Aie Quotes

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J'ai besoin que tu aies besoin de moi, c'est aussi élémentaire que ça. Et je sais pertinemment que, dans ce conflit d'intérêts qui nous oppose, je suis condamné à être le perdant. Parce que je suis plus possessif que tu ne le seras jamais et parce qu'il y a des choses que je ne peux pas remplacer.
Christelle Dabos (La Tempête des échos (La Passe-Miroir, #4))
N'aie pas peur de mes paroles: une morte ne veut plus rien, elle ne veut ni amour, ni pitié, ni réconfort.
Stefan Zweig (Letter from an Unknown Woman and Other Stories)
Parle, n'aie pas honte de ce que tu ressens, exprime tes doutes, tes peurs. Dis à ceux que tu aimes ce que tu as dans le cœur, ils te seront à jamais reconnaissants.
Joris Chamblain (Le Livre d'Hector (Les Carnets de Cerise, #2))
Aie dans les veines le doux lait de ta mère, et le généreux esprit de ton père ; sois bon, sois fort, sois honnête, sois juste ! Et reçois, dans le baiser de ta grand-mère, la bénédiction de ton grand-père.
Victor Hugo
On me donne de l'or. Beaucoup d'or. Mais je n'ai pas le droit de le dépenser. Personne ne veut rien me vendre. J'ai une maison et beaucoup d'or, mais je dois digérer la honte de tout le village. Ils me paient pour que j'aie des remords à leur place. De tout ce qu'ils font de mal ou d'impie. De tous leurs vices. De leurs crimes. De la foire aux vieux. Des bêtes torturées. Des apprentis. Et des ordures.
Boris Vian (L'Arrache-coeur (Fonds Pauvert) (French Edition))
Une grosse vieille dame à côté de moi se retenait à la courroie et sa robe sans manches laissait voir un incroyable nid d'oiseau sous son bras. C'est la chose la plus nauséabonde que j'aie jamais vue. J'espère que Tim ne l'a pas vue, il en serait devenu pédéraste.
Beatrice Sparks (Go Ask Alice)
Admettons que tu aies résolu l'énigme de la création. Quel est ton destin? Admettons que tu aies pu dépouiller de toutes ses robes la Vérité. Quel est ton destin? Admettons que tu aies vécu cent ans, heureux, et que tu vives cent ans encore. Quel est ton destin?
Omar Khayyám (Rubaiyat of Omar Khayyam)
La seule obligation que j'aie le droit d'adopter, c'est d'agir à tout moment selon ce qui me paraît juste.
Henry David Thoreau
N'aie pas peur que ta vie se termine. Aie peur qu'elle ne commence jamais.
Mélanie Vincelette (Polynie)
Page 41 - Alors qu'est ce que tu décides? Tu me suis ou pas? Pitié accepte, ne me force pas à te tuer... - Par simple curiosité, que ferais-tu si je refusais? J'hésitais un instant à répondre mais optai pour la franchise. Clarence n'était pas un mauvais bougre, il avait le droit de savoir ce qui l'attendait. - Je devrais te liquidier, répondis-je d'un ton glacial. Une vie contre des milliers d'autres, le choix n'était pas très compliqué. - Tu sais que tu es pire partenaire que j'aie jamais eue? fit-il non sans humour. Je haussais les épaules. - Pourquoi? Parce que je veux préserver la paix? - Non, parce que tu as une manière très personnelle d'argumenter. - Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas. - C'est quoi ca? Un extrait du guide du parfait dictateur? - Non, un vieil adage familial, fis je en lui tendant la main pour l'aider à se relever. - Eh ben désolé de te dire ca, mais ta famille craint! fit-il en se redressant. - Oui et encore, t'es très en dessous de la vérité, soupirai-je...
Cassandra O'Donnell (Potion macabre (Rebecca Kean, #3))
«E a sera, attorno al fuoco, fumando trinciato forte, ci raccontavamo storie e vicende della vita [...] Lassù la montagna è silenziosa e deserta. La neve che in questi giorni è caduta abbondante ha cancellato i sentieri dei pastori, le aie dei carbonai, le trincee della Grande guerra, le avventure dei cacciatori. E sotto quella neve vivono i miei ricordi».
Mario Rigoni Stern (Sentieri sotto la neve)
Qu'une proposition soit crue vraie par moi ou par un grand nombre de personnes, voire par toute une société, ne la rend pas vraie et justifiée pour autant, ni le fait que je désire la croire, que je l'aie toujours crue, que j'aie besoin de la croire que ce soit dans mon intérêt de la croire. (p. 173)
Normand Baillargeon (Petit cours d'autodéfense intellectuelle)
Masa tak ada masa nak buang masa dengan kita
Aie
Lord Henry à Doria Gray "Je suis content que tu n'aies jamais rien fait [...]. La vie a été ton art.
Oscar Wilde (The Picture of Dorian Gray)
Ne crois pas que ta vérité puisse être trouvé par quelque autre; plus que de tout, aie honte de cela.
André Gide (Les Nourritures terrestres: suivi de Les nouvelles nourritures)
Comment se faisait-il que je ne l'aie jamais rencontrée? À quoi me servait-il de connaître tant de monde si cette fille n'en faisait pas partie? Il faisait froid sur le parvis
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
Ecrire est la seule vérification que j’aie de moi-même
Françoise Sagan
Ah! je voulais te dire aussi, n'aie pas peur de leur sabir. Le sabir du pauvre d'aujourd'hui, c'est l'argot du pauvre d'hier, ni plus ni moins. Depuis toujours le pauvre parle argot. Sais-tu pourquoi? Pour faire croire au riche qu'il a quelque chose à lui cacher. Il n'a rien à cacher, bien sûr, il est beaucoup trop pauvre, rien que des petits trafics par-ci par-là, des broutilles, mais il tient à faire croire que c'est un monde entier qu'il cache, un univers qui nous serait interdit, et si vaste qu'il aurait besoin de toute une langue pour l'exprimer. Mais il n'y a pas de monde, bien sûr, et pas de langue. Rien qu'un petit lexique de connivence, histoire de se tenir chaud, de camoufler le désespoir.
Daniel Pennac
Lasse de ma lassitude, blanche lune dernière, seul regret, même pas. Être mort, avant elle, sur elle, avec elle, et tourner, mort sur morte, autour des pauvres hommes, et n’avoir plus jamais à mourir, d’entre les mourants. Même pas, même pas ça. Ma lune fut ici-bas, ici bien bas, le peu que j’aie su désirer. Et un jour, bientôt, une nuit de terre, bientôt, sous la terre, un mourant dira, comme moi, au clair de terre, Même pas, même pas ça, et mourra, sans avoir pu trouver un regret.
Samuel Beckett (Malone Dies)
pour que tu sois libre de la liberté du chanteur qui improvise sur l'instrument à cordes, ne faut-il pas que je t'exerce d'abord les doigts et t'enseigne l'art du chanteur? Ce qui est guerre, contrainte et endurance. Et pour que tu sois libre de la liberté du montagnard, ne faut-il pas que tu aies exercé tes muscles, ce qui est guerre, contrainte et endurance? Et pour que tu sois libre de la liberté du poête, ne faut-il pas que tu aies exercé ton cerveau et forgé ton style, ce qui est guerre, contrainte et endurance? (chapitre CLII)
Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)
Il avait réussi à atteindre la part de moi qui restait attachée à lui. Je n,ai pas deviné, imaginé qu'il allait insister, revenir, jusqu'à ce que je lui donne la preuve hors de tout doute, que cette part était morte. Jusqu'à ce que, forcément, j'aies réussi à la tuer en moi-même.
Monique LaRue (L'Oeil de Marquise)
- Viens t’agenouiller avec moi près de la fenêtre, David, et prions pour que ta maman se sente bien demain, et que rien n’arrive à ton papa ce soir, et que toi et moi… que toi et moi ne souffrions pas trop, ni demain, ni jamais. Cela m’avait l’air d’une prière magnifique, alors j’ai regardé par la fenêtre et j’ai commencé, mais mes yeux sont tombés sur la Bible de néon, en dessous de nous, et je n’ai pas pu continuer. Et puis j’ai vu les étoiles du ciel qui brillaient autant que la belle prière et j’ai recommencé, et la prière est venue sans que j’aie à réfléchir, et je l’ai offerte aux étoiles et au ciel de la nuit.
John Kennedy Toole (The Neon Bible)
Cinta, permulaannya sudah cukup buat manusia hilang pancaindera.
Aie (Aku dan Sesuatu - Cerita Dari Dalam)
Eh bien, monsieur de Rastignac, traitez ce monde comme il mérite de l'être. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption féminine, vous toiserez la largeur de la misérable vanité des hommes. Quoique j'aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m'étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitié, vous serez craint. N'acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever à chaque relais, vous arriverez ainsi au faîte de vos désirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n'avez pas une femme qui s'intéresse à vous. Il vous la faut jeune, riche, élégante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trésor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret ! ne le livrez pas avant d'avoir bien su à qui vous ouvrirez votre cœur. Pour préserver par avance cet amour qui n'existe pas encore, apprenez à vous méfier de ce monde-ci...
