Aie Quotes

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J'ai besoin que tu aies besoin de moi, c'est aussi Ă©lĂ©mentaire que ça. Et je sais pertinemment que, dans ce conflit d'intĂ©rĂȘts qui nous oppose, je suis condamnĂ© Ă  ĂȘtre le perdant. Parce que je suis plus possessif que tu ne le seras jamais et parce qu'il y a des choses que je ne peux pas remplacer.
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Christelle Dabos (La TempĂȘte des Ă©chos (La Passe-Miroir, #4))
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Une grosse vieille dame à cÎté de moi se retenait à la courroie et sa robe sans manches laissait voir un incroyable nid d'oiseau sous son bras. C'est la chose la plus nauséabonde que j'aie jamais vue. J'espÚre que Tim ne l'a pas vue, il en serait devenu pédéraste.
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Beatrice Sparks (Go Ask Alice)
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N'aie pas peur de mes paroles: une morte ne veut plus rien, elle ne veut ni amour, ni pitié, ni réconfort.
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Stefan Zweig (Letter from an Unknown Woman and Other Stories)
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Parle, n'aie pas honte de ce que tu ressens, exprime tes doutes, tes peurs. Dis à ceux que tu aimes ce que tu as dans le cƓur, ils te seront à jamais reconnaissants.
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Joris Chamblain (Le Livre d'Hector (Les Carnets de Cerise, #2))
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Aie dans les veines le doux lait de ta mĂšre, et le gĂ©nĂ©reux esprit de ton pĂšre ; sois bon, sois fort, sois honnĂȘte, sois juste ! Et reçois, dans le baiser de ta grand-mĂšre, la bĂ©nĂ©diction de ton grand-pĂšre.
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Victor Hugo
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On me donne de l'or. Beaucoup d'or. Mais je n'ai pas le droit de le dĂ©penser. Personne ne veut rien me vendre. J'ai une maison et beaucoup d'or, mais je dois digĂ©rer la honte de tout le village. Ils me paient pour que j'aie des remords Ă  leur place. De tout ce qu'ils font de mal ou d'impie. De tous leurs vices. De leurs crimes. De la foire aux vieux. Des bĂȘtes torturĂ©es. Des apprentis. Et des ordures.
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Boris Vian (L'Arrache-coeur (Fonds Pauvert) (French Edition))
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Admettons que tu aies résolu l'énigme de la création. Quel est ton destin? Admettons que tu aies pu dépouiller de toutes ses robes la Vérité. Quel est ton destin? Admettons que tu aies vécu cent ans, heureux, et que tu vives cent ans encore. Quel est ton destin?
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Omar KhayyĂĄm (Rubaiyat of Omar Khayyam)
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La seule obligation que j'aie le droit d'adopter, c'est d'agir Ă  tout moment selon ce qui me paraĂźt juste.
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Henry David Thoreau
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N'aie pas peur que ta vie se termine. Aie peur qu'elle ne commence jamais.
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MĂ©lanie Vincelette (Polynie)
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Comment se faisait-il que je ne l'aie jamais rencontrĂ©e? À quoi me servait-il de connaĂźtre tant de monde si cette fille n'en faisait pas partie? Il faisait froid sur le parvis
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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Page 41 - Alors qu'est ce que tu décides? Tu me suis ou pas? Pitié accepte, ne me force pas à te tuer... - Par simple curiosité, que ferais-tu si je refusais? J'hésitais un instant à répondre mais optai pour la franchise. Clarence n'était pas un mauvais bougre, il avait le droit de savoir ce qui l'attendait. - Je devrais te liquidier, répondis-je d'un ton glacial. Une vie contre des milliers d'autres, le choix n'était pas trÚs compliqué. - Tu sais que tu es pire partenaire que j'aie jamais eue? fit-il non sans humour. Je haussais les épaules. - Pourquoi? Parce que je veux préserver la paix? - Non, parce que tu as une maniÚre trÚs personnelle d'argumenter. - Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas. - C'est quoi ca? Un extrait du guide du parfait dictateur? - Non, un vieil adage familial, fis je en lui tendant la main pour l'aider à se relever. - Eh ben désolé de te dire ca, mais ta famille craint! fit-il en se redressant. - Oui et encore, t'es trÚs en dessous de la vérité, soupirai-je...
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Cassandra O'Donnell (Potion macabre (Rebecca Kean, #3))
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«E a sera, attorno al fuoco, fumando trinciato forte, ci raccontavamo storie e vicende della vita [...] LassĂč la montagna Ăš silenziosa e deserta. La neve che in questi giorni Ăš caduta abbondante ha cancellato i sentieri dei pastori, le aie dei carbonai, le trincee della Grande guerra, le avventure dei cacciatori. E sotto quella neve vivono i miei ricordi».
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Mario Rigoni Stern (Sentieri sotto la neve)
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Qu'une proposition soit crue vraie par moi ou par un grand nombre de personnes, voire par toute une sociĂ©tĂ©, ne la rend pas vraie et justifiĂ©e pour autant, ni le fait que je dĂ©sire la croire, que je l'aie toujours crue, que j'aie besoin de la croire que ce soit dans mon intĂ©rĂȘt de la croire. (p. 173)
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Normand Baillargeon (Petit cours d'autodéfense intellectuelle)
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Masa tak ada masa nak buang masa dengan kita
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Aie
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Lord Henry à Doria Gray "Je suis content que tu n'aies jamais rien fait [...]. La vie a été ton art.
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Oscar Wilde (The Picture of Dorian Gray)
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Ne crois pas que ta vĂ©ritĂ© puisse ĂȘtre trouvĂ© par quelque autre; plus que de tout, aie honte de cela.
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André Gide (Les Nourritures terrestres: suivi de Les nouvelles nourritures)
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Ecrire est la seule vĂ©rification que j’aie de moi-mĂȘme
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Françoise Sagan
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Ah! je voulais te dire aussi, n'aie pas peur de leur sabir. Le sabir du pauvre d'aujourd'hui, c'est l'argot du pauvre d'hier, ni plus ni moins. Depuis toujours le pauvre parle argot. Sais-tu pourquoi? Pour faire croire au riche qu'il a quelque chose à lui cacher. Il n'a rien à cacher, bien sûr, il est beaucoup trop pauvre, rien que des petits trafics par-ci par-là, des broutilles, mais il tient à faire croire que c'est un monde entier qu'il cache, un univers qui nous serait interdit, et si vaste qu'il aurait besoin de toute une langue pour l'exprimer. Mais il n'y a pas de monde, bien sûr, et pas de langue. Rien qu'un petit lexique de connivence, histoire de se tenir chaud, de camoufler le désespoir.
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Daniel Pennac
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Lasse de ma lassitude, blanche lune derniĂšre, seul regret, mĂȘme pas. Être mort, avant elle, sur elle, avec elle, et tourner, mort sur morte, autour des pauvres hommes, et n’avoir plus jamais Ă  mourir, d’entre les mourants. MĂȘme pas, mĂȘme pas ça. Ma lune fut ici-bas, ici bien bas, le peu que j’aie su dĂ©sirer. Et un jour, bientĂŽt, une nuit de terre, bientĂŽt, sous la terre, un mourant dira, comme moi, au clair de terre, MĂȘme pas, mĂȘme pas ça, et mourra, sans avoir pu trouver un regret.
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Samuel Beckett (Malone Dies)
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pour que tu sois libre de la libertĂ© du chanteur qui improvise sur l'instrument Ă  cordes, ne faut-il pas que je t'exerce d'abord les doigts et t'enseigne l'art du chanteur? Ce qui est guerre, contrainte et endurance. Et pour que tu sois libre de la libertĂ© du montagnard, ne faut-il pas que tu aies exercĂ© tes muscles, ce qui est guerre, contrainte et endurance? Et pour que tu sois libre de la libertĂ© du poĂȘte, ne faut-il pas que tu aies exercĂ© ton cerveau et forgĂ© ton style, ce qui est guerre, contrainte et endurance? (chapitre CLII)
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Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)
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Il avait rĂ©ussi Ă  atteindre la part de moi qui restait attachĂ©e Ă  lui. Je n,ai pas devinĂ©, imaginĂ© qu'il allait insister, revenir, jusqu'Ă  ce que je lui donne la preuve hors de tout doute, que cette part Ă©tait morte. Jusqu'Ă  ce que, forcĂ©ment, j'aies rĂ©ussi Ă  la tuer en moi-mĂȘme.
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Monique LaRue (L'Oeil de Marquise)
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- Viens t’agenouiller avec moi prĂšs de la fenĂȘtre, David, et prions pour que ta maman se sente bien demain, et que rien n’arrive Ă  ton papa ce soir, et que toi et moi
 que toi et moi ne souffrions pas trop, ni demain, ni jamais. Cela m’avait l’air d’une priĂšre magnifique, alors j’ai regardĂ© par la fenĂȘtre et j’ai commencĂ©, mais mes yeux sont tombĂ©s sur la Bible de nĂ©on, en dessous de nous, et je n’ai pas pu continuer. Et puis j’ai vu les Ă©toiles du ciel qui brillaient autant que la belle priĂšre et j’ai recommencĂ©, et la priĂšre est venue sans que j’aie Ă  rĂ©flĂ©chir, et je l’ai offerte aux Ă©toiles et au ciel de la nuit.
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John Kennedy Toole (The Neon Bible)
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Cinta, permulaannya sudah cukup buat manusia hilang pancaindera.
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Aie (Aku dan Sesuatu - Cerita Dari Dalam)
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Eh bien, monsieur de Rastignac, traitez ce monde comme il mĂ©rite de l'ĂȘtre. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption fĂ©minine, vous toiserez la largeur de la misĂ©rable vanitĂ© des hommes. Quoique j'aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m'Ă©taient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitiĂ©, vous serez craint. N'acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever Ă  chaque relais, vous arriverez ainsi au faĂźte de vos dĂ©sirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n'avez pas une femme qui s'intĂ©resse Ă  vous. Il vous la faut jeune, riche, Ă©lĂ©gante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trĂ©sor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret ! ne le livrez pas avant d'avoir bien su Ă  qui vous ouvrirez votre cƓur. Pour prĂ©server par avance cet amour qui n'existe pas encore, apprenez Ă  vous mĂ©fier de ce monde-ci...
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Honoré de Balzac (PÚre Goriot)
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Big squidhead lies a-sleeping at the bottom of the sea, And one day, when the stars are right, he’ll wake up presently, And then may wipe us all out, which sounds worrying to me, While the Tcho-Tcho sing this song
 Aie! Ftagn! Ftagn! Cthulhu! Cosmic horror coming to you, The Old Ones are back now with a view to Sucking out your brains. Big Squidhead lies a-sleeping, although, in a way, he’s dead. There are dreams that change reality a-running round his head. He lies in dread R’lyeh, which is on the ocean bed. But pops up and down for fun. And the Tcho-Tcho sing Aie! Ftagn! Ftagn! Yog-Sothoth! The streets will be chockablock with shoggoth, How sweetly their cries ‘Tekeli-li!’ doth Improve the slimy hour. Big Squidhead lies a-scheming at the bottom of the sea, He is counting out the aeons that make up eternity, And when he’s done, it’s curtains for the mast majority, While the Tcho-Tcho get on down. Aie! Ftagn! Ftagn! Shub-Niggurath! We’re on the winning side to see the aftermath, Put on your marching boots because we’re on the path, To the end times, here we come! To the end times, here we come! To the end times! Here! We! Coooooooooome!
