“
Voilà, ma petite Amélie, vous n'avez pas des os en verre. Vous pouvez vous cogner à la vie. Si vous laissez passer cette chance, alors avec le temps, c'est votre cœur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette. Alors, allez-y, nom d'un chien!
”
”
Jean-Pierre Jeunet
“
It might be a Proustian slogan: n’allez pas trop vite. And an advantage of not going by too fast is that the world has a chance of becoming more interesting in the process.
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”
Alain de Botton (How Proust Can Change Your Life)
“
Pour le voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes: cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l'indifférence, dire «je n'y peux rien, je me débrouille». En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes essentielles qui fait l'humain. Une des composantes indispensables: la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence.
”
”
Stéphane Hessel (Indignez-vous !)
“
A green and yellow parrot, which hung in a cage outside the door, kept repeating over and over: “Allez vous-en! Allez vous-en! Sapristi! That’s all right!” He could speak a little Spanish, and also a language which nobody understood, unless it was the mockingbird that hung on the other side of the door, whistling his fluty notes out upon the breeze with maddening persistence.
”
”
Kate Chopin (The Awakening)
“
Lorsque tout va mal, laissez tomber et allez à la bibliothèque.
”
”
Stephen King (11/22/63)
“
N’allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace.
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)
“
Allez-vous au plus vite - crac ! Oh, désolé, laissez-moi vous mettre une attelle, monsieur.
”
”
Hugh Laurie (The Gun Seller)
“
N'avez vous donc aucun espoir et vivez vous avec la pensée que vous allez mourir tout entier ? – Oui, ai-je répondu.
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”
Albert Camus (The Stranger)
“
Vous avez besoin d'un Temple pour vous sentir bien Spirituellement? Allez dans un Beau Jardin!
”
”
Mehmet Murat ildan
“
Allez dans une forêt et embrassez le ruisseau, embrassez l’arbre, embrassez la lumière qui filtre à travers les arbres. Donnez votre amour à ceux qui vous donnent la vie!
”
”
Mehmet Murat ildan
“
N'ayez jamais peur de la vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît.
”
”
Henry de Monfreid
“
Mais comment l'avez-vous remarquée? Vous allez à la mosquée mais vous prêtez plus d'attention aux gens qui vous entourent qu'à Dieu. Si vous étiez les bons croyants que vous prétendez être, vous ne vous seriez même pas aperçu de la présence de cette femme, eut-elle été nue.
”
”
Elif Shafak (The Forty Rules of Love)
“
Vous ne choisissez pas votre vie, c'est elle qui vous choisit. Et qu'elle vous ait réservé des joies ou
des tristesses, cela dépasse votre compréhension. Acceptez-les et allez de l'avant.
Nous ne choisissons pas nos vies, mais nous décidons quoi faire des joies et des tristesses que
nous recevons.
”
”
null
“
- Dégage je t'ai dit !
- Je te fais une contre-proposition, lança Ellana que le poing brandi du barbu ne paraissait pas impressionner le moins du monde. Tu quittes l'auberge maintenant, sans bruit, avec la promesse de ne plus jamais y remettre les pieds, et je ne te casse pas en mille morceaux.
Le colosse ouvrit la bouche pour un cri ou peut-être un rire, mais la voix de Jilano le lui vola.
- C'est un marché de dupe ! s'écria-t-il sur un ton plein de verve.
- Et pourquoi donc ? fit mine de se fâcher Ellana.
- Parce que même si tu tapes fort, tu lui casseras au maximum une douzaine d'os. Allez, vingt parce que c'est toi. On est loin des mille morceaux que tu revendiques.
Ellana soupira.
- C'est une expression, il ne faut pas la prendre au pied de la lettre.
- Sans doute, mais ce monsieur pourrait s'estimer grugé.
- Très bien. Voilà ma contre-proposition réactualisée. Tu quittes l'auberge maintenant, sans bruit, avec la promesse de ne plus jamais y remettre les pieds et je ne te casse pas en douze morceaux. Peut-être vingt parce que c'est moi.
”
”
Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
“
Hélas ! n'aimer ardemment qu'un seul être au monde, l'aimer avec tout son amour, et l'avoir devant soi, qui vous voit et vous regarde, vous parle et vous répond, et ne vous connaît pas ! Ne vouloir de consolation que de lui, et qu'il soit le seul qui ne sache pas qu'il vous en faut parce que vous allez mourir !
”
”
Victor Hugo (Le Dernier Jour d'un Condamné (French Edition))
“
Depuis que tu es partie, j’ai pu compter jusqu’au sept millions neuf cent quarante-huit mille cents. Tu as eu le temps d’aller te cacher loin. Je cherche partout. Je ne te trouve pas, je désespère. La partie de cache-cache dure trop longtemps. Allez, tu as gagné, tu peux sortir de ta cachette. Je t’en supplie. J’ai perdu. J’ai tout perdu.
”
”
Jean-Louis Fournier (Veuf (La Bleue) (French Edition))
“
N’allez pas là où le chemin vous mène. Allez là où il n’y a pas encore de chemin et laissez une nouvelle trace.
”
”
Hervé Le Tellier (L'Anomalie)
“
— Donc, allez, vagabonds sans trêves,
Errez, funestes et maudits,
Le long des gouffres et des grèves,
Sous l’œil fermé des paradis !
”
”
Paul Verlaine
“
vous allez rencontrer des gens qui vont faire un effort surhumain pour apparaître parfaitement blasés.
”
”
Caroline Vermalle (Sixtine - L'Intégrale)
“
Si vous saviez, lorsque vous commencez à écrire un livre, ce que vous allez dire à la fin, croyez-vous que vous auriez le courage de l'écrire?
”
”
Michel Foucault
“
Notre génération est trop superficielle pour le mariage. On se marie comme on va au MacDo. Après, on zappe. Comment voudriez-vous qu'on reste toute sa vie avec la même personne dans la société du zapping généralisé?
Dans l'époque où les stars, les hommes politiques, les arts, les sexes, les religions n'ont jamais été aussi interchangeables? Pourquoi le sentiment amoureux ferait-il exception à la schizophrénie générale?
Et puis d'abord, d'où nous vient donc cette curieuse obsession: s'escrimer à tout prix pour être heureux avec une seule personne? Sur 558 types de sociétés humaines, 24 % seulement sont monogames. La plupart des espèces animales sont polygames. Quant aux extraterrestres, n'en parlons pas: il y a longtemps que la Charte Galactique X23 a interdit la monogamie dans toutes les planètes de type B#871.
Le mariage, c'est du caviar à tous les repas: une indigestion de ce que vous adorez, jusqu'à l'écœurement. “ Allez, vous en reprendrez bien un peu, non? Quoi? Vous n'en pouvez plus? Pourtant vous trouviez cela délicieux il y a
peu, qu'est-ce qui vous prend? Sale gosse, va!”
La puissance de l'amour, son incroyable pouvoir, devait franchement terrifier la société occidentale pour qu'elle en vienne à créer ce système destiné à vous dégoûter de ce que vous aimez.
”
”
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans - Le roman suivi du scénario du film)
“
Vous ne choisissez pas votre vie, c'est elle qui vous choisit . Et qu 'elle vous ait réservé des joies ou des tristesses , cela dépasse votre compréhension . acceptez-les et allez de l avant .
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”
Paulo Coelho (Adultery)
“
Chaque fois que vous allez au zoo, vous prolongez la captivité des animaux là-bas! Si personne ne va dans les zoos, il n'y aura pas de zoos! Détruire le mal est très simple et il est à portée de tous(tes)
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”
Mehmet Murat ildan
“
Après un premier avantage, n'allez pas vous endormir ou vouloir donner à vos troupes un repos hors de saison. Poussez votre pointe avec la même rapidité qu'un torrent qui se précipiterait de mille toises de haut. Que votre ennemi n'ait pas le temps de se reconnaître, et ne pensez à recueillir les fruits de votre victoire que lorsque sa défaite entière vous aura mis en état de le faire sûrement, avec loisir et tranquillité.
”
”
Sun Tzu (The Art of War)
“
Ma Rivière coule vers Toi -
Mer bleue - Veux-tu m'accueillir ?
Ma Rivière attend une réponse.
Ô Mer - montre-toi bienveillante !
J'irai te chercher des Ruisseaux
Dans des vallons diaprés -
Allez Mer - tu me prends ?
”
”
Emily Dickinson (The Complete Poems of Emily Dickinson)
“
Vous croyez que vous avez votre libre arbitre, mais un jour ou l'autre, vous allez reconnaître mon produit dans le rayonnage d'un supermarché, et vous l'achèterez, comme ça, juste pour goûter, croyez-moi, je connais mon boulot.
”
”
Frédéric Beigbeder (99 francs)
“
Aubry, mon garçon, cria-t-elle à un caporal qui passait, regarde toujours de temps en temps où en est la petite voiture. – Vous allez vous battre ? dit Fabrice à Aubry. – Non, je vais mettre mes escarpins pour aller à la danse ! – Je vous suis.