Honoré de Balzac (Père Goriot)
Big squidhead lies a-sleeping at the bottom of the sea, And one day, when the stars are right, he’ll wake up presently, And then may wipe us all out, which sounds worrying to me, While the Tcho-Tcho sing this song… Aie! Ftagn! Ftagn! Cthulhu! Cosmic horror coming to you, The Old Ones are back now with a view to Sucking out your brains. Big Squidhead lies a-sleeping, although, in a way, he’s dead. There are dreams that change reality a-running round his head. He lies in dread R’lyeh, which is on the ocean bed. But pops up and down for fun. And the Tcho-Tcho sing Aie! Ftagn! Ftagn! Yog-Sothoth! The streets will be chockablock with shoggoth, How sweetly their cries ‘Tekeli-li!’ doth Improve the slimy hour. Big Squidhead lies a-scheming at the bottom of the sea, He is counting out the aeons that make up eternity, And when he’s done, it’s curtains for the mast majority, While the Tcho-Tcho get on down. Aie! Ftagn! Ftagn! Shub-Niggurath! We’re on the winning side to see the aftermath, Put on your marching boots because we’re on the path, To the end times, here we come! To the end times, here we come! To the end times! Here! We! Coooooooooome!
Jonathan L. Howard
Kamu berani berdepan dengan masalah bermakna sebelah kaki kamu dah berpasak pada sebuah kenyataan. Dan apabila kamu berani pula untuk membuka persoalannya maka akan terbentanglah jalan-jalan kebenaran.
Aie
Je me suis figuré qu’une femme devait faire plus de cas de son âme que de son corps, contre l’usage général qui veut qu’elle permette qu’on l’aime avant d’avouer qu’elle aime, et qu’elle abandonne ainsi le trésor de son coeur avant de consentir à la plus légère prise sur celui de sa beauté. J’ai voulu, oui, voulu absolument tenter de renverser cette marche uniforme ; la nouveauté est ma rage. Ma fantaisie et ma paresse, les seuls dieux dont j’aie jamais encensé les autels, m’ont vainement laissé parcourir le monde, poursuivi par ce bizarre dessein ; rien ne s’offrait à moi. Peut-être je m’explique mal. J’ai eu la singulière idée d’être l’époux d’une femme avant d’être son amant. J’ai voulu voir si réellement il existait une âme assez orgueilleuse pour demeurer fermée lorsque les bras sont ouverts, et livrer la bouche à des baisers muets ; vous concevez que je ne craignais que de trouver cette force à la froideur. Dans toutes les contrées qu’aime le soleil, j’ai cherché les traits les plus capables de révéler qu’une âme ardente y était enfermée : j’ai cherché la beauté dans tout son éclat, cet amour qu’un regard fait naître ; j’ai désiré un visage assez beau pour me faire oublier qu’il était moins beau que l’être invisible qui l’anime ; insensible à tout, j’ai résisté à tout,... excepté à une femme, – à vous, Laurette, qui m’apprenez que je me suis un peu mépris dans mes idées orgueilleuses ; à vous, devant qui je ne voulais soulever le masque qui couvre ici-bas les hommes qu’après être devenu votre époux. – Vous me l’avez arraché, je vous supplie de me pardonner, si j’ai pu vous offenser. ( Le prince )
Alfred de Musset (La nuit vénitienne)
C’est étrange. Que j’aie sauvé ou protégé des gens, c’était toujours parce qu’ils étaient innocents et ne méritaient pas la mort. Tout ce que j’ai fait a été fait après avoir sérieusement réfléchi, et chaque choix a été pris après beaucoup de peine. Pourtant, pourquoi cela semble si risible venant de la bouche d’un autre ? Pourquoi est-ce que ça sonne comme si je n’avais rien accompli, comme si tout était un tel… échec ?
墨香铜臭 (Heaven Official's Blessing: Tian Guan Ci Fu (Novel) Vol. 3)
— Quoi ! dit Tripet, ce gautier ici se gabèle de nous. Oui es-tu? — Je suis, dit Gymnaste, pauvre diable. — Ha ! dit Tripet, puisque tu es pauvre diable, c'est raison que passes outre, car tout pauvre diable passe partout sans péage ni gabelle; mais ce n'est de coutume que pauvres diables soient si bien montés. Pourtant, monsieur le diable, descendez que j'aie le roussin, et si bien il ne me porte, vous, maître diable, me porterez, car j'aime fort qu'un diable tel m'emporte. »
François Rabelais (Gargantua and Pantagruel)
Tu as prononcé tes paroles comme si tu refusais les ombres, ainsi que le mal. Aie donc la bonté de réfléchir à cette question: à quoi servirait ton bien, si le mal n'existait pas, et à quoi ressemblerait la terre, si on effaçait les ombres? Les ombres ne sont-elles pas produites par les objets, et par les hommes? Voici l'ombre de mon épée. Mais il y a aussi les ombres des arbres et des êtres vivants. Veux-tu donc dépouiller tout le Globe terrestre, ballayer de sa surface tous les arbes et tout ce qui vit, à cause de cette lubie que tu as de vouloir de délecter de pur lumière? Tu es bête.
Mikhail Bulgakov (Мастер и Маргарита)
In the end, she saved me by dropping down and patting the floor, trying to coax the cat out of hiding. “Viens ici, ma petite Bisou,” she crooned. “Ma choupinette. N’aie pas peur.” Suddenly I thought of those old scenes in the Addams Family when Gomez would lose his mind when Morticia spoke French. If I never got it watching reruns as a kid, I got it now. It didn’t even matter I had no clue what she was saying. Just the words on her lips were sexy. Blair sighed and sat back on her heels, looking up at me, her lips in a pout. “She won’t come out.” Christ, she was adorable. And why was it so hot in here?
Melanie Harlow (Drive Me Wild (Bellamy Creek, #1))
Oh ! aimer une femme ! être prêtre ! être haï ! l’aimer de toutes les fureurs de son âme, sentir qu’on donnerait pour le moindre de ses sourires son sang, ses entrailles, sa renommée, son salut, l’immortalité et l’éternité, cette vie et l’autre ; regretter de ne pas être roi, génie, empereur, archange, dieu, pour lui mettre un plus grand esclave sous les pieds ; l’étreindre nuit et jour de ses rêves et de ses pensées ; et la voir amoureuse d’une livrée de soldat ! et n’avoir à lui offrir qu’une sale soutane de prêtre dont elle aura peur et dégoût ! Être présent, avec sa jalousie et sa rage, tandis qu’elle prodigue à un misérable fanfaron imbécile des trésors d’amour et de beauté ! Voir ce corps dont la forme vous brûle, ce sein qui a tant de douceur, cette chair palpiter et rougir sous les baisers d’un autre ! Ô ciel ! aimer son pied, son bras, son épaule, songer à ses veines bleues, à sa peau brune, jusqu’à s’en tordre des nuits entières sur le pavé de sa cellule, et voir toutes les caresses qu’on a rêvées pour elle aboutir à la torture ! N’avoir réussi qu’à la coucher sur le lit de cuir ! Oh ! ce sont là les véritables tenailles rougies au feu de l’enfer ! Oh ! bienheureux celui qu’on scie entre deux planches, et qu’on écartèle à quatre chevaux ! — Sais-tu ce que c’est que ce supplice que vous font subir, durant les longues nuits, vos artères qui bouillonnent, votre cœur qui crève, votre tête qui rompt, vos dents qui mordent vos mains ; tourmenteurs acharnés qui vous retournent sans relâche, comme sur un gril ardent, sur une pensée d’amour, de jalousie et de désespoir ! Jeune fille, grâce ! trêve un moment ! un peu de cendre sur cette braise ! Essuie, je t’en conjure, la sueur qui ruisselle à grosses gouttes de mon front ! Enfant ! torture-moi d’une main, mais caresse-moi de l’autre ! Aie pitié, jeune fille ! aie pitié de moi !
Victor Hugo (Notre-Dame de Paris (French Edition))
Danglars, mais je ne l'ai plus.– Et vous avez tort, madame. Eh  ! mon Dieu  ! les chances de la fortune sont précaires, et si j'étais femme, et que le hasard eût fait de cette femme celle d'un banquier, quelque confiance que j'aie dans le bonheur de mon mari, car en spéculation, vous le savez, tout est bonheur et malheur ; eh bien, dis-je, quelque confiance que j'aie dans le bonheur de mon mari, je commencerais toujours par m'assurer une fortune indépendante , dussé-je acquérir cette fortune en mettant mes intérêts dans des mains qui lui seraient inconnues. » Mme Danglars rougit malgré elle.   « Tenez, dit Monte-Cristo, comme
Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo)
Il y a quelqu'un que je n'ai encore jamais eu envie de tuer. C'est toi. Tu peux marcher dans les rues, tu peux boire et marcher dans les rues, je ne te tuerai pas. N'aie pas peur. La ville est sans danger. Le seul danger dans la ville, c'est moi. Je marche, je marche dans les rues, je tue. Mais toi, tu n'as rien à craindre. Si je te suis, c'est parce que j'aime le rythme de tes pas. Tu titubes. C'est beau. On pourrait dire que tu boites. Et que tu es bossu. Tu ne l'es pas vraiment. De temps en temps tu te redresses, et tu marches droit. Mais moi, je t'aime dans les heures avancées de la nuit, quand tu es faible, quand tu trébuches, quand tu te voûtes. Je te suis, tu trembles. De froid ou de peur. Il fait chaud pourtant. Jamais, presque jamais, peut-être jamais il n'avait fait si chaud dans notre ville. Et de quoi pourrais-tu avoir peur? De moi? Je ne suis pas ton ennemi. Je t'aime. Et personne d'autre ne pourrait te faire du mal. N'aie pas peur. je suis là. Je te protège. Pourtant, je souffre aussi. Mes larmes - grosses gouttes de pluie - me coulent sur le visage. La nuit me voile. La lune m'éclaire. Les nuages me cachent. Le vent me déchire. J'ai une sorte de tendresse pour toi. Cela m'arrive parfois. Tres rarement. Pourquoi pour toi? Je n'en sais rien. Je veux te suivre très loin, partout, longtemps. Je veux te voir souffrir encore plus. Je veux que tu en aies assez de tout le reste. Je veux que tu viennes me supplier de te prendre. Je veux que tu me désires. Que tu aies envie de moi, que tu m'aimes, que tu m'appelles. Alors, je te prendrai dans mes bras, je te serrerai sur mon coeur, tu seras mon enfant, mon amant, mon amour. Je t'emporterai. Tu avais peur de naître, et maintenant tu as peur de mourir. Tu as peur de tout. Il ne faut pas avoir peur. Il y a simplement une grande roue qui tourne. Elle s'appelle Éternité. C'est moi qui fais tourner la grande roue. Tu ne dois pas avoir peur de moi. Ni de la grande roue. La seule chose qui puisse faire peur, qui puisse faire mal, c'est la vie, et tu la connais déjà.