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Jonathan L. Howard
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Kamu berani berdepan dengan masalah bermakna sebelah kaki kamu dah berpasak pada sebuah kenyataan. Dan apabila kamu berani pula untuk membuka persoalannya maka akan terbentanglah jalan-jalan kebenaran.
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Aie
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Je me suis figurĂ© qu’une femme devait faire plus de cas de son Ăąme que de son corps, contre l’usage gĂ©nĂ©ral qui veut qu’elle permette qu’on l’aime avant d’avouer qu’elle aime, et qu’elle abandonne ainsi le trĂ©sor de son coeur avant de consentir Ă  la plus lĂ©gĂšre prise sur celui de sa beautĂ©. J’ai voulu, oui, voulu absolument tenter de renverser cette marche uniforme ; la nouveautĂ© est ma rage. Ma fantaisie et ma paresse, les seuls dieux dont j’aie jamais encensĂ© les autels, m’ont vainement laissĂ© parcourir le monde, poursuivi par ce bizarre dessein ; rien ne s’offrait Ă  moi. Peut-ĂȘtre je m’explique mal. J’ai eu la singuliĂšre idĂ©e d’ĂȘtre l’époux d’une femme avant d’ĂȘtre son amant. J’ai voulu voir si rĂ©ellement il existait une Ăąme assez orgueilleuse pour demeurer fermĂ©e lorsque les bras sont ouverts, et livrer la bouche Ă  des baisers muets ; vous concevez que je ne craignais que de trouver cette force Ă  la froideur. Dans toutes les contrĂ©es qu’aime le soleil, j’ai cherchĂ© les traits les plus capables de rĂ©vĂ©ler qu’une Ăąme ardente y Ă©tait enfermĂ©e : j’ai cherchĂ© la beautĂ© dans tout son Ă©clat, cet amour qu’un regard fait naĂźtre ; j’ai dĂ©sirĂ© un visage assez beau pour me faire oublier qu’il Ă©tait moins beau que l’ĂȘtre invisible qui l’anime ; insensible Ă  tout, j’ai rĂ©sistĂ© Ă  tout,... exceptĂ© Ă  une femme, – Ă  vous, Laurette, qui m’apprenez que je me suis un peu mĂ©pris dans mes idĂ©es orgueilleuses ; Ă  vous, devant qui je ne voulais soulever le masque qui couvre ici-bas les hommes qu’aprĂšs ĂȘtre devenu votre Ă©poux. – Vous me l’avez arrachĂ©, je vous supplie de me pardonner, si j’ai pu vous offenser. ( Le prince )
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Alfred de Musset (La nuit vénitienne)
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C’est Ă©trange. Que j’aie sauvĂ© ou protĂ©gĂ© des gens, c’était toujours parce qu’ils Ă©taient innocents et ne mĂ©ritaient pas la mort. Tout ce que j’ai fait a Ă©tĂ© fait aprĂšs avoir sĂ©rieusement rĂ©flĂ©chi, et chaque choix a Ă©tĂ© pris aprĂšs beaucoup de peine. Pourtant, pourquoi cela semble si risible venant de la bouche d’un autre ? Pourquoi est-ce que ça sonne comme si je n’avais rien accompli, comme si tout Ă©tait un tel
 Ă©chec ?
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ćąšéŠ™é“œè‡­ (Heaven Official's Blessing: Tian Guan Ci Fu (Novel) Vol. 3)
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— Quoi ! dit Tripet, ce gautier ici se gabĂšle de nous. Oui es-tu? — Je suis, dit Gymnaste, pauvre diable. — Ha ! dit Tripet, puisque tu es pauvre diable, c'est raison que passes outre, car tout pauvre diable passe partout sans pĂ©age ni gabelle; mais ce n'est de coutume que pauvres diables soient si bien montĂ©s. Pourtant, monsieur le diable, descendez que j'aie le roussin, et si bien il ne me porte, vous, maĂźtre diable, me porterez, car j'aime fort qu'un diable tel m'emporte. »
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François Rabelais (Gargantua and Pantagruel)
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Tu as prononcĂ© tes paroles comme si tu refusais les ombres, ainsi que le mal. Aie donc la bontĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă  cette question: Ă  quoi servirait ton bien, si le mal n'existait pas, et Ă  quoi ressemblerait la terre, si on effaçait les ombres? Les ombres ne sont-elles pas produites par les objets, et par les hommes? Voici l'ombre de mon Ă©pĂ©e. Mais il y a aussi les ombres des arbres et des ĂȘtres vivants. Veux-tu donc dĂ©pouiller tout le Globe terrestre, ballayer de sa surface tous les arbes et tout ce qui vit, Ă  cause de cette lubie que tu as de vouloir de dĂ©lecter de pur lumiĂšre? Tu es bĂȘte.
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Mikhail Bulgakov (ĐœĐ°ŃŃ‚Đ”Ń€ Đž Маргарота)
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In the end, she saved me by dropping down and patting the floor, trying to coax the cat out of hiding. “Viens ici, ma petite Bisou,” she crooned. “Ma choupinette. N’aie pas peur.” Suddenly I thought of those old scenes in the Addams Family when Gomez would lose his mind when Morticia spoke French. If I never got it watching reruns as a kid, I got it now. It didn’t even matter I had no clue what she was saying. Just the words on her lips were sexy. Blair sighed and sat back on her heels, looking up at me, her lips in a pout. “She won’t come out.” Christ, she was adorable. And why was it so hot in here?
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Melanie Harlow (Drive Me Wild (Bellamy Creek, #1))
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Oh ! aimer une femme ! ĂȘtre prĂȘtre ! ĂȘtre haĂŻ ! l’aimer de toutes les fureurs de son Ăąme, sentir qu’on donnerait pour le moindre de ses sourires son sang, ses entrailles, sa renommĂ©e, son salut, l’immortalitĂ© et l’éternitĂ©, cette vie et l’autre ; regretter de ne pas ĂȘtre roi, gĂ©nie, empereur, archange, dieu, pour lui mettre un plus grand esclave sous les pieds ; l’étreindre nuit et jour de ses rĂȘves et de ses pensĂ©es ; et la voir amoureuse d’une livrĂ©e de soldat ! et n’avoir Ă  lui offrir qu’une sale soutane de prĂȘtre dont elle aura peur et dĂ©goĂ»t ! Être prĂ©sent, avec sa jalousie et sa rage, tandis qu’elle prodigue Ă  un misĂ©rable fanfaron imbĂ©cile des trĂ©sors d’amour et de beautĂ© ! Voir ce corps dont la forme vous brĂ»le, ce sein qui a tant de douceur, cette chair palpiter et rougir sous les baisers d’un autre ! Ô ciel ! aimer son pied, son bras, son Ă©paule, songer Ă  ses veines bleues, Ă  sa peau brune, jusqu’à s’en tordre des nuits entiĂšres sur le pavĂ© de sa cellule, et voir toutes les caresses qu’on a rĂȘvĂ©es pour elle aboutir Ă  la torture ! N’avoir rĂ©ussi qu’à la coucher sur le lit de cuir ! Oh ! ce sont lĂ  les vĂ©ritables tenailles rougies au feu de l’enfer ! Oh ! bienheureux celui qu’on scie entre deux planches, et qu’on Ă©cartĂšle Ă  quatre chevaux ! — Sais-tu ce que c’est que ce supplice que vous font subir, durant les longues nuits, vos artĂšres qui bouillonnent, votre cƓur qui crĂšve, votre tĂȘte qui rompt, vos dents qui mordent vos mains ; tourmenteurs acharnĂ©s qui vous retournent sans relĂąche, comme sur un gril ardent, sur une pensĂ©e d’amour, de jalousie et de dĂ©sespoir ! Jeune fille, grĂące ! trĂȘve un moment ! un peu de cendre sur cette braise ! Essuie, je t’en conjure, la sueur qui ruisselle Ă  grosses gouttes de mon front ! Enfant ! torture-moi d’une main, mais caresse-moi de l’autre ! Aie pitiĂ©, jeune fille ! aie pitiĂ© de moi !
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Victor Hugo (Notre-Dame de Paris (French Edition))
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Danglars, mais je ne l'ai plus.– Et vous avez tort, madame. Eh  ! mon Dieu  ! les chances de la fortune sont prĂ©caires, et si j'Ă©tais femme, et que le hasard eĂ»t fait de cette femme celle d'un banquier, quelque confiance que j'aie dans le bonheur de mon mari, car en spĂ©culation, vous le savez, tout est bonheur et malheur ; eh bien, dis-je, quelque confiance que j'aie dans le bonheur de mon mari, je commencerais toujours par m'assurer une fortune indĂ©pendante , dussĂ©-je acquĂ©rir cette fortune en mettant mes intĂ©rĂȘts dans des mains qui lui seraient inconnues. » Mme Danglars rougit malgrĂ© elle.   « Tenez, dit Monte-Cristo, comme
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Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo)
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Il y a quelqu'un que je n'ai encore jamais eu envie de tuer. C'est toi. Tu peux marcher dans les rues, tu peux boire et marcher dans les rues, je ne te tuerai pas. N'aie pas peur. La ville est sans danger. Le seul danger dans la ville, c'est moi. Je marche, je marche dans les rues, je tue. Mais toi, tu n'as rien Ă  craindre. Si je te suis, c'est parce que j'aime le rythme de tes pas. Tu titubes. C'est beau. On pourrait dire que tu boites. Et que tu es bossu. Tu ne l'es pas vraiment. De temps en temps tu te redresses, et tu marches droit. Mais moi, je t'aime dans les heures avancĂ©es de la nuit, quand tu es faible, quand tu trĂ©buches, quand tu te voĂ»tes. Je te suis, tu trembles. De froid ou de peur. Il fait chaud pourtant. Jamais, presque jamais, peut-ĂȘtre jamais il n'avait fait si chaud dans notre ville. Et de quoi pourrais-tu avoir peur? De moi? Je ne suis pas ton ennemi. Je t'aime. Et personne d'autre ne pourrait te faire du mal. N'aie pas peur. je suis lĂ . Je te protĂšge. Pourtant, je souffre aussi. Mes larmes - grosses gouttes de pluie - me coulent sur le visage. La nuit me voile. La lune m'Ă©claire. Les nuages me cachent. Le vent me dĂ©chire. J'ai une sorte de tendresse pour toi. Cela m'arrive parfois. Tres rarement. Pourquoi pour toi? Je n'en sais rien. Je veux te suivre trĂšs loin, partout, longtemps. Je veux te voir souffrir encore plus. Je veux que tu en aies assez de tout le reste. Je veux que tu viennes me supplier de te prendre. Je veux que tu me dĂ©sires. Que tu aies envie de moi, que tu m'aimes, que tu m'appelles. Alors, je te prendrai dans mes bras, je te serrerai sur mon coeur, tu seras mon enfant, mon amant, mon amour. Je t'emporterai. Tu avais peur de naĂźtre, et maintenant tu as peur de mourir. Tu as peur de tout. Il ne faut pas avoir peur. Il y a simplement une grande roue qui tourne. Elle s'appelle ÉternitĂ©. C'est moi qui fais tourner la grande roue. Tu ne dois pas avoir peur de moi. Ni de la grande roue. La seule chose qui puisse faire peur, qui puisse faire mal, c'est la vie, et tu la connais dĂ©jĂ .
