â
You are Mr. Owl. I am Ms. Hummingbird. We may be came from different species but as long as you're a bird, I'm a bird too.
â
â
Glad Munaiseche
â
Il est urgent de placer lâhumain et la nature au cĆur de nos prĂ©occupations et lâĂ©conomie Ă leur service. Sâobstiner Ă maintenir le profit illimitĂ© et la croissance indĂ©finie comme fondement de lâordre mondial est totalement suicidaire.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Love has no other aim except love itself
â
â
Karen Colibri
â
Câest la nature avant tout qui doit nous inspirer car elle est la seule garante vĂ©ritable de notre pĂ©rennitĂ©. Sans elle, aucun projet nâest assurĂ© dâun lendemain.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Oublier que la terre est la seule garantie de notre vie et de notre survie condamne tous nos efforts et toutes nos prouesses technologiques Ă nâavoir aucun lendemain.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Les vrais besoins ont une limite naturelle: nourriture, vĂȘtements, abris, soins⊠Le superflu, lui, nâa pas de limite.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Cependant, la nouvelle organisation aura beau ĂȘtre structurellement bien pensĂ©e, elle pourra ĂȘtre remise en question par les humains dont elle est censĂ©e amĂ©liorer la condition et le destin. Car si lâĂȘtre humain ne change pas quotidiennement pour atteindre gĂ©nĂ©rositĂ©, compassion, Ă©thique et Ă©quitĂ©, la sociĂ©tĂ© ne pourra changer durablement. On peut manger bio, recycler ses dĂ©chets et ses eaux usĂ©es, se chauffer Ă lâĂ©nergie solaire et exploiter son prochain. Cela nâest pas incompatible.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Un jour, dit la lĂ©gende, il y eut un immense incendie de forĂȘt. Tous les animaux terrifiĂ©s et atterrĂ©s observaient, impuissants, le dĂ©sastre. Seul le petit colibri sâactive, allant chercher quelques gouttes dâeau dans son bec pour les jeter sur le feu.
Au bout dâun moment, le tatou, agacĂ© par ses agissements dĂ©risoires, lui dit: « Colibri ! Tu nâes pas fou ? Tu crois que câest avec ces gouttes dâeau que tu vas Ă©teindre le feu ? »
« Je le sais », répond le colibri, « mais je fais ma part.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Nous passons notre temps à oublier, à oublier que nous vivons sur un planÚte limitée à laquelle nous appliquons un principe illimité, ce qui accélÚre le processus d'épuisement des ressources et d'accroissement des inégalités structurelles, source de mécontentements, de frustrations et de conflits.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Il convoqua de nuit tous les animaux sous un fromager. AprÚs avoir chargé les insaisissables colibris de monter la garde, il expliqua son plan:
-DÚs que l'un d'entre nous apercevra le museau de Tigre, il devra bailler de la voix afin que tous les autres puissent se cacher. Toi, Chien, tu aboieras. Toi, Macaque, tu crieras comme un cinglé que tu es. Toi, Zamba, tu barriras. Et toi, Vache, tu meugleras...
Lapin aperçut alors des ronds dans la riviÚre au pied de l'arbre.
-Quand Ă toi, Poisson..., hĂ©sita-t-il un long moment, tu resteras muet. Il y a des fois oĂč le silence est plus puissant que la parole.
Et Poisson se sentit rassuré sur son utilité.
â
â
Olivier Larizza
â
Câest trĂšs bien quâil y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte Ă toutes les races et quâelle a une vocation universelle. Mais Ă condition quâils restent une petite minoritĂ©. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand mĂȘme avant tout un peuple europĂ©en de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrĂ©tienne. Qu'on ne se raconte pas d'histoires ! Les musulmans, vous ĂȘtes allĂ©s les voir ? Vous les avez regardĂ©s avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prĂŽnent l'intĂ©gration ont une cervelle de colibri, mĂȘme s'ils sont trĂšs savants. Essayez d'intĂ©grer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sĂ©pareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et aprĂšs-demain quarante ? Si nous faisions l'intĂ©gration, si tous les Arabes et BerbĂšres d'AlgĂ©rie Ă©taient considĂ©rĂ©s comme Français, comment les empĂȘcherait-on de venir s'installer en mĂ©tropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus Ă©levĂ© ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Ăglises, mais Colombey-les-Deux-MosquĂ©es !
