Amer Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Amer. Here they are! All 100 of them:

Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soliel amer: L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer!
Arthur Rimbaud (Le Bateau ivre)
Mais vrai, j'ai trop pleuré. Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer: L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. O que ma quille éclate! O que j'aille à la mer!
Arthur Rimbaud (Des Ardennes au désert (Oeuvres))
And then there's that person that no matter what, they'll answer your call at 4 am. Your 4am-er. They'll say exactly what you need to hear to bring you back to earth. Your comfort, your voice of reason, your hit upside the head. And he'll always be my 4 am-er.
Hope Alcocer (Where Hope Lies)
Il a le mal d'un siècle qui n'est pas le sien ; Il se sent l'héritier amer d'un spleen ancien.
Clémentine Beauvais (Songe à la douceur)
Le premier verre est aussi doux que la vie, le deuxième est aussi fort que l'amour, le troisième est aussi amer que la mort.
Ziggy Zezsyazeoviennazabrizkie (Jakarta Sebelum Pagi)
I once defenestrated a guy. The cops got all pissed off at me. I was drunk, but they said that was no excuse." "Ah well," Virgil said. Then, "The guy hurt bad?" "Cracked his hip. Landed on a Prius. Really fucked up the Prius, too." "I can tell you, just now is the only time in my life I ever heard 'defenestration' used in a sentence," Virgil said. "It's a word you learn after you done it," Morton said. "Yup. The New Prague AmericInn, 2009." Virgil was amazed. "Really? The defenstration of New Prague?
John Sandford (Mad River (Virgil Flowers, #6))
Mais, vrai, j'ai trop pleuré! Les aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer.
Arthur Rimbaud
Le serpent qui danse Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure profonde Aux acres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêlent L’or avec le fer. A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D’un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D’étoiles mon coeur!
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
Bois l'amer breuvage de mes conseils: je l'ai passé au crible de la sagesse, et le sucre de la poésie en atténue l'acidité.
Saadi (بوستان سعدی)
Je vois personne sur la route", dit Alice. "Comme je voudrais avoir d'aussi bons yeux", remarqua le roi d'un ton amer. "Voir Personne! Et à cette distance encore! Moi, tout ce dont je suis capable de voir, sous cette lumière, c'est des gens!
Lewis Carroll (Alice in Wonderland)
Nous avons appris en Europe, par une dure expérience, que les gouvernements étaient bons à quelque chose, et que la liberté mal cultivée donnait, comme tous les arbres sauvages, des fruits souvent très-amers.
Adam Smith (Recherches sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations (Intégrale livres 1 à 5) (French Edition))
Le Requiem de Mozart. Un souffle de l'au-delà y plane. Comment croire, après une pareille audition, que l'univers n'ait aucun sens? Il faut qu'il en ait un. Que tant de sublime se résolve dans le néant, le coeur, aussi bien que l'entendement, refuse de l'admettre. Quelque chose doit exister quelque part, un brin de réalité doit être contenu dans ce monde. Ivresse du possible qui rachète la vie. Craignons le retombement et le retour du savoir amer...
Emil M. Cioran (Notebooks)
Sur son trône d’airain le Destin qui s’en raille Imbibe leur éponge avec du fiel amer, Et la Nécessité les tord dans sa tenaille.
Théophile Gautier
La haine est aveugle, la colère étourdie, et celui qui se verse la vengeance risque de boire un breuvage amer.
Alexandre Dumas (The Count of Monte Cristo)
Dis-moi, rose, d'où vient qu'en toi-même enclose, ta lente essence impose à cet espace en prose tous ces transports aérien? Combien de fois cet air prétend que les choses le trouent, ou, avec une moue, il se montre amer. Tandis qu'autour de ta chair, rose, il fait la roue.
Rainer Maria Rilke (The Complete French Poems of Rainer Maria Rilke)
I want to kill every best-seller list and encourage Americans to discover for themselves inspired new literature that will endure in perpetuity. Let’s pluck from squalid obscurity underground, and publish, the next Hemingways, Fitzgeralds, Morrisons, Bellows, Barths, Vonneguts and Faulkners.
David B. Lentz (AmericA, Inc.: A Novel in Stream of Voice)
​Un coeur fier peut survivre à un échec général parce qu'un tel échec ne blesse pas son orgueil. C'est plus difficile et plus amer quand un homme échoue tout seul.
Chinua Achebe
AMOUR AMER A MARRE A MORT
Gilbert Adair (Innocents)
Un pachadi aux fleurs de nîm devait avoir le goût de la vie: amer, sucré, acide, frais et épicé. (p.72)
Martin Suter
What, then, is the hallmark of science? Do we have to capitulate and agree that a scientific revolution is just an irrational change in commit­ment, that it is a religious conversion? Tom Kuhn, a distinguished Amer­ican philosopher of science, arrived at this conclusion after discovering the naivety of Popper’s falsificationism. But if Kuhn is right, then there is no explicit demarcation between science and pseudoscience, no distinc­tion between scientific progress and intellectual decay, there is no objec­tive standard of honesty. But what criteria can he then offer to demarcate scientific progress from intellectual degeneration?
Imre Lakatos (Philosophical Papers, Volume 1: The Methodology of Scientific Research Programmes)
Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de Bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D'étoiles mon coeur
Charles Baudelaire (Les Fleur du mal)
MR.Bel When there are people that listen to you, show them the things you know, so they can try to be like you. When you teach someone a lesson, you leave a part of your legacy in that person, and that is what I am living for.
Mohamed Amer (God Is In The Rain)
Indépendamment de toute autre raison, ton indifférence, ta philosophie, ton manque de cœur, ta prudence — appelle cela comme tu voudras — m'ont été rendus doublement amers par les circonstances qui ont accompagné ou suivi ma défaite.
Oscar Wilde (De Profundis)
Tu ne peux pas comprendre. Qu'importe ? Je sortirai peut-être de là. Mais je sens monter en moi des êtres sans nom. Que ferais-je contre eux ? (Il se retourne vers elle.) Oh ! Caesonia, je savais qu'on pouvait être désespère, mais j'ignorais ce que ce mot voulait dire. Je croyais comme tout le monde que c'était une maladie de l'âme. Mais non, c'est le corps qui souffre. Ma peau me fait mal, ma poitrine, mes membres. J'ai la tête creuse et le coeur soulevé. Et le plus affreux, c'est ce goût dans la bouche. Ni sang, ni mort, ni fièvre, mais tout cela à la fois. Il suffit que je remue la langue pour que tout redevienne noir et que les êtres me répu-gnent. Qu'il est dur, qu'il est amer de devenir un homme!
Albert Camus (Caligula)
Even after Mr. Kingbridge and Mrs. Amer left the stage, no one moved. The thought of going to class seemed absurd, but there really wasn’t anything we could do except cry. For Amelia. For her family. And for ourselves. We (practically every member of the Baby-sitters Club) sat in the auditorium for nearly an hour. Every few minutes one of us would break down and cry. It just didn’t seem possible that something so awful could have happened to someone our age, someone we knew.
Ann M. Martin (Mary Anne and the Memory Garden (The Baby-Sitters Club, #93))
Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu’il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car, à moins qu'il n’apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d’esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l’eau le sucre. Il n’est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. Écoute bien ce que je te dis : dirige tes talons en arrière et non en avant.
Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
«Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais malgré toute cette chance et toute cette richesse, depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons; la vacuité et l’ineptie de l’existence. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. Même si on compare avec les adultes, je suis beaucoup plus maligne que la plupart d’entre eux. C’est comme ça. Je n’en suis pas spécialement fière parce que je n’y suis pour rien. Mais ce qui est certain, c’est que dans le bocal, je n’irais pas. C’est une décision bien réfléchie. Même pour une personne aussi intelligente que moi, aussi douée pour les études, aussi différente des autres et aussi supérieure à la plupart, la vie est déjà toute tracée et c’est triste à pleurer : personne ne semble avoir songé au fait que si l’existence est absurde, y réussir brillamment n’a pas plus de valeur qu’y échouer. C’est seulement plus confortable. Et encore : je crois que la lucidité rend le succès amer alors que la médiocrité espère toujours quelque chose.»