Ágota Kristóf
Moi je ris de tout, même de ce que j’aime le mieux. – Il n’est pas de choses, faits, sentiments ou gens, sur lesquels je n’aie passé naïvement ma bouffonnerie, comme un rouleau de fer à lustrer les pièces d’étoffes. – C’est une bonne méthode. – On voit ensuite ce qui en reste. Il est trois fois enraciné dans vous, le sentiment que vous y laissez, en plein vent, sans tuteur, ni fil de fer, et débarrassé de toutes ces convenances si utiles pour faire tenir debout les pourritures. Est-ce que la parodie même siffle jamais ? Il est bon et il peut même être beau de rire de la vie, pourvu qu’on vive. – Il faut se placer au-dessus de tout, et placer son esprit au-dessus de soi-même, j’entends la liberté de l’idée, dont je déclare impie toute limite.
Gustave Flaubert (GUSTAVE FLAUBERT: Correspondance - Tome 2 -1851-1858 (French Edition))
Tu veux rester propre. Tu crois que tu es arrivé couvert de savon et tu crois que tu repartiras couvert de savon, et entre-temps tu ne veux pas risquer de puer, même cinq minutes." Il me saisit par le col de ma chemise, à la fois violent et tendre, souple et du comme l'acier ; la salive sortait de ses lèvres, ses yeux étaient baignés de larmes, mais les os de son visage saillaient et les muscles de ses bras, de son cou, étaient agités d'un tremblement. "Tu veux quitter Giovanni parce qu'avec lui tu pues. Tu veux mépriser Giovanni parce qu'il n'a pas peur de la puanteur de l'amour. Tu veux le tuer au nom de toute ta sale petit morale hypocrite. C'est toi...toi qui est immoral. Tu es de loin l'homme le plus immoral que j'aie jamais rencontré de ma vie.
James Baldwin (Giovanni’s Room)
Je veux que tu en aies toi-même la preuve par expérience, sans la chercher ailleurs. Quand on n'aime pas pour son propre compte, on voit d'un oeil chagrin l'humeur des amants. Il y a encore en moi quelque ardeur amoureuse, mon corps a toujours de la sève; et mes sens ne sont pas éteints pour les agréments et les plaisirs de la vie. Je suis un rieur de bon goût, un convive agréable; dans un dîner, je ne coupe jamais la parole à personne; j'ai le bon esprit de ne pas me rendre importun aux convives; je sais prendre part à la conversation avec mesure, et me taire à propos, quand c'est à d'autres à parler; je ne suis point cracheur ni pituiteux, et point roupieux le moins du monde; enfin, je suis d'Éphèse, et non pas d'Apulie (53), je ne suis pas un « petit coeur ».
Plautus (Miles Gloriosus)
Ecoute les orgues Elles jouent pour toi Il est terrible cet air là J'espère que tu aimes C'est assez beau non C'est le requiem pour un con Je l'ai composé spécialement pour toi A ta mémoire de scélérat C'est un joli thème Tu ne trouves pas Semblable à toi même Pauvre con Voici les orgues Qui remettent ça Faut qu't'apprennes par c�ur cet air là Que tu n'aies pas même Une hésitation Sur le requiem pour un con Quoi tu me regardes Tu n'apprécies pas Mais qu'est-ce qu'y a là dedans Qui t'plaît pas Pour moi c'est idem Que ça t'plaise ou non J'te l'rejoue quand même Pauvre con Ecoute les orgues Elles jouent pour toi Il est terrible cet air là J'espère que tu aimes C'est assez beau non C'est le requiem pour un con Je l'ai composé spécialement pour toi A ta mémoire de scélérat Sur ta figure blême Aux murs des prisons J'inscrirai moi-même : "Pauvre con
Serge Gainsbourg
traitez ce monde comme il mérite de l’être. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption féminine, vous toiserez la largeur de la misérable vanité des hommes. Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitié, vous serez craint. N’acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever à chaque relais, vous arriverez ainsi au faîte de vos désirs [...] Si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trésor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret ! ne le livrez pas avant d’avoir bien su à qui vous ouvrirez
Honoré de Balzac (Père Goriot)
Tch’en Ché (Chen Sheng n.n.) fut le premier à commencer la révolte ; les braves s’élancèrent comme un essaim d’abeilles et se combattirent les uns les autres en nombre incalculable. Cependant (Hiang) Yu (Xiang Yu n.n.) n’avait ni un pied ni un pouce de terre ; profitant de l’occasion, il s’éleva du milieu des sillons’ ; au bout de trois ans, il commandait à cinq seigneurs’, il avait écrasé Ts’in, il partageait l’empire et nommait des rois et des seigneurs ; l’autorité émanait de (Hiang) Yu ; son titre était « roi suprême ». Quoiqu’il n’ait pas gardé cette dignité jusqu’au bout, cependant depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, il n’y en a jamais eu de si grande. Ensuite (Hiang) Yu viola (le traité relatif aux) passes et regretta (le pays de) Tch’ou ; il chassa l’empereur juste et se donna le pouvoir à lui- même ; il s’irrita de ce que les rois et les seigneurs se révoltaient contre lui ; quelles difficultés (ne s’attirait-il pas !). Il s’enorgueillit de ses exploits guerriers, s’enivra de sa propre sagesse et ne prit pas modèle sur l’antiquité. Sous le prétexte d’agir en roi suprême, il voulait s’imposer par la force et régler à son gré tout l’empire. La cinquième année, il perdit soudain son royaume ; lui-même mourut à Tong-tch'eng mais il ne comprit point encore et ne s’incrimina pas lui-même ; quelle erreur ! En effet, « c’est le Ciel, dit-il, qui me perd et ce n’est point que j’aie commis aucune faute militaire. » N'est-ce pas là de l’aveuglement ?
Sima Qian (Mémoires historiques - Deuxième Section (French Edition))
FRÈRE LAURENCE.—Un arrêt moins rigoureux s’est échappé de sa bouche: ce n’est pas la mort de ton corps, mais son bannissement. ROMÉO.—Ah! le bannissement! aie pitié de moi; dis la mort. L’aspect de l’exil porte avec lui plus de terreur, beaucoup plus que la mort. Ah! ne me dis pas que c’est le bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Tu es banni de Vérone. Prends patience; le monde est grand et vaste. ROMÉO.—Le monde n’existe pas hors des murs de Vérone; ce n’est plus qu’un purgatoire, une torture, un véritable enfer. Banni de ce lieu, je le suis du monde, c’est la mort. Oui, le bannissement, c’est la mort sous un faux nom; et ainsi, en nommant la mort un bannissement, tu me tranches la tête avec une hache d’or, et souris au coup qui m’assassine. FRÈRE LAURENCE.—O mortel péché! ô farouche ingratitude! Pour ta faute, notre loi demandait la mort; mais le prince indulgent, prenant ta défense, a repoussé de côté la loi, et a changé ce mot funeste de mort en celui de bannissement: c’est une rare clémence, et tu ne veux pas la reconnaître. ROMÉO.—C’est un supplice et non une grâce. Le ciel est ici, où vit Juliette: les chats, les chiens, la moindre petite souris, tout ce qu’il y a de plus misérable vivra ici dans le ciel, pourra la voir; et Roméo ne le peut plus! La mouche qui vit de charogne jouira d’une condition plus digne d’envie, plus honorable, plus relevée que Roméo; elle pourra s’ébattre sur les blanches merveilles de la chère main de Juliette, et dérober le bonheur des immortels sur ces lèvres où la pure et virginale modestie entretient une perpétuelle rougeur, comme si les baisers qu’elles se donnent étaient pour elles un péché; mais Roméo ne le peut pas, il est banni! Ce que l’insecte peut librement voler, il faut que je vole pour le fuir; il est libre et je suis banni; et tu me diras encore que l’exil n’est pas la mort!… N’as-tu pas quelque poison tout préparé, quelque poignard affilé, quelque moyen de mort soudaine, fût-ce la plus ignoble? Mais banni! me tuer ainsi! banni! O moine, quand ce mot se prononce en enfer, les hurlements l’accompagnent.—Comment as-tu le coeur, toi un prêtre, un saint confesseur, toi qui absous les fautes, toi mon ami déclaré, de me mettre en pièces par ce mot bannissement? FRÈRE LAURENCE.—Amant insensé, écoute seulement une parole. ROMÉO.—Oh! tu vas me parler encore de bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Je veux te donner une arme pour te défendre de ce mot: c’est la philosophie, ce doux baume de l’adversité; elle te consolera, quoique tu sois exilé. ROMÉO.—Encore l’exil! Que la philosophie aille se faire pendre: à moins que la philosophie n’ait le pouvoir de créer une Juliette, de déplacer une ville, ou de changer l’arrêt d’un prince, elle n’est bonne à rien, elle n’a nulle vertu; ne m’en parle plus. FRÈRE LAURENCE.—Oh! je vois maintenant que les insensés n’ont point d’oreilles. ROMÉO.—Comment en auraient-ils, lorsque les hommes sages n’ont pas d’yeux? FRÈRE LAURENCE.—Laisse-moi discuter avec toi ta situation. ROMÉO.—Tu ne peux parler de ce que tu ne sens pas. Si tu étais aussi jeune que moi, amant de Juliette, marié seulement depuis une heure, meurtrier de Tybalt, éperdu d’amour comme moi, et comme moi banni, alors tu pourrais parler; alors tu pourrais t’arracher les cheveux et te jeter sur la terre comme je fais, pour prendre la mesure d’un tombeau qui n’est pas encore ouvert.