tome 1, Alain Peyrefitte, Ă©d. Ă©ditions de Fallois/Fayard, 1994 (ISBN 978â2â213â02832â3), p. 52
â
â
Alain Peyrefitte (C'Ă©tait de Gaulle)
â
Comment se fait-il que l'humanitĂ©, en dĂ©pit de ressources planĂ©taires suffisantes et de ses prouesses technologiques sans prĂ©cĂ©dent, ne parvienne pas Ă faire en sorte que chaque ĂȘtre humain puisse se nourrir, se vĂȘtir, s'abriter, se soigner et dĂ©velopper les potentiels nĂ©cessaires Ă son accomplissement?
Comment se fait-il que la moitié du genre humain, constituée par le monde féminin, soit toujours subordonnée à l'arbitraire d'un masculin outrancier et violent?
Comment se fait-il que le monde animal, Ă savoir les crĂ©atures compagnes de notre destin et auxquelles nous devons mĂȘme notre propre survie Ă travers l'histoire, soit ravalĂ© dans notre sociĂ©tĂ© d'hyperconsommation Ă des masses ou Ă des fabriques de protĂ©ines.
Comment les mammifĂšres bipĂšdes auxquels j'appartiens ont-ils pu se croire le droit d'exercer dâinnombrables exactions sur le monde animal, domestique ou sauvage?
Comment se fait-il que nous n'ayons pas pris conscience de la valeur inestimable de notre petite planÚte, seule oasis de vie au sein d'un désert sidéral infini, et que nous ne cessions de la piller, de la polluer, de la détruire aveuglément au lieu d'en prendre soin et d'y construire la paix et la concorde entre les peuples?
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Here are to be seen all the varied colors which Bierstadt and Church endeavor to represent in their mountain scenery. A journey across and around them on foot and upon horseback will well repay the tourist or artist. The air is pure and fragrant, and as exhorting as the purist wine; the climate entrancingly mild; the sky clear, and blue as the most beautiful sapphire, with here and there clouds of rarest loveliness, presenting to the eye the richest commingling of bright and varied colors; delightful odors are constantly being wafted by; while forests, filled with the mockingbird, the colibri, the hummingbird, and the thrush, constantly put forth a joyful chorus, and all combine to fill the soul with visions of delight and enhance the perfection and glory of the creation.
Strong indeed must be the unbelief which can here contemplate nature in all her purity and glory, and unawed by the sublimity of this closely-connected testimony, question either the Divine origin or purpose of the beautiful firmament.
â
â
George Armstrong Custer (My Life on the Plains (Illustrated & Annotated): Personal Experiences With Indians (History in Words and Pictures Series Book 1))
â
La mise en parole conscientise ce qu'on savait⊠et qu'on ne savait pas qu'on savait ! [âŠ] on apprend en mettant en mots. [âŠ] il y a le moment oĂč je crois savoir quelque chose, le moment oĂč je le formule et le moment oĂč je le sais. Et plus je le rĂ©cite, ou plutĂŽt plus je l'explique Ă un autre, plus je le sais en profondeur. (p. 62)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Cette nouvelle gĂ©nĂ©ration peut trouver sur Internet de quoi dĂ©veloppe sans fin ses savoirs. Mais nous aurions pu dire la mĂȘme chose des livres ; j'aurais beau m'installer au milieu de la BibliothĂšque nationale de France, je ne serais pas plus cultivĂ©e pour autant ! Et surtout, le savoir n'est pas la connaissance⊠L'Ă©cole doit apprendre aux enfants Ă se servir de ce nouvel accĂšs au savoir : apprendre Ă trier, vĂ©rifier, hiĂ©rarchiser, analyser l'information, observer, prendre du recul face au monde de l'image. (p. 41)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Je ne suis pas convaincue que l'enfant sache, d'emblĂ©e, ce qui est bon pour lui. Il sais ce qui lui fait plaisir, ce dont il a envie, mais pas forcĂ©ment ce dont il a besoin. En outre, l'enfant ne peut pas savoir ce dont il aura besoin, adulte : il ne l'a pas encore Ă©tĂ© ! Ă mon avis, il y a confusion entre deux stades : avant 6 ans, il faut en effet respecter les pĂ©riodes sensibles de l'enfant. Mais aprĂšs 7 ans, celui-ci peut ĂȘtre davantage guidĂ© sans en souffrir. Je constate souvent qu'il dĂ©couvre avec plaisir des apprentissages qu'il ne soupçonnait pas qu'il aimerait. (p. 41-42)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Le conflit sociocognitif est particuliĂšrement efficace car elle oblige l'Ă©lĂšve Ă ĂȘtre acteur dans sa recherche et dans son questionnement. ObligĂ© de mettre en parole le fil de sa pensĂ©e, il "conscientise" sa façon de procĂ©der et de ce fait, il apprend beaucoup.