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Ágota Kristóf
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Moi je ris de tout, mĂȘme de ce que j’aime le mieux. – Il n’est pas de choses, faits, sentiments ou gens, sur lesquels je n’aie passĂ© naĂŻvement ma bouffonnerie, comme un rouleau de fer Ă  lustrer les piĂšces d’étoffes. – C’est une bonne mĂ©thode. – On voit ensuite ce qui en reste. Il est trois fois enracinĂ© dans vous, le sentiment que vous y laissez, en plein vent, sans tuteur, ni fil de fer, et dĂ©barrassĂ© de toutes ces convenances si utiles pour faire tenir debout les pourritures. Est-ce que la parodie mĂȘme siffle jamais ? Il est bon et il peut mĂȘme ĂȘtre beau de rire de la vie, pourvu qu’on vive. – Il faut se placer au-dessus de tout, et placer son esprit au-dessus de soi-mĂȘme, j’entends la libertĂ© de l’idĂ©e, dont je dĂ©clare impie toute limite.
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Gustave Flaubert (GUSTAVE FLAUBERT: Correspondance - Tome 2 -1851-1858 (French Edition))
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Tu veux rester propre. Tu crois que tu es arrivĂ© couvert de savon et tu crois que tu repartiras couvert de savon, et entre-temps tu ne veux pas risquer de puer, mĂȘme cinq minutes." Il me saisit par le col de ma chemise, Ă  la fois violent et tendre, souple et du comme l'acier ; la salive sortait de ses lĂšvres, ses yeux Ă©taient baignĂ©s de larmes, mais les os de son visage saillaient et les muscles de ses bras, de son cou, Ă©taient agitĂ©s d'un tremblement. "Tu veux quitter Giovanni parce qu'avec lui tu pues. Tu veux mĂ©priser Giovanni parce qu'il n'a pas peur de la puanteur de l'amour. Tu veux le tuer au nom de toute ta sale petit morale hypocrite. C'est toi...toi qui est immoral. Tu es de loin l'homme le plus immoral que j'aie jamais rencontrĂ© de ma vie.
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James Baldwin (Giovanni’s Room)
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Je veux que tu en aies toi-mĂȘme la preuve par expĂ©rience, sans la chercher ailleurs. Quand on n'aime pas pour son propre compte, on voit d'un oeil chagrin l'humeur des amants. Il y a encore en moi quelque ardeur amoureuse, mon corps a toujours de la sĂšve; et mes sens ne sont pas Ă©teints pour les agrĂ©ments et les plaisirs de la vie. Je suis un rieur de bon goĂ»t, un convive agrĂ©able; dans un dĂźner, je ne coupe jamais la parole Ă  personne; j'ai le bon esprit de ne pas me rendre importun aux convives; je sais prendre part Ă  la conversation avec mesure, et me taire Ă  propos, quand c'est Ă  d'autres Ă  parler; je ne suis point cracheur ni pituiteux, et point roupieux le moins du monde; enfin, je suis d'ÉphĂšse, et non pas d'Apulie (53), je ne suis pas un « petit coeur ».
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Plautus (Miles Gloriosus)
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Ecoute les orgues Elles jouent pour toi Il est terrible cet air lĂ  J'espĂšre que tu aimes C'est assez beau non C'est le requiem pour un con Je l'ai composĂ© spĂ©cialement pour toi A ta mĂ©moire de scĂ©lĂ©rat C'est un joli thĂšme Tu ne trouves pas Semblable Ă  toi mĂȘme Pauvre con Voici les orgues Qui remettent ça Faut qu't'apprennes par cïżœur cet air lĂ  Que tu n'aies pas mĂȘme Une hĂ©sitation Sur le requiem pour un con Quoi tu me regardes Tu n'apprĂ©cies pas Mais qu'est-ce qu'y a lĂ  dedans Qui t'plaĂźt pas Pour moi c'est idem Que ça t'plaise ou non J'te l'rejoue quand mĂȘme Pauvre con Ecoute les orgues Elles jouent pour toi Il est terrible cet air lĂ  J'espĂšre que tu aimes C'est assez beau non C'est le requiem pour un con Je l'ai composĂ© spĂ©cialement pour toi A ta mĂ©moire de scĂ©lĂ©rat Sur ta figure blĂȘme Aux murs des prisons J'inscrirai moi-mĂȘme : "Pauvre con
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Serge Gainsbourg
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traitez ce monde comme il mĂ©rite de l’ĂȘtre. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption fĂ©minine, vous toiserez la largeur de la misĂ©rable vanitĂ© des hommes. Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitiĂ©, vous serez craint. N’acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever Ă  chaque relais, vous arriverez ainsi au faĂźte de vos dĂ©sirs [...] Si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trĂ©sor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret ! ne le livrez pas avant d’avoir bien su Ă  qui vous ouvrirez
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Honoré de Balzac (PÚre Goriot)
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Tch’en ChĂ© (Chen Sheng n.n.) fut le premier Ă  commencer la rĂ©volte ; les braves s’élancĂšrent comme un essaim d’abeilles et se combattirent les uns les autres en nombre incalculable. Cependant (Hiang) Yu (Xiang Yu n.n.) n’avait ni un pied ni un pouce de terre ; profitant de l’occasion, il s’éleva du milieu des sillons’ ; au bout de trois ans, il commandait Ă  cinq seigneurs’, il avait Ă©crasĂ© Ts’in, il partageait l’empire et nommait des rois et des seigneurs ; l’autoritĂ© Ă©manait de (Hiang) Yu ; son titre Ă©tait « roi suprĂȘme ». Quoiqu’il n’ait pas gardĂ© cette dignitĂ© jusqu’au bout, cependant depuis l’antiquitĂ© jusqu’à nos jours, il n’y en a jamais eu de si grande. Ensuite (Hiang) Yu viola (le traitĂ© relatif aux) passes et regretta (le pays de) Tch’ou ; il chassa l’empereur juste et se donna le pouvoir Ă  lui- mĂȘme ; il s’irrita de ce que les rois et les seigneurs se rĂ©voltaient contre lui ; quelles difficultĂ©s (ne s’attirait-il pas !). Il s’enorgueillit de ses exploits guerriers, s’enivra de sa propre sagesse et ne prit pas modĂšle sur l’antiquitĂ©. Sous le prĂ©texte d’agir en roi suprĂȘme, il voulait s’imposer par la force et rĂ©gler Ă  son grĂ© tout l’empire. La cinquiĂšme annĂ©e, il perdit soudain son royaume ; lui-mĂȘme mourut Ă  Tong-tch'eng mais il ne comprit point encore et ne s’incrimina pas lui-mĂȘme ; quelle erreur ! En effet, « c’est le Ciel, dit-il, qui me perd et ce n’est point que j’aie commis aucune faute militaire. » N'est-ce pas lĂ  de l’aveuglement ?
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Sima Qian (MĂ©moires historiques - DeuxiĂšme Section (French Edition))
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FRÈRE LAURENCE.—Un arrĂȘt moins rigoureux s’est Ă©chappĂ© de sa bouche: ce n’est pas la mort de ton corps, mais son bannissement. ROMÉO.—Ah! le bannissement! aie pitiĂ© de moi; dis la mort. L’aspect de l’exil porte avec lui plus de terreur, beaucoup plus que la mort. Ah! ne me dis pas que c’est le bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Tu es banni de VĂ©rone. Prends patience; le monde est grand et vaste. ROMÉO.—Le monde n’existe pas hors des murs de VĂ©rone; ce n’est plus qu’un purgatoire, une torture, un vĂ©ritable enfer. Banni de ce lieu, je le suis du monde, c’est la mort. Oui, le bannissement, c’est la mort sous un faux nom; et ainsi, en nommant la mort un bannissement, tu me tranches la tĂȘte avec une hache d’or, et souris au coup qui m’assassine. FRÈRE LAURENCE.—O mortel pĂ©chĂ©! ĂŽ farouche ingratitude! Pour ta faute, notre loi demandait la mort; mais le prince indulgent, prenant ta dĂ©fense, a repoussĂ© de cĂŽtĂ© la loi, et a changĂ© ce mot funeste de mort en celui de bannissement: c’est une rare clĂ©mence, et tu ne veux pas la reconnaĂźtre. ROMÉO.—C’est un supplice et non une grĂące. Le ciel est ici, oĂč vit Juliette: les chats, les chiens, la moindre petite souris, tout ce qu’il y a de plus misĂ©rable vivra ici dans le ciel, pourra la voir; et RomĂ©o ne le peut plus! La mouche qui vit de charogne jouira d’une condition plus digne d’envie, plus honorable, plus relevĂ©e que RomĂ©o; elle pourra s’ébattre sur les blanches merveilles de la chĂšre main de Juliette, et dĂ©rober le bonheur des immortels sur ces lĂšvres oĂč la pure et virginale modestie entretient une perpĂ©tuelle rougeur, comme si les baisers qu’elles se donnent Ă©taient pour elles un pĂ©chĂ©; mais RomĂ©o ne le peut pas, il est banni! Ce que l’insecte peut librement voler, il faut que je vole pour le fuir; il est libre et je suis banni; et tu me diras encore que l’exil n’est pas la mort!
 N’as-tu pas quelque poison tout prĂ©parĂ©, quelque poignard affilĂ©, quelque moyen de mort soudaine, fĂ»t-ce la plus ignoble? Mais banni! me tuer ainsi! banni! O moine, quand ce mot se prononce en enfer, les hurlements l’accompagnent.—Comment as-tu le coeur, toi un prĂȘtre, un saint confesseur, toi qui absous les fautes, toi mon ami dĂ©clarĂ©, de me mettre en piĂšces par ce mot bannissement? FRÈRE LAURENCE.—Amant insensĂ©, Ă©coute seulement une parole. ROMÉO.—Oh! tu vas me parler encore de bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Je veux te donner une arme pour te dĂ©fendre de ce mot: c’est la philosophie, ce doux baume de l’adversitĂ©; elle te consolera, quoique tu sois exilĂ©. ROMÉO.—Encore l’exil! Que la philosophie aille se faire pendre: Ă  moins que la philosophie n’ait le pouvoir de crĂ©er une Juliette, de dĂ©placer une ville, ou de changer l’arrĂȘt d’un prince, elle n’est bonne Ă  rien, elle n’a nulle vertu; ne m’en parle plus. FRÈRE LAURENCE.—Oh! je vois maintenant que les insensĂ©s n’ont point d’oreilles. ROMÉO.—Comment en auraient-ils, lorsque les hommes sages n’ont pas d’yeux? FRÈRE LAURENCE.—Laisse-moi discuter avec toi ta situation. ROMÉO.—Tu ne peux parler de ce que tu ne sens pas. Si tu Ă©tais aussi jeune que moi, amant de Juliette, mariĂ© seulement depuis une heure, meurtrier de Tybalt, Ă©perdu d’amour comme moi, et comme moi banni, alors tu pourrais parler; alors tu pourrais t’arracher les cheveux et te jeter sur la terre comme je fais, pour prendre la mesure d’un tombeau qui n’est pas encore ouvert.