William Shakespeare (Romeo and Juliet)
JULIETTE.—Oh! manque, mon coeur! Pauvre banqueroutier, manque pour toujours; emprisonnez-vous, mes yeux; ne jetez plus un seul regard sur la liberté. Terre vile, rends-toi à la terre; que tout mouvement s’arrête, et qu’une même bière presse de son poids et Roméo et toi. LA NOURRICE.—O Tybalt, Tybalt! le meilleur ami que j’eusse! O aimable Tybalt, honnête cavalier, faut-il que j’aie vécu pour te voir mort! JULIETTE.—Quelle est donc cette tempête qui souffle ainsi dans les deux sens contraires? Roméo est-il tué, et Tybalt est-il mort? Mon cousin chéri et mon époux plus cher encore? Que la terrible trompette sonne donc le jugement universel. Qui donc est encore en vie, si ces deux-là sont morts? LA NOURRICE.—Tybalt est mort, et Roméo est banni: Roméo, qui l’a tué, est banni. JULIETTE.—O Dieu! la main de Roméo a-t-elle versé le sang de Tybalt? LA NOURRICE.—Il l’a fait, il l’a fait! O jour de malheur! il l’a fait! JULIETTE.—O coeur de serpent caché sous un visage semblable à une fleur! jamais dragon a-t-il choisi un si charmant repaire? Beau tyran, angélique démon, corbeau couvert des plumes d’une colombe, agneau transporté de la rage du loup, méprisable substance de la plus divine apparence, toi, justement le contraire de ce que tu paraissais à juste titre, damnable saint, traître plein d’honneur! O nature, qu’allais-tu donc chercher en enfer, lorsque de ce corps charmant, paradis sur la terre, tu fis le berceau de l’âme d’un démon? Jamais livre contenant une aussi infâme histoire porta-t-il une si belle couverture? et se peut-il que la trahison habite un si brillant palais? LA NOURRICE.—Il n’y a plus ni sincérité, ni foi, ni honneur dans les hommes; tous sont parjures, corrompus, hypocrites. Ah! où est mon valet? Donnez-moi un peu d’aqua vitæ….. Tous ces chagrins, tous ces maux, toutes ces peines me vieillissent. Honte soit à Roméo! JULIETTE.—Maudite soit ta langue pour un pareil souhait! Il n’est pas né pour la honte: la honte rougirait de s’asseoir sur son front; c’est un trône où on peut couronner l’honneur, unique souverain de la terre entière. Oh! quelle brutalité me l’a fait maltraiter ainsi? LA NOURRICE.—Quoi! vous direz du bien de celui qui a tué votre cousin? JULIETTE.—Eh! dirai-je du mal de celui qui est mon mari? Ah! mon pauvre époux, quelle langue soignera ton nom, lorsque moi, ta femme depuis trois heures, je l’ai ainsi déchiré? Mais pourquoi, traître, as-tu tué mon cousin? Ah! ce traître de cousin a voulu tuer mon époux.—Rentrez, larmes insensées, rentrez dans votre source; c’est au malheur qu’appartient ce tribut que par méprise vous offrez à la joie. Mon époux vit, lui que Tybalt aurait voulu tuer; et Tybalt est mort, lui qui aurait voulu tuer mon époux. Tout ceci est consolant, pourquoi donc pleuré-je? Ah! c’est qu’il y a là un mot, plus fatal que la mort de Tybalt, qui m’a assassinée.—Je voudrais bien l’oublier; mais, ô ciel! il pèse sur ma mémoire comme une offense digne de la damnation sur l’âme du pécheur. Tybalt est mort, et Roméo est….. banni! Ce banni, ce seul mot banni, a tué pour moi dix mille Tybalt. La mort de Tybalt était un assez grand malheur, tout eût-il fini là; ou si les cruelles douleurs se plaisent à marcher ensemble, et qu’il faille nécessairement que d’autres peines les accompagnent, pourquoi, après m’avoir dit: «Tybalt est mort,» n’a-t-elle pas continué: «ton père aussi, ou ta mère, ou tous les deux?» cela eût excité en moi les douleurs ordinaires. Mais par cette arrière-garde qui a suivi la mort de Tybalt, Roméo est banni; par ce seul mot, père, mère, Tybalt, Roméo, Juliette, tous sont assassinés, tous morts. Roméo banni! Il n’y a ni fin, ni terme, ni borne, ni mesure dans la mort qu’apporte avec lui ce mot, aucune parole ne peut sonder ce malheur.
William Shakespeare (Romeo and Juliet)
Compte tenu de toutes les conditions dont je dirais à présent qu'elles sont les miennes, je ne peux qu'être content de ce que j'aie attrapé le cancer et qu'au cours de la psychothérapie tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent se soit effondré. Il m'est impossible de souhaiter que tout cela ne se soit pas produit ; je ne peux que le trouver bien. Je ne peux pas souhaiter non plus que tout soit tout autrement car il me faudrait souhaiter alors d'être quelqu'un d'autre, et cela est impossible. Je ne peux pas souhaiter d'être M. Dupont plutôt que moi-même. Je ne puis pas souhaiter que ce qui a eu lieu jusqu'ici n'ait pas eu lieu ou ait eu lieu autrement, au contraire il me faut comprendre qu'étant donné les conditions de ma vie, tout ce qui s'est passé jusqu'à présent a dû se passer comme cela s'est passé et qu'il n'est ni possible ni souhaitable qu'il en soit autrement. La seule chose que je puisse souhaiter, c'est que la situation actuelle tourne bien ; d'ailleurs ce souhait est encore possible et parfaitement réaliste. Je n'ai nul besoin de souhaiter quelque chose d'irréel, tout ce qui serait irréel, je ne tiens pas du tout à me le souhaiter. Du fait que je vois la nécessité de ma position présente, elle me devient plus supportable que si je devais la considérer comme tout à fait absurde. (p. 219)
Fritz Zorn (Mars)
Iš tiesų nė viena tauta pati savęs niekada nevadino gotais, nes tai yra žodžio gudas vertimas į germaniškas kalbas. Lotyniškas žodžio gudai vertimas yra getai. Taip liudija ir pabrėžia daugybė senovės Ispanijos raštų. Ankstyviausieji mums žinomi dokumentai aie mūsų tautos ir jos giminaičių senąjį vardą, kol dar nebuvome vieno išradingo vokiečių kalbininko perkrikštyti baltais, aptinkami lotyniškuose raštuose, kuriuose mus lotynų kalba vadina getais.
Jūratė Regina Statkutė de Rosales (Europos šaknys ir mes, lietuviai.)
Tu sais, le moment révolutionnaire - j'ai essayé de l'expliquer de différentes manières - est un moment exaltant parce que c'est quelque chose de nouveau pour lequel on peut s'engager. Je l'ai dit de la façon la plus simple que j'aie pu trouver : "La révolution est comme un enfant : il est tout mignon quand il naît, mais il est possible que, dix ans plus tard, il devienne con, bossu et méchant." De la même manière, quand elle naît, la Révolution est fascinante, car elle promet la nouveauté. Imagine : si aujourd'hui, en Italie, arrivait un Savonarole, ou une Jeanne d'Arc disant : "Allez, renonçons à tout, mangeons deux fois moins !", les gens n'hésiteraient pas une seconde, Folco. Un jeune sur deux aujourd'hui serait heureux de jeter son téléphone portable dans le lac pour avoir quelque chose de mieux. Mais, plus tard, on se rendrait compte que le portable était utile, que le lac est pollué... Ainsi va la vie... (p. 255)
Tiziano Terzani (La fine è il mio inizio)
Vous voulez que je sois sincère, répliquai-je, et vous voulez en même temps que je n'aie pas à rougir de moi. Comment ne voyez-vous pas que tout sentiment profond a des ramifications devant lesquelles on reste effrayé?
Jean Schlumberger (Un Homme heureux)
- C'est là que je viens me cacher quand j'ai peur. - Peur de quoi, Madame Rosa ? - C'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur, Momo. Ça, j'ai jamais oublié, parce que c'est la chose la plus vraie que j'aie jamais entendue.
Romain Gary
Il trouva ce qu’il allait faire. Il se dirigea vers sa pile de disques et choisit L’Art de la fugue. « Si son génie ne me donne pas de courage, autant abandonner tout de suite. » Il resta assis, immobile, écoutant Bach construire un monde, le peupler, l’organiser et finalement le combattre et être détruit par lui. Lorsque la musique s’arrêta, comme l’homme s’était arrêté lorsque la mort était venue, Doc avait retrouvé son courage. « Bach s’est battu, dit-il, il n’a pas été vaincu. S’il avait vécu, il aurait continué à se battre. Donnez-moi un peu de temps ! Je veux réfléchir. Qu’avait donc Bach que je n’aie pas ? N’est-ce pas la vaillance ? Est-ce que la vaillance n’est pas la plus belle qualité de l’âme ? » Il s’arrêta et eut soudain l’impression qu’il allait fondre en larmes. « Pourquoi ne l’ai-je pas compris tout de suite ? Moi qui l’admire tant, je ne l’ai pas décelé quand je l’ai vue. Bach avait son talent, sa famille, ses amis. Chacun a quelque chose. Et Suzy, qu’a-t-elle ? Rien, sinon la vaillance. Elle se bat et elle gagnera. Si elle ne gagne pas, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Qu’est-ce que j’entends par gagner ? se demanda Doc. Je sais. Pour gagner, il suffit de ne pas être vaincu." Tendre Jeudi, John Steinbeck.