Muriel Barbery (The Elegance of the Hedgehog)
Mes vieilles souffrances ne sont plus une excuse pour être amer avec ma vie. Mes vieilles souffrances sont aujourd’hui ma force. Je ne possède absolument pas le pouvoir de juger qui que ce soit, ni de dire ce qui est bien et ce qui est mal pour les autres. Je reconnais juste le Dieu que chacun Est.
Human Angels (365 Mantras au quotidien: Jour après jour, ces mantras vous donneront la force et l'inspiration pour changer votre vie pour le meilleur (French Edition))
Πόσα τελικά στοιχεία μένουν στον καθένα μας στην αρχική τους μορφή με την πάροδο του χρόνου; Πόσο όλες αυτές οι καθημερινές δικαιολογημένες ή και αδικαιολόγητες απελπισίες, οι ήττες, οι προδοσίες, οι εξαπατήσεις, ''γράφουν'' πάνω στον εσωτερικό μας κόσμο κι από εκεί φωτογραφίζονται σ΄ αυτό που βλέπει ο καθένας, στις κάθετες αυλακώσεις ανάμεσα στα μάτια μας , στο βλέμμα μας που χάνει την καθαρότητά του, στα πικρά μας χαμόγελα ... Combien d’éléments restent-ils finalement, en chacun de nous, dans leur forme originale, avec le temps qui passe ? À quel point, tous ces désespoirs quotidiens, justifiés ou injustifiés, toutes ces défaites, ces trahisons, ces tromperies, « s’inscrivent » dans notre monde intérieur et, à partir de là, apparaissent dans ce que chacun voit, dans les entailles verticales entre nos yeux, dans notre regard qui perd sa clarté, dans nos sourires amers… Μετάφραση: Μαριάνθη Πάσχου Από το βιβλίο : '' Η ΣΚΙΑ ΤΗΣ ΑΜΦΙΒΟΛΙΑΣ
Τζένη Μανάκη (Η σκιά της αμφιβολίας)
Tout ce qui est horrible porte un versant magnifique
Neal Shusterman
We cry in the journey of healing because we see ourselves dying
Amer Hijjawi
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
There was still a line, but a bit of waiting was a good thing; you need time to choose between pink grapefruit and raspberry sorbet or cinnamon and honey nougat ice cream. They serve golf ball-sized scoops, so you have to be a real purist to walk away with just one boule. Courtney and I both got doubles- pear and cacao amer (bitter chocolate) for her, peach and rhubarb for me.
Elizabeth Bard (Lunch in Paris: A Love Story, with Recipes)
Ceux qui sont doués d’une nature artistique vont en exil avec Dante et apprennent combien amer est le pain des autres et combien abrupts les échelons qu’il leur faut gravir. Ils atteignent pour un instant au calme et à la sérénité de Goethe, mais ne savent que trop bien que Baudelaire a crié vers Dieu : O Seigneur, donnez-moi la force et le courage, De contempler mon corps et mon cœur sans dégoût.
Oscar Wilde (De Profundis)
Down the stairs again leapt Art. She whirled across the lower landing, her head full of barking cannon, towering rigging, the creak of timbers, the voice of her mother, Molly. Before her eyes floated the golden oasts of Amer Rica, Persis, and Zanzibari, dolphins springing like silver bullets from the blue mouths of the waves. 'Her father must be fetched!' shouted Miss Eeble. 'She has gone mad!' 'Sane,' remarked Art. 'Gone sane.
Tanith Lee (Piratica I)
From the Author’s Note: In 2017, a migrant died every twenty-one hours along the United States-Mexico border. That number does not include the many migrants who simply disappear each year. Worldwide in 2017, as I was finishing this novel, a migrant died every ninety minutes, in the Mediterranean, in Central Americ, in the horn of Africa. Every hour and a half. So sixteen migrant deaths for each night I tuck my children into bed. When I first began my research in 2013, these estimates were difficult to find because no one was keeping track. Even now, the International Organization for Migration warns that the available statistics are “likely only a fraction of the real number of deaths” because so many migrants who vanish are never accounted for in the first place. So maybe the number is more like two hundred deaths for each load of laundry I do. There are currently around forty thousand people reported missing across Mexico, and investigators routinely find mass graves containing dozens, sometimes hundreds, of bodies.
Jeanine Cummins (American Dirt)
Halia looked at the sky and watched the stars dancing to the song of the wind and rain. A spotlight of lightning always came before the chorus of thunder. She wondered if there were anyone else like her, sitting at their window and listening to the choir of dark, grey clouds. When time paused for as long as the rain fell, when the city of lights was blacked out, and Ameral Alley was quiet, dark, and wild, and all but a city of tall buildings and people working their lives away. But then she’d realised… maybe she just saw magic in times when others saw nothing.
Bree Lenehan (Pembrim: The Hidden Alcove)
Et s’il venait avec violence ? Et s’il venait et ne me lâchait plus, un chagrin venu pour rester, et me faisait ce qu’avait fait mon désir d’Oliver ces nuits où il me semblait qu’il manquait quelque chose de si essentiel à ma vie que cela aurait aussi bien pu manquer à mon corps, de sorte que le perdre alors, lui, serait comme de perdre un bras qu’on peut voir sur toutes les photos de soi dans la maison, mais sans lequel on ne pourra plus être vraiment soi-même. On le perd, comme on a su qu’on le perdrait, et comme on s’y était même préparé ; mais on ne peut se résigner à cette perte. Et espérer ne pas y penser, ne pas rêver à ce qu’on a perdu, est tout aussi amer.
André Aciman (Call Me By Your Name (Call Me By Your Name, #1))
Je discerne dans l’attitude des Grecs une grande et saine raison. Ils ne péroraient jamais sur les couchers de soleil et ne se préoccupaient pas de savoir si les ombres sur l’herbe étaient mauves ou non. Mais ils voyaient que la mer était pour le nageur et le sable pour les pieds du coureur. Ils aimaient les arbres pour l’ombre qu’ils projettent et la forêt pour son silence à l’heure de midi. Le vigneron couronnait ses cheveux de lierre pour s’abriter des rayons du soleil tandis qu’il se penchait sur les jeunes sarments et, quant à l’artiste et à l’athlète, les deux types que la Grèce nous a donnés, ils tressaient en guirlandes les feuilles du laurier amer et du persil sauvage qui, autrement, n’auraient été d’aucune utilité à l’homme.
Oscar Wilde (De Profundis)
Un jour il y a plus de quatre milles années de cela, l'empereur Chen Nung voyageait avec son escorte dans une contrée éloignée de son vaste pays. Comme la route était longue et harassante, il demanda à prendre un peu de repos à l'ombre d'arbres qui le protégerait du soleil. Le convoi s'arrêta et l'empereur s'assit en tailleur sous un arbuste inconnu. Il réclama aussitôt un bol d'eau bouillante car il avait grand soif et ne connaissait que ce breuvage pour se désaltérer. On s'empressa de lui apporter. C'est alors qu'une feuille tomba dans le bol de l'empereur. Chen Nung but sans s'en rendre compte et un parfum à la fois doux et amer lui emplit la gorge. Intrigué, il inspecta le fond de son bol et y trouva la feuille au parfum si envoûtant. Le thé venait de naître.
Maxence Fermine (Opium)
L'optimisme est contagieux. Si c'etait le cas, il suffirait d'aller jusqu'a la personne aimee avec un immense sourire, pleine de projets et d'idees, et de savoir comment les presenter. Cela fonctionne-il? Non. Ce qui est contagieux, c'est la peur, la frayeur constante de ne jamais rencontrer quelqu'un qui nous accompagne jusqu'a la fin de nos jours. Et au nom de cette peur, nous sommes capables de faire n'importe quoi, d'accepter la mauvaise personne et de nous convaincre qu'elle est la bonne, l'unique, celle que Dieu a mise sur notre chemin. En tres peu de temps, la recherche de la securite se transforme en amour sincere, les choses sont moins ameres et difficiles, et nos sentiments peuvent etre mis dans une boite et repousses au fond d'une armoire dans notre tete, ou elle restera cachee et invisible a tout jamais.
null
Je commençais à aimer New York, le coté incisif, hasardeux, qu'elle prend la nuit, le plaisir que le va-et-vient incessant des hommes, des femmes et des voitures procure à l'œil constamment aux aguets. J'aimais remonter la Cinquième Avenue, isoler dans la foule de jeunes beautés romantiques, m'imaginer que je partageais leur vie pendant quelques minutes, et personne ne pouvait le savoir ni s'en offusquer. Parfois je les suivais en rêve jusqu'à leurs appartements, au carrefour de rues secrètes, et elles tournaient la tête et me souriaient avant de s'effacer derrière une porte dans l'obscurité rassurante. La féerie du crépuscule au-dessus de la métropole me donnait certains soirs un amer sentiment d'isolement, sentiment que je devinais chez d'autres que moi [...] gâchant à jamais les moments les plus bouleversants de la nuit, de la vie.
