erre Une autre planète, immense, étrange, ennuyeux. Nous restons dans l’endroit où encore retentissent Sur cordes de douces ondes, les ruisseaux. Quand la lune s’élève et le soleil se couche Ici viendront à la fil s’abreuver Une par une, les biches. Je dis à papa que j’ai soif. Il me fait signe de m’ taire. Enivrante eau. Comme tu t’agites limpide ! Je suis lié par soif de cette être qui meurt À l’heure fixé par loi et habitude. La vallée raisonne en bruissements flétris. Quel affreux crépuscule flotte dans l’univers ! Le sang à l’horizon. Ma poitrine rouge comme si J’ai essuyé mes mains sur mon poitrail. Comme sur autel fougères brûlent en flammes violâtres Et les étoiles frappées parmi celles-ci miroitent. Hélas ! comme je voudrais que tu ne viennes, ne viens pas Superbe offrande de mon noble bois ! Elle se monta sautant et s’arrêta Scrutant les alentours avec de crainte Ses minces narines faisaient frémir l’eau Avec les cercles en cuivre errantes. Dans ses yeux moites brillait un certain indécis Je savais qu’elle aura mal, qu’elle va mourir. Il me semblait revivre un récit Avec la biche, jadis une très belle fille. D’en haut, la pâle lumière, lunaire, Bruinait sur sa fourrure douces fleurs d’cerisier. Hélas ! comme je voudrais que pour la première fois Le coup d’fusil d’papa va échouer. Mais les vallées résonnent. Elle tombe à genoux. Elle lève sa tête, la tourne vers les étoiles La dévala alors, en déclenchant sur eaux Fuyards tourbillons de perles noires. Un oiseau bleu bonda dans les rameaux La vie d’la biche vers l’espace attardé Vola très lentement, en cris, comme en automne oiseaux Quand laissent tranquilles leurs nids tout ravagés. En chancelant je suis allé pour lui fermer Ses yeux ombreux comme en engoisse veillés de cornes Silencieux et blanc j’ai tressailli quand l’père Me dit de tout son cœur: “Voilà de la viande !” “J’ai soif”, je dis. Papa m’incite à m’abreuver. Enivrante eau, enveloppé en brume ! Je suis lié par soif de cette biche gaspillée A l’heure fixée par loi et par coutume… Mais la loi nous est déserte, étrangère Quand la vie en nous très difficile s’anime Coutumes, compassions sont toutes désertes Quand même ma sœur malade est une des victimes. La carabine d’ papa n’ émane que de fumée Hélas ! Sans vent s’empressent les feuillages en foule Papa prépare un feu tout effrayé Hélas ! comme la forêt se dénature ! De l’herbe, sans adresse, je prends en mains Une mince clochette d’un cliquetis argentin . Papa tire de la broche avec sa main Le cœur de la chevreuil et ses chauds reins. C’est quoi le cœur ?… J’ai faim. Je veux vivre, j’ voudrais… Toi, pardonne-moi, vierge ! ma biche, ma bien-aimée… J’ai sommeil… Comme il est haut le feu ! Et la forêt sauvage ! Je pleurs. Que pense papa ? Je mange. Je pleurs. Je mange… 1954 (cf. p. 15-18, traduction du roumain par Claudia PINTESCU)
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Nicolae LabiĹź (Poezii (Biblioteca Eminescu) (Romanian Edition))
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J’attends l’an premier J’attends l’an premier d’une autre ère, l’an de la paix sur la terre. On aura démoli les grands abattoirs de l’Histoire. Mon cœur murmure déjà : « Frère, pardonne-moi cet héritage de haine, et au nom de la souffrance humaine, prends ma main, frère. Moi aussi j'ai mordu la poussière et j'ai pleuré. Tous les miens morts, éteint le feu du foyer, dans mon incendiée patrie… Aurore étrange, le sang avait lui, Les uns après les autres, les horizons tombèrent devant moi et derrière. Je franchissais les confins, des rivières et des monts. Et personne n’était plus grand que les grands soldats sans noms. Nous nous frayions une voie à travers les foules grises qui se retiraient, effrayées, comme l’eau. Les obus tuaient et creusaient du même coup le tombeau de la mère et de l’enfant. Et la mort, comme un revenant, traversait les champs désertés. Et cependant, le yacht aux ponts dorés par le soleil du Midi, comme un oiseau sans tache, flottait. Le milliardaire fumait sa havane: « Ô monde merveilleusement réglé ! » (Un ver qui grossit dans la plaie qu’il profane, de l’humanité toujours dans le sang…) Frère, n’ayons plus de ressentiments ni de rêves chauvins. Comme moi, tu travailles de tes mains. Tu laboures la terre. Peut-être, tu écris. Il y a des foyers pauvres en d’autres lieux aussi. Sur ton visage, je comprends sans mots que tu te réveilles chaque jour très tôt, et couches tard chaque soir. Donne-moi ta main, sors de ton cercueil, démolissons les historiques abattoirs, regarde : le soleil sur le seuil… (traduit du roumain par Elisabeta Isanos)
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Magda Isanos (Cantarea muntilor)