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William Shakespeare (Romeo and Juliet)
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JULIETTE.—Oh! manque, mon coeur! Pauvre banqueroutier, manque pour toujours; emprisonnez-vous, mes yeux; ne jetez plus un seul regard sur la libertĂ©. Terre vile, rends-toi Ă  la terre; que tout mouvement s’arrĂȘte, et qu’une mĂȘme biĂšre presse de son poids et RomĂ©o et toi. LA NOURRICE.—O Tybalt, Tybalt! le meilleur ami que j’eusse! O aimable Tybalt, honnĂȘte cavalier, faut-il que j’aie vĂ©cu pour te voir mort! JULIETTE.—Quelle est donc cette tempĂȘte qui souffle ainsi dans les deux sens contraires? RomĂ©o est-il tuĂ©, et Tybalt est-il mort? Mon cousin chĂ©ri et mon Ă©poux plus cher encore? Que la terrible trompette sonne donc le jugement universel. Qui donc est encore en vie, si ces deux-lĂ  sont morts? LA NOURRICE.—Tybalt est mort, et RomĂ©o est banni: RomĂ©o, qui l’a tuĂ©, est banni. JULIETTE.—O Dieu! la main de RomĂ©o a-t-elle versĂ© le sang de Tybalt? LA NOURRICE.—Il l’a fait, il l’a fait! O jour de malheur! il l’a fait! JULIETTE.—O coeur de serpent cachĂ© sous un visage semblable Ă  une fleur! jamais dragon a-t-il choisi un si charmant repaire? Beau tyran, angĂ©lique dĂ©mon, corbeau couvert des plumes d’une colombe, agneau transportĂ© de la rage du loup, mĂ©prisable substance de la plus divine apparence, toi, justement le contraire de ce que tu paraissais Ă  juste titre, damnable saint, traĂźtre plein d’honneur! O nature, qu’allais-tu donc chercher en enfer, lorsque de ce corps charmant, paradis sur la terre, tu fis le berceau de l’ñme d’un dĂ©mon? Jamais livre contenant une aussi infĂąme histoire porta-t-il une si belle couverture? et se peut-il que la trahison habite un si brillant palais? LA NOURRICE.—Il n’y a plus ni sincĂ©ritĂ©, ni foi, ni honneur dans les hommes; tous sont parjures, corrompus, hypocrites. Ah! oĂč est mon valet? Donnez-moi un peu d’aqua vité
.. Tous ces chagrins, tous ces maux, toutes ces peines me vieillissent. Honte soit Ă  RomĂ©o! JULIETTE.—Maudite soit ta langue pour un pareil souhait! Il n’est pas nĂ© pour la honte: la honte rougirait de s’asseoir sur son front; c’est un trĂŽne oĂč on peut couronner l’honneur, unique souverain de la terre entiĂšre. Oh! quelle brutalitĂ© me l’a fait maltraiter ainsi? LA NOURRICE.—Quoi! vous direz du bien de celui qui a tuĂ© votre cousin? JULIETTE.—Eh! dirai-je du mal de celui qui est mon mari? Ah! mon pauvre Ă©poux, quelle langue soignera ton nom, lorsque moi, ta femme depuis trois heures, je l’ai ainsi dĂ©chirĂ©? Mais pourquoi, traĂźtre, as-tu tuĂ© mon cousin? Ah! ce traĂźtre de cousin a voulu tuer mon Ă©poux.—Rentrez, larmes insensĂ©es, rentrez dans votre source; c’est au malheur qu’appartient ce tribut que par mĂ©prise vous offrez Ă  la joie. Mon Ă©poux vit, lui que Tybalt aurait voulu tuer; et Tybalt est mort, lui qui aurait voulu tuer mon Ă©poux. Tout ceci est consolant, pourquoi donc pleurĂ©-je? Ah! c’est qu’il y a lĂ  un mot, plus fatal que la mort de Tybalt, qui m’a assassinĂ©e.—Je voudrais bien l’oublier; mais, ĂŽ ciel! il pĂšse sur ma mĂ©moire comme une offense digne de la damnation sur l’ñme du pĂ©cheur. Tybalt est mort, et RomĂ©o est
.. banni! Ce banni, ce seul mot banni, a tuĂ© pour moi dix mille Tybalt. La mort de Tybalt Ă©tait un assez grand malheur, tout eĂ»t-il fini lĂ ; ou si les cruelles douleurs se plaisent Ă  marcher ensemble, et qu’il faille nĂ©cessairement que d’autres peines les accompagnent, pourquoi, aprĂšs m’avoir dit: «Tybalt est mort,» n’a-t-elle pas continuĂ©: «ton pĂšre aussi, ou ta mĂšre, ou tous les deux?» cela eĂ»t excitĂ© en moi les douleurs ordinaires. Mais par cette arriĂšre-garde qui a suivi la mort de Tybalt, RomĂ©o est banni; par ce seul mot, pĂšre, mĂšre, Tybalt, RomĂ©o, Juliette, tous sont assassinĂ©s, tous morts. RomĂ©o banni! Il n’y a ni fin, ni terme, ni borne, ni mesure dans la mort qu’apporte avec lui ce mot, aucune parole ne peut sonder ce malheur.
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William Shakespeare (Romeo and Juliet)
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Pendant qu'on lui invente de nouvelles façons d'Ă©taler ses paiements pour qu'elle n'aie Ă  se priver de rien, la classe moyenne s'ennuie du temps oĂč elle apprĂ©ciait ce qu'elle avait. (p. 68)
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Samuel Archibald (Le sel de la terre)
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Mais quel genre de vie est-ce lĂ  ? Jensen ressentais pas vraiment le vide, je m'Ă©tonnais seulement de ne pouvoir distinguer la veille du lendemain. Simplement parce que j'Ă©tais complĂštement accaparĂ©e, englobĂ©e par cette vie-lĂ . Et quel vent effaçait les traces de mes pas avant mĂȘme que j'aie pu les voir.
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Haruki Murakami
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Je suis content que tu aies trouvé ton livre, Steve. Tout le monde y arrive, un jour ou l'autre. Il faut parfois en lire dix, cent ou mille, mais on finit toujours par le dénicher. Enfin, presque toujours. Certains abandonnent avant de l'avoir trouvé, malheureusement...
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François Gravel (La Piste Sauvage)
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Rappelons les noms de ces ĂȘtres imaginaires, Ă  la nature d'ange, que ma plume, pendant le deuxiĂšme chant, a tirĂ©s d'un cerveau, brillant d'une lueur Ă©manĂ©e d'eux-mĂȘmes. Ils meurent . dĂšs leur naissance, comme ces Ă©tincelles dont l'ail a de la peine Ă  suivre l'effacement rapide, sur du papier brĂ»lĂ©. LĂ©man ! ... Lohengrin Lombano Holzer !... un instant, vous appa-rĂ»tes, recouverts des insignes de la jeunesse, Ă  mon horizon charmĂ©: mais je vous ai laissĂ©s retomber dans le chaos, comme des cloches de plongeur. Vous n'en sortirez plus. Il me suffit que j'aie gardĂ© votre souvenir ; vous devez cĂ©der la place Ă  d'autres substances, peut-ĂȘtre moins belles, qu'enfantera le dĂ©bordement orageux d'un amour qui a rĂ©solu de ne pas apaiser sa soif auprĂšs de la race humaine. Amour affamĂ©, qui se dĂ©voreraitlui-mĂȘme, s'il ne cherchait sa nour-riture dans des fictions cĂ©lestes : crĂ©ant, Ă  la longue, une pyramide de sĂ©raphins, plus nom-breux que les insectes qui fourmillent dans une goutte d'eau, il les entrelacera dans une ellipse qu'il fera tourbillonner autour de lui. Pendant ce temps le voyageur, arrĂȘtĂ© contre l'aspect d'une cataracte, s'il relĂšve le visage, verra, dans le loin-tain, un ĂȘtre humain, emportĂ© vers la cave de l'enfer par une guirlande de camĂ©lias vivants ! Mais... silence!
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Comte de Lautréamont
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Je veux que tu en aies toi-mĂȘme la preuve par expĂ©rience, sans la chercher ailleurs. Quand on n'aime pas pour son propre compte, on voit d'un oeil chagrin l'humeur des amants. Il y a encore en moi quelque ardeur amoureuse, mon corps a toujours de la sĂšve; et mes sens ne sont pas Ă©teints pour les agrĂ©ments et les plaisirs de la vie. Je suis un rieur de bon goĂ»t, un convive agrĂ©able; dans un dĂźner, je ne coupe jamais la parole Ă  personne; j'ai le bon esprit de ne pas me rendre importun aux convives; je sais prendre part Ă  la conversation avec mesure, et me taire Ă  propos, quand c'est Ă  d'autres Ă  parler; je ne suis point cracheur ni pituiteux, et point roupieux le moins du monde; enfin, je suis d'ÉphĂšse, et non pas d'Apulie, je ne suis pas un « petit coeur ».
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Plautus (Miles Gloriosus)
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La Jeune Fille: Va-t'en, ah, va-t'en! Disparais, odieux squelette! Je suis encore jeune, disparais! Et ne me touche pas! » La Mort: Donne-moi la main, douce et belle créature! Je suis ton amie, tu n'as rien à craindre. Laisse-toi faire! N'aie pas peur Viens sagement dormir dans mes bras
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Matthias Claudius
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Rappelons les noms de ces ĂȘtres imaginaires, Ă  la nature d'ange, que ma plume, pendant le deuxiĂšme chant, a tirĂ©s d'un cerveau, brillant d'une lueur Ă©manĂ©e d'eux-mĂȘmes. Ils meurent, dĂšs leur naissance, comme ces Ă©tincelles dont l'ail a de la peine Ă  suivre l'effacement rapide, sur du papier brĂ»lĂ©. (...) un instant, vous appa-rĂ»tes, recouverts des insignes de la jeunesse, Ă  mon horizon charmĂ©: mais je vous ai laissĂ©s retomber dans le chaos, comme des cloches de plongeur. Vous n'en sortirez plus. Il me suffit que j'aie gardĂ© votre souvenir ; vous devez cĂ©der la place Ă  d'autres substances, peut-ĂȘtre moins belles, qu'enfantera le dĂ©bordement orageux d'un amour qui a rĂ©solu de ne pas apaiser sa soif auprĂšs de la race humaine. Amour affamĂ©, qui se dĂ©voreraitlui-mĂȘme, s'il ne cherchait sa nour-riture dans des fictions cĂ©lestes : crĂ©ant, Ă  la longue, une pyramide de sĂ©raphins, plus nom-breux que les insectes qui fourmillent dans une goutte d'eau, il les entrelacera dans une ellipse qu'il fera tourbillonner autour de lui. Pendant ce temps le voyageur, arrĂȘtĂ© contre l'aspect d'une cataracte, s'il relĂšve le visage, verra, dans le loin-tain, un ĂȘtre humain, emportĂ© vers la cave de l'enfer par une guirlande de camĂ©lias vivants ! Mais... silence!
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Comte de Lautréamont
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Non, Lina. N'aie pas peur. Tu ne dois rien leur donner, mĂȘme pas ta peur.
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Ruta Sepetys (Between Shades of Gray)
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Prononcez vous-mĂȘme les mots qui, depuis des annĂ©es, n'ont cessĂ© de retentir dans mes nuits, et que je dirai enfin par votre bouche : « O jeune fille, jette-toi encore dans l'eau pour que j'aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux ! » Une seconde fois, hein, quelle imprudence ! Supposez, cher maĂźtre, qu'on nous prenne au mot ? Il faudrait s'exĂ©cuter. Brr...! l'eau est si froide ! Mais rassurons-nous ! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement !
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Albert Camus (La Chute)
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Un tableau, ... dit pensivement Houellebecq. En tout cas, j'ai des murs pour l'accrocher. C'est la seule chose que j'aie vraiment, dans ma vie : des murs." (p. 146)
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Michel Houellebecq (La carte et le territoire)
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auinvestmenteducation
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Savoir qu'il suffirait d'un appel (ĂŽ ce mot si juste) pour que j'aie le goĂ»t de vivre. Si on lit ce journal un jour, on verra que c'Ă©tait exact « l'aliĂ©nation dans l'Ɠuvre d'Annie Ernaux », et pas seulement dans l'Ɠuvre, plus encore dans la vie. Mes relations avec les hommes suivent ce cursus invincible : a) indiffĂ©rence initiale, voire dĂ©goĂ»t b) « illumination » plus ou moins physique c) rapports heureux, assez maĂźtrisĂ©s, avec mĂȘme des passages d'ennui d) douleur, manque sans fond. Et il arrive le moment – j'y suis – oĂč la douleur est si prĂ©gnante que les moments heureux ne sont plus que de futures douleurs, accroissent la douleur. e) La derniĂšre Ă©tape est la sĂ©paration, avant d'arriver Ă  la plus parfaite : l'indiffĂ©rence.
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Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
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C'Ă©tait l'automne. C'Ă©tait l'automne et c'Ă©tait la saison de la guerre. Te souviens tu de la guerre? Moi, de moins en moins. Mais je me souviens de l'automne. Je vois encore les brouillards sur les prĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de la maison, e, au delĂ , les chĂȘne silencieux dans le crĂ©puscule. Les feuilles Ă©taient tombeĂ©s dupuis septembre. Elles brunissaient et m'Ă©vocaient alors l'esprit de ma jeunesse, et aussi l'esprit de temps. Souvent j'allais au bois. Je traversais les prĂ©s et je me perdais pour longtemps au dessous des branches, dans les ombres, parmi les feuilles. Une fois, avant d'entrer dans le bois, je me souviens qu'il y avait un cheval noir qui me fixait de loin. Il Ă©tait au fond du petit champ. J'imaginais qu'il me regardait, alors que probablement il dormait. Pourquoi pense je maintenant Ă  ce cheval? Je ne sais pas. Peut ĂȘtre pour la mĂȘme raison je pense Ă  tous ces mots j'ai Ă©crit au mĂȘme temps. J'ai gardĂ© la feuille oĂč j'avais notĂ© tout ce qui m'Ă©tait venu Ă  l'esprit. A l'Ă©poque, je croyais qu'ils m'appartenaient, mais maintenant, je sais qui j'avais tort. A chaque fois que les relis, je vois que je copiais seulement ce que quelqu'un m'avait racontĂ©. --N'aie pas peur. Je ne m'arrĂȘterai pas. Je dois dĂ©couvrir cette clairiĂšre. Et je ne m'arrĂȘterai pas tant que je ne l'aurais pas trouvĂ©e. Sais tu ce qui me pousse Ă  la chercher? Eh bien... personne. Ma femme est morte. Ma femme, ma fille et mon fils sont tous morts. Te souviens tu comment ils sont morts? Moi, de moins en moins. Je ne me souviens que du temps. Mes blessures ne sont plus mortelles, mais j'ai peur. J'ai peur de ne pas trouver cette clairiĂšre. Je suis restĂ© quelque temps Ă  regarder les ombres, les feuilles et les branches. Ensuite, quand j'ai quittĂ© le bois, je ne voyais que le brouillard autour de moi. Je ne pouvais voir ni la maison, ne les prĂ©s, seulement le brouillard. Et bien sĂ»r, le cheval noir avait disparu.
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Mark Z. Danielewski (House of Leaves)
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C'Ăštait l'automne. C'Ăštait l'automne et c'Ăštait la saison de la guerre. Te souviens-tu de la guerre? Moi, de moins en moins. Mais je me souviens de l'automne. Je vois encore les brouillards sur les prĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de la maison, et au-delĂ , les chĂȘnes silencieux dans le crĂ©puscule. Les feuilles Ă©taient tombĂ©es depuis septembre. Elles brunissaient et m'Ă©vocaient alors l'esprit de ma jeunesse, et aussi l'esprit du temps. Souvent j'allais au bois. Je traversais les prĂ©s et je me predais pour longtemps au-dessous des branches, dans les ombres, parmi les feuilles. Une fois, avant d'entrer dans le bois, je me souviens qu'il y avait un cheval noir qui me fixait de loin. Il Ă©tait au fond du petit champ. J'imaginais qu'il me regardait, alors que probablement il dormait. Pourquoi pense-je maintenent Ă  ce cheval? Je ne sais pas. Peut-ĂȘtre pour la mĂȘme raison je pense Ă  tous ces mots j'ai Ă©crit au mĂȘme temps. J'ai gardĂ© la feuille oĂč j'avais notĂ© tout ce qui m'etait venu Ă  l'esprit. A l'Ă©poque, je croyais qu'ils m'appartenaient, mais maintenant je sais que j'avais tort. A chaque fois que je les relis, je vois que je copiais seulement ce que quelqu'un m'avait racontĂ©. -N'aie pas peur. Je ne m'arrĂȘterai pas. Je dois dĂ©couvrir cette clairiĂšre. Et je ne m'arrĂȘterai pas tant que je ne l'aurais pas trouvĂ©e. Sais-tu ce qui me pousse Ă  la chercher? Eh bien... personne. Ma femme est morte. Ma femme, ma fille et mon fils sont tous morts. Te souviens-tu comment ils sont morts? Moi, de moins en moins. Je ne me souviens que du temps. Me blessures ne sont plus mortelles, mais j'ai peur. J'ai peur de ne pas trouver cette clairiĂšre. Je suis restĂ© quelque temps Ă  regarder les ombres, les feuilles et les branches. Ensuite, quand j'ai quittĂ© le bois, je ne voyais que le brouillard autour de moi. Je ne pouvais voir ni la maison, ni les prĂ©s, seulement le brouillard. Et bien sĂ»r, le cheval noir avait disparu.
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Mark Z. Danielewski (House of Leaves)
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- Tu n'es pas venu la nuit derniÚre. Des mots que je regrette immédiatement, pour le désir qu'ils renferment, tout ce qu'ils révÚlent de moi. - Je n'étais pas sûr que tu aies envie de me revoir, répond-il. J'entrevois un sourire avant qu'il ne soit à nouveau caché sous le casque.
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Judy I. Lin (A Magic Steeped in Poison (The Book of Tea, #1))
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Pour ma mÚre, qui ne m'a pas demandé si je voulais vivre, mais qui a chaque jour fait en sorte que j'aie envie du lendemain.
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Cyril Massarotto (Le premier oublié)
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Accepte avec sérénité les choses que tu ne peux changer, aie le courage de changer celles que tu peux, et aie la sagesse de reconnaßtre la différence.
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F.Reboulet
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Je pense Ă  toi. Et cela monte comme une marĂ©e en moi. Je t'aime, avec toute la profondeur de l'ĂȘtre. Je t'attends avec dĂ©cision et certitude, sĂ»r que nous pouvons ĂȘtre heureux, dĂ©cidĂ© Ă  t'aider de toutes mes forces et Ă  te donner confiance en toi. Que tu m'aides un peu, trĂšs peu, et cela suffira pour que j'aie de quoi soulever les montagnes.
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Albert Camus (Correspondance (1944-1959))
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parfois, je me demande si je devrais vraiment me sentir de cette maniĂšre, quand il est question d'elle. j'y repense, de temps en temps, souvent pour ĂȘtre honnĂȘte, Ă  tout ce qui s'est passĂ©. comment j'ai abordĂ© les choses et comment elle l'a fait. Ă  l'Ă©poque, je me demandais toujours si tout ce que je ressentais Ă©tait liĂ© au fait que j'Ă©tais amoureuse d'elle. avec le temps, j'ai appris que non, l'amour platonique peut ĂȘtre tout aussi fort que l'amour romantique, et se sentir aussi mal, parce que quelqu'un dĂ©cide que nous n'en valons pas la peine, n'est pas toujours synonyme d'envie de sortir avec la personne qui nous a fait cela. je ne pense pas qu'elle ait vraiment fait quelque chose de mal au fond. bien Ă©videmment, elle Ă©tait parfois tellement autocentrĂ©e que ses dĂ©cisions n'Ă©taient prises qu'en fonction de ses Ă©motions et jamais celles des autres ; mais n'est-ce pas la vie au final, prĂ©server notre bonheur, qu'importe ce qu'il faille faire ? je pense dĂ©finitivement que la maniĂšre dont elle m'a « jetĂ©e » aurait pu ĂȘtre diffĂ©rente. une derniĂšre petite discussion, un dernier adieu, un dernier cĂąlin ; aprĂšs tout ce que nous avions vĂ©cu ensemble. au final, je pense que c'est cela qui m'a le plus brisĂ©e. qu'elle aie dit adieu Ă  tout ça, sans mĂȘme penser Ă  moi, sans mĂȘme penser Ă  la personne qui l'avait soutenu, aimĂ©, dĂ©fendu Ă  chaque occasion. bien sĂ»r, je n'ai jamais Ă©tĂ© parfaite et j'ai fait des erreurs, des erreurs que j'aurais pu ne pas commettre ; mais il n'a jamais Ă©tĂ© question de la blesser. jamais. Ă  l'inverse, la maniĂšre dont elle m'a mise de cĂŽtĂ©, dont elle m'a balayĂ©e sous la porte ; je pense que c'est ça qui m'a fait le plus de mal. c'Ă©tait d'avoir l'impression d'avoir Ă©tĂ© abandonnĂ©e pour quelque chose dont j'avais l'impression d'ĂȘtre en faute ; mĂȘme si ce n'Ă©tait pas vrai. ce n'Ă©tait pas vrai. et peut-ĂȘtre que je ne suis pas objective, mais ce n'Ă©tait pas vrai. j'ai fait tout ce que j'ai pu pour lui assurer le bonheur ; mĂȘme quand elle ne m'aimait plus et agissait en consĂ©quence, pour me le montrer ; mĂȘme quand elle faisait tout cela, je remerciais le monde d'ĂȘtre ami avec elle. pour qu'elle ne soit jamais triste. pour qu'elle ne soit jamais seule. je n'ai jamais Ă©tĂ© parfaite ; mais je l'aimais tellement, si fort, que j'aurais tout fait pour elle. mais quand j'y repense, quand je repense Ă  tout ce qu'on a vĂ©cu, tout ce qui s'est passĂ©, tout ce qu'elle m'a dit ; elle ne m'aurait jamais rendu la pareille. elle n'aurait jamais levĂ© le petit doigt pour me dĂ©fendre comme je l'ai fait. pour me soutenir comme je l'ai fait. pour m'aimer, comme je l'ai fait. alors oui, nous avons vĂ©cu de jolies choses et je ne les oublierai jamais. mais je n'oublierai jamais non plus toutes les fois oĂč elle m'a fait sentir comme si je ne mĂ©ritais rien. comme si je n'Ă©tais plus rien. je ne sais jamais comment finir ces textes, je les fais de moins en moins et avec de moins en moins de tristesse et je pense que c’est une bonne chose. peut-ĂȘtre que c'est ça ma malĂ©diction ; ne jamais avoir de finalitĂ© Ă  tout ce qui la concerne. alors je le finis de cette maniĂšre, avec un point que j'amĂšne moi-mĂȘme ; comme j'aurais toujours dĂ» le faire. point. point.