F. Scott Fitzgerald (The Great Gatsby)
La différence, évidemment, était qu'ils avaient appris plusieurs siècles auparavant quelque chose que moi, descendant d'un peuple incomparablement plus favorisé, je n'avais jamais été obligé d'acquérir. Ils avaient appris à survivre. La survie était pour moi un fait qui m'était accordé d'avance, et il était donc plus que vraisemblable que dans des circonstances analogues je serais incapable de survivre. Je deviendrais le vieux bougon, l'homme amer qui marche les yeux rivés au sol, le pessimiste qui prophétise partout le désastre et l'échec qu'il appelle de ses voeux ; je serais le suicidaire qui veut entraîner les autres dans sa chute. Il n'y avait pas de place, dans ma culture, pour le genre d'optimisme qui les protégeait dans leur monde, et il ne semblait pas y avoir de place, dans leur culture, pour le genre de rigueur, de complétude et de recherche de symétrie dont je pensais qu'elles me préservaient au sein du mien. (p.223)
Russell Banks (Book of Jamaica)
not shifting so the desk frame doesn’t go screek screek, not breathing so he doesn’t smell any smells, but sweat is trickling down his ribs, and Wesley Ohman keeps opening and closing the Velcro on his left shoe, and Tony Molinari’s lips are going poppoppop, and Mrs. Onegin is writing a huge, terrible A-M-E-R-I-C- on the whiteboard, the marker tip rasping and squeaking, the classroom clock ticktickticking, and all these sounds race into his head like hornets into a nest.
Anthony Doerr (Cloud Cuckoo Land)
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s'écartent, Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons! Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues, Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon, De vastes voluptés, changeantes, inconnues, Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom!" [...] "Amer savoir, celui qu'on tire du voyage! Le monde, monotone et petit, aujourd'hui, Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image: Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui! Faut-il partir? rester? Si tu peux rester, reste; Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste, Le Temps! Il est, hélas! des coureurs sans répit, Comme le Juif errant et comme les apôtres, À qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau, Pour fuir ce rétiaire infâme; il en est d'autres Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.
Charles Baudelaire
Même quand il ne pensait pas à la petite phrase, elle existait latente dans son esprit au même titre que certaines autres notions sans équivalent, comme les notions de la lumière, du son, du relief, de la volupté physique, qui sont les riches possessions dont se diversifie et se pare notre domaine intérieur. Peut-être les perdrons-nous, peut-être s'effaceront-elles, si nous retournons au néant. Mais tant que nous vivons, nous ne pouvons pas plus faire que nous ne les ayons connues que nous ne le pouvons pour quelque objet réel, que nous ne pouvons par exemple douter de la lumière de la lampe qu'on allume devant les objets métamorphosés de notre chambre d'où s'est échappé jusqu'au souvenir de l'obscurité. Par là, la phrase de Vinteuil avait [...] épousé notre condition mortelle, pris quelque chose d'humain qui était assez touchant. Son sort était lié à l'avenir, à la réalité de notre âme dont elle était un des ornements les plus particuliers, les mieux différenciés. Peut-être est-ce le néant qui est le vrai et tout notre rêve est-il inexistant, mais alors nous sentons qu'il faudra que ces phrases musicales, ces notions qui existent par rapport à lui, ne soient rien non plus. Nous périrons, mais nous avons pour otages ces captives divines qui suivront notre chance. Et la mort avec elles a quelque chose de moins amer, de moins inglorieux, peut-être de moins probable.
Marcel Proust (Swann’s Way (In Search of Lost Time, #1))
It's intriguing to observe so many of the outrageous prophecies, made with such biting satire years ago in the first edition, come into being through the craft of so many self-entitled egomaniacs running a global 'corpornation' for personal interest and professional profit. I had no idea then, as I now know, that I was writing with so much understatement. Honest outrage and political satire are two of the most important weapons that we have to protect infringement against our personal freedoms through oligarchy and to maintain any semblance of humanity in our democracy as our government aggressively privatizes and over-reaches at the expense of those millions whom it has sworn so dishonestly to serve and has utterly abandoned.
David B. Lentz (AmericA, Inc.: A Novel in Stream of Voice)
Caligula! Toi aussi, toi aussi, tu es coupable. Alors, n'est-ce pas, un peu plus, un peu moins! Mais qui oserait me condamner dans ce monde sans juge, où personne n'est innocent! (Avec tout l'accent de la détresse, se pressant contre le miroir.) Tu le vois bien, Hélicon n'est pas venu. Je n'aurai pas la lune. Mais qu'il est amer d'avoir raison et de devoir aller jusqu'à la consommation. Car j'ai peur de la consommation. Des bruits d'armes! C'est l'innocence qui prépare son triomphe. Que ne suis-je à leur place! J'ai peur. Quel dé-goût, après avoir méprisé les autres, de se sentir la même lâcheté dans l'âme. Mais cela ne fait rien. La peur non plus ne dure pas. Je vais retrouver ce grand vide où le coeur s'apaise. Tout a l'air si compliqué. Tout est si simple pourtant. Si j'avais eu la lune, si l'amour suffisait, tout serait changé. Mais où étancher cette soif ? Quel coeur, quel dieu auraient pour moi la profondeur d'un lac ? (S'agenouillant et pleu-rant.) Rien dans ce monde, ni dans l'autre, qui soit à ma me-sure. Je sais pourtant, et tu le sais aussi (il tend les mains vers le miroir en pleurant), qu'il suffirait que l'impossible soit. L'impossible! Je l'ai cherché aux limites du monde, aux confins de moi-même. J'ai tendu mes mains (criant), je tends mes mains et c'est toi que je rencontre, toujours toi en face de moi, et je suis pour toi plein de haine. Je n'ai pas pris la voie qu'il fallait, je n'aboutis à rien. Ma liberté n'est pas la bonne. Hélicon! Hélicon! Rien! rien encore. Oh, cette nuit est lourde! Hélicon ne viendra pas: nous serons coupa-bles à jamais! Cette nuit est lourde comme la douleur hu-maine.
Albert Camus (Caligula)
Clemency, empathy, and leniency are the very chains that set us free. Fraternity and amity are our goals, our neighbors are our judges. We are all slaves and kings. The cause of one is the cause of all, and the mistake of one is the mistake of all. We see no evil, hear no evil, speak no evil and do no evil as it’s not whether what we receive is evil, it’s what we deliver. Our minds are bound to the truism of life, but our actions are bound to the law. We are free to embrace different dogmas. But we are obliged to the law in our actions. We build no temples, no sects. There are no monks or holy mentors. For creed is not vicious, those who call to the creed are loathsome, they use the simplicity of poor minds and the power they claim they have from the Eternal Force to maim the true faith and replace the holy commands with superstitions. I chose the rain as my Holy Force and I beg you not to follow me nor believe in my faith. You do not know the language of water, and you can’t have faith in what you don’t understand.