”
”
Stendhal (La Chartreuse de Parme: L'oeuvre majeure de Stendhal (French Edition))
“
Si monsieur votre père daigne éjaculer quelquefois dans votre petite bouche, acceptez cela les yeux baissés, et comme un grand honneur dont vous n’êtes pas digne. Surtout n’allez pas ensuite vous en vanter comme une sotte à l’oreille de votre maman.
”
”
Pierre Louÿs (The Young Girl's Handbook of Good Manners for Use in Educational Establishments (Wakefield Handbooks))
“
C'est lui qui reprend la parole : et vous ? Vous allez écrire sur cette histoire, n'est-ce pas ? Vous n'allez pas pouvoir vous en empêcher. Je répète que je n'écris jamais sur ma vie, que je suis un romancier. Il sourit : encore un de vos mensonges, pas vrai ? Je souris en retour.
”
”
Philippe Besson (« Arrête avec tes mensonges »)
“
La jeunesse est la période la plus fabuleuse d'une vie. Ne la gaspillez pas en regrettant les endroits et les gens que vous avez perdus. Allez de l'avant... Nous regardons tous vers le passé. Le secret consiste à ne pas se retourner trop souvent. Laissez les mauvais moments derrière vous.
”
”
Danielle Steel (Long Road Home)
“
Je n'ai pas de faux, ni de faucille. Je ne porte une robe noire à capuche que lorsqu'il fait froid. Et je n'ai pas cette tête de squelette que vous semblez prendre plaisir à m'attribuer. Vous voulez savoir à quoi je ressemble vraiment ? Je vais vous aider. Allez vous chercher un miroir pendant que je poursuis.
”
”
Markus Zusak (The Book Thief)
“
Il eut un rire méprisant. „Non, je ne parle pas d’ordres reçus et d’obéissance. Le bourreau n’obéit pas à des ordres. Il fait son travail, il ne hait pas ceux qu’il exécute, il ne se venge pas sur eux, il ne les supprime pas parce qu’ils le gênent ou le menacent ou l’agressent. Ils lui sont complètement indifférents. Ils lui sont tellement indifférents qu’il peut tout aussi bien les tuer que ne pas les tuer.”
Il me regarda. „Pas de mais? Allez-y, dites qu’il n’est pas permis qu’un homme soit à ce point indifférent à un autre. On ne vous a pas appris ça? La solidarité avec tout ce qui a visage humain? La dignité humaine? Le respect de la vie?
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”
Bernhard Schlink (The Reader)
“
Allez Louis Standaert, Paul Verstraeten, Gérard Cludts, Arnaud Franssen, Frans Fransen, Martine Lievens, hou nu eens op met op jullie lui gat te zitten, in een confortabele stoel. Wij moeten aan de slag, desnoods tot we er het hoofd bij leggen. Maar strijdend wil ik ten onder gaan. Waar is jullie gebalde vuist van weleer? We kunnen het nog altijd als we in onszelf blijven geloven!
”
”
Jean Pierre Van Rossem
“
Allez, en avant ! Il faut que tout s'accélère. Ce soir j'en ai plus rien à foutre des rêves et de la réalité. Dormir, manger et toutes ces conneries d'être vivant, je veux plus en entre parler, fermez vos gueules, les morts, je me tire. Venez, les étoiles, je vous prends une par une ! Allez, venez vous enfoncer dans ma bouche, je suis vide, j'ai de la place. Hantez, faîtes comme chez vous ! Brillez !
”
”
Mathias Malzieu (Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi)
“
– Vous apprendrez que le temps guérit bien des blessures…
– Le temps donne du recul, c’est tout. Il aide à oublier, seulement je n’oublierai jamais ce qui s’est passé, alors comment voulez-vous qu’il me guérisse ?
– Bien sûr que vous n’allez pas oublier l’accident, il fait partie de votre parcours. Mais je peux vous affirmer ceci : ça ira mieux. Ce revers vous paraît insurmontable actuellement, car vous êtes jeune.
”
”
Nina de Pass (The Year After You)
“
Vous allez découvrir, Marcus, que le succès est une forme de maladie. Il altère le comportement. Le succès public, la célébrité, c’est-à-dire le regard que les gens portent sur vous, affectent votre conduite. Ils vous interdisent de vivre normalement. Mais soyez sans crainte : puisque le succès est une maladie comme les autres, il génère ses propres anticorps. Il se combat lui-même, en son sein. Le succès est donc un échec programmé. (P. 282)
”
”
Joël Dicker (L'affaire Alaska Sanders (Marcus Goldman, #3))
“
Je verrais tous mes ancêtres, des pauvres, des hors-la-loi, des perdants épuisés par la vie, mais je verrais surtout l’ensemble de mes rêves, le catalogue de mes illusions, le sourire de mes peines, la lumière de mes émerveillements. Dans la profondeur de ma glace intime, je me suis imaginé heureux, je me suis déclaré beau, contre les évidences qui me disent le contraire. Le chien, quand il regarde son maître, voit un grand chien-maître. Ou peut-être croit-il qu’il est lui-même un humain, allez savoir.
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”
Serge Bouchard (Un café avec Marie (French Edition))
“
Qu'est-ce qu'il a en tête ? Je suis là, à tenir la pomme à deux mains. Elle me semble précieuse, comme un lourd trésor. Je la soulève et la hume. Elle sent tellement le grand air que j'ai envie de pleurer.
- Vous n'allez pas la manger, demande-t-il.
- Non, pas encore.
- Pourquoi non.
- Parce que, sinon, je ne l'aurai plus.
La vérité est que je ne veux pas qu'il me regarde manger. Je ne veux pas qu'il voie mon avidité. Si on a un désir et que les autres le remarquent, ils vont s'en servir contre vous. Le mieux, c'est de cesser de désirer quoi que ce soit.
”
”
Margaret Atwood (Alias Grace)
“
« Tu crois qu’il faut le kidnapper ?
- Franchement, Widget...
- Non, sincèrement. On peut s’introduire chez lui en douce, le frapper avec quelque chose de lourd et le ramener ici aussi discrètement que possible. On le mettra debout et les gens croiront que c’est un ivrogne du coin. Le temps qu’il reprenne conscience, il sera déjà dans le train, et là, il n’aura plus vraiment le choix. Rapide et indolore. Enfin, pour nous. À part le fait d’avoir à le traîner.
- Je ne pense pas que ce soit la meilleure idée, Widget.
- Oh, allez, ce sera drôle, proteste Widget. »
”
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Erin Morgenstern (The Night Circus)
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Accélérez encore le film, Montag. Clic ? Ça y est ? Allez, on ouvre l’œil, vite, ça défile, ici, là, au trot, au galop, en haut, en bas, dedans, dehors, pourquoi, comment, qui, quoi, où, hein ? Hé ! Bang ! Paf ! Vlan, bing, bong, boum ! Condensés de condensés. Condensés de condensés de condensés. La politique ? Une colonne, deux phrases, un gros titre ! Et tout se volatilise ! La tête finit par vous tourner à un tel rythme sous le matraquage des éditeurs, diffuseurs, présentateurs, que la force centrifuge fait s’envoler toute pensée inutile, donc toute perte de temps !
”
”
Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
“
Et pourquoi, alors, essayer de sauver la philosophie à ce point ? Vous allez voir ma conclusion : c’est parce qu’il y a un danger public. Il y a un danger public ! Ce danger est insidieux, quoique brutal. C’est, pour l’appeler par son nom, la perte générale de l’individualité. L’individu se meurt, voilà le fait. Et c’est pourquoi, en parlant de philosophie, j’ai insisté tout à l’heure sur le rôle que devrait jouer, dans une philosophie consciente d’elle-même, qui n’a plus les prétentions explicatives de jadis, le rôle de la constitution forte, de la personnalité, de l’individualité.
”
”
Paul Valéry (Cours de poétique (Tome 1) - Le corps et l'esprit (1937-1940) (French Edition))
“
La civilisation n'est autre chose qu'une série de transformations successives. À quoi donc allez-vous assister? à la transformation de la pénalité. La douce loi du Christ pénétrera enfin le code et rayonnera à travers. On regardera le crime comme une maladie, et cette maladie aura ses médecins qui remplaceront vos juges, ses hôpitaux qui rempleceront vos bagnes. La liberté et la santé se ressembleront. On versera le baume et l'huile où l'on appliquait le fer et le feu. On traitera par la charité ce mal qu'on traitait par la colère. Ce sera simple et sublime. La croix substituée au gibet. Voilà tout.
”
”
Victor Hugo (Le Dernier Jour d'un Condamné (French Edition))
“
— Eh bien, monsieur, allez.
— Non, monsieur, je ne suis pas fou, mais j’ai l’air fou des hommes qui ont réfléchi plus que les autres et qui ont franchi un peu, si peu, les barrières de la pensée moyenne. Songez donc, monsieur, que personne ne pense à rien dans ce monde. Chacun s’occupe de ses affaires, de sa fortune, de ses plaisirs, de sa vie enfin, ou de petites bêtises amusantes comme le théâtre, la peinture, la musique ou de la politique, la plus vaste des niaiseries, ou de questions industrielles. Mais qui donc pense ? Qui donc ? Personne ! Oh ! je m’emballe ! Pardon. Je retourne à mes moutons.