Et pourtant, cette mĂ©thode est un peu boudĂ©e par les enseignants, alors mĂȘme que c'est celle qui est enseignĂ©e en formation d'enseignant et dont les professeurs reconnaissent la performance, notamment sur la mĂ©morisation des connaissances Ă long terme. Les enseignants appliquent peu cette mĂ©thode pour deux raisons principales : d'abord, les Ă©lĂšves Ă©changent des rĂ©ponses et non leur stratĂ©gie mentale. Or, comparer les rĂ©sultats n'apporte pas grand-chose aux Ă©lĂšves, si ce n'est que certains trouvent le mĂȘme rĂ©sultat et d'autres, non. De plus, le travail en petits groupes gĂ©nĂšre du bruit et des conflits. Le travail de l'enseignant consiste alors Ă rendre ce travail possible en l'organisant (chuchoter pour ne pas gĂȘner les autres groupes, Ă©crire correctement, ne pas interrompre un camarade qui explique sa stratĂ©gie mentale, etc.). Ne sachant pas gĂ©rer les conflits ou dĂ©cidant qu'il y a suffisamment d'occasions de s'accrocher entre Ă©lĂšves pour Ă©viter d'en rajouter, les enseignants prĂ©fĂšrent renoncer Ă cette mĂ©thode. (p. 51)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Les Ă©lĂšves d'aujourd'hui ne dissimulent plus qu'ils s'ennuient. Ils le manifestent parfois mĂȘme de façon impolie. Cela peut donner, en retour, de l'agressivitĂ© de la part de l'enseignant, dĂ©stabilisĂ© d'ĂȘtre aussi clairement remis en cause. Il n'y a pas Ă s'en plaindre ou Ă regretter le temps passĂ© : c'est ainsi. Face Ă ces Ă©lĂšves diffĂ©rents, l'enseignant doit faire preuve d'inventivitĂ© pĂ©dagogique. Car les enfants d'aujourd'hui sont aussi devenus plus exigeants sur le contenu. (p. 39)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Plus la banque de donnĂ©es de l'enfant est riche, plus il pourra faire de connexions ensuite, donc assimiler de nouveaux savoirs. Ă l'inverse, un enfant peu stimulĂ©, pas trĂšs curieux de nature, va se constituer une trĂšs petite banque de donnĂ©es et aura du mal Ă faire des ponts entre un nouvel apprentissage et son matĂ©riau personnel de base. [âŠ]
L'enfant petit doit vivre des expĂ©rimentations qui vont lui permettre, des annĂ©es plus tard, de passer de la pensĂ©e concrĂšte Ă la pensĂ©e abstraite. En voici un exemple frappant. Le petit enfant aime jouer avec de la pĂąte Ă modeler. Vers 4-6 ans, il dĂ©couvre un concept essentiel sans le savoir : la conservation de la quantitĂ©. C'est un test qui est fait chez l'orthophoniste pour un enfant en difficultĂ© mathĂ©matique. Il joue avec sa pĂąte Ă modeler. Elle est en boule ; puis on lui propose de l'Ă©taler et d'en faire un long serpentin. Si on lui demande : "Est-ce que tu as autant de pĂąte Ă modeler que tout Ă l'heure ?", il peut rĂ©pondre par l'affirmative. Mais certains enfants n'imaginent pas que la mĂȘme quantitĂ© puisse changer de forme. Donc, il rĂ©pondent : "Pas du tout, lĂ , il y en a beaucoup plus. Tu ne vois pas comment c'est long ?" Tant que l'enfant n'a pas compris ce concept de conservation de la quantitĂ© (ou du nombre), il ne peut pas faire des conversions ; il ne peut pas concevoir que des centimĂštres deviennent des mĂštres, et qu'une mĂȘme quantitĂ© puisse s'appeler de diffĂ©rentes façons. ArrivĂ© Ă l'Ăąge des opĂ©rations concrĂštes, comme dirait Jean Piaget, il bute sur des concepts qu'il ne comprend pas, parce que le "terrain" n'a pas Ă©tĂ© prĂ©parĂ© en lui pour qu'il les intĂšgre. (p. 74-75)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