Mohamed Amer (God Is In The Rain)
Les deux femmes, vêtues de noir, remirent le corps dans le lit de ma sœur, elles jetèrent dessus des fleurs et de l’eau bénite, puis, lorsque le soleil eut fini de jeter dans l’appartement sa lueur rougeâtre et terne comme le regard d’un cadavre, quand le jour eut disparu de dessus les vitres, elles allumèrent deux petites bougies qui étaient sur la table de nuit, s’agenouillèrent et me dirent de prier comme elles. Je priai, oh ! bien fort, le plus qu’il m’était possible ! mais rien… Lélia ne remuait pas ! Je fus longtemps ainsi agenouillé, la tête sur les draps du lit froids et humides, je pleurais, mais bas et sans angoisses ; il me semblait qu’en pensant, en pleurant, en me déchirant l’âme avec des prières et des vœux, j’obtiendrais un souffle, un regard, un geste de ce corps aux formes indécises et dont on ne distinguait rien si ce n’est, à une place, une forme ronde qui devait être La tête, et plus bas une autre qui semblait être les pieds. Je croyais, moi, pauvre naïf enfant, je croyais que la prière pouvait rendre la vie à un cadavre, tant j’avais de foi et de candeur ! Oh ! on ne sait ce qu’a d’amer et de sombre une nuit ainsi passée à prier sur un cadavre, à pleurer, à vouloir faire renaître le néant ! On ne sait tout ce qu’il y a de hideux et d’horrible dans une nuit de larmes et de sanglots, à la lueur de deux cierges mortuaires, entouré de deux femmes aux chants monotones, aux larmes vénales, aux grotesques psalmodies ! On ne sait enfin tout ce que cette scène de désespoir et de deuil vous remplit le cœur : enfant, de tristesse et d’amertume ; jeune homme, de scepticisme ; vieillard, de désespoir ! Le jour arriva. Mais quand le jour commença à paraître, lorsque les deux cierges mortuaires commençaient à mourir aussi, alors ces deux femmes partirent et me laissèrent seul. Je courus après elles, et me traînant à leurs pieds, m’attachant à leurs vêtements : — Ma sœur ! leur dis-je, eh bien, ma sœur ! oui, Lélia ! où est-elle ? Elles me regardèrent étonnées. — Ma sœur ! vous m’avez dit de prier, j’ai prié pour qu’elle revienne, vous m’avez trompé ! — Mais c’était pour son âme ! Son âme ? Qu’est-ce que cela signifiait ? On m’avait souvent parlé de Dieu, jamais de l’âme. Dieu, je comprenais cela au moins, car si l’on m’eût demandé ce qu’il était, eh bien, j’aurais pris La linotte de Lélia, et, lui brisant la tête entre mes mains, j’aurais dit : « Et moi aussi, je suis Dieu ! » Mais l’âme ? l’âme ? qu’est-ce cela ? J’eus la hardiesse de le leur demander, mais elles s’en allèrent sans me répondre. Son âme ! eh bien, elles m’ont trompé, ces femmes. Pour moi, ce que je voulais, c’était Lélia, Lélia qui jouait avec moi sur le gazon, dans les bois, qui se couchait sur la mousse, qui cueillait des fleurs et puis qui les jetait au vent ; c’était Lelia, ma belle petite sœur aux grands yeux bleus, Lélia qui m’embrassait le soir après sa poupée, après son mouton chéri, après sa linotte. Pauvre sœur ! c’était toi que je demandais à grands cris, en pleurant, et ces gens barbares et inhumains me répondaient : « Non, tu ne la reverras pas, tu as prié non pour elle, mais tu as prié pour son âme ! quelque chose d’inconnu, de vague comme un mot d’une langue étrangère ; tu as prié pour un souffle, pour un mot, pour le néant, pour son âme enfin ! » Son âme, son âme, je la méprise, son âme, je la regrette, je n’y pense plus. Qu’est-ce que ça me fait à moi, son âme ? savez-vous ce que c’est que son âme ? Mais c’est son corps que je veux ! c’est son regard, sa vie, c’est elle enfin ! et vous ne m’avez rien rendu de tout cela. Ces femmes m’ont trompé, eh bien, je les ai maudites. Cette malédiction est retombée sur moi, philosophe imbécile qui ne sais pas comprendre un mot sans L’épeler, croire à une âme sans la sentir, et craindre un Dieu dont, semblable au Prométhée d’Eschyle, je brave les coups et que je méprise trop pour blasphémer.
Gustave Flaubert (La dernière heure : Conte philosophique inachevé)
Sa curiosité le pousse quand même à visiter le zoo de Berne où Émile se réjouit de voir enfin des singes, espèce qui n'a pas encore droit de séjour en Tchécoslovaquie. Mais les singes ont l'air méchants, aigris, amers, perpétuellement vexés d'avoir raté l'humanité d'un quart de poil. Ça les obsède à l'évidence, ils ne pensent qu'à ça. Ils seraient prêts à le faire payer.
Jean Echenoz (Running)
Berthillon's ice cream is dense and creamy--- served, in keeping with French rules of moderation, in golf-ball-size scoops. You have to be a real purist to order a simple (pronounced samp-le"). I usually ordered a double (doob-le"). Menthe (fresh mint), Créole (rum raisin), and nougat-miel (honey-nougat) are at the top of my list. But as good as the ice cream is, it's the sorbets that are Berthillon's real standouts. I almost always order cacao amer, a bitter chocolate sorbet so dark it's closing in on black. My second scoop depends on the season: pear, melon, rhubarb, or framboise à la rose (raspberry with a hint of rose). But habit often sets in and I go back to my old favorite: fraise des bois (wild strawberry). These tiny gem-like fruits are the equivalent of strawberry grenades, releasing a tart, concentrated flavor that downgrades every other strawberry I've tasted to the level of Bubblicious.
Elizabeth Bard (Picnic in Provence: A Memoir with Recipes)
Pour la première fois depuis très longtemps, j’ai rêvé de mon père. Moi qui avais totalement oublié ses traits, j’ai revu son visage dans les moindres détails : ses hautes pommettes héritées de ses ancêtres, ses yeux sombres, la fine cicatrice au-dessus de son œil gauche – témoignage de sa jeunesse agitée –, ses dents du bonheur. Et surtout, j’ai entendu sa voix. Sa voix rocailleuse de fumeur. Cette voix qui m’a tellement manqué.
Iza Borkine (Le goût amer des pissenlits)
Vonig est intenable. Pire qu’une puce à son premier rendez-vous avec un chien.
Iza Borkine (Le goût amer des pissenlits)
Le chagrin a un goût, amer et persistant, mais tellement doux qu'il prend parfois le déguisement du sucré.
Judy I. Lin (A Magic Steeped in Poison (The Book of Tea #1))
Nous avons un colossal désir de vivre certains d’entre nous prennent du poids donnent des fruits tandis que ceux du dessus n’hésitent pas à nous bouffer roulés dans le sucre doux jusqu’à la provocation avec des corps amers nous nous câlinons blottis affinés beaux de glaise nous accomplissons la vie de ceux du dessus de nos amours une sorte d’oubli les fruits dans les arbres non cueillis. une sorte d’eau qui assèche. nous rions à nous décrocher la mâchoire sous les ossements où nous nous aimons jusqu’à la défiance nous ne craignons pas les crânes voisins roulés entre les poitrines. de moi à toi de toi à moi.
Emil-Iulian Sude
Je m'appelle Café. Je suis une addiction. Je suis noir. Et je viens de la terre. Parfois, je suis du sucre. Parfois, j'ai un goût amer. Mais je suis forte, quand même. Et je te rends actif et énergique. Je m'appelle café, et je suis ta dépendance.
Mitta Xinindlu
She has lost her sense of the future, a kind of limitless back. ground on which her actions and gestures were once projected, a waiting for all the good and unknown things that lived inside her as she walked up Boulevard de la Marne to the universiy in the fall, or finished the last page of The Mandarins, and, years later, jumped into the Austin Mini after class to fetch the children, and even later, after her divorce and the death of her mother, left for the United States for the first time with L'Amer-ique by Joe Dassin playing in her head, and up until three years ago, when she threw a coin into the Trevi Fountain and made a wish to return to Rome.
Annie Ernaux
the word profits. Profits don’t exist anymore—just jobs. So when Clinton came back from Indonesia with a $40-billion contract for Exxon, the media all talked about jobs for Amer - icans. But profits for Exxon? Perish the thought.