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emrulis
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Il trouva ce qu’il allait faire. Il se dirigea vers sa pile de disques et choisit L’Art de la fugue. « Si son gĂ©nie ne me donne pas de courage, autant abandonner tout de suite. » Il resta assis, immobile, Ă©coutant Bach construire un monde, le peupler, l’organiser et finalement le combattre et ĂȘtre dĂ©truit par lui. Lorsque la musique s’arrĂȘta, comme l’homme s’était arrĂȘtĂ© lorsque la mort Ă©tait venue, Doc avait retrouvĂ© son courage. « Bach s’est battu, dit-il, il n’a pas Ă©tĂ© vaincu. S’il avait vĂ©cu, il aurait continuĂ© Ă  se battre. Donnez-moi un peu de temps ! Je veux rĂ©flĂ©chir. Qu’avait donc Bach que je n’aie pas ? N’est-ce pas la vaillance ? Est-ce que la vaillance n’est pas la plus belle qualitĂ© de l’ñme ? » Il s’arrĂȘta et eut soudain l’impression qu’il allait fondre en larmes. « Pourquoi ne l’ai-je pas compris tout de suite ? Moi qui l’admire tant, je ne l’ai pas dĂ©celĂ© quand je l’ai vue. Bach avait son talent, sa famille, ses amis. Chacun a quelque chose. Et Suzy, qu’a-t-elle ? Rien, sinon la vaillance. Elle se bat et elle gagnera. Si elle ne gagne pas, la vie ne vaut pas la peine d’ĂȘtre vĂ©cue. Qu’est-ce que j’entends par gagner ? se demanda Doc. Je sais. Pour gagner, il suffit de ne pas ĂȘtre vaincu." Tendre Jeudi, John Steinbeck.
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John Steinbeck
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Ce qui m'intĂ©resse, c'est de savoir qui paie les RĂ©dempteurs, pas de me dĂ©barrasser d'une poignĂ©e de bouchers qui seront remplacĂ©s par d'autres avant mĂȘme que j'aie le temps de me rĂ©jouir.(...) - Qu'est-ce qui te fait croire que quelqu'un les paie? - Ils ne volent rien, n'emportent rien, ni argent, ni bijoux, ni chevaux. Si c'Ă©tait juste un ramassis d'enragĂ©s, il se serviraient sur les cadavres, ils pilleraient les chariots... - Ce sont des fanatiques, rĂ©torqua Leth Marek, tentant d'oublier que lui-mĂȘme s'Ă©tait fait la mĂȘme rĂ©flexion. Ils tuent au nom de la DĂ©esse, c'est tout ce qui les motive. Annoa eut un sourire dĂ©sabusĂ©. - Tu crois vraiment qu'ils sortent de nulle part, avec leur armement de guerre? Que des fanatiques du culte de la Nature se seraient rassemblĂ©s spontanĂ©ment pour crĂ©er une force de frappe? Que des gens comme toi et moi auraient abandonnĂ© leur famille, leur travail, pour consacrer leur vie Ă  harceler des "infidĂšles"? - Peut-ĂȘtre pas, admit Leth Marek. - Les RĂ©dempteurs sont des hors-la-loi. Kyrenia a mis une prime sur leurs tĂȘtes, et pourtant ils continuent Ă  frapper depuis presque un an. Pour ça, il faut que quelqu'un les paie, et les paie bien.
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Gabriel Katz (La Marche du prophĂšte (Aeternia #1))
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Une flamme brĂ»le en moi. Comme une veilleuse sacrĂ©e devant l'image de Dieu. Et d'Ă©tranges ailes immenses, s'Ă©talent devant moi, comme les ailes d'un oiseau sauvage. Une griffe lacĂšre mon coeur. Et de grosses gouttes silencieuses comme des larmes et comme du sang tombent l'une aprĂšs l'autre et trouent mon coeur. Ne pleure pas et n'aie pas peur, ĂŽ TrĂšs AimĂ©e. C'est le grand aigle de la Souffrance et c'est la flamme sacrĂ©e de l'Amour. Ne pleure pas. Moi je souris Ă  ma Peine et Ă  ses coups. Mon coeur est felĂ© et le sang coule en moi. La nuit vient et Tu passes trĂšs lĂ©gĂšrement Ta main sur mon front et les ailes s'en vont et le sang s'arrĂȘte. Toutes les blessures se guĂ©rissent et se ferment la nuit. Dieu lĂ -haut est jaloux et se venge. Non, ne pleurons pas, n'acceptons pas. Je sens en moi quelque chose d'immortel qui brĂ»le et sourit. J'ai en moi la mĂȘme flamme que Lui et la mĂȘme essence que les Ă©toiles. L'immortalitĂ© se dĂ©chaĂźne en moi et le plaisir de la Toute puissance et le grand Baiser que les CrĂ©ateurs de l'univers portent dans leurs flancs. Des chaĂźnes infrangibles m'attachent Ă  la terre mais je sens en moi Quelqu'un qui n'accepte pas de s'incliner devant Dieu. ~ P 50
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Nikos Kazantzakis (Le lys et le serpent)
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N'aie pas peur. Ferme Tes yeux, donne-moi Ta main et viens, je vais Te montrer tous les sentiers de l'amour que je connais, des sentiers jamais foulĂ©s. Sauvage, le pollen des nuits passera au-dessus de nous et de nos reins monteront les baisers. Viens, dĂ©pĂȘchons-nous. Quelqu'un guette au coin du lit. Un pressentiment s'Ă©parpille sur les draps qui ont l'air de linceuls. Oh, oĂč fuir, dans quelle courbure de Ton corps m'enfouir et comment T'Ă©treindre pour ne pas mourir - pour ne pas mourir avant d'avoir joui de Toi tout entiĂšre. ~ P 52 - 53
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Nikos Kazantzakis (Le lys et le serpent)
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Nous sommes parfois impuissants face Ă  nos dĂ©sirs, Ă  nos envies ou Ă  nos impulsions, et cela provoque un tourment souvent insoutenable. Ce sentiment t’accompagnera toute ta vie, parfois tu l’oublieras, parfois ce sera comme une obsession. Une partie de l’art de vivre dĂ©pend de notre capacitĂ© Ă  combattre notre impuissance. C’est difficile, parce que l’impuissance engendre souvent la peur. Elle annihile nos rĂ©actions, notre intelligence, notre bon sens, ouvrant la porte Ă  la faiblesse. Tu connaĂźtras bien des peurs. Lutte contre elles, mais ne les remplace pas par des hĂ©sitations trop longues. RĂ©flĂ©chis, dĂ©cide et agis ! N’aie pas de doutes, l’incapacitĂ© d’assumer ses propres choix engendre un certain mal de vivre. Chaque question peut devenir un jeu, chaque dĂ©cision prise pourra t’apprendre Ă  te connaĂźtre, Ă  te comprendre.
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Marc Levy (If Only It Were True)
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Compte tenu de toutes les conditions dont je dirais Ă  prĂ©sent qu'elles sont les miennes, je ne peux qu'ĂȘtre content de ce que j'aie attrapĂ© le cancer et qu'au cours de la psychothĂ©rapie tout ce que j'ai vĂ©cu jusqu'Ă  prĂ©sent se soit effondrĂ©. Il m'est impossible de souhaiter que tout cela ne se soit pas produit ; je ne peux que le trouver bien. Je ne peux pas souhaiter non plus que tout soit tout autrement car il me faudrait souhaiter alors d'ĂȘtre quelqu'un d'autre, et cela est impossible. Je ne peux pas souhaiter d'ĂȘtre M. Dupont plutĂŽt que moi-mĂȘme. Je ne puis pas souhaiter que ce qui a eu lieu jusqu'ici n'ait pas eu lieu ou ait eu lieu autrement, au contraire il me faut comprendre qu'Ă©tant donnĂ© les conditions de ma vie, tout ce qui s'est passĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent a dĂ» se passer comme cela s'est passĂ© et qu'il n'est ni possible ni souhaitable qu'il en soit autrement. La seule chose que je puisse souhaiter, c'est que la situation actuelle tourne bien ; d'ailleurs ce souhait est encore possible et parfaitement rĂ©aliste. Je n'ai nul besoin de souhaiter quelque chose d'irrĂ©el, tout ce qui serait irrĂ©el, je ne tiens pas du tout Ă  me le souhaiter. Du fait que je vois la nĂ©cessitĂ© de ma position prĂ©sente, elle me devient plus supportable que si je devais la considĂ©rer comme tout Ă  fait absurde. (p. 219)
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Fritz Zorn (Mars)
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- C'est lĂ  que je viens me cacher quand j'ai peur. - Peur de quoi, Madame Rosa ? - C'est pas nĂ©cessaire d'avoir des raisons pour avoir peur, Momo. Ça, j'ai jamais oubliĂ©, parce que c'est la chose la plus vraie que j'aie jamais entendue.
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Romain Gary
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Vous voulez que je sois sincĂšre, rĂ©pliquai-je, et vous voulez en mĂȘme temps que je n'aie pas Ă  rougir de moi. Comment ne voyez-vous pas que tout sentiment profond a des ramifications devant lesquelles on reste effrayĂ©?
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Jean Schlumberger (Un Homme heureux)
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Je ne suis pas intact”, m’avait-il dit. Il est pourtant l’ĂȘtre le plus entier que j’aie jamais rencontrĂ©.
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Liv Stone (Insoumise Méroé (Witch and God, #3))
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- Je n'en reviens pas que tu ne m'en pensais pas capable, et que tu m'aies pourtant laissé faire.
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L.C. Blake (Princesse déchue : La reine sans couronne)
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Sois bon, sois doux, sois aimant. Aie l'Ăąme pleine de pitiĂ© devant la douleur des ĂȘtres. Puisque la vie est un combat, et que l'odieuse loi du plus fort est la loi de l'univers entier, aie compassion des faibles, des petits qui succombent, recueille les blessĂ©s, adoucis leurs souffrances, console leurs misĂšres ; aime comme le Boudha ou JĂ©sus. Et sois poĂ«te aussi, crĂ©e de glorieux mensonges. Parle du bien, proclame la splendeur du beau : n'Ă©vite quelquefois que de parler du vrai.
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Henri Cazalis (Le Livre du Néant: Pensées Douloureuses ou Bouffonnes; Le Ciel d'Orient; Remembrance; L'Illusion (Classic Reprint))
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L'Océan est impitoyable et puissant. Il donne autant qu'il prend. Insaisissable, il s'étend par-delà l'horizon et contournes les barrages des continents par ses bras de riviÚres, ses mers, ses lacs. Omniscient, il ne prend jamais parti. Indomptable, il est le plus grand prédateur de l'homme. Alors n'aie crainte fille des abysses, avec lui pour guide, tu ne risques rien.