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Dans cet espace, où les masses de pierre semblent écraser tout, la source se montre si frêle, qu’il ne serait pas étonnant que sa vie s’éteignît un instant après. Étonnante est, au contraire, la témérité avec laquelle elle affirme son existence face aux pics altiers. Dans la nuit saisie d’étonnement, l’Olt commence son histoire, digne d’être écoutée, dans un recueillement absolu, par les montagnes, par les hommes, par l’univers entier. À l’éternité des montagnes, il oppose une autre éternité : celle de l’eau qui jaillit du rocher et qui, par ce dont elle est composée, est plus vieille que toutes les montagnes réunies. Des centaines et des milliers de siècles sont condensés dans le chuchotement de la source, l’un sous l’autre, remontant de plus en plus loin, jusque dans la nuit et avant la nuit des temps. Dans ce lit d’ères, l’eau coule sur son passé, comme sur une roche gigantesque, dont la couche la plus profonde remonte à l’instant où la terre s’est détachée du soleil. C’est alors qu’elle a commencé à exister, et, depuis lors, dans chaque molécule et dans son énorme totalité, elle est restée la même. Le mince filet de l’Olt provient directement des masses liquides géantes qui ont recouvert la planète, à l’époque où les continents étaient encore loin de naître. Depuis, dans les ruisseaux, dans les fleuves, dans les mers, l’eau est restée la même : élémentaire, unique. (traduction Dolores Toma)
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Geo Bogza (Cartea Oltului)
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Un deuil ne se borne pas, comme on le dit souvent, à envahir les sentiments ; il consiste plutôt en une fréquentation ininterrompue du disparu, comme si ce dernier devenait plus proche. Car la mort ne le rend pas seulement invisible : elle le rend aussi plus accessible à notre regard. Elle nous le vole, mais elle le complète également d'une manière inédite. Dès le moment qui fige pour nos yeux ces contours mouvants qui traduisaient l'action et les changements constants d'une physionomie, celle-ci nous révèle souvent pour la première fois sa quintessence, l'élément que le déroulement de l'existence ne nous donnait pas le loisir de percevoir totalement. Et cette nouvelle connaissance prend la forme d'une expérience spontanément partagée comme au temps du contact personnel, elle ne résulte pas d'un effort de pensée délibéré, animé par le désir de célébrer le défunt ou de trouver consolation. Cette appropriation passionnée, cette découverte pour la première fois possible, nulle diversion, nulle autre impression de notre vie ne peut la détourner de son cours, il suffit d'écouter le message qui nous parvient de ces lèvres muettes : « Écoute ce vent qui souffle! la nouvelle ininterrompue qui se forme dans le silence. » C'est ce qui m'est arrivé durant cet hiver 1926-1927 que Rainer Maria Rilke, dans une lettre écrite de son lit de mort, appelait « un mauvais vent qui souffle ». Alors la bouleversante différence entre survivre et mourir devint mineure. Irrésistiblement s'imposa la constatation que toute relation humaine tient à la force que nous lui consacrons : toutes ne sont-elles pas, et bien souvent les plus chères, des signes et des images de nos tout premiers élans amoureux, qui nous ont appris à aimer, avant même leur propre naissance? - de même que les nuages de l'est brillent grâce au rayonnement du soleil qui se couche à l'ouest. De leur vivant, nous distinguons mal ceux auxquels nous sommes unis avec le plus d'éclat - d'un éclat qui ne peut cesser de rayonner. Il y a une part de notre amour qui reste enfermée dans le cercueil, celle que nous pleurons et dont la perte nous endeuille le plus ; et l'autre, qui continue à vivre et à réagir à tout ce qui nous arrive, en dialogue, une part qui semble toujours sur le point de redevenir réalité, parce qu'elle touche à ce qui nous réunit éternellement avec la vie et la mort.
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Lou Andreas-Salomé (Rainer Maria Rilke)
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Yeux mi-clos, il humait à présent dans les souffles du large l’âcreté du sel, il écoutait les vents siffler à son oreille, messagers rafraîchissants annonciateurs d’orage. Célian sentait à travers le tissu du hamac la peau réchauffée de Nyssa toujours endormie, sa longue chevelure princière apanagée de la lumière du jour. L’agile équipage de l’Astéropée, muscles tendus, œuvrait d’un bel ensemble autour des écoutes, habitué à manœuvrer les cordages et les voiles sur les mâts protégés de plusieurs couches d’huile de lin ; mais à cet instant les marins qui prenaient leur quart étaient allongés sur le pont pour admirer le lever de soleil.
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Cyrille Mendes (Les Épieurs d'Ombre)
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La coutume voulait qu’autrefois le soleil ne se couche pas sans que quelques Mostaganémois soient passés par le relais de diligences, puis plus tard par la gare, pour vérifier qu’il n’y avait pas là un étranger égaré sans couvert ni logis pour la nuit. C’est toujours vrai aujourd’hui pendant la période du Ramadân
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Khaled Bentounes (La Fraternité en héritage: Histoire d'une confrérie soufie)