Noam Chomsky (How the World Works)
Doit-on s’infliger à ce point de sortir d’une vie ? Doit on autant fuir pour chercher ailleurs un moyen de panser ses blessures, de souffler, s’introspecter ? N’y avait-il aucune autre voie possible au delà de cette absence terrible qui lui tordait le ventre de douleur, aucun autre chemin que de voir soudainement disparaître de son existence cette présence qui l’avait accompagné le temps d’une balade qu’ils avaient effectuée à deux ? Si l’absence semblait le seul remède, force lui était de constater qu’elle ne laissait dans on esprit qu’un goût amer qui lui écorchait les lèvres. Et son image dansait dans sa tête, le torturant à chaque instant, amenant des larmes dans le creux de ses yeux, ce visage vers lequel il voulait tendre les doigts, qu’il voulait caresser, alors qu’il devait s’obliger à ne pas bouger et à rester interdit. Au delà des mots, c’était bien cette absence totale qui lui était la pire des tortures. Il aurait voulu tendre les bras, enserrer ce corps tant aimé, oublier un instant cette douleur sourde qui grondait en son coeur, fermer les yeux et revenir à ces quelques moments de pur bonheur qu’il avait pu ressentir alors que leurs deux corps étaient enlacés, si proches l’un de l’autre, dans une communion qui allait au delà des mots. A ce moment même avant les mots, avant ces phrases blessantes, avant sa décision. Mais il devait se résoudre à laisser partir ce visage tant aimé, à le voir se fondre dans cet océan inconnu du temps qui, disait-on, était capable de tout soigner. Et pourtant chaque jour l’absence le mordait, plus durement que l’eau salée sur une blessure, plus cruellement que la mort. La mort c’était savoir qu’il n’y avait pas d’espoir de se revoir, aucun espoir de se croiser, l’absence au contraire était ô combien plus cruelle. L’absence c’était savoir l’autre proche, c’était savoir qu’il continuait sa vie loin de soi, que vos chemins se séparaient désormais et adoptaient une trajectoire différente. C’était savoir que l’autre deviendrait peu à peu un inconnu, une ombre du passé. C’était risquer de se recroiser et de voir ces plaies se rouvrir sans que rien jamais ne puisse les soigner. Oui, décidément l’absence était bien pire que tout.
Simon Vandereecken (Temps volés)
Frequent suggestions were made during the course of the trial that the motives of the donor and the donees alike, in carrying out this transaction, were to escape death duties. I feel constrained to dispose once and for all of these suggestions by the short answer that the existence or otherwise of such motives is irrelevant, excep as evidence for or against the bona fides of the transactions. There is the highest authority for the proposition that, if a man can lawfully so order his affairs that the payment of revenue duties of any kind is reduced or avoided altogether, there is no legal objection to his doing so. Whatever may be thought as the the morality of such transactions in these times from the point of view of patriotism and public spirit, there is no ground for ignoring their legal effect, unless such transactions be proved to be amere sham, such as those falling within the words 'not bona fide' in the act of 1894, or the phrase 'artificial transaction' in the Finance Acts of more recent years. Attorney General vs. Goneril Albany in re the estate of King Lear, MORE LEGAL FICTIONS
A. Laurence Polak
Father and son grinned at each other. His father took off his hat. His forehead was white, his hair coppery. "So how's the rat race, son?" "Not so bad," Walter said. His father paused a moment. "Any ... decisions yet?" his father said. Walter swallowed. He looked off toward town. "About .. a major, you mean?" Walter said. His father waited. "Well," Walter said. His mouth went dry. He· swallowed twice. "Well," he said, "I think I'm going to major in English." His father pursed his lips. He pulled off his work gloves one finger at a time. "English," he said. "English," Walter nodded. His father squinted. "Son, we already know English.
Will Weaver (A Gravestone Made of Wheat (Greywolf Short Fiction Series))
Et le Seigneur se pencha, il cueillit doucement la fleur embaumée, il détacha sans effort sa grappe chérie du cep amer de l'exil, la trouvant totalement dorée des feux de l'Amour divin. Quelles
Thérèse of Lisieux (Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face Histoire d'une âme écrite par elle-même (French Edition))
God is an idea. If you believe in him, it becomes a fact. If you deny him, it becomes another fact, and this fact will react in a way that differs from the action and reaction law of physics,
Mohamed Amer (God Is In The Rain)
Je mourrai et ce lieu continuera de distribuer plénitude et beauté. Rien d'amer à cette idée. Mais au contraire sentiment de reconnaissance et de vénération". ---- Albert Camus à propos de Tipasa, Algérie (Carnets III)
Albert Camus (Algerian Chronicles)
CHRONOTYPE: SEVEN STEPS TO SLEEP SMARTER Know your chronotype, and establish those of close friends and family. Use the Munich University questionnaire if you’re not sure. Manipulate your day so you can be at your best when it matters most. Use caffeine as a strategic performance enhancer, not out of habit – and no more than 400mg per day. PMers – don’t lie in at weekends if you want to beat social jet lag. Fit meeting rooms, offices and desks with daylight lamps to improve alertness, productivity and mood at work. Know when to step up and when to take a back seat: should you volunteer to take a penalty in a late-night match when you’re an AMer? Learn to work in harmony with your partner if your chronotypes differ.
Nick Littlehales (Sleep: Change the way you sleep with this 90 minute read)
PRE- AND POST-SLEEP ROUTINES: SEVEN STEPS TO SLEEP SMARTER Pre- and post-sleep routines directly affect the quality of your sleep and waking day: value them as the important activities they are, and you’ll be more efficient all day and night. Take technology breaks during the day as a reward and training for body and mind. Post-sleep is vitally important for PMers if they want to keep up with the AMers – don’t forgo this in favour of the ‘snooze’ button. Don’t text drunk! Raise your alertness before you reach for your phone. Moving your body from warm to cooler helps trigger the natural drop in body temperature – a quick warm rinse under the shower and a cooler sleeping environment will achieve this. Declutter your environment and mind and download your day before bed, so you don’t lie awake thinking when you could be asleep. Pre-sleep is about shutting down – nose-breathing, relaxing, light to dark – while post-sleep is about starting up in an unrushed way: these periods belong to you and no one else.
Nick Littlehales (Sleep: Change the way you sleep with this 90 minute read)
Bientôt, le soir tombe sur le joli port de Mytilène. Tandis que la jeunesse grecque envahit bruyamment les cafés du front de mer, des dizaines de familles afghanes, syriennes ou africaines s’agglutinent de nouveau autour de la capitainerie pour passer la nuit dans un silence feutré. Une étrange cohabitation qui se répète de jour en jour et laisse le goût amer d’une vie à deux vitesses.
Anonymous
Z ipes’s concerns overlap with those of feminists such as Marcia Lieberman, Karen Rowe, Sandra Gilbert, Susan Gubar, and, to a lesser extent, Ruth B. Bottigheimer, who diagnose fairy tales as symptoms of their cultures’ misogynistic traditions.11 For feminists, the fairy tales favored by a given society reflect its gender biases. Accordingly, Amer- icans’ Disney-abetted passion for “Cinderella,” “Sleeping Beauty,” “Snow White,” and “Beauty and the Beast” testifies to our culture’s expediently sexist projection of women as passively compliant, self- sacrificing, beauty-obsessed creatures devoid of agency.12 The inclu- sion of Russian fairy tales in Western feminists’ sphere of reference would necessitate a modification of their critique, for, Russian society’s notorious ageless sexism notwithstanding, some of Russia’s favorite tales (“The Feather of Finist the Bright Falcon,” “The Maiden Tsar,” and “The Frog Princess”) reverse the gender roles in the hackneyed paradigm that feminists deem generically quintessential.
Anonymous
Maxime avait toujours été dans un bateau, sauf qu'il s'agissait d'une embarcation de sauvetage. [...] Désormais, il serait dans un yatch de tourisme et, amer, observerait les gens se noyer. En se disant que s'ils avaient refusé d'apprendre à nager, c'était bien de leur faute.
Patrick Senécal (Le vide (Le vide, #1-2))
Back in Egypt, Nasser, like a petty village leader, promoted his cronies according to their personal loyalty rather than on their merits. Abdel Hakim Amer is the most infamous example. Made Egypt's chief of staff and subsequently Nasser's first vice president, Amer proved incompetent beyond measure. Nasser got rid of him only after his military advice, based on fanciful speculation and an eternal eagerness to please his old friend rather than risk offending him by bringing home ugly truths, led Egypt to defeat in 1967.