”
”
Guy de Maupassant (L'Homme de Mars: about mars edition (French Edition))
“
Alors toi, le moins qu'on puisse dire, c'est que je t'aurais méritée. Primo, ça faisait des années que je t'attendais. Des années que j'avais juste le droit de tremper mes lèvres dans le bonheur et puis pas plus. Deusio, quand je te rencontre il faut que tu sois maquée avec un poulpe qui te colle de partout. Et tertio, quand enfin mademoiselle est dispo, il faut que tu me fasses poireauter des semaines et des semaines, genre laisse-moi digérer mon histoire avec Dudulle et faire mon rot. Tu crois que ça peut être simple ? Comme à la télé ou sur grand écran ? Ils se rencontrent, ils se plaisent, ils s'aiment, allez zou ! emballez, c'est pesé. Eh ben, nan ! Il faut que ça soit compliqué, il faut que mademoiselle prenne tout son temps, qu'elle s'ébroue un peu, qu'elle remette de l'ordre sans sa tête, qu'elle fasse une pose, alors que moi, je suis là, tendu comme un arc, les pieds bien calés dans les starting-blocks, les doigts bien posés sur la ligne, concentré, parce qu'un début d'histoire, faut surtout pas le rater, faut se donner à fond, je le sais, c'est pas une première pour moi, avec toutes les histoires foireuses que je viens d'enquiller, j'ai largement eu le temps de m'entraîner. Comme un sportif, je me suis entraîné. Je suis prêt, moi. Y a plus qu'à donner le départ. Quand mademoiselle sera disposée.
”
”
David Thomas (La Patience des buffles sous la pluie)
“
Tous les jours arrivaient des avions et sur chacun, il y avait un message.
« Gardez votre eau bien propre. »
« N’empestez pas l’air, vous allez étouffer. »
« Comment allez-vous ? »
« Plantez des fleurs. »
« Ne coupez pas trop d’arbres, ils vous protègent. »
Et encore des messages, tous les jours un ou deux et même des fois plus, sur des avions de toutes les couleurs.
« Ne mettez pas trop d’engrais. »
« Ne vous lavez pas dans les ruisseaux avec vos gros savons rouges. »
« Ne vous en faites pas pour moi, je vais bien. »
Les gens s’habituaient lentement à cette nouvelle vie et suivaient tous les conseils des avions de papier.
Ils trouvaient aussi des trucs eux-mêmes et les trouvaient bien meilleurs que ceux du grand. C’était bien normal.
”
”
Christiane Duchesne (Le Grand qui Passe ou l'Histoire des Avions de Papier)
“
Scènes coupées
Scène 3
Edwin et le Ts'lich : troisième
Le Ts'lich s'inclina imperceptiblement et les mots jaillirent de sa gueule aux mandibules acérées.
- Rien ne saurait me forcer à te combattre, Edwin Til' Illan. Les légendes parlent de toi, l'unique humain qui, par quatre fois, a réussi l'exploit de défaire un guerrier ts'lich. Pourtant, même le champion des Alaviriens ne pourrait survivre à un affrontement contre deux d'entre nous.
L'air se troubla une fraction de seconde et un second Ts'lich apparut à côté du premier.
- Alors, Edwin Til' Illan, m'accordes-tu ce que je suis venu chercher ou tentes-tu de bouleverser les légendes ?
Une flamme farouche illumina le regard opalescent du maître d'armes.
- Le doute ne vous étreint-il pas, vils laquais de l'ombre, à l'idée d'affronter mon courroux dévastateur ? Votre abjection me...
- COUPEZ !
- Mais...
- Non, Edwin, c'est nul ! Sois toi-même. Simple.
- Merci.
- Je t'en prie. Allez, on recommence.
”
”
Pierre Bottero (L'île du destin (La Quête d'Ewilan, #3))
“
Scène coupées
Scène 1
Edwin et le Ts'lich : première
Le Ts'lich s'inclina imperceptiblement et les mots jaillirent de sa gueule aux mandibules acérées.
- Rien ne saurait me forcer à te combattre, Edwin Til' Illan. Les légendes parlent de toi, l'unique humain qui, par quatre fois, a réussi l'exploit de défaire un guerrier ts'lich. Pourtant, même le champion des Alaviriens ne pourrait survivre à un affrontement contre deux d'entre nous.
L'air se troubla une fraction de seconde et un second Ts'lich apparut à côté du premier.
- Alors, Edwin Til' Illan, m'accordes-tu ce que je suis venu chercher ou tentes-tu de bouleverser les légendes ?
Un rictus sardonique vint déformer le visage du maître d'armes.
- Je vais ouvrir vos ventres de sales reptiles puants, répandre vos entrailles dans cette clairière et bouffer vos cœurs encore fumants. Ensuite je...
- COUPEZ !
- Quoi, coupez ?
- Edwin, mon chéri, il s'agit d'un livre jeunesse, pas d'un film gore ! Adapte ton langage s'il te plaît. Allez, on reprend !
”
”
Pierre Bottero (L'île du destin (La Quête d'Ewilan, #3))
“
Pourquoi n'allez vous pas à l'école? Tous les jours je vous vois en train de flâner.
_ Oh, on se passe fort bien de moi! Je suis insociable, parait-il. Je ne m'intègre pas. C'est vraiment bizarre. Je suis très sociable, au contraire. Mais tout dépend de ce qu'on entend par sociable, n'est-ce pas? Pour moi ça veut dire parler de choses et d'autres, comme maintenant. (...) Mais je ne pense pas que ce soit favoriser la sociabilité que de réunir tout un tas de gens et de les empêcher ensuite de parler. (...) On ne pose jamais de question, en tout cas la plupart d'entre nous; les réponses arrivent toutes seules, bing, bing, bing, et on reste assis quatre heures de plus à écouter le téléprof. Ce n'est pas ma conception de la sociabilité. (...) On nous abrutit tellement qu'à la fin de la journée on a qu'une envie: se coucher ou aller dans un parc d'attraction bousculer les gens. (...) Au fond, je dois être ce qu'on m'accuse d'être. Je n'ai pas d'amis. C'est sensé prouver que je suis anormale. Mais tous les gens que je connais passent leur temps à brailler, à danser comme des sauvages ou à se taper dessus. Vous avez remarqué à quel point les gens se font du mal aujourd'hui?
”
”
Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
“
— Vous n'êtes pas sûr de ce que vous dites ? Vous allez de nouveau changer, vous déplacer par rapport aux questions qu'on vous pose, dire que les objections ne pointent pas réellement vers le lieu où vous vous prononcez ? Vous vous préparez à dire encore une fois que vous n'avez jamais été ce qu'on vous reproche d'être ? Vous aménagez déjà l'issue qui vous permettra, dans votre prochain livre, de resurgir ailleurs et de narguer comme vous le faites maintenant : non, non je ne suis pas là où vous me guettez, mais ici d'où je vous regarde en riant.
— Eh quoi, vous imaginez-vous que je prendrais à écrire tant de peine et tant de plaisir, croyez-vous que je m'y serais obstiné, tête baissée, si je ne préparais — d'une main un peu fébrile — le labyrinthe où m'aventurer, déplacer mon propos, lui ouvrir des souterrains, l’enfoncer loin de lui-même, lui trouver des surplombs qui résument et déforment son parcours, où me perdre et apparaître finalement à des yeux que je n'aurai jamais plus à rencontrer. Plus d'un comme moi sans doute, écrivent pour n'avoir plus de visage. Ne me demandez pas qui je suis et ne me dites pas de rester le même : c'est une morale d'état civil; elle régit nos papiers. Qu'elle nous laisse libres quand il s'agir d'écrire.
”
”
Michel Foucault (The Archaeology of Knowledge and The Discourse on Language)
“
Et alors nous pouvons dire qu’il y a un temps, le temps précédent, où vous n’étiez, saisis par la sensation ou par l’excitation, que le minimum de vous-mêmes, le minimum de ce que vous pouvez être — le minimum de votre possibilité. Vous n’étiez, en somme, que le germe. Vous et la sensation étiez, en quelque sorte, la fécondation d’un germe de vous-mêmes, qui se développe dans un temps suivant et qui va donner peu à peu — je dis peu à peu : ceci se passe évidemment dans une fraction de seconde, peut-être dans un centième de seconde —, mais enfin, si j’agrandis l’échelle, eh bien, on peut penser que, peu à peu, vous allez vous former capables de ce que d’autres, par la sensation, vous révélaient. Il y a un échange, difficile à exprimer, mais que vous comprenez, entre ces deux termes. En somme, le témoin qui définira la sensibilité est ce témoin élémentaire, ce témoin diminué, ce témoin qui est très loin du personnage que nous croyons être quand nous nous sentons plus complets.