John Steinbeck
Accepte ce qui est irremplaçable. Accepte ce "je" tout simplement tel qu'il est. Et aie le courage de changer ce que tu peux changer. C'est cela l'acceptation de soi.
Ichiro Kishimi (The Courage to Be Disliked: How to Free Yourself, Change your Life and Achieve Real Happiness)
« Car, à te dire vrai, Saint-Ange, l’une des plus grandes satisfactions que j’aie en ce monde, est de découvrir, soit par ma lecture, ou par un peu de jugement que Dieu m’a donné, la fausseté et l’absurdité de toutes ces opinions populaires qui entraînent de temps en temps les villes et les provinces entières en des abîmes de folie et d’extravagances. »
Gabriel Naudé (Gabriel Naude, "Considerations Politiques Sur Les Coups d'Etat" (French and German Edition))
Que tu sois laid, maquillé ou pas, que tu aies une bonne journée ou une mauvaise journée, même si tu t’enfarges dans tes mots, même si tu dis des conneries, pour ton chien, tu demeures son soleil.
Gabrielle Lisa Collard (La mort de Roi)
René Char dans "Eloge d'une soupçonnée" écris le suivant: "Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima? Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité." René Char, poète français du XXe siècle et membre de la Résistance française, parle de l’Amour en termes de résistance contre l’absence, non pas sous sa forme laborieuse, mais sous la forme la plus simple qu’une résistance aie jamais prise. Pour Char, la présence du bien-aimé n'est plus une condition préalable à l'épanouissement de l’amour et en aucun cas la cause d’un probable fanement. Le bien-aimé est là, dans l'espace qu'il remplit, dans l'espace qu'il décore; à sa guise et avec qui il veut. Le bien-aimé tient le temps aussi ainsi que les clés de l’absence. Mais l'amour de Char, l’amour avec un A majuscule, “résiste" si facilement.
Malak El Halabi
Sais-tu qu’il existe une personne dans ce monde qui ne t’abandonnera jamais? La seule qui sera toujours près de toi, c’est toi! Prends soin de toi, regarde-toi avec affection, en comprenant tes faiblesses et tes forces sans te juger. Commence par t’aimer du plus profond de ton être et tu pourras chérir quelqu’un sans peur. Tu te sens seule, parce que tu te délaisses. Aie confiance en la vie. Tu as émis tes souhaits, sois sûre que la matrice universelle œuvre pour toi. Tu vis ce que tu dois vivre, tu rencontres les bonnes personnes au bon moment pour atteindre tes objectifs. Tu es aimée bien au-delà de ce que tu peux imaginer. Tu es sur ton chemin.
Maud Ankaoua (Kilomètre zéro)
What happens out there is public—or at least fairly public," he qualified. "And what happens when somebody speaks or writes words—that's also public. But the things that go on inside these little circles are private. Private." He laid a hand on his chest. "Private." He rubbed his forehead. "Private." He touched his eyelids and the tip of his nose with a brown forefinger. "Now let's make a simple experiment. Say the word 'pinch.' " "Pinch," said the class in ragged unison. "Pinch . . ." "P-I-N-C-H—pinch. That's public, that's something you can look up in the dictionary. But now pinch yourselves. Hard! Harder!" To an accompaniment of giggles, of aies and ows, the children did as they were told. "Can anybody feel what the person sitting next to him is feeling?" There was a chorus of noes. "So it looks," said the young man, "as though there were-— let's see, how many are we?" He ran his eyes over the desks before him. "It looks as though there were twenty-three distinct and separate pains. Twenty-three in this one room. Nearly three thousand million of them in the whole world. Plus the pains of all the animals. And each of these pains is strictly private. There's no way of passing the experience from one center of pain to another center of pain.
Aldous Huxley (Island)
Tu te rends compte, des gens qui vivent sur la Lune ? Bon Dieu ! à quinze mètres au-dessus de nos têtes, il fait cent soixante dix degrés en dessous de zéro quand tu te trouves à l’ombre, dans un vide absolu, assez pour que l’eau de ton corps subisse une sublimation avant que tu n’aies le temps de geler sur place. Nous n’avons rien à faire ici, chef, et toute la beauté de la chose réside là.
David Pedreira (GUNPOWDER MOON)
Je suis content que tu aies trouvé ton livre, Steve. Tout le monde y arrive, un jour ou l'autre. Il faut parfois en lire dix, cent ou mille, mais on finit toujours par le dénicher. Enfin, presque toujours. Certains abandonnent avant de l'avoir trouvé, malheureusement...
François Gravel (La Piste Sauvage)
Nous sommes parfois impuissants face à nos désirs, à nos envies ou à nos impulsions, et cela provoque un tourment souvent insoutenable. Ce sentiment t’accompagnera toute ta vie, parfois tu l’oublieras, parfois ce sera comme une obsession. Une partie de l’art de vivre dépend de notre capacité à combattre notre impuissance. C’est difficile, parce que l’impuissance engendre souvent la peur. Elle annihile nos réactions, notre intelligence, notre bon sens, ouvrant la porte à la faiblesse. Tu connaîtras bien des peurs. Lutte contre elles, mais ne les remplace pas par des hésitations trop longues. Réfléchis, décide et agis ! N’aie pas de doutes, l’incapacité d’assumer ses propres choix engendre un certain mal de vivre. Chaque question peut devenir un jeu, chaque décision prise pourra t’apprendre à te connaître, à te comprendre.
Marc Levy (If Only It Were True)
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Cristiano anni fa mi ha raccontato una storia sul nostro lago: sorgeva, in passato, al centro una città di nome Sabazia, era una città florida, il commercio era fiorente, l’agricoltura nelle terre limitrofe non vedeva siccità o pericoli, c’era abbondanza al mercato, lungo le vie, ma la sua gente era contrita, velenosa, acre, non c’era nessuno che possedesse qualità. Così la città e i suoi abitanti vennero puniti da Dio che decise di far piovere molta acqua sulle case, sulle mura, nei cortili, sui panni stesi ai fili e sulle aie dove venivano governati i maiali, sopra alle stalle dei cavalli, l’acqua scese e scese, tanto da portare una inondazione che coprì Sabazia. Solo una fanciulla si salvò perché un giovane misterioso le consigliò di correre via con lui. La ragazza chiese perdono a Dio e si rifugiò in una chiesa, lontana dal paese, lì dichiarò che sarebbe per sempre stata lodevole, santa. Guardo il lago, è tornato cupo ai miei occhi, immobile, non emette alcun suono, sembra moribondo, caduto in un sonno insalubre. [...] Mi è chiaro, solo ora con assoluta certezza, che al centro del lago non c’è alcuna città Sabazia, come non c’è un presepe sotto il molo, come non ci sono fantasmi al Castello Odescalchi o streghe che si aggirano tra le dune di sabbia quando il sole cala, questi paesi vivono di narrazioni posticce, hanno creato mitologia sui sassi e le pietre vulcaniche, con la loro leggenda volevano esorcizzare i bruti e gli svergognati, punirli, sciacquarne via i peccati, ma le storie non bastano, non raccontano tutte le verità, ed è evidente che non c’è stata conversione, non è esistita nessuna donna superstite, nessuna donna benedetta; esistono solo le donne di sangue, come me.
Giulia Caminito (L'acqua del lago non è mai dolce)
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Non, Lina. N'aie pas peur. Tu ne dois rien leur donner, même pas ta peur.
Ruta Sepetys (Between Shades of Gray)
Mais s'il sait qu'il ne s'appartient pas à lui-même, cela ne le conduit point à faire peu de cas de lui; il agira en tout avec autant de soin et de scrupules qu'un homme intègre et probe conserve un dépôt. Quand il recevra l'ordre de restituer, il ne se plaindra pas de la Fortune, mais il lui dira: "Je te remercie pour tout ce que j'ai possédé et conservé; à vrai dire, c'est avec grand profit que j'ai cultivé tes biens; mais puisque tu le commandes, je te les rends, je te les abondonne d'un coeur reconnaissant et plein de gré. Si tu veux que je garde encore un de tes biens, je le conserverai; si tu en as décidé autrement, je te rends, je te restitue mon argenterie, mes écus, ma maison, mes esclaves." La nature qui, la première nous a ouvert un crédit, peut nous rappeler, et nous lui dirons: "Reçois mon âme, meilleure que tu ne me l'as donnée; je n'hésite pas; je ne recule pas; ce que tu m'as donné sans que j'en aie eu conscience, je le mets à ta disposition, de mon plein gré. Prends. Revenir d'où l'on vient: qu'y a-t-il là de si grave ? Il vivra mal celui qui ne sait pas mourir. C'est pourquoi il faut d'abord enlever son prix à la vie et compter l'existence parmi les choses sans valeur.