L'enfant apprend sans faire d'effort
Cette formule, frĂ©quemment entendue, en sous-entend une autre : si l'enfant doit faire des efforts, c'est que la mĂ©thode employĂ©e n'est pas bonne. C'est une erreur d'apprĂ©ciation sur le sens du mot effort. Je ne connais pas beaucoup de champions qui courent naturellement le 100 mĂštres en moins de dix secondes, ou qui sautent 6 mĂštres avec leur perche sans passer des heures Ă s'entraĂźner au stade. Pour certains, faire un effort serait synonyme d'ĂȘtre laborieux dans ses apprentissages. L'effort devrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme l'inverse : la capacitĂ© de donner le meilleur de soi et de progresser, pour pouvoir ĂȘtre fier de soi. Les enfants le savent bien, ils aiment rĂ©ussir quelque chose de difficile car cela accroĂźt leur estime d'eux-mĂȘmes et les rend heureux (p. 43)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
L'enseignant doit veilleur Ă garder sa neutralitĂ© devant l'erreur afin quel 'enfant ne dĂ©cĂšle pas son erreur sur son visage ou dans le ton de sa voix. La neutralitĂ© de l'adulte oblige l'Ă©lĂšve Ă rĂ©flĂ©chir et Ă donner du sens Ă son erreur ; ainsi, il ne la refera plus et elle lui aura appris quelque chose. Sinon, l'enfant risque d'ĂȘtre pris dans une recherche d'indications d'ordre plus affectif, oĂč il cherche Ă satisfaire l'enseignant en trouvant la bonne rĂ©ponse au lieu de le faire pour lui-mĂȘme. En guettant l'approbation de celui-ci, il est encombrĂ© par l'affectif et perd de vue l'objectif premier de l'exercice qu'il est en train de faire : acquĂ©rir un nouvel apprentissage et non prouver Ă son maĂźtre qu'il est bon enseignant ou que cet Ă©lĂšve l'aime beaucoup puisqu'il s'est appliquĂ©. (p. 46)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Les Ă©tudiants sont nombreux Ă avoir l'impression de ne rien avoir retenu de leurs annĂ©es d'Ă©cole. Et je les trouve, en effet, assez peu dotĂ©s en matiĂšre de culture gĂ©nĂ©rale. Je me souviens d'une stagiaire de master 2 ; en classe, nous prĂ©parions ensemble la prochaine leçon d'histoire. La sentant mal Ă l'aise, je lui demande : "Tu t'en souviens quand mĂȘme un peu, des Gaulois et des Romains ?" "Non, je ne me souviens de rien. J'ai l'impression de n'avoir rien appris. J'ai travaillĂ© bĂȘtement : j'ai ingurgitĂ© par cĆur des leçons que j'ai su restituer. Mais en fait, je ne sais rien." Ce n'est pas de sa faute : le type d'apprentissage qu'on lui a demandĂ© (le par cĆur avec restitution Ă court terme) fait travailler une mĂ©moire qui n'est pas efficace Ă long terme puisqu'elle n'oblige pas l'apprenant Ă faire du sens en faisant des liens avec d'autres savoirs acquis antĂ©rieurement. Donc, ne s'accrochant Ă rien, les connaissance s'effacent.