Ce personnage est ce que peut être un instant : il est ce que peut être une durée de sensibilité, qui est naturellement trop brève pour contenir tout ce que nous savons, toutes nos prétentions, toutes nos qualités et toutes nos puissances, ou tous nos pouvoirs. Ainsi, ce moi, ce moi de sensibilité, est sans mémoire, il n’est capable d’aucune opération, il est purement fonctionnel, purement expédient.
”
”
Paul Valéry (Cours de poétique (Tome 1) - Le corps et l'esprit (1937-1940) (French Edition))
“
Prenez garde, mon enfant, à ce qui se passe dans votre cœur, dit le curé fronçant le sourcil : je vous félicite de votre vocation, si c'est à elle seule que vous devez le mépris d'une fortune plus que suffisante. Il y a cinquante-six ans sonnés que je suis curé de Verrières, et cependant, suivant toute apparence, je vais être destitué. Ceci m'afflige, et toutefois j'ai huit cents livres de rente. Je vous fais part de ce détail afin que vous ne vous fassiez pas d'illusions sur ce qui vous attend dans l'état de prêtre. Si vous songez à faire la cour aux hommes qui ont la puissance, votre perte éternelle est assurée. Vous pourrez faire fortune, mais il faudra nuire aux misérables, flatter le sous-préfet, le maire, l'homme considéré, et servir ses passions : cette conduite, qui dans le monde s'appelle savoir-vivre, peut, pour un laïque, n'être pas absolument incompatible avec le salut ; mais, dans notre état, il faut opter ; il s'agit de faire fortune dans ce monde ou dans l'autre, il n'y a pas de milieu. Allez, mon cher ami, réfléchissez, et revenez dans trois jours me rendre une réponse définitive. J'entrevois avec peine, au fond de votre caractère, une ardeur sombre qui ne m'annonce pas la modération et la parfaite abnégation des avantages terrestres nécessaires à un prêtre ; j'augure bien de votre esprit ; mais, permettez-moi de vous le dire, ajouta le bon curé, les larmes aux yeux, dans l'état de prêtre, je tremble pour votre salut.
”
”
Stendhal (The Red and the Black)
“
Donner un avis n’est pas compliqué. On peut donner un avis au Maroc. On peut donner un avis sur la monarchie. Et d’ailleurs, on peut le voir, le Maroc applique une relative liberté où tout est accessible en termes de médias. Tous les sites internet sont accessibles à partir du Maroc et aucun site n’est bloqué. Il y a peu de pays identiques. Il n’y a pas de sites bloqués. Vous allez en Turquie, c’est différent. Vous allez en Thaïlande, ce n’est pas la même chose. Vous pouvez aller dans beaucoup de pays où j’ai pu voyager, il y a beaucoup de sites, parfois Facebook, parfois Twitter, qui sont soumis à des restrictions. Au Maroc, il y a eu le blocage de la VoIP pour les communications Whatsapp, ça a été un scandale et ça a été rétabli. Il y a, surtout sur les réseaux sociaux et sur internet, une liberté absolue.
Liberté ne rime pas avec qualité. Parce qu’il y a toutes sortes de choses dans cette liberté. Il y a des sites qui sont orduriers. Ce n’est pas non plus la panacée, la liberté absolue. Encore faut-il qu’il y ait un peu de régulation. Il nous manque peut-être au Maroc un peu de régulation… Cela ne signifie pas qu’il faudrait interdire, loin de là, mais peut-être essayer de sévir aussi et de faire respecter la loi… Il ne faut pas non plus que ça soit l’anarchie, la diffamation, des maîtres chanteurs… C’est quelque chose qui peut influer négativement sur les médias marocains qui sont sur le net.
Entretien avec Souleïman Bencheikh : « C’est quand même mieux ici qu’en Turquie… »
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”
Souleïman Bencheikh
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Il y a un moment où il faut sortir les couteaux.
C’est juste un fait. Purement technique.
Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez-vous à sa place.
Ce n’est pas son chemin.
Le lui expliquer est sans utilité.
L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme un langage mais comme un bruit. C’est dans la définition de l’oppression.
En particulier les « plaintes » de l’opprimé sont sans effet, car naturelles. Pour l’oppresseur il n’y a pas d’oppression, forcément, mais un fait de nature.
Aussi est-il vain de se poser comme victime : on ne fait par là qu’entériner un fait de nature, que s’inscrire dans le décor planté par l’oppresseur.
L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux.
Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes. C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance. Ou : divertissement-corvée. Ou : loisir-travail. Etc. Allez donc causer sur ces bases.
C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a « écouté » son opprimé est en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça, c’est épatant.
Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.
Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.
Peu importent le caractère, la personnalité, les mobiles actuels de l’opprimé.
C’est le premier pas réel hors du cercle.
C’est nécessaire.
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Christiane Rochefort
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Adolf Basler bio je jedan od onih pariskih trgovaca koje tamo zovu “trgovci kod kuće”, jer trguju slikama a nemaju galeriju. Bio je ludo zaljubljen u Derena. Jednog zimskog popodneva, dok sam sedeo na terasi “Café des deux Magots”, a to je izvikana kafana intelektualaca sa leve obale, prisustvovao sam neobičnom i zabavnom prizoru : odnekuda je, sam, kao po običaju, naišao Deren i seo za sto na spoljnoj terasi. Zimsku terasu zagrevale su jake grejalice, a sa strane štitili veliki stakleni paravani. Čim je seo, Deren je naručio demi, kriglu piva, zatim je od arapskog prodavca u prolazu kupio grickalice koje zovu cacahuetes (kikiriki) i njima napunio džepove. Dok je natenane grickao kikiriki i pijuckao pivo, sedeo je nepomično, uopšte se nije osvrtao, a na licu je imao izraz čoveka koji se iz dna duše gadi svakoga i svačega. Slonovskim okom zurio je preko puta u portal crkve Saint Germain des Pres. Utom, kao da su ga vile donele ili po tajanstvenom pozivu, na vidiku se pojavio Adolf Basler. Pošto je izdaleka prepoznao Derena, prišao je i počeo da šetka, topeći se od miline gledao je slikara užagrenim očima, a rukama i glavom upućivao mu diskretne pozdrave. Ukrućen, nepomičan i ravnodušan, Deren je nastavio da gleda u portal crkve. Pošto su svi stolovi oko Derena bili zauzeti, Basleru je preostalo da šetkajući pričeka. Međutim, levo od Derena, gosti su ustali i oslobodili jedan sto. Basler je kao bez duše jurnuo da ga zauzme. Ali pre nego što će sesti, sa uvažavanjem je upitao Derena da li je slobodno, kao da on sedi za oba stola. Pošto slikar nije ni beknuo, Basler je bojažljivo krajičkom zadnjice seo na ivicu stolice. Onda je započela još jedna ujudurma : Basler je pokušao da se upusti u razgovor sa Derenom. “Bonjour, monsieur Derain, vous allez bien ?” (“Dobar dan, gospodine Deren, kako ste?”) Onaj ćuti kao zaliven. “Da li sada mnogo radite, gospodine Deren ?” A onaj drugi ni da obeli zuba ! Tada Basler, na vrhuncu ljubavnog ushićenja,pruža drhtavu ruku i vrhom prsta dotiče Derenovo rame. Kako se usuđuješ ! Snažno brundanje, čak nešto poput rike razjarenog slona i ne manje snažno otresanje Derenovog ramena koga je dotakla ruka sirotog Baslera, bili su jedini odgovor na onaj bojažljivi pokušaj nežnosti. Basler je odmah povukao ruku kao da se opario, a onda je, onako poražen i očajan, odustao od sveg, tužno izvukao iz džepa primerak – više se ne sećam čega – Gringoire ili Les nouvelles litteraires i zaronio u čitanje jedne od onih beskonačnih uspavanki kojima obiluju pariski književni nedeljnici.
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Giorgio de Chirico (The Memoirs of Giorgio de Chirico)
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— Vous me prenez vraiment pour un homme sans cœur ?
— Je ne dirais pas sans cœur, mais... froid, indécis, un peu rustre, goujat aussi...
— Ne citez pas toutes mes qualités d’un coup, vous allez me faire rougir !
— J’en ai d’autres en réserve si vous voulez ? Vous n’allez tout de même pas me dire qu’après notre baiser, vous voulez m’épouser ?
— Ha, non, sûrement pas !!
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Lola Blood (La Saga des Wingleton - Darren: Romance à suspense entre un Garde du corps et sa cliente (French Edition))
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Il relisait souvent les mots que Steve Jobs avait prononcés [...] : " La mort est très probablement la meilleure invention de la vie. C'est l'agent du changement dans la vie. Elle efface l'ancien pour faire place au nouveau. Actuellement vous êtes le nouveau, mais un jour pas très éloigné, vous allez devenir progressivement l'ancien et être balayé. Votre temps est limité, alors ne le gaspillez pas en vivant la vie de quelqu'un d'autre." C'étaient peut-être les seules leçons qu'il avait tirées de toute ces épreuves : tout pouvait basculer, à tout moment.