Sénèque (De la tranquilite de l 'âme (French Edition))
n’oublie pas qu’il est l’heure de ————————————————— (De Rerum Natura à Robin Williams) hier » et « demain » sont des fictions « ici » et « maintenant » - des bénédictions ne dis pas « aujourd’hui » au passé aie plus de tendresse pour lui même s’il est glissant comme une peau de banane et capricieux comme un jour d’anniversaire garde-le toujours près de toi comme un chagrin joyeux et fidèle comme un amour qui ne veut pas s’en aller et te laisser seul dans les bras d’une dimension inconnue Ronsard disait à peu près la même chose à Hélène voilà pourquoi il vit encore (par-delà les Hélènes qui font la sourde oreille) il est l’heure de s’enivrer - de vin de poésie ou de vertu - disait Baudelaire trois siècles plus tard et à l’heure où je vous parle il est plus vivant (que tous les vivants que je connais) l’acteur-prof du « Cercle des poètes disparus » n’est pas disparu malgré sa disparition car il enseigne toujours le moment présent (par-delà les horloges administratives) ne dis pas « aujourd’hui » au passé aie plus de tendresse pour lui même s’il est glissant comme une peau de banane et capricieux comme un jour d’anniversaire garde-le toujours près de toi comme un chagrin joyeux et fidèle comme un amour qui ne veut pas s’en aller et te laisser seul dans les bras d’une dimension inconnue morale : mets un doigt d’honneur au cirque existentiel au futur piégé par l’homme officiel et va te faire cuire l’œuf de Pâques à Noël sur la terre comme au ciel
Radu Bata
Ouvre mon dossier à moins que tu l'aies jeté au feu, je veux lire moi aussi post mortem mes références, j'ai bien le droit d'apprendre qui j'ai été, nous allons le perfectionner, nous allons l'améliorer ensemble.
Mircea Săucan (Izidor Mînecuţă: cioburi)
Le cas d’Alain Jausselme, qui nous a rejoints en 1985, est tout à fait exemplaire. Il était secrétaire général adjoint du C.I.R.I, c’est-à-dire du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle, directement rattaché au ministère de l’Économie et des Finances. J’avais travaillé avec lui sur un dossier et j’avais envie de continuer. Je lui ai donc fait des avances jusqu’à ce qu’un jour il me dise : « D’accord, j’ai envie de bouger, mais je veux d’abord un contrat, une lettre d’engagement et le règlement de mon préavis. » Autrement dit, il voulait des garanties avant de faire le grand saut. Je lui ai répondu : « Eh bien, donnez votre démission et on verra plus tard. » Il l’a fait. Pour un fonctionnaire qui avait grandi en tétant aux mamelles de l’État et de la garantie de l’emploi, ce n’était pas une mince affaire. Mais après avoir discuté avec moi, il a compris que je ne lui ferais pas de lettre : je n’ai jamais fait de lettre d’engagement à quiconque. Aucun de mes collaborateurs n’a de contrat. Il n’existe entre nous aucun engagement verbal, et une confiance réciproque. Et cela dure depuis huit ans, sans que j’aie perdu ou licencié un seul d’entre eux.
Bernard Tapie (Gagner)
Savoir qu'il suffirait d'un appel (ô ce mot si juste) pour que j'aie le goût de vivre. Si on lit ce journal un jour, on verra que c'était exact « l'aliénation dans l'œuvre d'Annie Ernaux », et pas seulement dans l'œuvre, plus encore dans la vie. Mes relations avec les hommes suivent ce cursus invincible : a) indifférence initiale, voire dégoût b) « illumination » plus ou moins physique c) rapports heureux, assez maîtrisés, avec même des passages d'ennui d) douleur, manque sans fond. Et il arrive le moment – j'y suis – où la douleur est si prégnante que les moments heureux ne sont plus que de futures douleurs, accroissent la douleur. e) La dernière étape est la séparation, avant d'arriver à la plus parfaite : l'indifférence.
Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
Au-delà du saint utérus maternel tu es la flamme sans mots qui fouette une de ses propres étincelles avec la céleste aile d'une apocalypse que j'aie la force de rester ici et de sentir mes bienfaits éternels pétiller où la nuit est peinte en noir par de meurtrières futilités mais ni la science ni un œil ne voit qu'une petite luciole me transporte dans un nid distant afin que la mort et moi puissions dire au revoir [Tu ești văpaie fără grai de dincolo de matca mumii past the blessed mother's womb you're the wordless flame who whips a blaze of itself with the heavenly wings of an apocalypse let me have the strength to stay here and feel my endless blessings fizz where the night is painted black by murderous futilities but neither science nor an eye can see that a small firefly transports me to a distant nest so death and I can say good-bye] (p. 110-111, "All Souls' Days in Vienna")
Sándor Kányádi (Dancing Embers)
Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) mena ses soldats du côté de l’est; arrivé à Tong-Tch’en il n’avait plus que vingt- huit cavaliers. Les cavaliers de Han qui le poursuivaient étaient au nombre de plusieurs milliers. Le roi Hiang estima qu’il ne pouvait plus échapper ; il dit à ses cavaliers : « Huit années se sont écoulées depuis le moment où j’ai commencé la guerre jusqu’à maintenant ; j’ai livré en personne plus de soixante-dix batailles ; ceux qui m’ont résisté, je les ai écrasés ; ceux qui m’ont attaqué, je les ai soumis ; je n’ai jamais été battu ; j’ai donc possédé l’empire en m’en faisant le chef. Cependant voici maintenant en définitive à quelle extrémité je suis réduit ; c’est le Ciel qui me perd ; ce n’est point que j’aie commis quelque faute militaire… Alors il divisa ses cavaliers en quatre bandes qu’il disposa sur quatre fronts ; l’armée de Ban le tenait enfermé dans un cercle de plusieurs rangs d’épaisseur ; le roi Hiang dit à ses cavaliers : « Je vais, en votre honneur, m’emparer de ce général que voilà. » Il ordonna à ses cavaliers sur les quatre fronts de descendre’ à fond de train et leur fixa trois lieux de rendez-vous à l'est de la montagne. Puis le roi Hiang descendit au galop en poussant de grands cris ; l’armée de Han se mit en déroute et il coupa aussitôt la tête à un général de Han…. Le roi Hiang lui-même avait reçu plus de dix blessures ; en se retournant, il aperçut Lu Ma-t'ong capitaine des cavaliers de Han et lui dit: « N’êtes- vous pas une de mes anciennes connaissances ? » Ma-t’ong le dévisagea et, le montrant à Wang, il lui dit : « Celui-là est le roi Hiang. » Le roi Hiang dit alors : « J’ai entendu dire que Han avait mis à prix ma tête, (promettant pour elle) un millier d’or et une terre de dix mille foyers ; je vous donne cet avantage. » Â ces mots, il se coupa la gorge et mourut.
Sima Qian (Mémoires historiques - Deuxième Section (French Edition))
Une autre fois, sa stupéfaction a été sans bornes, de me voir parler anglais avec un auto-stoppeur qu'un client avait pris dans son camion. Que j'aie appris une langue étrangère en classe, sans aller dans le pays, le laissait incrédule.
Annie Ernaux (La Place)
Maman, j’ai tout accepté, j’ai toujours été de ton côté, je t’ai donné raison jusque dans tes injustices les plus flagrantes, j’ai supporté ta jalousie parce que je comprenais que tu attendais davantage de l’existence, j’ai enduré que tu m’en veuilles des compliments des autres et que tu me le fasses payer, j’ai toléré que tu montres ta tendresse à mon frère alors que tu ne m’en as jamais témoigné une miette, mais là, ce que tu fais devant moi, c’est mal. Une seule fois, tu m’as aimée, et j’ai su qu’il n’y avait rien de meilleur en ce monde. Je pensais que ce qui t’empêchait de me manifester ton amour, c’était que je sois une fille. Or, à présent, sous mes yeux, l’être que tu arroses de l’amour le plus profond que tu aies jamais manifesté, c’est une fille. Mon explication de l’univers s’écroule. Et je comprends que, tout simplement, tu m’aimes à peine, tu m’aimes si peu que tu ne penses même pas à dissimuler un rien ta passion folle pour ce bébé. La vérité, maman, c’est que s’il est une vertu qui te manque, c’est le tact.
Amélie Nothomb (Frappe-toi le cœur)
Pas un outrage dont j'aie donné le spectacle, qui n'ait allumé en moi une colère véritable ; pas une souffrance que j'aie peinte, qui ne m'ait coûté des pleurs. Courage, ô ma muse ! encore quelques pages, et toutes ces belles douleurs ramassées par toi avec un soin si religieux, toutes ces belles douleurs jusqu'à ce jour ignorées du monde, étouffées, perdues, comme de petites herbes sous les gerbes de faits éclatants et sans nombre qui jonchent le sol de l'histoire, auront trouvé leur dénouement et revêtu une forme qui ne leur permettra plus de mourir, de mourir dans la mémoire des hommes.
PETRUS BOREL 1809-1859
The day is coming; double your breath, triple your rancorous goodness and scorn fear, connections and affectation, for you, as one can observe in your crotch, the evil one being aie! immortal, have dreamed tonight that you were living on nothing and dying from everything...
César Vallejo
Aujourd’hui, pour que tu n’aies pas l’angoissante impression d’être totalement et définitivement dans la rue, il te reste, enfouis en toi, quelques images, deux ou trois beaux souvenirs et un quignon de rêve. Un peu comme pour tout le monde, même les plus désespérés, ils pourraient, telles de petites lueurs dans l’obscurité froide, te tenir chaud, mais tu ne le veux pas. Et puisque tu as tout perdu, tu n’as plus peur de rien ni de personne, sinon de toi-même.