[âŠ]
Le plus grave ? Ce modĂšle scolaire donne l'illusion aux Ă©lĂšves qu'ils sont bons en classe. C'est ce que remarquait la stagiaire citĂ© plus haut : "On m'a donnĂ© l'illusion que j'Ă©tais forte mais en fait, je suis un Ăąne, j'apprends bĂȘtement." J'ai eu beau lui rĂ©pondre qu'elle avait fait preuve d'intelligence d'avoir appris ainsi, en s'adaptant Ă la demande de l'Ă©cole, je ne l'ai pas rassurĂ©e. Mais au fond, quelle Ă©nergie dĂ©pensĂ©e pour ne rien retenir de ces annĂ©es d'Ă©cole⊠Sans compter que cette dĂ©couverte est une sacrĂ©e dĂ©ception, sur le plan de l'estime de soi. (p. 48-49)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
En classe, lorsque nous dĂ©marrons un apprentissage, l'enfant a besoin de savoir ce qu'est le projet. [âŠ]
En classe, par exemple lors de la premiÚre leçon sur la division, j'avertis les enfants : "Aujourd'hui, c'est la premiÚre fois qu'on aborde la division ; elle n'est pas facile à poser parce qu'il faut s'habituer à placer des chiffres à différents endroits. Par contre, elle utilise des opérations que vous connaissez déjà - la multiplication et la soustraction - et qui ne présente pas de difficulté particuliÚre." Je balise le chemin avant de commencer la leçon ; j'anticipe sur ce qui peut poser problÚme aux élÚves. (p. 66)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Aujourd'hui, j'ai un postulat de confiance : j'ai quelques Ă©lĂšves qui ne font pas souvent leurs devoirs mais s'ils me disent qu'ils les ont faits, je les crois. Ils ont peut-ĂȘtre appris leurs mots hier soir, mais les ont oubliĂ©s depuis. Je leur demande : "Comment as-tu travaillĂ© ?" S'ils expliquent que le projet Ă©tait de rĂ©citer les mots Ă un adulte dans les minutes qui suivent l'apprentissage, je leur montre que ce n'Ă©tait pas la bonne stratĂ©gie puisque tout s'est effacĂ© aujourd'hui. Quand l'enseignant conseille : "Si tu veux retenir tes mots, tu devrais travailler plus !", il devrait plutĂŽt proposer de travailler autrement. Faute d'identifier cette stratĂ©gie qui n'est pas la bonne l'enfant adopte la stratĂ©gie du nul : il arrive Ă l'Ă©cole, il s'aperçoit que les autres savent les mots appris hier soir alors que lui ne se les rappelle plus. L'enseignant le soupçonne alors de ne avoir travaillĂ© ; l'enfant se dit qu'il est nul. Du coup, il adopte la stratĂ©gie suivante : "La prochaine fois, je n'apprendrai pas les mots. Comme ça, la maĂźtresse croira que je n'ai pas appris. Si elle me demande si je suis bĂȘte, je pourrai me dire : « Mais non, je ne suis pas nul, je n'ai pas travaillĂ© ! »" Peu Ă peu, l'enfant ne prend plus le risque d'apprendre. Comme c'est douloureux d'ĂȘtre nul, Ă dĂ©faut de rĂ©ussir, il cherche Ă maĂźtriser son Ă©chec : il ne rate pas puisqu'il n'apprend pas ! Il reste ainsi dans une forme de toute puissance. Cette attitude s'ancre trĂšs tĂŽt Ă l'Ă©cole. (p. 67)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
Pour un nouvel apprentissage, il faut autant que possible dĂ©buter par l'expĂ©rience, pour que le cerveau se mette en recherche (de comprendre comment ça marche, ce qu'il faut retenir, oĂč sont les difficultĂ©s). Et ensuite, l'enseignant apporte la thĂ©orie qui formalise ce nouveau savoir. S'il fait l'inverse, la thĂ©orie qu'il propose tombe Ă plat car l'enfant ne sait pas sur quoi il doit porter son attention. (p. 76)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