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Karine Tuil (Les Choses humaines)
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In his diary, Nicholson reported of the party:
'A swell affair. Proust is white, unshaven, grubby, slip-faced. He asks me questions. Will I please tell him how committees work. I say, "Well, we generally meet at 10.00, there are secretaries behind…" "Mais non, mais non, vous allez trop vite. Recommencez. Vous prenez la voiture de la Délégation. Vous descendez au Quai d'Orsay. Vous montez l'escalier. Et alors? Précisez, mon cher, précisez." So I tell him everything. The sham cordiality of it all: the handshakes: the maps: the rustle of papers: the tea in the next room: the macaroons. He listens enthralled, interrupting from time to time – "Mais précisez, mon cher Monsieur, n'allez pas trop vite." '
It might be a Proustian slogan: n'allez pas trop vite. And an advantage of not going by too fast is that the world has a chance of becoming more interesting in the process. For Nicholson, an early morning that had been summed up in the terse statement, "Well, we generally meet at 10.00" had been expanded to reveal handshakes and maps, rustling papers and macaroons – the macaroon acting as a useful symbol, in its seductive sweetness, of what gets noticed when we don't go by "trop vite.
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Alain de Botton (How Proust Can Change Your Life)
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Mais je le sais bien, bougre d’emmerdeur ! C’est bien le problème. Regardez, je me tue à la tâche pour votre carrière, je vous prépare le film du siècle et vous foutez tout en l’air. Vous savez, Goldman, vous allez finir par me tuer avec votre perpétuelle folie de tout saccager. Et que ferez-vous quand je serai mort, hein ? Vous viendrez pleurnicher sur ma tombe parce qu’il n’y aura plus personne pour vous aider.
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Joël Dicker (Le Livre des Baltimore (French Edition))
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ce serait le meilleur moyen de prouver qu'ils sont des hommes. Parfois elle les gourmande : « Vous allez trop fort, nous ne vous soutiendrons plus. » Ils s'en foutent : pour ce que vaut le soutien qu'elle leur accorde, elle peut tout aussi bien se le mettre au cul.
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Frantz Fanon (Les damnés de la terre (Annoté) (Les œuvres de Frantz FANON t. 2) (French Edition))
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En fait, la lecture est la meilleure ennemie de la réussite. Le malentendu est total : les enfants qui aiment vraiment lire deviennent des barjots, j'en suis la parfaite illustration. Quand j'étais enfant, rien d'autre ne m'intéressait, ni l'école, ni la musique, ni les promenades, ni les vacances. Résultat : je suis asociale et incapable de « travailler en équipe ».
La vraie passion pour la lecture rend-elle inapte au service des biens ? Allez, j'exagère un peu, souvent les enfants qui aiment vraiment lire deviennent juste des supplétifs de l'intelligence, des intermittents de la culture, des grouillots d'édition, des bibliothécaires ou des pigistes mal payés et mal considérés. De toute manière, ce sont des gens surinstruits par rapport à tous les boulots disponibles sur le marché. Pour ces éternels aigris, toute réunion d'entreprise est une torture, « boucler un projet » une corvée assommante, un entretien d'évaluation avec un manager le choc de deux mondes. Ces déclassés sont nombreux, mais voués à l'extinction, car les jeunes lisent de moins en moins, surtout ceux issus de formations « prestigieuses », grandes écoles ou autres. Allons, l'élite de la nation n'a que faire des livres et de la culture, vade retro, Satana.
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Corinne Maier (No Kid: Quarante raisons de ne pas avoir d'enfant)
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Non, décidément, n'allez pas là-bas si vous vous sentez le coeur tiède, et si votre âme est une bête pauvre ! Mais, pour ceux qui connaissent les déchirements du oui et du non, de midi et des minuits, de la révolte et de l'amour, pour ceux enfin qui aiment les bûchers devant la mer, il y a, là-bas, une flamme qui les attend.
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Albert Camus (L’été)
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French Glossary À la tienne. Cheers. Absolument pas. Absolutely not. Adieu. Farewell. Allez-y. Go ahead. Au revoir. Goodbye. Bon, tu viens ou pas? Well, are you coming or not?
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Olivia Wildenstein (Feather (Angels of Elysium, #1))
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— Vous n'irez nulle part, ma dame, gronda Sorente dans son dos. Vous allez d'abord vous retourner et vous prosterner à mes pieds pour prier mon pardon.
Entre eux, le jeu de la séduction était terminé, l'amant redevenu roi réclamait justice.
Le cœur battant à tout rompre, Liamarë déglutit, ferma les yeux avant de les rouvrir, prête à l'affronter, quoi qu'il lui en coûte.
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Julianna Hartcourt (Le chant des âmes (French Edition))
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Tu sais, le moment révolutionnaire - j'ai essayé de l'expliquer de différentes manières - est un moment exaltant parce que c'est quelque chose de nouveau pour lequel on peut s'engager. Je l'ai dit de la façon la plus simple que j'aie pu trouver : "La révolution est comme un enfant : il est tout mignon quand il naît, mais il est possible que, dix ans plus tard, il devienne con, bossu et méchant." De la même manière, quand elle naît, la Révolution est fascinante, car elle promet la nouveauté. Imagine : si aujourd'hui, en Italie, arrivait un Savonarole, ou une Jeanne d'Arc disant : "Allez, renonçons à tout, mangeons deux fois moins !", les gens n'hésiteraient pas une seconde, Folco. Un jeune sur deux aujourd'hui serait heureux de jeter son téléphone portable dans le lac pour avoir quelque chose de mieux. Mais, plus tard, on se rendrait compte que le portable était utile, que le lac est pollué... Ainsi va la vie... (p. 255)
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Tiziano Terzani (La fine è il mio inizio)
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Très peu de Traders déjà pensé à l'importance de ces deux questions. Ils sont indispensables pour la réussite commerciale. Comme je l'ai présenté au début je vous ai montré un trading pour compte propre dont les résultats sont superbes. Cependant, dans les résultats que j'ai intentionnellement montré les longues périodes où rien ne s'est passé. Il n'y avait pas de profits pour quelques mois ... non mais en fait ans. Si je l'avais quitté, ce qui est facile à faire, je n'aurais pas tombé sur quelques-uns des grands gagnants. En réalité, lorsque vous négociez vous allez passer de longues périodes où rien ne se passe. Vous devez avoir la patience d'endurer ce sinon vous ne réussirez pas. Ce n'est pas facile. Trade réussie est d'être cohérent et suivre votre plan de Trade à plusieurs reprises. J'ai appris au fil des années que mes bénéfices proviennent d'un ensemble de Trades. Il est devenu évident pour moi que je n'ai pas besoin de connaître l'avenir. J'ai simplement suivi mon plan de trading et me mettre dans la position d'être disponible pour les Trades potentiels. Il n'y avait rien d'avoir raison ou tort. J'ai pris l'aspect financier de la question. Il était
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Trend Following mentor (Les fautes des jours de bourse (Trend Following Mentor) (French Edition))
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Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées.
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Anonymous
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- […] Il faut mettre de la distance avec ceux qu'on aime, la distance clarifie presque plus que la mort.
- Ah, c'est pour ça que tu as éloigné Prando ?
- La mauvaise herbe de l'autoritarisme commençait à pousser en lui, et si cette herbe-là naît toujours dans le sol des Tudia, allez chercher des esclaves ailleurs, la terre est grande.
- Mais nous les Tudia nous n'aimons pas ceux que tu appelles esclaves. Ce qui nous transporte, c'est la frénésie d'assujettir qui est libre.
- Je sais. Cette tendance existe en moi aussi, mais je ne l'entretiens pas. Cela n'amène à rien, Mattia ! Quand tu as bien assujetti, tu restes esclave à garder ceux que tu as rendus incapables de se nourrir tout seuls et ils se collent à toi comme des rémoras.
- Et tu parles comme ça avec tes enfants ? Tu ne crains pas pour eux, pour leur avenir ?
- Quand on a mis de l'engrais dans le sol la plante pousse, Mattia. Tu m'as apporté de l'argent pour cet engrais.
- Je croyais que tu voulais le mettre de côté.
- Voilà que tu parles comme ton père. L'argent sert à être libre sur-le-champ, pas pour un avenir incertain. (p. 485)
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Goliarda Sapienza (L'arte della gioia)
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Les mauvais médecins seraient donc ceux qu'on aime assez pour vouloir les intéresser à ses propres maux; et les bons médecins sont ceux au contraire qui vous demandent selon l'usage: “Comment allez-vous?” et qui n'écoutent pas la réponse.
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Alain (Propos sur le bonheur)
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- Dégage, je t'ai dit!
- je te fais une contre-proposition, lança Ellana que le poing brandi du barbu ne paraissait pas impressionner le moins du monde. Tu quittes l'auberge maintenant, sans bruit, avec la promesse de ne plus jamais y remettre les pieds, et je ne casse pas en mille morceaux.