John R. Bradley (Inside Egypt: The Road to Revolution in the Land of the Pharaohs)
Tout le monde a la sensation d'avoir eu la possibilité d'améliorer son existence à un instant clé de sa vie, et la certitude d'avoir fait le mauvais choix. Nous faisons tous le bilan à un moment ou un autre. Nous avons alors majoritairement le sentiment amer d'avoir perdu du temps, qu'on aurait pu mieux faire. Différemment en tout cas. Et ça, ce n'est pas réservé aux adultes.
Eli Esseriam (Cavalier pâle : Elias (Apocalypsis, #4))
The hero, the historical giant, the dream, was revealed to be a mere inept leader presiding over a failing system. He trusted military commanders who proved to be incompetent and hopeless (King Hussein of Jordan once described Marshal Amer, the general commander of the Egyptian army in 1967, as ‘retarded’); the great leader rushed into a battle only to be trounced in less than a week. The Arab nationalist project lost its momentum and its appeal. No longer were Nasser's actions ‘historic’, no longer was ‘the nation moving on a generational stride towards victory’. Nasser became mortal: merely the president of a poor, third-world country that had been humiliatingly defeated in a war. For the first time ever, Egyptians rioted against Nasser; in March 1968, thousands of university students took to the streets to condemn what they saw as lenient verdicts on the military leaders ‘responsible for the 1967 setback’, and later in the same year, workers in different factories held strikes against the regime.
Tarek Osman (Egypt on the Brink: From the Rise of Nasser to the Fall of Mubarak)
Il a suffi, il a presque suffi, un jour de mai où il faisait trop chaud, de l'inopportune conjonction d'un text dont tu avais perdu le fil, d'un bol de Nescafé au goût soudain trop amer [...]
Georges Perec (Un homme qui dort)
J'etais arrete a regarder, dans une exposition d'oeuvres de Rodin, une enorme main de bronze, la ,,Main de Dieu''.La paume en etait a moitie fermee et dans cette paume, extatiques, enlaces, luttaient et se melaient un homme et une femme. Une jeune fille s'approcha et s'arreta a cote de moi.Troublee elle aussi, elle regardait l'inquietant et eternel enlacement de l'homme et de la femme.Elle etait mince, bien habillee, avec d'epais cheveux blonds, un menton fort, des levres etroites.Elle avait quelque chose de decide et de viril.Et moi qui deteste engager des conversations faciles, je ne sais ce qui me poussa.Je me retournai: -A quoi pensez-vous? -Si on pouvait s'echapper! murmura-t-elle avec depit. -Pour aller ou?La main de Dieu est partout.Pas de salut.Vous le regrettez? -Non.Il se peut que l'amour soit la joie la plus intense sur cette terre.C'est possible.Mais maintenant que je vois cette main de bronze, je voudrais m'echapper. -Vous preferez la liberte? -Oui. -Mais si ce n'est que lorsqu'on obeit a la main de bronze qu'on est libres?Si le mot "Dieu" n'avait pas le sens commode que lui donne la masse? Elle me regarda,inquiete.Ses yeux etaient d'un gris metallique, ses levres seches et ameres. -Je ne comprends pas, dit-elle, et elle s'eloigna, comme effrayee. Elle disparut.[...]Oui , je m'etais mal conduit, Zorba avait raison.C'etait un bon pretexte que cette main de bronze, la premiere prise de contact etait reussie, les premieres douces paroles amorcees, et nous aurions pu, sans en prendre conscience ni l'un ni l'autre, noue etreindre et nous unir en toute tranquillite dans la paume de Dieu.Mais moi je m'etais elance brusquement de la terre vers le ciel et la femme effarouchee s'etait enfuie.
Nikos Kazantzakis
It would be a tragedy if the profits of the drug trade ­were allowed to corrupt Amer­i­ca and were ­later seen, as was the case in China a century and a half ago, as the beginning of a hundred years of humiliation and decline.
Anne Case (Deaths of Despair and the Future of Capitalism)
Ce qu’il racontait, c’est-à-dire sa vie, me faisait plus d’effet que sa façon de le raconter. Mais quelle vie ! Quelle énergie ! Cette énergie, hélas, au lieu de me stimuler, m’enfonçait un peu plus, page après page, dans la dépression et la haine de moi-même. Plus je le lisais, plus je me sentais taillé dans une étoffe terne et médiocre, voué à tenir dans le monde un rôle de figurant, et de figurant amer, envieux, de figurant qui rêve des premiers rôles en sachant bien qu’il ne les aura jamais parce qu’il manque de charisme, de générosité, de courage, de tout sauf de l’affreuse lucidité des ratés. J’aurais pu me rassurer en me disant que ce que je ressentais là, Limonov l’avait ressenti lui aussi, qu’il divisait comme je le faisais alors l’humanité en forts et en faibles, gagnants et perdants, VIP et piétaille, qu’il vivait tenaillé par l’angoisse de faire partie de la seconde catégorie et que c’est précisément cette angoisse, si crûment exprimée, qui donnait sa force à son livre. Mais je ne voyais pas cela. Tout ce que je voyais, c’est que lui était à la fois un aventurier et un écrivain publié, alors que je n’étais et ne serais jamais ni l’un ni l’autre, la seule et dérisoire aventure de ma vie s’étant soldée par un manuscrit qui n’intéressait personne et deux cantines remplies de maillots de bain ridicule
Emmanuel Carrère (Limonov)
Mort Comme celle de l’arbre quand s’approche Le pivert C’est ainsi qu’est l’heure Et la couleur de son âme. Voici que l’amour est pris Entre les yeux amers de la végétation Que flétrissent toutes les feuilles Et passe le baiser des impositions. (p. 38)
Emil Gulian (Le Bal de l'auberge)
À la grande baleine O notre Dieu, farouche baleine Qu'adviendra-t-il des modes présents ? Ton large dos à la danse entraîne, Ne bouge pas, il est si glissant. Il est glissant, ce dos qui supporte Et nos esprits et tout l'univers. Pour seul présent, vois-tu, je t'apporte Ma pauvre danse et mon cœur amer. Mais cette peur qui me fend l'échine Prends-la, Seigneur, au prix de mes biens. En ta splendeur cruelle et divine Dis que tu n'est ni juif ni chrétien. Fais que ton dos me serve d'asile Pour que mon corps y trouve un étai Pour que mon corps ne batte fébrile Pour qu'en dormant me vienne la paix. Ou, pour toujours, fuis-moi qui t'exhortes Ne flotte plus narquois et léger. Voici déjà des étoiles mortes Et sur mon front leur douce clarté. (p. 98, adaptation de Paul Chaulot)
Endre Ady (Poètes d'aujourd'hui, n°160 : ENDRE ADY)
Testament d’un rebelle donne-moi une plume que je puisse chanter que la vie n’est pas vaine donne-moi une saison pour regarder l'air dans les yeux lorsque le pêcher vomit sa plénitude blanche une tyrannie s'écroule laisse pleurer les mères laissent les seins dessécher tarir les girons lorsque l'échafaud sèvre pour la dernière fois donne-moi un amour qui ne pourrisse jamais entre les doigts donne-moi un amour comme celui que je veux te donner donne-moi un cœur qui batte sans arrêt batte batte plus fort que le battement blanc d’un pigeon craintif dans la nuit battra plus sec que les plombs amers donne-moi un cœur, une petite fabrique de sang qui peut cracher des fleurs de joie car le sang est doux est beau jamais vrai ou faux je veux mourir avant d'être mort lorsque mon sang est encore fertile et rouge avant que ne tombe la lie noire du doute donne-moi deux lèvres et de l’encre claire pour ma langue qui couvrira de lait une grande lettre d’amour pour la terre qui sera de jour en jour plus douce exorcisera toute l'amertume qui brûlera plus doux comme l'été laisse alors venir l'été sans bandeau ni corbeau laisse le pilori le pêcher donner ses fruits rouges en paix et offre-moi un lai de colombes de satisfaction que je puisse chanter de mon pis que la vie n'est pas vaine car comme je meurs les yeux ouverts ma chanson rouge ne périra pas 22.2.66 (pp. 36-37)
Breyten Breytenbach (Feu froid)
La mort est aussi une chose merveilleuse – après qu’on a fini de vivre. Seul, celui qui comme moi a su ouvrir la bouche et parler, seul, celui qui a su dire Oui, Oui, Oui et encore Oui ! a le droit d’ouvrir tout grands les bras à la mort, sans avoir peur d’elle. La mort en tant que récompense, oui ! La mort en tant que fruit de l’accomplissement, oui ! La mort en tant que couronne et bouclier, oui ! Mais non pas la mort qui vous prend aux racines, qui isole les hommes, qui les rend amers et peureux et solitaires, leur donne une énergie stérile et les emplit d’une volonté qui ne sait dire que Non ! Le premier mot que trace quiconque a fini par se trouver soi-même, par trouver son rythme, qui est le rythme de vie, ce premier mot c’est Oui ! Tout ce qu’il écrira ensuite, ce sera Oui, Oui, Oui – Oui de mille et mille façons.
Henry Miller (Tropique du Capricorne / Tropique du Cancer)
Spreading queer joy, for me, is a mission, a philosophy, a methodology, a pedagogy, a mode of being, a North Star, a thesis statement, a mantra.
Lindz Amer (Rainbow Parenting)
« Si Dieu guide si bien les brebis, Il guidera aussi bien un homme», se dit-il; et il se sentit rassuré. Le thé lui parut déjà moins amer.
Paulo Coelho (The Alchemist)
American Airlines Contact Number-+1-855-653-0615 American Airlines Contact Number I worked for American Airlines from June '** - March '** (approximately) and I would l... hi i want to make payment for my baggage check inn, but how do i make the payment Pay for ticket on hold I've been trying to get on line for two days and I keep getting bumped out. I am unable to redeem my travel credit I have my frequent flyer number and I cannot buy my tickets. What am I doing wrong?*Tha... I have a GLOBAL ENTRY passid number. The TSA site states that I can use that number... I just made a flight reservation with American Airlines for my sister and I. I have a... Did not make my flight to Denver from Jacksonville due to a family emergency after Amer... I was suppose to be in customer service. My credit card was charged and now i am in economy I need to change my flight Just wear a mask for American, and you're fine? baggage inquiry for active duty service members traveling on military orders. I need to apply a trip credit to a new ticket purchase and the website will not allow m... which covid test for flight to jamaica As an international company, American Airlines provides phone-based customer service in multiple languages and in many countries. Before calling, check the American Airlines website for the correct number to call.If you want to know how to change flight tickets with American airlines? Or want to rebook another flight ticket. And also want to add a trip to your American Airlines account. At that time, passengers will get to know everything from American airlines customer service. American airlines have an amazing customer support team that always offers full customer satisfaction and provides a comfortable and convenient flying experience to their passengers.
AZEBZBGYHEZFOE
Faveur Petits signes de peur favorite… Une voix crie… Qui es-tu, masque et habit De charogne, ou harmonie sémite ? Autour de moi les tableaux telles des pages D'un livre noir de mers. En moi tu navigues, et sur le ciel Aux yeux de tanagra amers. Le soleil mord... Frère, le pied Fond sur l'asphalte. Je pleure et jette dans l'air blanc La mémoire vers la limpidité.
Miron Kiropol (Dieu me doit cette perte/Dumnezeu îmi datorează această pierdere)
Eugen Ionescu, de même que tous les intellectuels roumains de l'entre-deux-guerres, cultive les auteurs français faute de pouvoir continuer à les étudier à l'ombre de la Sorbonne et du Palais-Royal, car les conditions de change très sévères interdisent pour la majorité d'entre eux des voyages à l'étranger. Le retour au pays de ceux qui ont la chance d'étudier à Paris est le plus souvent amer. « Un jour il a fallu prendre le train pour la Roumanie et être professeur dans une ville de province dénuée de tout charme – se plaint Anton Holban, ami d'Eugen Ionescu, qui enseigne le français dans un lycée de Galați. Il a fallu considérer comme importants les changements politiques de la bourgade, le registre, les notes des élèves. Compter les récréations et rire de tout cœur aux plaisanteries salées de mes collègues. » (p. 13)
Ecaterina Cleynen-Serghiev (La jeunesse littéraire d'Eugène Ionesco)
Les serpents Sous le déploiement majestueux de branches de l’humide taillis Dans l’herbe dorlotée je me couche, mes tempes sur mes paumes, Je n’autorise pas le sommeil à m’abattre de son végétal baume Car lentement je me mets à siffler le sortilège des serpents gris Qu’ils glissent sous les feuilles aux douces eaux ondulantes, Aux secrètes flammes verdâtres tremblant sous la braise, Qu’ils dirigent vers moi leur tête triangulaire et mauvaise, Où des yeux troubles veillent sous les paupières transparentes. Avec un sifflement prolongé le chant irrévélé commence, Qui les rassemblera de loin et les flattera, trompeur, Et ils ramperont vers moi sur la mousse verte et en fleurs, Hors de l’obscurité telles des sources qui de la terre s’élancent Et voici que de tous côtés j’entends un friselis de forêt, Enroulés sur les branches comme la chaîne du malicieux lierre Ils bâtissaient leur venin d’ivraie dans l’herbage vert Dans les eaux du bois cachés sous de gros cailloux somnolaient. Or mon incantation repousse loin leurs premiers frissonnements Soudain chacun d’entre eux quitte du bois son nid désertique Aussi, vaincus par le long supplice du sifflement chromatique, Se mesurent-ils en mon rythme étrange par un lent glissement. Venez ô vous serpents dans l’herbe à plat ventre ondoyant Brins longs comme lances plantées en pierre, vos visages rêvés ! Venez ô vous arc-boutés comme des chaînes, lors enchaînés Aux invincibles cadences de mon chant jamais chanté auparavant Venez ô vous secrets, fastueux, envoûtés par une voix singulière ! Désormais vos ébats seuls dans leurs rythmes se transformeront Et impuissantes contre moi vos dangereuses langues seront, Qui telles de vénéneuses fleurs lancent leur venin amer. Dans les hautes herbes j’étais couchée, ô vous, en vous guettant, Qui à mes pieds déposez tout le pouvoir caché du bocage Et son entière subtilité m’offrez en d’illusoires virages Tandis que mon sifflement devient chant de victoire à présent. Appuyée contre l’arbre j’attends toutes vos troupes décimées À mes pieds avec leurs corps d’épées agiles qu’elles se couchent Que j’élance en la roulant sur mon bras ma proie farouche Et que ma taille soit ceinte par ces ceintures animées. Dépourvu de force contre moi le bois tout entier m’est asservi Lui qui m’enlaçait de son âpre fragrance et de sa terreur Désormais m’appartient tout son empire de crainte et de peur Et je me pare de son inimitié empoisonnée que j’ai anéantie.
Alice Orient (Textes choisis (Auteurs roumains ecrivant en francais) (Volume 1) (French Edition))
Il n’est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger.
Comte de Lautréamont
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that's just it, said Frieda that's what i am talking about, that's just what makes me so miserable, what's keeping me from you, when i know of no greater bliss for myself than to be with you, forever, without interruption, without end, when I dream, I really do, that there is no quit place here on earth for our love, not in the village and not anywhere else, so I picture a grave, deep and narrow, in which we embrace as if clamped together, I bury my face against you, you yours against me, and no one will see us again.
Franz Kafka (The Castle)
L'affirmation d'une émergence du psychisme chez les animaux , j'y insiste, ne me vient pas seulement de la prise en considération des vivants non humains : dès que j'ai commencé à m'interroger et à comprendre que mon frère ne sortirait jamais de la forteresse dans laquelle son 'trouble envahissant du développement' l'avait enfermé, j'ai entretenu une détestation envers la notion de propre de l'homme, si lourdement installée dans l'opinion commune et dans la philosophie. Il ne suffit pas de dire que cette croyance a privé les bêtes de tout droit, il faut ajouter qu'elle a autorisé le travers criminel qui a conduit à exclure de l'humanité ceux qui ne remplissent pas les critères décisifs : les peuples qui manquent de rationalité et d'historicité, les handicapés mentaux qui sont dépourvus de liberté et de perfectibilité, les vieillards amoindris, les nourrissons, autant d'êtres humains dépourvus des marques qui caractérisent de manière aussi autoritaire que précaire le propre de l'homme. La liste des signes de ce propre, la mise à jour, d'âge en âge, de ces critères, a de quoi susciter un rire amer. Car c'est d'un seul et même geste sans cesse réitéré, qu'on a séparé les hommes des animaux et qu'on a relégué des catégories d'hommes. Au commencement du commencement, l'homme aurait été "créé à l'image et à la ressemblance de Dieu". Plus tard, Aristote aura dit que l'être de l'homme consiste à avoir langage et raison. Mais auparavant, Anaxagore avait affirmé que l'homme pensait parce qu'il avait des mains. Il fut question de feu, d'écriture, d'agriculture, de mathématiques, de liberté, de moralité, de perfectibilité, d'aptitude à imiter, d'anticipation de la mort, de rire, d'accouplement de face, de lutte pour la reconnaissance, de travail, de névroses, d'aptitude à mentir, de partage de nourriture, d'art. Gaspard, lui, ne possède aucune de ces vertus tenues pour proprement humaines. Très peu de signes viennent de lui, qui mériteraient qu'on s'exclame : cela, un animal ne l'aurait jamais fait ! Il est né, il a grandi, ll s'est présenté à l'épreuve du propre de l'homme et il a été recalé. Son échec m'aura rendue hostile à tous les humanismes.
Elisabeth de Fontenay (Gaspard de la nuit)
But even if those messages could have been read, Badran was not present to read them. The defense minister had gone to bed only a few hours before, leaving strict orders not to be disturbed. Similarly absent were Col. Mas’ud al-Junaydi, in charge of decoding, and Air Operations Chief General Gamal ‘Afifi. At his subsequent trial for incompetence, ‘Afifi claimed, “I was out of the army for ten years before that, and less than six months in that job. Thank God I wasn’t there, for the man who was at least knew who to call and what to do. Had I been there, the situation would have been much worse.” Air force intelligence also reported extensively on the Israeli attack, but the officers at Supreme Headquarters, devoted to ‘Amer and distrustful of Nasser loyalists in the air force, ignored them.2
Michael B. Oren (Six Days of War: June 1967 and the Making of the Modern Middle East)
Surrounded by what Sidqi Mahmud called “a forest of Israelis jets,” ‘Amer’s plane could not land at all. It circled from base to burning base for nearly ninety minutes before touching down at Cairo’s International Airport. There, Col. Muhammad Ayyub, ‘Amer’s air force liaison officer, was waiting with a drawn pistol, convinced that a coup had been staged against his boss. “You want to murder him, you dogs!” Ayyub shouted as the other officers present also pulled out their guns. Sidqi Mahmud stepped between them, though, averting a firefight. “Fools,” he scolded them, “put your guns away! Israel is attacking us!
Michael B. Oren (Six Days of War: June 1967 and the Making of the Modern Middle East)
He promptly commanded Sidqi Mahmud to provide air cover for the conquest of Israel’s coast (Operation Leopard) and to deploy Egypt’s newest Sukhoi jets, if necessary with their Russian instructors. ‘Amer then called Damascus and Baghdad and requested that they execute Operation Rashid—the bombing of Israeli airfields—at once. The Iraqis consented, but then complained of “technical delays.” The Syrians claimed that their planes were presently engaged in a training exercise. Such disappointments did little to dampen the mood in Egypt’s Supreme Headquarters which seemed to the Soviet attaché S. Tarasenko, “tranquil, almost indifferent, the officers merely listening to the radio and drinking coffee.” Throughout the capital, however, the citizenry was celebrating. “The streets were overflowing with demonstrators,” remembered Eric Rouleau, Middle East correspondent for Le Monde. “Anti-aircraft guns were firing. Hundreds of thousands of people were chanting, ‘Down with Israel! We will win the war!’” But Rouleau, together with other foreign journalists, was not allowed near the front. All international phone lines were cut. The sole source of information was the government’s communiqué: “With an aerial strike against Cairo and across the UAR, Israel began its attack today at 9:00. Our planes scrambled and held off the attack.
Michael B. Oren (Six Days of War: June 1967 and the Making of the Modern Middle East)
Not present at Supreme Headquarters when the news of the Israeli air strikes arrived, Nasser also welcomed the opening of hostilities and believed the tide would soon turn. Nevertheless, by 10:00—the height of the second wave—when the air force claimed to have downed 161 Israeli bombers, Nasser became suspicious. He tried contacting ‘Amer, but received no reply; Sidqi Mahmud was also unreachable. One of the few men who would have told him the truth, Anwar Sadat, had secluded himself at home. Entering headquarters at 11:00, Sadat heard from Soviet ambassador Pojidaev and from other senior officers of the full extent of Egypt’s disaster. “I just went home and stayed in for days,” he wrote, unable to watch the “crowds…chanting, dancing, and applauding the faked-up victory reports which our mass media put out hourly.
Michael B. Oren (Six Days of War: June 1967 and the Making of the Modern Middle East)
He does it again later in the article when he speaks of the media's mischaracterization of Israel's settlement policy. Before deriding the media for portraying settlements as a cause of the conflict rather than a symptom (a distinction without a difference in this case), he says he believes the policy is "a serious moral and strategic error on Israel's part." Sounds like a concession, right? Settlements are, in fact, illegal under the Fourth Geneva Convention, to which Israel is a party. Saying they are an immoral blunder is "truthfully deceptive." When you hear Friedman call settlements "a serious moral and strategic error," you don't think, "Oh, he must mean they constitute a violation of international law.
Amer Zahr (Being Palestinian Makes Me Smile)
But this is what it means to be Palestinian. You can live anywhere you want, except Palestine, and you can talk about anything you want, except Palestine. you see, the Jews I "offended" that night were not offended by my joke. No, they were offended by the fact that I am Palestinian. They didn't even really hear the joke. They probably heard "Palestinian" and "Jews" and said, "Hey, now wait a minute!" You see, supporters of Israel are offended by the mere presence of Palestinians, by the mere recital of some sort of Palestinian narrative. In some way, it makes them very uncomfortable. It's kind of like that when you know you're doing something wrong, but you do it anyway. Any Palestinian in the room makes them uneasy. Talking about Israel and its policies makes them edgy. I guess I understand. I'm sure the slaveholders didn't like talking about slavery either.
Amer Zahr (Being Palestinian Makes Me Smile)
As Palestinians, our legitimacy depends on whether or not we "recognize" Israel. But supporters of Israel are not required to even acknowledge that Palestinians exist. For an Arab to be taken seriously, he must be "tolerant" of Jews (whatever that means). When a Jew is tolerant of Arabs, he is "open-minded" and forward-thinking." At the essence of the Palestinian question lies this complete inequality, this absolute and utter disparity in status. It is almost surreal for the oppressors to be demanding "tolerance" from the oppressed. But it is not without precedent. In America, whites in power demanded that blacks "behave" before they considered "giving" them rights. In South Africa, blacks had to conduct themselves "civilly" before they were taken seriously by the apartheid regime and, indeed, by some powerful political forces here in America. This sort of calculated framing of the debate by Israel and her supporters serves to silence any Palestinian narrative. Well, guess what? I don't need anyone's permission to be Palestinian. I don't need your go-ahead to tell my story. And you thinking I do kind of pisses me off.
Amer Zahr (Being Palestinian Makes Me Smile)
Palestinians are ready for peace. Let me tell you how I know this to be certain. Some time ago, even before the laughable 1993 Oslo Accords, Palestinians far and wide fully came to accept that whatever solution is ultimately reached would include our living, breathing, and working alongside Jewish leaders and politicians are still, in 2011, having discussions about how to get rid of the Palestinians. Well, Israel, let me tell you something that many of your neighboring countries already know. We're bad houseguests. We don't leave when you ask us to. Except...oh, yeah....we're not guests in Israel. You are. But you know what, you can stay as long as you like...forever even. We Palestinians should adopt a new strategy, being the first society in the last 500 years to tell Jews that they are completely welcome. Of course, the last society to do that was also Arab and Muslim. Jews lived freely in Muslim and Arab empires, economically, religiously, intellectually, and politically. So with open arms, we accept you. I know, Hamas is being a little bitchy, but let me talk to them. They'll come around. But Israel you have to accept us too. We're not going anywhere. Unlike Santa Claus and the Easter Bunny, we actually exist.
Amer Zahr (Being Palestinian Makes Me Smile)