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Emilie Gomez (Par-delà l'horizon (Les 7 dons de l'océan #1))
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c’est n’est pas juste que je doive rester Ă  la maison comme une reclus alors que tu sors t’amuser. c’est n’est pas juste que je me sente comme de la merde pendant que ta confiance ne cesse d’augmenter. parce que qu’est-ce que j’avais fais de mal Ă  part ne pas toujours ĂȘtre d’accord avec toi qu’est-ce que j’avais fais de si mal quand mon coeur ne battait que pour toi peut ĂȘtre que je t’ai aimĂ©e trop fort et que tu en as eu marre ou peut ĂȘtre que j’étais trop stupide pour voir que notre amitiĂ© s’en allait quelque part parce que mĂȘme si on me rĂ©pĂ©tait des milliers de fois que c’était terminĂ©, je n’arrivais pas Ă  y croire. car j’étais certaine que si c’était la vĂ©ritĂ©, tu arriverais bien plus vite que moi Ă  effacer notre histoire. et ça me rends folle, folle, folle que tu m’aie oubliĂ©e si vite. ça me rends folle, folle, folle que maintenant tu ai une tout autre vie. parce que si les gens disent que le changement est bien. le tien je ne peux l’accepter. mon coeur ne fait que se serrer, parce que oui tu as changĂ©e. eh bien tu sais quoi, qu’importe le changement, je ne retiens que ta cruautĂ©. oh, et les gens m’appelleront Ă©goĂŻste parce que j’ai dĂ©cidĂ© de te haĂŻr. parce que l’amour est bien plus fort Ă©videmment et je ne suis sensĂ©e rien ressentir. parce que si je t’aime, je dois te souhaiter le meilleur. je t’aime, oui, mais n’ai je pas aussi le droit au bonheur  ? je pleure encore dans mon lit en pensant Ă  toi, Ă  ton odeur de lys et ton rire de grosse voix. je n’ai plus le droit de t’aimer je n’ai plus le droit de rien je dois tout laisser tomber comme si je n’étais qu’un grain et pourtant, dieu seul sait Ă  quel point tu me manques un coeur meurtri, une volontĂ© de nĂ©ant tout est terminĂ© Ă  prĂ©sent, je me dois de tourner la page. peut-ĂȘtre que tout s’en ira, comme si cela avait Ă©tĂ© un mirage. je ne te souhaite pas de paix. je ne te souhaite rien. vis comme tu l’étais, et je reprendrais le train . l’arrĂȘt Ă  Ă©tĂ© long oui, je dois te l’avouer. mais il est hors de question que je m’arrĂȘte pour m’agenouiller. ce sera difficile, je te l’accorde, mais je remets tout en ordre. j’aimerais te dire que tu as Ă©tĂ© une bonne expĂ©rience, mais en vĂ©ritĂ© tu n’as Ă©tĂ© que nuisance. il est temps pour moi de me retrouver, et d’enfin abandonner ce qui ne m’a jamais aimĂ©. au revoir, jeune fille blonde, nous nous retrouverons peut-ĂȘtre dans un autre monde. je ne fus pas heureuse de te rencontrer, Ă  vrai dire, maintenant, tu as Ă  peine existĂ©.
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emrulis
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« Car, Ă  te dire vrai, Saint-Ange, l’une des plus grandes satisfactions que j’aie en ce monde, est de dĂ©couvrir, soit par ma lecture, ou par un peu de jugement que Dieu m’a donnĂ©, la faussetĂ© et l’absurditĂ© de toutes ces opinions populaires qui entraĂźnent de temps en temps les villes et les provinces entiĂšres en des abĂźmes de folie et d’extravagances. »
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Gabriel Naudé (Gabriel Naude, "Considerations Politiques Sur Les Coups d'Etat" (French and German Edition))
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Ouvre mon dossier à moins que tu l'aies jeté au feu, je veux lire moi aussi post mortem mes références, j'ai bien le droit d'apprendre qui j'ai été, nous allons le perfectionner, nous allons l'améliorer ensemble.
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Mircea Săucan (Izidor Mßnecuƣă: cioburi)
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Une autre fois, sa stupéfaction a été sans bornes, de me voir parler anglais avec un auto-stoppeur qu'un client avait pris dans son camion. Que j'aie appris une langue étrangÚre en classe, sans aller dans le pays, le laissait incrédule.
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Annie Ernaux (La Place)
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Le cas d’Alain Jausselme, qui nous a rejoints en 1985, est tout Ă  fait exemplaire. Il Ă©tait secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint du C.I.R.I, c’est-Ă -dire du ComitĂ© InterministĂ©riel de Restructuration Industrielle, directement rattachĂ© au ministĂšre de l’Économie et des Finances. J’avais travaillĂ© avec lui sur un dossier et j’avais envie de continuer. Je lui ai donc fait des avances jusqu’à ce qu’un jour il me dise : « D’accord, j’ai envie de bouger, mais je veux d’abord un contrat, une lettre d’engagement et le rĂšglement de mon prĂ©avis. » Autrement dit, il voulait des garanties avant de faire le grand saut. Je lui ai rĂ©pondu : « Eh bien, donnez votre dĂ©mission et on verra plus tard. » Il l’a fait. Pour un fonctionnaire qui avait grandi en tĂ©tant aux mamelles de l’État et de la garantie de l’emploi, ce n’était pas une mince affaire. Mais aprĂšs avoir discutĂ© avec moi, il a compris que je ne lui ferais pas de lettre : je n’ai jamais fait de lettre d’engagement Ă  quiconque. Aucun de mes collaborateurs n’a de contrat. Il n’existe entre nous aucun engagement verbal, et une confiance rĂ©ciproque. Et cela dure depuis huit ans, sans que j’aie perdu ou licenciĂ© un seul d’entre eux.
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Bernard Tapie (Gagner)
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Au-delĂ  du saint utĂ©rus maternel tu es la flamme sans mots qui fouette une de ses propres Ă©tincelles avec la cĂ©leste aile d'une apocalypse que j'aie la force de rester ici et de sentir mes bienfaits Ă©ternels pĂ©tiller oĂč la nuit est peinte en noir par de meurtriĂšres futilitĂ©s mais ni la science ni un Ɠil ne voit qu'une petite luciole me transporte dans un nid distant afin que la mort et moi puissions dire au revoir [Tu ești văpaie fără grai de dincolo de matca mumii past the blessed mother's womb you're the wordless flame who whips a blaze of itself with the heavenly wings of an apocalypse let me have the strength to stay here and feel my endless blessings fizz where the night is painted black by murderous futilities but neither science nor an eye can see that a small firefly transports me to a distant nest so death and I can say good-bye] (p. 110-111, "All Souls' Days in Vienna")
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SĂĄndor KĂĄnyĂĄdi (Dancing Embers)
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Mais s'il sait qu'il ne s'appartient pas Ă  lui-mĂȘme, cela ne le conduit point Ă  faire peu de cas de lui; il agira en tout avec autant de soin et de scrupules qu'un homme intĂšgre et probe conserve un dĂ©pĂŽt. Quand il recevra l'ordre de restituer, il ne se plaindra pas de la Fortune, mais il lui dira: "Je te remercie pour tout ce que j'ai possĂ©dĂ© et conservĂ©; Ă  vrai dire, c'est avec grand profit que j'ai cultivĂ© tes biens; mais puisque tu le commandes, je te les rends, je te les abondonne d'un coeur reconnaissant et plein de grĂ©. Si tu veux que je garde encore un de tes biens, je le conserverai; si tu en as dĂ©cidĂ© autrement, je te rends, je te restitue mon argenterie, mes Ă©cus, ma maison, mes esclaves." La nature qui, la premiĂšre nous a ouvert un crĂ©dit, peut nous rappeler, et nous lui dirons: "Reçois mon Ăąme, meilleure que tu ne me l'as donnĂ©e; je n'hĂ©site pas; je ne recule pas; ce que tu m'as donnĂ© sans que j'en aie eu conscience, je le mets Ă  ta disposition, de mon plein grĂ©. Prends. Revenir d'oĂč l'on vient: qu'y a-t-il lĂ  de si grave ? Il vivra mal celui qui ne sait pas mourir. C'est pourquoi il faut d'abord enlever son prix Ă  la vie et compter l'existence parmi les choses sans valeur.
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SĂ©nĂšque (De la tranquilite de l 'Ăąme (French Edition))
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Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) mena ses soldats du cĂŽtĂ© de l’est; arrivĂ© Ă  Tong-Tch’en il n’avait plus que vingt- huit cavaliers. Les cavaliers de Han qui le poursuivaient Ă©taient au nombre de plusieurs milliers. Le roi Hiang estima qu’il ne pouvait plus Ă©chapper ; il dit Ă  ses cavaliers : « Huit annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es depuis le moment oĂč j’ai commencĂ© la guerre jusqu’à maintenant ; j’ai livrĂ© en personne plus de soixante-dix batailles ; ceux qui m’ont rĂ©sistĂ©, je les ai Ă©crasĂ©s ; ceux qui m’ont attaquĂ©, je les ai soumis ; je n’ai jamais Ă©tĂ© battu ; j’ai donc possĂ©dĂ© l’empire en m’en faisant le chef. Cependant voici maintenant en dĂ©finitive Ă  quelle extrĂ©mitĂ© je suis rĂ©duit ; c’est le Ciel qui me perd ; ce n’est point que j’aie commis quelque faute militaire
 Alors il divisa ses cavaliers en quatre bandes qu’il disposa sur quatre fronts ; l’armĂ©e de Ban le tenait enfermĂ© dans un cercle de plusieurs rangs d’épaisseur ; le roi Hiang dit Ă  ses cavaliers : « Je vais, en votre honneur, m’emparer de ce gĂ©nĂ©ral que voilĂ . » Il ordonna Ă  ses cavaliers sur les quatre fronts de descendre’ Ă  fond de train et leur fixa trois lieux de rendez-vous Ă  l'est de la montagne. Puis le roi Hiang descendit au galop en poussant de grands cris ; l’armĂ©e de Han se mit en dĂ©route et il coupa aussitĂŽt la tĂȘte Ă  un gĂ©nĂ©ral de Han
. Le roi Hiang lui-mĂȘme avait reçu plus de dix blessures ; en se retournant, il aperçut Lu Ma-t'ong capitaine des cavaliers de Han et lui dit: « N’ĂȘtes- vous pas une de mes anciennes connaissances ? » Ma-t’ong le dĂ©visagea et, le montrant Ă  Wang, il lui dit : « Celui-lĂ  est le roi Hiang. » Le roi Hiang dit alors : « J’ai entendu dire que Han avait mis Ă  prix ma tĂȘte, (promettant pour elle) un millier d’or et une terre de dix mille foyers ; je vous donne cet avantage. »  ces mots, il se coupa la gorge et mourut.
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Sima Qian (MĂ©moires historiques - DeuxiĂšme Section (French Edition))
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Maman, j’ai tout acceptĂ©, j’ai toujours Ă©tĂ© de ton cĂŽtĂ©, je t’ai donnĂ© raison jusque dans tes injustices les plus flagrantes, j’ai supportĂ© ta jalousie parce que je comprenais que tu attendais davantage de l’existence, j’ai endurĂ© que tu m’en veuilles des compliments des autres et que tu me le fasses payer, j’ai tolĂ©rĂ© que tu montres ta tendresse Ă  mon frĂšre alors que tu ne m’en as jamais tĂ©moignĂ© une miette, mais lĂ , ce que tu fais devant moi, c’est mal. Une seule fois, tu m’as aimĂ©e, et j’ai su qu’il n’y avait rien de meilleur en ce monde. Je pensais que ce qui t’empĂȘchait de me manifester ton amour, c’était que je sois une fille. Or, Ă  prĂ©sent, sous mes yeux, l’ĂȘtre que tu arroses de l’amour le plus profond que tu aies jamais manifestĂ©, c’est une fille. Mon explication de l’univers s’écroule. Et je comprends que, tout simplement, tu m’aimes Ă  peine, tu m’aimes si peu que tu ne penses mĂȘme pas Ă  dissimuler un rien ta passion folle pour ce bĂ©bĂ©. La vĂ©ritĂ©, maman, c’est que s’il est une vertu qui te manque, c’est le tact.