Le colosse ouvrit la bouche pour un cri ou peut-être un rire, mais le voix de Jilano le lui vola.
- C'est un marché de dupes ! s'écria-t-il sur un ton plein de verve.
- Et pourquoi donc ? fit mine de se fâcher Ellana.
- Parce que même si tu tapes fort, tu lui casseras au maximum une douzaine d'os. Allez, vingt parce que c'est toi. On est loin des milles morceaux que tu revendiques.
Ellana soupira.
- c'est une expression, il ne faut pas la prendre au pied de la lettre.
- Sans doute, mais ce monsieur pourrait se sentir grugé.
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Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
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Bien sûr que si, vous en avez des baguettes ! Bien sûr que si ! Allez vous faire voir, avec vos transcendantales à la farine de meule et vos prolégomènes à l’ancienne et tous vos noms à la mort moi le fion !!!
J’irai chercher mon pain ailleurs !
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Wilfrid Lupano (Bonny and Pierrot (Les Vieux Fourneaux, #2))
Jean-Michel Touche (L'oracle de Babylone: Les messagers de l'Alliance - Tome 4 (French Edition))
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Vous savez, l'amour est la meilleure façon d'obtenir un changement chez l'autre. Si vous allez vers quelqu'un en lui reprochant ce qu'il a fait, vous le poussez à camper sur sa position et à ne pas écouter vos arguments. Se sentant rejeté, il rejettera vos idées. Si, à l'inverse, vous allez vers lui en étant convaincu que, même si ce qu'il a fait ou dit est désastreux, il est, au fond de lui, quelqu'un de bien et qu'il avait une intention positive en le faisant, vous l'amenez à se détendre et à s'ouvrir à ce que vous voulez lui dire. C'est la seule façon de lui offrir une chance de changer.
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Laurent Gounelle (L'homme qui voulait être heureux)
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Quand vous parlez d'un projet autour de vous, vous recevez trois types de réactions : les neutres, les réactions d'encouragement et les réactions négatives qui tendent à vous faire renoncer.– C'est clair ...– Il faut à tout prix vous éloigner des personnes dont vous sentez qu'elles pourraient vous décourager. En tout cas, ne leur confiez pas vos projets.– Oui, mais, d'un certain côté, cela peut être utile que des gens vous ouvrent les yeux si vous faites fausse route.– Pour cela, adressez-vous uniquement à des connaisseurs dans le domaine qui vous intéresse. Mais il ne faut pas vous confier aux personnes qui chercheraient à vous décourager juste pour répondre à leurs propres besoins psychologiques. Par exemple, il y a des gens qui se sentent mieux quand vous allez mal, et qui font donc tout pour que vous n'alliez pas mieux ! Ou d'autres qui détesteraient vous voir réaliser vos rêves car cela leur rappellerait leur absence de courage pour réaliser les leurs. Il existe aussi des gens qui se sentent valorisés par vos difficultés parce que cela leur donne l'occasion de vous aider. Dans ce cas, les projets qui viennent de vous leur coupent l'herbe sous le pied, et ils feront ce qu'ils peuvent pour vous en dissuader. Cela né sert à rien de leur en vouloir car ils font cela inconsciemment. Mais il est préférable de ne pas leur confier vos plans. Ils vous feraient perdre votre confiance en vous.
Vous vous souvenez qu'hier nous avons parlé du bébé qui apprend à marcher et ne se décourage jamais, malgré ses échecs à répétition ?– Oui.– S'il persévère et finit par réussir, c'est notamment parce que aucun parent au monde ne doute de la capacité de son enfant à marcher, et aucune personne au monde ne va le décourager dans ses tentatives. Alors qu'une fois adulte, nombreux seront les gens qui vont le dissuader de réaliser ses rêves.
pensez à quelqu'un de plus éloigné, peut-être un aïeul ou un ami d'enfance, même si vous ne le voyez pas souvent. Si vraiment vous ne trouvez pas, vous pouvez aussi penser à une personne disparue, qui vous a aimé de son vivant. Pensez à elle et dites-vous: « Je sais que là où elle est, si elle me voit monter ce projet, elle croit en moi.» Dès que vous avez des doutes, pensez à elle et voyez-la vous encourager car elle sait que vous allez réussir.
Il y a aussi des gens qui croient en Dieu et obtiennent de lui la force d'agir. Napoléon était, quant à lui, convaincu qu'il avait une bonne étoile. Lors de la plupart de ses batailles, même lorsqu'elles étaient mal engagées, il restait persuadé qu'il gagnerait, avec l'aide de cette bonne étoile. Cela l'a énormément stimulé et lui a fourni un courage souvent déterminant.
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Laurent Gounelle
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Selon la légende, les anges, messagers du divin, ont le pouvoir d’intercepter toutes nos prières pour les porter vers les sphères célestes. Ils seraient capables de comprendre tout ce que l’humanité formule, dans toutes les langues et les patois qui couvrent la Terre, à l’exception d’un seul : l’araméen. Allez savoir pourquoi, cette langue-là, ils ne la maîtrisent pas.
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Delphine Horvilleur (Vivre avec nos morts: Petit traité de consolation (Essai) (French Edition))
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- Monsieur Nazarian, je vais maintenant procéder à une perquisition de votre domicile.
- Vous avez un mandat?
- Le mandat de perquisition n'existe pas en France. Vous allez trop au cinéma voir les films de M. Hitchcock.
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Romain Puértolas (La police des fleurs, des arbres et des forêts)
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Messieurs !
Je viens d'apprendre que vous allez vous occuper aujourd'hui même de la manière la plus digne et la plus expéditive dont vous comptez me faire passer dans un monde meilleur. Quelques membres charitables de votre conseil penchent pour la potence ; d'autres, plus artistes dans leur goût, opinent pour le pal. Je comprends que le spectacle d'un Roumain pendu ou même empalé soit doux et agréable aux yeux d'un Maghyare, mais je ne proteste pas moins hautement, au nom du droit des gens, et surtout au nom de Kossuth, contre n'importe quel genre d'exécution appliquée à ma personne.
Je n'ai de goût prononcé ni pour le pal ni pour la potence, et en vous faisant cette déclaration avec toute la franchise qui me caractérise, je me flatte, Messieurs, de l'espoir que vous partagez complètement mes répugnances. En foi de quoi je signe d'une main ferme :
A. Russo, citoyen libre de la Roumanie, particulièrement connu du grand Kossuth.
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Alecu Russo (Opere complete)
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Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) avait établi son camp et élevé des retranchements à Kai-hia : ses soldats étaient mal nourris et épuisés. L’armée de Han et les troupes des seigneurs renfermèrent dans un cercle de plusieurs rangs d'épaisseur. De nuit, le roi Hiang entendit que de toutes parts, dans l’armée de Han, on chantait des chants de Tch’ou ; il en fut fort effrayé et dit : « Han a-t-il gagné à lui toute la population de Tch’ou ? Comment va-t-il tant de gens de Tch’ou ? » Le roi Hiang se leva alors pendant la nuit pour boire dans sa tente ; il avait une belle femme, nommée Yu qui toujours l’accompagnait, et un excellent cheval nommé Tchoei, que toujours il montait ; le roi Hiang chanta donc tristement ses généreux regrets; il fit sur lui-même ces vers :
« Ma force déracinait les montagnes ; mon énergie dominait le monde ;
Les temps ne me sont plus favorables ; Tchoei ne court plus ;
Si Tchoei ne court plus, que puis-je faire ?
Yu ! Yu ! Qu'allez-vous devenir ? »
Il chanta plusieurs stances et sa belle femme chantait avec lui. Le roi Hiang versait d’abondantes larmes ; tous les assistants pleuraient et aucun d’eux ne pouvait lever la tête pour le regarder.
Puis le roi Hiang monta à cheval, et, avec une escorte d’environ huit cents cavaliers excellents de sa garde, il rompit, à la tombée de la nuit, le cercle qui l’enserrait, sortit du côté du sud, et galopa jusqu’au jour…
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China, Sima Qian, Xiang Yu
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Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) avait établi son camp et élevé des retranchements à Kai-hia : ses soldats étaient mal nourris et épuisés. L’armée de Han et les troupes des seigneurs renfermèrent dans un cercle de plusieurs rangs d'épaisseur. De nuit, le roi Hiang entendit que de toutes parts, dans l’armée de Han, on chantait des chants de Tch’ou ; il en fut fort effrayé et dit : « Han a-t-il gagné à lui toute la population de Tch’ou ? Comment va-t-il tant de gens de Tch’ou ? » Le roi Hiang se leva alors pendant la nuit pour boire dans sa tente ; il avait une belle femme, nommée Yu qui toujours l’accompagnait, et un excellent cheval nommé Tchoei, que toujours il montait ; le roi Hiang chanta donc tristement ses généreux regrets; il fit sur lui-même ces vers :
« Ma force déracinait les montagnes ; mon énergie dominait le monde ;
Les temps ne me sont plus favorables ; Tchoei ne court plus ;
Si Tchoei ne court plus, que puis-je faire ?