L'erreur est souvent mal interprétée. Lorsqu'un enfant se trompe, il se dit facilement : "Je suis nul, je n'y arrive pas, mes copains vont le voir", alors qu'il serait plus juste qu'il se dire : "Je me suis trompée⊠C'est normal puisque je suis en train d'apprendre. Pourquoi est-ce que ne j'y arrive pas ? Comment pourrais-je procéder autrement ?" (p. 46)
â
â
Isabelle Peloux (L'école du Colibri: La pédagogie de la coopération (Domaine du possible) (French Edition))
â
LâĂ©conomie est Ă©galement une invention noble quand elle a pour mission de rĂ©guler les liens et les nĂ©cessitĂ©s entre les ĂȘtres humains et dâinstaurer un ordre Ă©quitable Ă la satisfaction de chacun. ObservĂ©e dâune façon plus objective, ce que nous appelons Ă©conomie repose sur lâaviditĂ© et lâinsatiabilitĂ© humaine avec un «toujours plus» stimulĂ© par la publicitĂ©.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Contrairement Ă lâagrochimie, lâagroĂ©cologie repose sur un constat qui dĂ©termine toute la problĂ©matique : le sol est un organisme vivant Ă part entiĂšre et non un substrat neutre destinĂ© Ă recevoir des engrais de synthĂšse.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Le modĂšle productiviste sur lequel repose lâorganisation du monde moderne est absurde! PrĂ©tendre que lâon peut continuer dans cette voie et satisfaire aux besoins de chaque ĂȘtre humain sur cette base est aberrant et mensonger.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Il nâest pas vrai que nous dominons la nature et tant que ce mythe persistera, il nous maintiendra dans une illusion mortelle.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Il faudra rĂ©pondre Ă notre vĂ©ritable vocation qui nâest pas de produire et consommer jusquâĂ la fin de nos vies mais dâaimer, dâadmirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Lâagriculture moderne a certes rĂ©solu les insuffisances en terme quantitatifs, ce qui a permis la sĂ©curitĂ© alimentaire, mais au prix dâune insalubritĂ© croissante.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Le temps est venu de consacrer des moyens Ă la vie et non Ă la mort avec les armements qui nâen finissent pas de se perfectionner.
â
â
Pierre Rabhi (La part du colibri: L'EspĂšce humaine face Ă son devenir)
â
Don't stop until you're proud.
â
â
Anna Colibri
â
« Au Canada, un projet d'oléoducs suspendu grùce à des colibris. Des nids d'oiseaux ont mis sur pause les travaux pendant la saison de nidification. »
Parfois la douceur, la vulnérabilité et la vie l'emporte sur la violence du monde.
â
â
Fred Dubé (L'apocalypse durable: Pamphlet à l'usage des écoanxieux pour radicaliser leur famille (French Edition))
â
Les tĂ©nĂšbres Ă©taient vastes et coulantes. Elles ondulaient au bord de moi. Tout nâĂ©tait quâĂ©cho, pulsation, flottement, Ă©tirement, sommeil, Ă©veil et faim. Dans mon cĆur qui vibrait comme un colibri, quelque chose attendait : un potentiel. Une rage lointaine qui crĂ©pitait. Puis il y a eut un souffle, un dĂ©chirement en moi et les tĂ©nĂšbres de velours se fendirent. Froid, terreur et lumiĂšre blanche glaciale.
â
â
Melissa Albert (The Hazel Wood (The Hazel Wood, #1))
â
HabĂa chuparrosas. Era la Ă©poca. Se oĂa el zumbido de sus alas entre las flores del jazmin que se caĂa de flores.
â
â
Juan Rulfo (Pedro PĂĄramo)