Abdelkader Djemaï (Un moment d'oubli (CADRE ROUGE) (French Edition))
Quasi incredibil parmi Che la vita infelice e il mundo sciocco Gia per gran tempo assai Senza te sopportai ; Quasi intender non posso Come d'altri desiri, Fuor ch'a te somiglianti, altri sospiri. Parfois je ne puis croire Que cette vie misérable et ce monde sot, Sans toi, si longtemps, Je les aie supportés ; Et je comprends à peine Que vers d'autres désirs Sinon pareil à toi, d'autres soupirent. (Il pensiero dominante, la pensée dominante)
Giacomo Leopardi (Canti)
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Australian Investment Education
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Je ne peux pas me souvenir que tu m'aies insulté personnellement, avec des insultes explicites. Il faut dire que ce n'était pas nécessaire, tu avais tant d'autres moyens, et d'ailleurs, dans les conversations chez nous, et surtout au commerce, les insultes crépitaient autour de moi en telles masses que, petit garçon, j'en étais tout abasourdi, n'ayant aucune possibilité de ne pas me sentir visé par elles, car les gens que tu insultais n'étaient sûrement pas plus détestables que moi, et tu n'étais sûrement pas plus insatisfait d'eux que de moi.
Franz Kafka
Et dès que ma mère s’est aperçue qu’il y poussait comme des petits boutons, elle m’a dit de cacher ça. Elle m’a dit de ne pas montrer cela aux hommes. Même pas à mon père. Elle m’a donné une vielle chemise d’un de mes frères. Elle m’a montré comment je devais m’asseoir. Et surtout baisser les yeux quand on m’adressait la parole. « Il n’y a que les filles sans pudeur et les évoluées de Kigali qui regardent un homme en face », me répétait-elle. Cela a dû être la même chose pour toi. Mais à présent nous devrions nous réjouir de voir notre sang chaque mois. Cela veut dire aussi que nous sommes des femmes, de vraies femmes qui aurons des enfants. Tu sais bien que, pour devenir de vraies femmes, il faut avoir des enfants. Quand on te marie, c’est ce qu’on attend de toi. Tu n’es rien dans ta nouvelle famille et pour ton mari, si tu n’as pas d’enfants. Il faut que tu aies des enfants, des garçons, surtout des garçons. C’est quand tu as des fils que tu es une vraie femme, une mère, celle que l’on respecte.
Scholastique Mukasonga (Our Lady of the Nile)
« Et à quoi cela mènerait-il ? Admettons que je le provoque. » Ici il se représenta vivement la nuit qu’il passerait après la provocation, le pistolet dirigé sur lui, et il frissonnait à l’idée que jamais il ne pourrait rien supporter de pareil. « Admettons que je le provoque, que j’apprenne à tirer, que je sois là devant lui, que je presse la détente, continua-t-il en fermant les yeux, que je l’aie tué ! » Et il secoua la tête pour chasser cette pensée absurde. « Quelle logique y aurait-il à tuer un homme pour rétablir mes relations avec une femme coupable et son fils ? La question sera-t-elle résolue ? Et si, ce qui est beaucoup plus vraisemblable, le blessé ou le tué, c’est moi ? moi qui n’ai rien à me reprocher et qui deviendrais la victime ? Ne serait-ce pas plus illogique encore ? (...) »
Leo Tolstoy (Anna Karanina)
Un tableau, ... dit pensivement Houellebecq. En tout cas, j'ai des murs pour l'accrocher. C'est la seule chose que j'aie vraiment, dans ma vie : des murs." (p. 146)
Michel Houellebecq (La carte et le territoire)
Prononcez vous-même les mots qui, depuis des années, n'ont cessé de retentir dans mes nuits, et que je dirai enfin par votre bouche : « O jeune fille, jette-toi encore dans l'eau pour que j'aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux ! » Une seconde fois, hein, quelle imprudence ! Supposez, cher maître, qu'on nous prenne au mot ? Il faudrait s'exécuter. Brr...! l'eau est si froide ! Mais rassurons-nous ! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement !
Albert Camus (La Chute)
C'était l'automne. C'était l'automne et c'était la saison de la guerre. Te souviens tu de la guerre? Moi, de moins en moins. Mais je me souviens de l'automne. Je vois encore les brouillards sur les prés à côté de la maison, e, au delà, les chêne silencieux dans le crépuscule. Les feuilles étaient tombeés dupuis septembre. Elles brunissaient et m'évocaient alors l'esprit de ma jeunesse, et aussi l'esprit de temps. Souvent j'allais au bois. Je traversais les prés et je me perdais pour longtemps au dessous des branches, dans les ombres, parmi les feuilles. Une fois, avant d'entrer dans le bois, je me souviens qu'il y avait un cheval noir qui me fixait de loin. Il était au fond du petit champ. J'imaginais qu'il me regardait, alors que probablement il dormait. Pourquoi pense je maintenant à ce cheval? Je ne sais pas. Peut être pour la même raison je pense à tous ces mots j'ai écrit au même temps. J'ai gardé la feuille où j'avais noté tout ce qui m'était venu à l'esprit. A l'époque, je croyais qu'ils m'appartenaient, mais maintenant, je sais qui j'avais tort. A chaque fois que les relis, je vois que je copiais seulement ce que quelqu'un m'avait raconté. --N'aie pas peur. Je ne m'arrêterai pas. Je dois découvrir cette clairière. Et je ne m'arrêterai pas tant que je ne l'aurais pas trouvée. Sais tu ce qui me pousse à la chercher? Eh bien... personne. Ma femme est morte. Ma femme, ma fille et mon fils sont tous morts. Te souviens tu comment ils sont morts? Moi, de moins en moins. Je ne me souviens que du temps. Mes blessures ne sont plus mortelles, mais j'ai peur. J'ai peur de ne pas trouver cette clairière. Je suis resté quelque temps à regarder les ombres, les feuilles et les branches. Ensuite, quand j'ai quitté le bois, je ne voyais que le brouillard autour de moi. Je ne pouvais voir ni la maison, ne les prés, seulement le brouillard. Et bien sûr, le cheval noir avait disparu.
Mark Z. Danielewski (House of Leaves)
C'ètait l'automne. C'ètait l'automne et c'ètait la saison de la guerre. Te souviens-tu de la guerre? Moi, de moins en moins. Mais je me souviens de l'automne. Je vois encore les brouillards sur les prés à côté de la maison, et au-delà, les chênes silencieux dans le crépuscule. Les feuilles étaient tombées depuis septembre. Elles brunissaient et m'évocaient alors l'esprit de ma jeunesse, et aussi l'esprit du temps. Souvent j'allais au bois. Je traversais les prés et je me predais pour longtemps au-dessous des branches, dans les ombres, parmi les feuilles. Une fois, avant d'entrer dans le bois, je me souviens qu'il y avait un cheval noir qui me fixait de loin. Il était au fond du petit champ. J'imaginais qu'il me regardait, alors que probablement il dormait. Pourquoi pense-je maintenent à ce cheval? Je ne sais pas. Peut-être pour la même raison je pense à tous ces mots j'ai écrit au même temps. J'ai gardé la feuille où j'avais noté tout ce qui m'etait venu à l'esprit. A l'époque, je croyais qu'ils m'appartenaient, mais maintenant je sais que j'avais tort. A chaque fois que je les relis, je vois que je copiais seulement ce que quelqu'un m'avait raconté. -N'aie pas peur. Je ne m'arrêterai pas. Je dois découvrir cette clairière. Et je ne m'arrêterai pas tant que je ne l'aurais pas trouvée. Sais-tu ce qui me pousse à la chercher? Eh bien... personne. Ma femme est morte. Ma femme, ma fille et mon fils sont tous morts. Te souviens-tu comment ils sont morts? Moi, de moins en moins. Je ne me souviens que du temps. Me blessures ne sont plus mortelles, mais j'ai peur. J'ai peur de ne pas trouver cette clairière. Je suis resté quelque temps à regarder les ombres, les feuilles et les branches. Ensuite, quand j'ai quitté le bois, je ne voyais que le brouillard autour de moi. Je ne pouvais voir ni la maison, ni les prés, seulement le brouillard. Et bien sûr, le cheval noir avait disparu.
Mark Z. Danielewski (House of Leaves)
Ne sommes-nous pas tous semblables, parlant sans trêve et à personne, confrontés toujours aux mêmes questions bien que nous connaissions d’avance les réponses? Alors, racontez-moi, je vous prie, ce qui vous est arrivé un soir sur les quais de la Seine et comment vous avez réussi à ne jamais risquer votre vie. Prononcez vous-même les mots qui, depuis des années, n’ont cessé de retentir dans mes nuits, et que je dirai enfin par votre bouche: "Oh jeune fille, jette-toi encore dans l’eau pour que j’aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux!" Une seconde fois, hein, quelle imprudence! Supposez, cher maître, qu’on nous prenne au mot? Il faudrait s’exécuter. Brr... l’eau est si froide! Mais rassurons- nous! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement!
Albert Camus (The Fall)
Rappelons les noms de ces êtres imaginaires, à la nature d'ange, que ma plume, pendant le deuxième chant, a tirés d'un cerveau, brillant d'une lueur émanée d'eux-mêmes. Ils meurent . dès leur naissance, comme ces étincelles dont l'ail a de la peine à suivre l'effacement rapide, sur du papier brûlé. Léman ! ... Lohengrin Lombano Holzer !... un instant, vous appa-rûtes, recouverts des insignes de la jeunesse, à mon horizon charmé: mais je vous ai laissés retomber dans le chaos, comme des cloches de plongeur. Vous n'en sortirez plus. Il me suffit que j'aie gardé votre souvenir ; vous devez céder la place à d'autres substances, peut-être moins belles, qu'enfantera le débordement orageux d'un amour qui a résolu de ne pas apaiser sa soif auprès de la race humaine. Amour affamé, qui se dévoreraitlui-même, s'il ne cherchait sa nour-riture dans des fictions célestes : créant, à la longue, une pyramide de séraphins, plus nom-breux que les insectes qui fourmillent dans une goutte d'eau, il les entrelacera dans une ellipse qu'il fera tourbillonner autour de lui. Pendant ce temps le voyageur, arrêté contre l'aspect d'une cataracte, s'il relève le visage, verra, dans le loin-tain, un être humain, emporté vers la cave de l'enfer par une guirlande de camélias vivants ! Mais... silence!