Yu ! Yu ! Qu'allez-vous devenir ? »
Il chanta plusieurs stances et sa belle femme chantait avec lui. Le roi Hiang versait d’abondantes larmes ; tous les assistants pleuraient et aucun d’eux ne pouvait lever la tête pour le regarder.
Puis le roi Hiang monta à cheval, et, avec une escorte d’environ huit cents cavaliers excellents de sa garde, il rompit, à la tombée de la nuit, le cercle qui l’enserrait, sortit du côté du sud, et galopa jusqu’au jour…
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Sima Qian (Mémoires historiques - Deuxième Section (French Edition))
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je rentre
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(grains d’amour
tremblements des vagues)
allez viens ma belle boire un café
jusqu’à ce que ce vent mordant quitte la ville
allez viens boire ce jus aux copeaux de chocolat
tu es toute glacée et ton foulard est minuscule
les chiens aboient et pourtant
tu dois être sereine
pendant que les voitures passent
mais elle s’enveloppait encore et encore
dans son petit foulard sans fin
ne te perds pas dedans je lui ai dit
et doucement je lui ai enserré les épaules
et elle a esquissé un sourire doux
comme un coucher de soleil
qui tombe de fatigue
des journaux jaunis volaient dans les rues
et au tournant une paire de chaussures grinçait des dents
ne regarde pas je lui ai dit
le monde est ainsi fait
le café n’est plus loin et il y fera chaud
elle a acquiescé de sa main gantée
je te crois je lui ai dit pour la rassurer
allez viens sauter ce fossé
par lequel passaient les grecs et les romains
de la cité d’autrefois
d’un pas leste elle fut de l’autre côté
et sur ma rive est restée son odeur
laisse le parfum à dieu et vas-y je me suis dit
il y a encore deux rues à parcourir
comme deux contes de fées
voilà on y est le café est bondé
on voit comme dans un rêve la buée
dans laquelle se drapent les gens
tu t’installes ma belle et tu m’appelles
quand tu deviens réelle
d’ici là je rentre sur la terre ferme
d’une nébuleuse molle
comme un caramel
(traduit du roumain par Radu Bata)
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Mircea Țuglea
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Mikhaïl avait été le chef des Jeunes communistes à la faculté d’ingénierie. N’allez pas imaginer un apparatchik du Parti. Dans la dernière phase, le Komsomol n’attirait que les garçons les plus cyniques et ambitieux, ceux qui étaient prêts à tout et ceux qui voulaient de l’argent. À la fin des années quatre-vingt, le seul type d’entreprise autorisé en Union soviétique était la coopérative d’étudiants et ce fut la business school du capitalisme russe. C’est là que s’est formée la majorité des oligarques.
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Giuliano da Empoli (Le Mage du Kremlin)
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Allez, daz zal ist, daz hanget von einem, und ein hanget von nihte. Gotes rîchtuom und wîsheit und wârheit ist alzemâle ein in gote; ez enist niht ein, ez ist einicheit. Got hât allez, daz er hât, in einem; ez ist ein in im. Die meister sprechent, der himel loufe umbe, daz er alliu dinc in ein bringe; dar umbe löufet er alsô balde. Got hât alle vüllende als ein, und gotes natûre hanget daran und ist der sêle sælicheit, daz ein got ein ist; ez ist ir gezierde und ir êre.
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Meister Eckhart (Predigten (Werke, #1))
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– C’est facile de se défiler comme ça. Kafka a écrit ce livre en 1915, pendant l’horrible guerre qui marque le début du vingtième siècle. Voici le sort réservé aux êtres vivants désormais : ce qui vit est perçu comme un grouillement auquel il faut mettre un terme. Le vingtième siècle marque le commencement du suicide planétaire.
– Vous n’y allez pas un peu fort, là ?
– Je ne trouve pas. Vous vous occupez de moi et je vous en sais gré, vous m’apportez beaucoup. Il n’empêche qu’à mes yeux, le cas, c’est vous et non moi.
– Vous avez l’intention de me guérir ?
– Surtout pas. Votre maladie vous est salutaire. Si vous n’étiez pas à ce point dans l’illusion, vous ne seriez pas si intéressante.
Je souris.
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Amélie Nothomb (Les aérostats)
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L’impact, il est réel. Les gens ne vont plus avoir peur de faire venir des imprimés, des livres. Vous allez voir tout de suite toutes ces revues vont maintenant coûter moins cher
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Marcel Yabili
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Étant en mission en Roumanie, une experte de la Commission européenne passe en voiture à côté d’un village, près de Sibiu, région roumaine célèbre pour l’élevage des moutons. Voyant un troupeau de moutons, elle arrête la voiture, approche le berger et dit :
— Dites-moi, monsieur le berger, si je vous dis combien de moutons vous avez dans le troupeau, allez-vous me donner une brebis ?
— Pourquoi pas ? répondit le berger, prêt à relever le défi, sans poser d’autres questions.
L’experte prend un outil sophistiqué et compte les moutons, puis elle dit : — Vous avez 567 moutons dans le troupeau !
— Correct ! Allez donc chercher votre brebis ! répond le berger. L’experte de la Commission européenne choisit un animal, le met dans le coffre et veut partir.
— Attendez, attendez, dit le berger. Et si je vous dis où vous travaillez, me donnez-vous 10 000 d’euros ?
— Quel défi ! Je vous les donne, rassurez-vous ! Dites ! répond l’experte légèrement étonnée.
— Alors voilà, premièrement, vous travaillez à la Commission européenne, parce que vous êtes venue sans que personne ne vous invite. Deuxièmement, vous m’avez dit ce que je savais déjà. Troisièmement, vous vous êtes trompée d’animal, vous avez pris un de mes chiens pour une brebis.
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Daniela Vinciguerra Radut (Les mots qui hantent: Le dictionnaire communiste (French Edition))
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Poussé par son bon cœur, l’Américain donne. Aussi parce qu’il est gratifié d’une déduction de cinq cents dollars sur ses impôts. L’Américain achète, mais il n’a plus de place dans ses placards. Il doit vider pour acheter encore. Il regarde le contenu de son armoire et dit fuck. Ce pull est boring. Et cette robe, d’où sort-elle ? Encore un truc de son ex ? Les ex-épouses laissent des traces. Allez, hop, à la Goodwill ou à la Red Cross !
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Cătălin Mihuleac (America de peste pogrom)
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expliquer /ɛksplike/ I. vtr 1. (enseigner) to explain • explique-leur comment marche le chauffage | explain to them how the heating works 2. (donner la raison) to explain • je vais tout t'~ | I'll explain everything 3. (être la raison) to account for • le hasard n'explique pas tout | chance doesn't account for everything 4. to comment on, to analyze [passage] II. vpr 1. (comprendre) s'expliquer qch • to understand sth • je m'explique/ne m'explique pas pourquoi il a menti | I understand ou see/I can't understand ou see why he lied • je m'explique qu'elle veuille rester | I can quite see that she might want to stay 2. (être compréhensible) to be understandable • leur amertume s'explique | their bitterness is understandable • tout s'explique par le fait que les habitudes ont changé | it's understandable, because times have changed • tout finira par s'~ | everything will become clear • la chose s'explique d'elle-même | it is self-explanatory 3. (exposer sa pensée) • je m'explique | let me explain • elle s'explique bien/mal | she expresses herself well/badly • sans doute me suis-je mal expliqué | perhaps I didn't make myself clear • expliquez-vous sur ce point | what do you mean exactly? 4. (se justifier) to explain (oneself) (auprès de, devant "to") • le secrétaire devra s'~ auprès du comité | the secretary will have to explain himself to the committee • s'~ sur son retard | to explain one's late arrival 5. (résoudre un conflit) • ils se sont expliqués | they talked things through • allez vous ~ ailleurs | go and sort it out somewhere else • s'~ à coups de poings | to fight it out • s'~ à coups de revolver | to shoot it out
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Synapse Développement (Oxford Hachette French - English Dictionary (French Edition))
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Le 31 mai, je m'engageai entre la Costila et le Morar. Ce fut un enchantement! Je me promenais à travers des jardins, je foulais des parterres de fleurs.
C'était la première toison que revêtaient les Bucégi, des fleurs aux nuances délicates, tendres: les céraistes blanches, les mignonnes pyroles d'une blancheur de cire, la tribu des humbles saxifrages, les dryades aux huit pétales d'argent, la corthuse aux corolles en cloche d'un rose carminé, le myosotis de montagne aux mille yeux d'azur… Sur la mousse des quartiers de roches s'étalait, en plaques roses, le silène.
Les quelques arnicas, aux boutons non encore éclos, présageaient déjà la seconde toison, celle de l'été brûlant aux fleurs de couleurs riches, jaunes, rouges.
À mesure que je montais, les vapeurs se dégageaient des bas-fonds. Lorsque j'arrivais à l'Omul le tableau était impressionnant: comme d'une gigantesque et infernale chaudière, les vapeurs montaient, d'abord transparentes, ensuite de plus en plus compactes, d'un gris sale ; quelques faisceaux de rayons solaires traversaient ces nuages, leur donnant d'étranges reflets d'or.