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AmĂ©lie Nothomb (Frappe-toi le cƓur)
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n’oublie pas qu’il est l’heure de ————————————————— (De Rerum Natura Ă  Robin Williams) hier » et « demain » sont des fictions « ici » et « maintenant » - des bĂ©nĂ©dictions ne dis pas « aujourd’hui » au passĂ© aie plus de tendresse pour lui mĂȘme s’il est glissant comme une peau de banane et capricieux comme un jour d’anniversaire garde-le toujours prĂšs de toi comme un chagrin joyeux et fidĂšle comme un amour qui ne veut pas s’en aller et te laisser seul dans les bras d’une dimension inconnue Ronsard disait Ă  peu prĂšs la mĂȘme chose Ă  HĂ©lĂšne voilĂ  pourquoi il vit encore (par-delĂ  les HĂ©lĂšnes qui font la sourde oreille) il est l’heure de s’enivrer - de vin de poĂ©sie ou de vertu - disait Baudelaire trois siĂšcles plus tard et Ă  l’heure oĂč je vous parle il est plus vivant (que tous les vivants que je connais) l’acteur-prof du « Cercle des poĂštes disparus » n’est pas disparu malgrĂ© sa disparition car il enseigne toujours le moment prĂ©sent (par-delĂ  les horloges administratives) ne dis pas « aujourd’hui » au passĂ© aie plus de tendresse pour lui mĂȘme s’il est glissant comme une peau de banane et capricieux comme un jour d’anniversaire garde-le toujours prĂšs de toi comme un chagrin joyeux et fidĂšle comme un amour qui ne veut pas s’en aller et te laisser seul dans les bras d’une dimension inconnue morale : mets un doigt d’honneur au cirque existentiel au futur piĂ©gĂ© par l’homme officiel et va te faire cuire l’Ɠuf de PĂąques Ă  NoĂ«l sur la terre comme au ciel
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Radu Bata
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AIE was founded by Andrew Baxter and shows people how to trade and buy shares on the stock market, along with different trading strategies. AIE main focus in the recent years have been around Options Trading Strategies; mainly Covered Calls. Clients also receive Trade Recommendations, Advice and Tips about the markets, whether it's the Australian Markets (ASX) or the US markets.
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Australian Investment Education
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Australian Investment Education provide a unique and totally seamless integration from start to finish – with our education and support meshing with our easy to use and highly competitive brokerage facility. For our clients, this means that there are no gaps in their trading journey – making the AIE process one of the easiest ways to get started in the markets.We provide a start to finish, turn-key solution for everyday people who are either looking to invest or trade the stock market successfully, or looking for peace of mind and more control over their trading and investing.
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Australian Investment Education
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Ne sommes-nous pas tous semblables, parlant sans trĂȘve et Ă  personne, confrontĂ©s toujours aux mĂȘmes questions bien que nous connaissions d’avance les rĂ©ponses? Alors, racontez-moi, je vous prie, ce qui vous est arrivĂ© un soir sur les quais de la Seine et comment vous avez rĂ©ussi Ă  ne jamais risquer votre vie. Prononcez vous-mĂȘme les mots qui, depuis des annĂ©es, n’ont cessĂ© de retentir dans mes nuits, et que je dirai enfin par votre bouche: "Oh jeune fille, jette-toi encore dans l’eau pour que j’aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux!" Une seconde fois, hein, quelle imprudence! Supposez, cher maĂźtre, qu’on nous prenne au mot? Il faudrait s’exĂ©cuter. Brr... l’eau est si froide! Mais rassurons- nous! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement!
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Albert Camus (The Fall)
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Sois forte, Imari. N’aie pas peur, dit la voix qu’elle avait dĂ©jĂ  entendue auparavant – celle qui inspirait des chants Ă  son Ăąme. Car aussi sĂ»rement que le soleil se lĂšve chaque jour, je resterai Ă  tes cĂŽtĂ©s. Tu es l’élue, grĂące Ă  qui je bĂątirai une fiĂšre nation. Si seulement tu en as le courage.
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Barbara Kloss (The Gods of Men (Gods of Men, #1))
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C'est pour cette raison que je suis devenue une putain, a-t-elle expliquĂ© en continuant Ă  dessiner. J'avais tellement peur d'ĂȘtre envoyĂ©e Ă  l'asile. Je couchais avec tous les hommes que je pouvais trouver. On n'essaie pas de guĂ©rir une femme qui couche avec des hommes. On la paie. Le plus drĂŽle, c'Ă©tait que mes parents, ça les dĂ©rangeait pas que j'aille avec des dizaines et des dizaines d'hommes. Ils trouvaient ça moins honteux que d'aller avec une fille. (...) Ne laisse pas un telle chose t'arriver, Betty. N'aie pas peur d'ĂȘtre toi-mĂȘme. Faut pas que tu vives aussi longtemps pour t'apercevoir Ă  la fin que tu n'as pas vĂ©cu du tout.
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Tiffany McDaniel, Betty
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The day is coming; double your breath, triple your rancorous goodness and scorn fear, connections and affectation, for you, as one can observe in your crotch, the evil one being aie! immortal, have dreamed tonight that you were living on nothing and dying from everything...
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CĂ©sar Vallejo
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Pas un outrage dont j'aie donnĂ© le spectacle, qui n'ait allumĂ© en moi une colĂšre vĂ©ritable ; pas une souffrance que j'aie peinte, qui ne m'ait coĂ»tĂ© des pleurs. Courage, ĂŽ ma muse ! encore quelques pages, et toutes ces belles douleurs ramassĂ©es par toi avec un soin si religieux, toutes ces belles douleurs jusqu'Ă  ce jour ignorĂ©es du monde, Ă©touffĂ©es, perdues, comme de petites herbes sous les gerbes de faits Ă©clatants et sans nombre qui jonchent le sol de l'histoire, auront trouvĂ© leur dĂ©nouement et revĂȘtu une forme qui ne leur permettra plus de mourir, de mourir dans la mĂ©moire des hommes.
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PETRUS BOREL 1809-1859
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Aujourd’hui, pour que tu n’aies pas l’angoissante impression d’ĂȘtre totalement et dĂ©finitivement dans la rue, il te reste, enfouis en toi, quelques images, deux ou trois beaux souvenirs et un quignon de rĂȘve. Un peu comme pour tout le monde, mĂȘme les plus dĂ©sespĂ©rĂ©s, ils pourraient, telles de petites lueurs dans l’obscuritĂ© froide, te tenir chaud, mais tu ne le veux pas. Et puisque tu as tout perdu, tu n’as plus peur de rien ni de personne, sinon de toi-mĂȘme.
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Abdelkader DjemaĂŻ (Un moment d'oubli (CADRE ROUGE) (French Edition))
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Que tu sois laid, maquillĂ© ou pas, que tu aies une bonne journĂ©e ou une mauvaise journĂ©e, mĂȘme si tu t’enfarges dans tes mots, mĂȘme si tu dis des conneries, pour ton chien, tu demeures son soleil.
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Gabrielle Lisa Collard (La mort de Roi)
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Je ne crois pas que tu aies fait le bon choix. I do not believe you made the right choice.
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Lingo Mastery (2000 Most Common French Words in Context: Get Fluent & Increase Your French Vocabulary with 2000 French Phrases (French Language Lessons) (French Edition))
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RenĂ© Char dans "Eloge d'une soupçonnĂ©e" Ă©cris le suivant: "Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe oĂč il va dans le temps divisĂ©. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima? Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidĂ©litĂ©." RenĂ© Char, poĂšte français du XXe siĂšcle et membre de la RĂ©sistance française, parle de l’Amour en termes de rĂ©sistance contre l’absence, non pas sous sa forme laborieuse, mais sous la forme la plus simple qu’une rĂ©sistance aie jamais prise. Pour Char, la prĂ©sence du bien-aimĂ© n'est plus une condition prĂ©alable Ă  l'Ă©panouissement de l’amour et en aucun cas la cause d’un probable fanement. Le bien-aimĂ© est lĂ , dans l'espace qu'il remplit, dans l'espace qu'il dĂ©core; Ă  sa guise et avec qui il veut. Le bien-aimĂ© tient le temps aussi ainsi que les clĂ©s de l’absence. Mais l'amour de Char, l’amour avec un A majuscule, “rĂ©siste" si facilement.
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Malak El Halabi
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Sais-tu qu’il existe une personne dans ce monde qui ne t’abandonnera jamais? La seule qui sera toujours prĂšs de toi, c’est toi! Prends soin de toi, regarde-toi avec affection, en comprenant tes faiblesses et tes forces sans te juger. Commence par t’aimer du plus profond de ton ĂȘtre et tu pourras chĂ©rir quelqu’un sans peur. Tu te sens seule, parce que tu te dĂ©laisses. Aie confiance en la vie. Tu as Ă©mis tes souhaits, sois sĂ»re que la matrice universelle Ɠuvre pour toi. Tu vis ce que tu dois vivre, tu rencontres les bonnes personnes au bon moment pour atteindre tes objectifs. Tu es aimĂ©e bien au-delĂ  de ce que tu peux imaginer. Tu es sur ton chemin.
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Maud Ankaoua (KilomÚtre zéro)
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Accepte ce qui est irremplaçable. Accepte ce "je" tout simplement tel qu'il est. Et aie le courage de changer ce que tu peux changer. C'est cela l'acceptation de soi.
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Ichiro Kishimi (The Courage to Be Disliked: How to Free Yourself, Change your Life and Achieve Real Happiness)
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Tu te rends compte, des gens qui vivent sur la Lune ? Bon Dieu ! Ă  quinze mĂštres au-dessus de nos tĂȘtes, il fait cent soixante dix degrĂ©s en dessous de zĂ©ro quand tu te trouves Ă  l’ombre, dans un vide absolu, assez pour que l’eau de ton corps subisse une sublimation avant que tu n’aies le temps de geler sur place. Nous n’avons rien Ă  faire ici, chef, et toute la beautĂ© de la chose rĂ©side lĂ .
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David Pedreira (Gunpowder Moon)
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What happens out there is public—or at least fairly public," he qualified. "And what happens when somebody speaks or writes words—that's also public. But the things that go on inside these little circles are private. Private." He laid a hand on his chest. "Private." He rubbed his forehead. "Private." He touched his eyelids and the tip of his nose with a brown forefinger. "Now let's make a simple experiment. Say the word 'pinch.' " "Pinch," said the class in ragged unison. "Pinch . . ." "P-I-N-C-H—pinch. That's public, that's something you can look up in the dictionary. But now pinch yourselves. Hard! Harder!" To an accompaniment of giggles, of aies and ows, the children did as they were told. "Can anybody feel what the person sitting next to him is feeling?" There was a chorus of noes. "So it looks," said the young man, "as though there were-— let's see, how many are we?" He ran his eyes over the desks before him. "It looks as though there were twenty-three distinct and separate pains. Twenty-three in this one room. Nearly three thousand million of them in the whole world. Plus the pains of all the animals. And each of these pains is strictly private. There's no way of passing the experience from one center of pain to another center of pain.
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Aldous Huxley (Island)
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Je ne peux pas me souvenir que tu m'aies insulté personnellement, avec des insultes explicites. Il faut dire que ce n'était pas nécessaire, tu avais tant d'autres moyens, et d'ailleurs, dans les conversations chez nous, et surtout au commerce, les insultes crépitaient autour de moi en telles masses que, petit garçon, j'en étais tout abasourdi, n'ayant aucune possibilité de ne pas me sentir visé par elles, car les gens que tu insultais n'étaient sûrement pas plus détestables que moi, et tu n'étais sûrement pas plus insatisfait d'eux que de moi.
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Franz Kafka
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