Comte de Lautréamont
Rappelons les noms de ces êtres imaginaires, à la nature d'ange, que ma plume, pendant le deuxième chant, a tirés d'un cerveau, brillant d'une lueur émanée d'eux-mêmes. Ils meurent, dès leur naissance, comme ces étincelles dont l'ail a de la peine à suivre l'effacement rapide, sur du papier brûlé. (...) un instant, vous appa-rûtes, recouverts des insignes de la jeunesse, à mon horizon charmé: mais je vous ai laissés retomber dans le chaos, comme des cloches de plongeur. Vous n'en sortirez plus. Il me suffit que j'aie gardé votre souvenir ; vous devez céder la place à d'autres substances, peut-être moins belles, qu'enfantera le débordement orageux d'un amour qui a résolu de ne pas apaiser sa soif auprès de la race humaine. Amour affamé, qui se dévoreraitlui-même, s'il ne cherchait sa nour-riture dans des fictions célestes : créant, à la longue, une pyramide de séraphins, plus nom-breux que les insectes qui fourmillent dans une goutte d'eau, il les entrelacera dans une ellipse qu'il fera tourbillonner autour de lui. Pendant ce temps le voyageur, arrêté contre l'aspect d'une cataracte, s'il relève le visage, verra, dans le loin-tain, un être humain, emporté vers la cave de l'enfer par une guirlande de camélias vivants ! Mais... silence!
Comte de Lautréamont
Ce qui m'intéresse, c'est de savoir qui paie les Rédempteurs, pas de me débarrasser d'une poignée de bouchers qui seront remplacés par d'autres avant même que j'aie le temps de me réjouir.(...) - Qu'est-ce qui te fait croire que quelqu'un les paie? - Ils ne volent rien, n'emportent rien, ni argent, ni bijoux, ni chevaux. Si c'était juste un ramassis d'enragés, il se serviraient sur les cadavres, ils pilleraient les chariots... - Ce sont des fanatiques, rétorqua Leth Marek, tentant d'oublier que lui-même s'était fait la même réflexion. Ils tuent au nom de la Déesse, c'est tout ce qui les motive. Annoa eut un sourire désabusé. - Tu crois vraiment qu'ils sortent de nulle part, avec leur armement de guerre? Que des fanatiques du culte de la Nature se seraient rassemblés spontanément pour créer une force de frappe? Que des gens comme toi et moi auraient abandonné leur famille, leur travail, pour consacrer leur vie à harceler des "infidèles"? - Peut-être pas, admit Leth Marek. - Les Rédempteurs sont des hors-la-loi. Kyrenia a mis une prime sur leurs têtes, et pourtant ils continuent à frapper depuis presque un an. Pour ça, il faut que quelqu'un les paie, et les paie bien.
Gabriel Katz (La Marche du prophète (Aeternia #1))
Une flamme brûle en moi. Comme une veilleuse sacrée devant l'image de Dieu. Et d'étranges ailes immenses, s'étalent devant moi, comme les ailes d'un oiseau sauvage. Une griffe lacère mon coeur. Et de grosses gouttes silencieuses comme des larmes et comme du sang tombent l'une après l'autre et trouent mon coeur. Ne pleure pas et n'aie pas peur, ô Très Aimée. C'est le grand aigle de la Souffrance et c'est la flamme sacrée de l'Amour. Ne pleure pas. Moi je souris à ma Peine et à ses coups. Mon coeur est felé et le sang coule en moi. La nuit vient et Tu passes très légèrement Ta main sur mon front et les ailes s'en vont et le sang s'arrête. Toutes les blessures se guérissent et se ferment la nuit. Dieu là-haut est jaloux et se venge. Non, ne pleurons pas, n'acceptons pas. Je sens en moi quelque chose d'immortel qui brûle et sourit. J'ai en moi la même flamme que Lui et la même essence que les étoiles. L'immortalité se déchaîne en moi et le plaisir de la Toute puissance et le grand Baiser que les Créateurs de l'univers portent dans leurs flancs. Des chaînes infrangibles m'attachent à la terre mais je sens en moi Quelqu'un qui n'accepte pas de s'incliner devant Dieu. ~ P 50
Nikos Kazantzakis (Le lys et le serpent)
N'aie pas peur. Ferme Tes yeux, donne-moi Ta main et viens, je vais Te montrer tous les sentiers de l'amour que je connais, des sentiers jamais foulés. Sauvage, le pollen des nuits passera au-dessus de nous et de nos reins monteront les baisers. Viens, dépêchons-nous. Quelqu'un guette au coin du lit. Un pressentiment s'éparpille sur les draps qui ont l'air de linceuls. Oh, où fuir, dans quelle courbure de Ton corps m'enfouir et comment T'étreindre pour ne pas mourir - pour ne pas mourir avant d'avoir joui de Toi tout entière. ~ P 52 - 53
Nikos Kazantzakis (Le lys et le serpent)
La Jeune Fille: Va-t'en, ah, va-t'en! Disparais, odieux squelette! Je suis encore jeune, disparais! Et ne me touche pas! » La Mort: Donne-moi la main, douce et belle créature! Je suis ton amie, tu n'as rien à craindre. Laisse-toi faire! N'aie pas peur Viens sagement dormir dans mes bras
Matthias Claudius
Je veux que tu en aies toi-même la preuve par expérience, sans la chercher ailleurs. Quand on n'aime pas pour son propre compte, on voit d'un oeil chagrin l'humeur des amants. Il y a encore en moi quelque ardeur amoureuse, mon corps a toujours de la sève; et mes sens ne sont pas éteints pour les agréments et les plaisirs de la vie. Je suis un rieur de bon goût, un convive agréable; dans un dîner, je ne coupe jamais la parole à personne; j'ai le bon esprit de ne pas me rendre importun aux convives; je sais prendre part à la conversation avec mesure, et me taire à propos, quand c'est à d'autres à parler; je ne suis point cracheur ni pituiteux, et point roupieux le moins du monde; enfin, je suis d'Éphèse, et non pas d'Apulie, je ne suis pas un « petit coeur ».
Plautus (Miles Gloriosus)
Mais quel genre de vie est-ce là ? Jensen ressentais pas vraiment le vide, je m'étonnais seulement de ne pouvoir distinguer la veille du lendemain. Simplement parce que j'étais complètement accaparée, englobée par cette vie-là. Et quel vent effaçait les traces de mes pas avant même que j'aie pu les voir.
Haruki Murakami
Je ne crois pas que tu aies fait le bon choix. I do not believe you made the right choice.
Lingo Mastery (2000 Most Common French Words in Context: Get Fluent & Increase Your French Vocabulary with 2000 French Phrases (French Language Lessons) (French Edition))
Pendant qu'on lui invente de nouvelles façons d'étaler ses paiements pour qu'elle n'aie à se priver de rien, la classe moyenne s'ennuie du temps où elle appréciait ce qu'elle avait. (p. 68)
Samuel Archibald (Le sel de la terre)
Frattanto un groppo di vento si scatenava sul Nevskij, per cadere con gocce minuscole e spesse, per far cigolare e frusciare gli ombrelli, e per irrorare le mani nodose di borghesi e operai; il vento impetuoso fischiava sul Nevskij, per scacciare uno sciame di nubi da Pietroburgo - lungo i terreni deserti dintorno a Samara, Tambov, Saratov - nei burroni, nelle arenarie, fra i cardi e l'assenzio, strappando gli alti pagliai e spargendo sulle aie il suo vischioso mollume.
Andrej Belyj (Petersborg)
- Tu n'es pas venu la nuit dernière. Des mots que je regrette immédiatement, pour le désir qu'ils renferment, tout ce qu'ils révèlent de moi. - Je n'étais pas sûr que tu aies envie de me revoir, répond-il. J'entrevois un sourire avant qu'il ne soit à nouveau caché sous le casque.
Judy I. Lin (A Magic Steeped in Poison (The Book of Tea, #1))
Sois forte, Imari. N’aie pas peur, dit la voix qu’elle avait déjà entendue auparavant – celle qui inspirait des chants à son âme. Car aussi sûrement que le soleil se lève chaque jour, je resterai à tes côtés. Tu es l’élue, grâce à qui je bâtirai une fière nation. Si seulement tu en as le courage.
Barbara Kloss (The Gods of Men (Gods of Men, #1))
C'est pour cette raison que je suis devenue une putain, a-t-elle expliqué en continuant à dessiner. J'avais tellement peur d'être envoyée à l'asile. Je couchais avec tous les hommes que je pouvais trouver. On n'essaie pas de guérir une femme qui couche avec des hommes. On la paie. Le plus drôle, c'était que mes parents, ça les dérangeait pas que j'aille avec des dizaines et des dizaines d'hommes. Ils trouvaient ça moins honteux que d'aller avec une fille. (...) Ne laisse pas un telle chose t'arriver, Betty. N'aie pas peur d'être toi-même. Faut pas que tu vives aussi longtemps pour t'apercevoir à la fin que tu n'as pas vécu du tout.
Tiffany McDaniel, Betty
Je ne suis pas intact”, m’avait-il dit. Il est pourtant l’être le plus entier que j’aie jamais rencontré.
Liv Stone (Insoumise Méroé (Witch and God, #3))
Pour ma mère, qui ne m'a pas demandé si je voulais vivre, mais qui a chaque jour fait en sorte que j'aie envie du lendemain.
Cyril Massarotto (Le premier oublié)