Je n'augurai rien de bon de ce phénomène et je me dépêchai de rentrer.
Je trouvai à la maison le garçon de l'aubergiste; il m'apportait votre lettre, que le facteur de Prédéal avait laissée en passant.
Ainsi donc: vous allez vous mettre en route pour un petit tour en Suisse et vous me promettez d'arriver à Busteni dans la seconde moitié de juin?
Vous vous proposez de préparer votre licence au milieu de nos montagnes.
(p. 254–255)
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Nestor Urechia (Dans les Carpathes roumaines, les Bucégi)
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— On ne va pas se quitter comme ça. Allez, debout, ordonna-t-il en lui tendant la main. — Non, allez-y, Luc, vous voulez bien ? Je suis épuisée. Vous avez autre chose à faire que… Sans prévenir, Luc la tira par les deux bras et la mit debout. Elle se retrouva contre lui, le cerveau embrumé, et cligna des yeux. — Prenez soin de vous… commença-t-il en l’embrassant doucement mais fermement sur une joue. Douce Avril, ajouta-t-il avant de l’embrasser sur l’autre. Sur ces mots, il tourna les talons et disparut de l’appartement. April resta pétrifiée quelques instants, stupéfaite de voir qu’elle tenait debout finalement.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Vous allez travailler le soir de votre anniversaire ? Avril, vous pouvez travailler quand vous voulez, mais votre anniversaire et le 14 juillet c’est maintenant.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Cette demi-seconde suffit à April pour éprouver cette sensation d’amour et de protection qui lui manquait depuis si longtemps et pour en reconnaître l’authenticité. C’était ce que Marthe avait cherché toute sa vie et qu’elle avait attendu de Boldini quand elle l’avait rencontré. Voilà qu’April le trouvait elle aussi ici, à Paris. Du coup, elle embrassa Luc de nouveau. Et ce fut lui qui recula cette fois-ci. — Vous n’auriez pas bu trop de champagne ? demanda-t-il en essayant de sourire, mais il avait l’air à la fois un peu affligé et confus et il vacilla en s’écartant d’elle. — Non, je me sens même les idées très claires. Plus claires que ces derniers mois. Il laissa échapper un humph… et fit un pas en arrière, non pas parce qu’il voulait s’éloigner mais parce que c’était de son devoir de le faire. — Vous devriez m’accompagner jusqu’en haut, continua-t-elle. Allez savoir quel vagabond ou quel bon à rien pourraient rôder dans mon escalier. — Avril, murmura-t-il d’une voix rauque, je ne veux pas vous mettre dans une situation délicate…
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Je rompis le pain, j’en donnai au moine, j’en gardai aussi pour moi et je commençai à manger…
– Mais où trouver de l’eau, petit père ? Les champignons étaient un peu salés et ce qui est salé donne soif.
– Il y a un ruisseau en contrebas, monsieur ; j’y vais sur-le-champ rapporter de l’eau, tout de suite.
Et sans même attendre une réponse de ma part, il mit sa toque de moine sur sa tête et se dirigea vers la vallée, directement à travers la forêt, les mains vides…
Mais dans quoi diable va-t-il rapporter de l’eau ?… Dans sa bouche ?… Dans ses poings ?… pensais-je, resté debout, immobile, regardant fixement sur le taillis enchevêtré par où s’était évaporée la silhouette menue et sombre de mon moine. Et s’il m’a joué une farce, ce sacré moine ? Qui sait ? … Et s’il se trouve qu’il a eu l’idée folle de pousser son chemin jusqu’à Nichit et de me planter là…
… quand il fut suffisamment près pour que je puisse le voir, je fus certain qu’il tenait, à ma grande surprise, d’un côté et de l’autre, entre les doigts noueux et écartés de ses deux mains, une sorte de casserole en fer-blanc, plutôt longue que large et remplie d’eau à ras-bords…
– Mais cette casserole — lui demandai-je, quand il fut près de moi — où l’avez-vous trouvée, mon père ? Parce que vous êtes parti d’ici les mains vides ?…
– Mais ce n’est pas une casserole, monsieur.
– Pourquoi dites-vous que ce n’est pas une casserole ? Moi je vois que c’est une casserole comme toutes les casseroles ; la seule différence c’est qu’elle est en fer-blanc.
– Mais ce n’est pas du tout une casserole, monsieur. C’est ma toque ; seulement nous la faisons parfois en tôle, parce que pardi ! On rencontre toutes sortes de situations ; on peut avoir besoin, dans la forêt, ou bien d’eau, ou bien d’une polenta, et, si on n’a pas de récipient, on risque de souffrir beaucoup et de la soif et de la faim…
– Mon Dieu, on aura tout vu ! Mais moi, je ne t’ai pas vu la casserole sur la tête, mon père, moi je t’ai vu avec une toque comme toutes les toques.
– C’est vrai, monsieur, mais voyez-vous, j’ai enlevé ma housse, car je n’allais pas tout de même apporter de l’eau avec la housse dessus…
– Bon, mais pourquoi est-ce que Votre Sainteté ne prend pas dans son sac, quand vous allez dans la forêt, un verre, une casserole comme toutes les casseroles.
– Mais pourquoi tant se charger… monsieur, quand on peut utiliser la toque aussi bien en guise de casserole que de verre ?
(traduction de Dolores Toma)
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Calistrat Hogaş (Pe drumuri de munte)
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– Je te remercie, digne compagnon d'armes, dit Sobieski, comme s'il s'était réveillé d'un long sommeil, je te remercie, car tu m'as empêché d'accomplir un acte infâme. Tu as raison ; ces gens ont combattu en braves. Qu'on leur donne à chacun cinquante ducats ! Puis se tournant vers les Roumains, il leur dit : « Braves gens, vous êtes libres, allez en paix et dites à vos enfants et à vos frères que vous avez eu l'honneur de vous opposer pendant cinq jours au roi de Pologne. »
(extrait de « Le roi Sobieski et les Roumains », dans la traduction de Nicolae Iorga et Septime Gorceix)
[– Îți mulțămesc, vrednice al meu tovarăș de arme, zise Sobiețki ca deșteptat din somn, îți mulțămesc că m-ai oprit de a face o faptă defăimată. Ai cuvânt; oamenii aceștii s-au purtat vitejește. Să li se deie fiecăruia câte cincizeci de zloți. Apoi, înturnându-se cătră români: Voinicilor, zise, sunteți slobozi, mergeți în pace și spuneți copiilor și fraților voștri că ați avut cinstea a vă împotrivi cinci zile regelui de Polonia.]
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Constantin Negruzzi (Amintiri din junețe. Alexandru Lăpușneanul)
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Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui proposer deux points de vue sur une question, proposez lui en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun.
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Ray Bradbury (Fahrenheit 451 / Chroniques martiennes / Les Pommes d'or du Soleil)
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Bon. Il ne te reste plus que cinq minutes pour arriver à prononcer une phrase de sept mots, c'est faisable, non? Allez, badinait-il pour de faux, si c'est trop, sept, trois me suffiraient...Mais les bons, hein? Merde! J'ai pas composté mon billet...Alors?
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Anna Gavalda (Ensemble, c'est tout Audiobook PACK [Book + 2 CD MP3 - Abridged text])
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Faut toujours que vous exagériez, les Américains. Allez, venez, c’est à côté et ils ferment de bonne heure. Vous n’aurez pas à supporter ma présence très longtemps.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Allez avec confiance dans la direction de vos rêves disait Thoreau. Vivez la vie que vous avez imaginée
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Matt Haig (The Midnight Library)
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Vous allez vous faire aplatir comme une crêpe, cria Luc qui n’avait que peu d’efforts à faire pour aller à sa vitesse. Attendez ! Parlez-moi !
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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N'allez pas chercher la violence de la cancel culture ailleurs que dans la brutalité du pouvoir.
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Laure Murat (Qui annule quoi? Sur la cancel culture)
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L’homme est ainsi fait que, quand il ne voit pas de nuage, il a besoin d’en trouver un pour se rassurer. S’il ne voit pas un malheur s’avancer, il se dit que la prochaine catastrophe, pour être aussi bien dissimulée, elle sera d’ampleur, aussi vaut-il mieux tout de suite œuvrer à mettre des nuages dans le ciel, des nuages qu’on connaît, ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on meurt de faim ou noyé ou lépreux ou bombardé à travers le monde, mais le soleil, allez savoir ce que ça cache, d’ailleurs si on le regarde en face, ça rend aveugle, c’est bien la preuve.
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Fabien Maréchal (Dernier avis avant démolition)
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Faites bien votre travail et demandez ce que vous voulez. Si vous ne l'obtenez pas avec le temps, allez-vous en. Le monde est trop vaste pour passer sa vie enfermé dans une boîte.
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Timothy Ferriss (La semaine de 4 heures: Travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux !)